Provided by: dpkg-dev_1.17.5ubuntu5.8_all bug

NOM

       dpkg-gensymbols  - création des fichiers de symboles (information destinée aux dépendances
       de bibliothèques partagées)

SYNOPSIS

       dpkg-gensymbols [option...]

DESCRIPTION

       dpkg-gensymbols analyse un répertoire temporaire de construction (par défaut  debian/tmp),
       y  recherche  les  bibliothèques  et crée un fichier symbols qui les décrit. Si ce fichier
       n'est pas  vide,  il  est  installé  dans  le  sous-répertoire  DEBIAN  du  répertoire  de
       construction afin de pouvoir être inclus dans les informations de contrôle du paquet.

       Lors  de  la  création de ces fichiers, il utilise en entrée certains fichiers de symboles
       fournis par le responsable. Il recherche les fichiers suivants (en  utilisant  le  premier
       trouvé) :

       •   debian/paquet.symbols.arch

       •   debian/symbols.arch

       •   debian/paquet.symbols

       •   debian/symbols

       The  main  interest  of  those  files is to provide the minimal version associated to each
       symbol provided by the libraries. Usually it corresponds to  the  first  version  of  that
       package  that provided the symbol, but it can be manually incremented by the maintainer if
       the ABI of the symbol is extended  without  breaking  backwards  compatibility.  It's  the
       responsibility  of  the  maintainer  to  keep  those  files  up-to-date  and accurate, but
       dpkg-gensymbols helps with that.

       Quand les fichiers de symboles créés sont différents de ceux fournis par  le  responsable,
       dpkg-gensymbols affichera les différences entre les deux fichiers. Si ces différences sont
       trop importantes, le programme peut même se terminer en échec (le  nombre  de  différences
       tolérées peut être réglé avec l'option -c).

TENUE À JOUR DES FICHIERS SYMBOLES

       The  symbols  files  are  really  useful only if they reflect the evolution of the package
       through several releases. Thus the maintainer has to update them every  time  that  a  new
       symbol  is  added  so  that  its  associated  minimal  version matches reality. To do this
       properly the diffs contained in the build logs can  be  used.  In  most  cases,  the  diff
       applies directly to the debian/package.symbols file. That said, further tweaks are usually
       needed: it's recommended for example to drop the Debian revision from the minimal  version
       so  that backports with a lower version number but the same upstream version still satisfy
       the generated dependencies. If the Debian revision can't be  dropped  because  the  symbol
       really  got  added  by the Debian specific change, then one should suffix the version with
       "~".

       Avant d'appliquer le correctif au fichier de symboles, le responsable doit contrôler qu'il
       est  correct.  Les symboles publics sont supposés ne jamais disparaître et le correctif ne
       devrait donc qu'ajouter des lignes.

       Veuillez noter qu'il est  possible  de  placer  des  commentaires  dans  les  fichiers  de
       symboles : toute  ligne  commençant par « # » est un commentaire sauf si elle commence par
       « #include » (voir la section utilisation  des  inclusions).  Les  lignes  commençant  par
       « #MISSING: »  sont des commentaires spéciaux qui indiquent les symboles qui peuvent avoir
       disparu.

   Utilisation du remplacement de #PACKAGE#
       Dans de rares cas, le nom de la bibliothèque dépend de l'architecture.  Afin  d'éviter  de
       coder  le  nom du paquet en dur dans le fichier de symboles, il est possible d'utiliser le
       marqueur #PACKAGE#. Il sera remplacé par le vrai nom du paquet lors de l'installation  des
       fichiers  de symboles. À la différence du marqueur #MINVER#, #PACKAGE# n'apparaîtra jamais
       dans le fichier de symboles d'un paquet binaire.

   Utilisation des étiquettes de symboles
       L'étiquetage des symboles (« symbol tagging ») est utile pour  marquer  des  symboles  qui
       sont  particuliers  d'une  manière  ou  d'une  autre.  Tout  symbole  peut avoir un nombre
       quelconque d'étiquettes associées. Bien que toutes  les  étiquettes  soient  analysées  et
       conservées,   seules  certaines  d'entre  elles  sont  comprises  par  dpkg-gensymbols  et
       déclenchent un traitement spécifique des  symboles.  Veuillez  consulter  la  sous-section
       Étiquettes standard de symboles pour une référence complète à propos de ces étiquettes.

       L'indication  de  l'étiquette  vient  juste  avant  le  nom du symbole (sans espace). Elle
       commence toujours par une parenthèse ouvrante (, se termine avec une parenthèse fermante )
       et  doit  contenir  au moins une étiquette. Les étiquettes multiples doivent être séparées
       par le caractère |. Chaque étiquette peut comporter optionnellement une valeur, séparée du
       nom de l'étiquette par le caractère =. Les noms et valeurs des étiquettes sont des chaînes
       quelconques qui ne doivent pas comporter les caractères ) | et =. Les noms de symboles qui
       suivent  une  étiquette  peuvent  optionnellement  être  mis  entre  guillemets  avec  les
       caractères ' ou " afin d'y autoriser la présence d'espaces. Cependant, si aucune étiquette
       n'est  utilisée, les guillemets sont alors traités comme une partie du nom du symbole, qui
       s'arrête alors au premier espace.

        (étiq1=je suis marqué|étiquette avec espace)"symbole comportant des espaces"@Base 1.0
        (optional)symbole_non_protégé@Base 1.0 1
        symbole_non_étiqueté@Base 1.0

       Le premier symbole de cet exemple est appelé symbole comportant  des  espaces  et  utilise
       deux  étiquettes : étiq1  avec  la  valeur  je  suis  marqué et étiquette avec espace sans
       valeur. Le deuxième  symbole,  appelé  symbole_non_protégé  ne  comporte  que  l'étiquette
       optional. Le dernier symbole est un exemple de symbole normal sans étiquette.

       Since  symbol tags are an extension of the deb-symbols(5) format, they can only be part of
       the symbols files used in source packages (those files should then be  seen  as  templates
       used   to   build   the  symbols  files  that  are  embedded  in  binary  packages).  When
       dpkg-gensymbols is called without the -t option, it will output symbols  files  compatible
       to  the deb-symbols(5) format: it fully processes symbols according to the requirements of
       their standard tags and strips all tags from the output. On the contrary, in template mode
       (-t)  all  symbols and their tags (both standard and unknown ones)  are kept in the output
       and are written in their original form as they were loaded.

   Étiquettes standard de symboles
       optional
              Un symbole marqué comme optionnel peut disparaître de la bibliothèque à tout moment
              et ne provoquera pas l'échec de dpkg-gensymbols. Cependant, les symboles optionnels
              disparus apparaîtront en permanence comme manquants dans le fichier de différences,
              à  chaque nouvelle version du paquet. Ce comportement sert de rappel au responsable
              qu'un tel symbole doit être supprimé du fichier de symboles ou bien réajouté  à  la
              bibliothèque.  Un  tel  symbole  optionnel,  précédemment  déclaré  comme  manquant
              (« MISSING »), peut réapparaître soudainement dans la  version  suivante  en  étant
              remis à l'état existant (« existing »), sans modification de sa version minimale.

              Cette étiquette est utile pour les symboles qui sont privés car leur disparition ne
              provoque pas de changement d'interface applicative (ABI). Par exemple,  la  plupart
              des  modèles  d'instantiation  C++  sont  dans  cette  catégorie. Comme toute autre
              étiquette, celle-ci peut comproter une valeur arbitraire qui peut servir à indiquer
              pour quelle raison le symbole est optionnel.

       arch=liste d'architectures
              Cette étiquette permet de restreindre la liste des architectures avec lesquelles le
              symbole est censé exister. Lorsque la liste des symboles est mise à jour avec  ceux
              découverts  dans la bibliothèque, tous les symboles spécifiques d'architectures qui
              ne concernent pas l'architecture en cours sont ignorés.  Si  un  symbole  propre  à
              l'architecture  en  cours  n'existe pas dans la bibliothèque, les processus normaux
              pour des symboles manquants s'appliquent jusqu'à éventuellement  provoquer  l'échec
              de  dpkg-gensymbols.  D'un  autre côté, si le symbole propre à une architecture est
              trouvé alors qu'il n'est pas censé exister (parce que l'architecture courante n'est
              pas  mentionnée  dans  l'étiquette),  il  est  rendu  indépendant de l'architecture
              (l'étiquette d'architecture est abandonnée et le symbole apparaît dans  le  fichier
              de  différences)  mais  non  considéré comme nouveau. (NdT : une aspirine peut être
              nécessaire après la lecture de ce paragraphe)

              Dans le mode de fonctionnement par défaut  (pas  en  mode  « modèle »),  seuls  les
              symboles  spécifiques de certaines architectures qui correspondent à l'architecture
              courante sont écrits dans le fichier de symboles. Au contraire, tous  les  symboles
              spécifiques  d'architectures  (y compris ceux des architectures différentes) seront
              écrits dans le fichier de symboles, dans le mode « modèle ».

              The format of architecture list is the same as the one used  in  the  Build-Depends
              field of debian/control (except the enclosing square brackets []). For example, the
              first symbol from the list below will be considered only on  alpha,  any-amd64  and
              ia64  architectures,  the  second  only on linux architectures, while the third one
              anywhere except on armel.

               (arch=alpha any-amd64 ia64)un_symbole_spécifique_64bit@Base 1.0
               (arch=linux-any)un_symbole_spécifique_linux@Base 1.0
               (arch=!armel)un_symbole_inexistant_sur_armel@Base 1.0

       ignore-blacklist
              dpkg-gensymbols comporte une liste interne de symboles ignorés qui ne devraient pas
              apparaître  dans  les  fichiers  de symboles car ils sont en général uniquement des
              effets de bord de détails de mise en ?uvre de la chaîne d'outils  de  construction.
              Si,  pour  une raison précise, vous voulez vraiment inclure un de ces symboles dans
              le fichier, vous pouvez imposer qu'il soit ignoré, avec ignore-blacklist. Cela peut
              être utile pour certaines bibliothèques de bas niveau telles que libgcc.

       c++    Indique  un  motif  de  symbole c++. Voir la sous-section Utilisation de canevas de
              symboles plus loin.

       symver Indique un motif de symbole symver (version de symbole).

       regex  Indique un motif  de  symbole  basé  sur  des  expressions  rationnelles.  Voir  la
              sous-section Utilisation des motifs de symboles plus loin.

   Utilisation des motifs de symboles
       Au  contraire d'une indication normale de symbole, un motif permet de couvrir des symboles
       multiples de la bibliothèque. dpkg-gensymbols essaie de faire correspondre chaque motif  à
       chaque  symbole  qui n'est pas explicitement défini dans le fichier de symboles. Dès qu'un
       motif est trouvé qui corresponde au symbole, l'ensemble de ses  étiquettes  et  propriétés
       sont  utilisées comme spécification de base du symbole. Si aucun des motifs ne correspond,
       le symbole sera considéré comme nouveau.

       A pattern is considered lost if it does not match any symbol in the  library.  By  default
       this  will  trigger  a  dpkg-gensymbols failure under -c1 or higher level. However, if the
       failure is undesired, the pattern may be marked with the optional tag. Then if the pattern
       does  not  match  anything, it will only appear in the diff as MISSING. Moreover, like any
       symbol, the pattern may be limited to the specific architectures with the arch tag. Please
       refer to Standard symbol tags subsection above for more information.

       Patterns are an extension of the deb-symbols(5) format hence they are only valid in symbol
       file templates. Pattern specification syntax is not  any  different  from  the  one  of  a
       specific symbol. However, symbol name part of the specification serves as an expression to
       be matched against name@version  of  the  real  symbol.  In  order  to  distinguish  among
       different pattern types, a pattern will typically be tagged with a special tag.

       Actuellement, dpkg-gensymbols gère trois types de base de motifs :

       c++
          Ce  motif  est  repéré par l'étiquette c++. Il ne sera comparé qu'aux symboles C++ avec
          leur nom de symbole complet (demangled) tel qu'affiché avec  l'utilitaire  c++filt.  Ce
          motif  est  très pratique pour faire correspondre les symboles dont les noms raccourcis
          (mangled) peuvent différer selon les architectures bien que leurs noms complet  restent
          les  mêmes.  Un  tel  groupe  de symboles sont les non-virtual thunks pour lesquels les
          décalages (offsets) spécifiques d'architectures sont inclus dans leur  nom  court.  Une
          manifestation   usuelle de ce cas est le destructeur virtuel qui, dans le contexte d'un
          « problème du diamant », a besoin d'un symbole de transition spécial (ou « thunk ») non
          virtuel.  Par  exemple, même si _ZThn8_N3NSB6ClassDD1Ev@Base sur une architecture 32bit
          est identique à _ZThn16_N3NSB6ClassDD1Ev@Base sur  une  architecture  64bit,  les  deux
          peuvent être indiqués avec le même motif c++ :

          libdummy.so.1 libdummy1 #MINVER#
           [...]
           (c++)"non-virtual thunk to NSB::ClassD::~ClassD()@Base" 1.0
           [...]

          Le nom complet ci-dessus peut être obtenu avec la commande suivante :

           $ echo '_ZThn8_N3NSB6ClassDD1Ev@Base' | c++filt

          Veuillez  noter  que,  bien  que  le  nom  complet soit unique dans la bibliothèque par
          définition, cela n'est pas forcément vrai pour le nom raccourci.  Deux  symboles  réels
          différents  peuvent  avoir  le  même  nom  raccourci. C'est par exemple le cas avec les
          symboles « thunk » non virtuels dans des configurations d'héritage complexes ou avec la
          plupart  des  constructeurs et destructeurs (puisque g++ crée usuellement deux symboles
          réels pour eux). Cependant, comme ces collisions se produisent au niveau de l'interface
          applicative  binaire  (ABI),  elles  ne devraient pas dégrader la qualité du fichier de
          symboles.

       symver
          Ce motif est indiqué par l'étiquette symver. Les bibliothèques  bien  gérées  utilisent
          des  symboles  versionnés où chaque version correspond à la version amont à laquelle le
          symbole a été ajouté. Si c'est le cas, il est possible d'utiliser un motif symver  pour
          faire correspondre chaque symbole associé à la version spécifique. Par exemple :

          libc.so.6 libc6 #MINVER#
           (symver)GLIBC_2.0 2.0
           [...]
           (symver)GLIBC_2.7 2.7
           access@GLIBC_2.0 2.2

          Tous  les  symboles  associés  avec  les  versions  GLIBC_2.0  et  GLIBC_2.7 conduiront
          respectivement à des versions minimales  de  2.0  et  2.7,  à  l'exception  du  symbole
          access@GLIBC_2.0.  Ce  dernier  amène  à  une dépendance minimale sur la version 2.2 de
          libc6 bien qu'il soit dans le scope de « (symvar)GLIBC_2.0 ». Cela est dû au  fait  que
          les symboles spécifiques prennent le pas sur les motifs.

          Veuillez  noter  que  les  anciens  motifs avec caractères génériques (indiqués sous la
          forme « *@version ») dans le champ de nom de symbole sont toujours gérés.  La  nouvelle
          syntaxe  « (symver|optional)version »  doit  toutefois leur être préférée. Par exemple,
          « *@GLIBC_2.0 2.0 » devrait être écrit sous la forme « (symver|optional)GLIBC_2.0 2.0 »
          si un comportement analogue est recherché.

       regex
          Les   motifs  d'expressions  rationnelles  sont  indiqués  par  l'étiquette  regex.  La
          correspondance se fait avec une expression rationnelle Perl sur  le  champ  de  nom  de
          symbole.  La  correspondance  est  faite telle quelle et il ne faut donc pas oublier le
          caractère ^, sinon la correspondance est faite sur n'importe quelle partie  du  symbole
          réel name@version. Par exemple :

          libdummy.so.1 libdummy1 #MINVER#
           (regex)"^mystack_.*@Base$" 1.0
           (regex|optional)"private" 1.0

          Les      symboles     tels     que     « mystack_new@Base »,     « mystack_push@Base »,
          « mystack_pop@Base », etc. seront en correspondance avec le premier  motif  alors  que,
          par  exemple,  « ng_mystack_new@Base »  ne  le sera pas. Le deuxième motif correspondra
          pour tous les symboles qui comportent la  chaîne  « private »  dans  leur  nom  et  les
          correspondances hériteront de l'étiquette optional depuis le motif.

       Les motifs de base indiqués précédemment peuvent être combinés au besoin. Dans ce cas, ils
       sont traités dans l'ordre où les étiquettes sont indiquées. Par exemple, les deux motifs

        (c++|regex)"^NSA::ClassA::Private::privmethod\d\(int\)@Base" 1.0
        (regex|c++)N3NSA6ClassA7Private11privmethod\dEi@Base 1.0

       Seront en correspondance avec les symboles « _ZN3NSA6ClassA7Private11privmethod1Ei@Base" »
       et  « _ZN3NSA6ClassA7Private11privmethod2Ei@Base ».  Lors  de  la  correspondance  avec le
       premier motif, le symbole complet est d'abord décodé en tant que symbole C++, puis comparé
       à  l'expression  rationnelle.  D'un autre côté, lors de la correspondance avec le deuxième
       motif, l'expression rationnelle est comparée au nom de symbole brut, puis le  symbole  est
       testé en tant que symbole C++ en tentant de le décoder. L'échec de n'importe quel motif de
       base   provoquera   l'échec   de   l'ensemble    du    motif.    Ainsi,    par    exemple,
       « __N3NSA6ClassA7Private11privmethod\dEi@Base »  ne correspondra à aucun des motifs car ce
       n'est pas un symbole C++ valable (NdT : j'ai l'impression de traduire du Klingon !).

       En général, les motifs sont divisés en deux groupes : les alias (c++ et symver de base) et
       les  motifs  génériques (regex et toutes les combinaisons de motifs de base multiples). La
       correspondance de motifs basés sur des alias  est  rapide  (O(1))  alors  que  les  motifs
       génériques  sont  O(N)  (N  étant  le nombre de motifs génériques) pour chaque symbole. En
       conséquence, il est déconseillé d'abuser des motifs génériques.

       Lorsque plusieurs motifs correspondent pour le même symbole réel, les alias (d'abord  c++,
       puis symver) sont privilégiés par rapport aux motifs génériques. Ceux-ci sont essayés dans
       l'ordre où ils apparaissent dans le modèle de fichier  de  symbole,  en  s'arrêtant  à  la
       première  correspondance.  Veuillez  noter,  cependant,  que  la  modification manuelle de
       l'ordre des entrées de  fichiers  n'est  pas  recommandée  car  dpkg-gensymbols  crée  des
       fichiers de différences d'après l'ordre alphabético-numérique de leur nom.

   Utilisation des inclusions
       Lorsqu'un  jeu  de  symboles  exportés  varie  selon les architectures, il est souvent peu
       efficace d'utiliser un seul fichier de symboles.  Pour  couvrir  ces  cas,  une  directive
       d'inclusion peut devenir utile dans certains cas.

       •   Il  est  possible  de  factoriser  la  partie commune dans un fichier externe donné et
           l'inclure dans le fichier paquet.symbols.arch avec une directive « include »  utilisée
           de la manière suivante :

           #include "paquets.symbols.common"

       •   La directive d'inclusion peut également être étiquetée comme tout autre symbole :

           (étiquette|...|étiquetteN)#include "fichier_à_inclure"

           Le  résultat  sera  que  tous  les  symboles  inclus  depuis  fichier_à_inclure seront
           considérés comme étiquetés par défaut avec etiq ... etiqN. Cela  permet  de  créer  un
           fichier  paquet.symbols  commun  qui  inclut  les fichiers de symboles spécifiques des
           architectures :

             symbole_commun1@Base 1.0
            (arch=amd64 ia64 alpha)#include "package.symbols.64bit"
            (arch=!amd64 !ia64 !alpha)#include "package.symbols.32bit"
             symbole_commun2@Base 1.0

       Les fichiers de symboles sont lus ligne par  ligne  et  les  directives  d'inclusion  sont
       traitées  dès  qu'elles  sont  trouvées. En conséquence, le contenu du fichier d'inclusion
       peut remplacer une définition qui précède l'inclusion et que ce qui suit l'inclusion  peut
       remplacer  une  définition  qu'elle  ajoutait.  Tout  symbole (ou même une autre directive
       d'inclusion) dans le  fichier  inclus  peut  définir  des  étiquettes  supplémentaires  ou
       remplacer  les  valeurs d'étiquettes héritées, dans sa définition d'étiquettes. Cependant,
       pour un symbole donné, il n'existe pas de méthode  permettant  de  remplacer  une  de  ses
       étiquettes héritées.

       Un  fichier  inclus  peut  reprendre  la  ligne d'en-tête qui contient le « SONAME » de la
       bibliothèque. Dans ce  cas,  cela  remplace  toute  ligne  d'en-tête  précédente.  Il  est
       cependant  déconseillé  de  dupliquer  les  lignes d'en-tête. Une façon de le faire est la
       méthode suivante :

       #include "libmachin1.symbols.common"
        symboles_specifique_architecture@Base 1.0

   Bonnes pratiques de gestion des bibliothèques
       Une bibliothèque bien maintenue offre les possibilités suivantes :

       •   son interface de programmation (API) est stable (les symboles publics ne  sont  jamais
           supprimés  et  les  changements  ne  concernent  que  des  ajouts de nouveaux symboles
           publics) et les modifications provoquant une  incompatibilité  doivent  être  combinés
           avec un changement de SONAME ;

       •   idéalement,  elle  utilise le versionnement des symboles pour garantir la stabilité de
           l'interface applicative binaire (ABI) malgré ses modifications internes et l'extension
           de son API ;

       •   elle  n'exporte  pas  les  symboles  privés (afin de contourner cela, de tels symboles
           peuvent être étiquetés comme optionnels)

       En maintenant le fichier de symboles, il est facile d'en voir apparaître  et  disparaître.
       Cependant,  il  est  plus  difficile  de contrôler la présence d'éventuelles modifications
       d'API ou ABI. En conséquence, le responsable doit contrôler soigneusement le  journal  des
       modifications  amont,  à  la  recherche de cas où une saine gestion des bibliothèques peut
       avoir été omise. Si des problèmes potentiels sont découverts,  l'auteur  amont  doit  être
       averti(e)  car  une  correction  en amont est meilleure qu'un travail spécifique au paquet
       Debian.

OPTIONS

       -Prépertoire-construction-paquet
              Analyse de répertoire-construction-paquet, plutôt que debian/tmp.

       -ppaquet
              Définit le nom du paquet. Requis si plus  d'un  paquet  binaire  est  indiqué  dans
              debian/control (ou s'il n'y a pas de fichier debian/control).

       -vversion
              Définit  la  version  du  paquet.  La  valeur par défaut est la version extraite de
              debian/changelog. Ce paramètre est requis si le programme est lancé  en  dehors  de
              l'arborescence source d'un paquet.

       -efichier-bibliothèque
              Only  analyze  libraries explicitly listed instead of finding all public libraries.
              You can use shell patterns used for pathname expansions (see the  File::Glob(3perl)
              manual  page for details) in library-file to match multiple libraries with a single
              argument (otherwise you need multiple -e).

       -Inom-de-fichier
              Utilise nom-de-fichier comme fichier de référence pour créer le fichier de symboles
              à intégrer dans le paquet lui-même.

       -O[filename]
              Print  the  generated  symbols file to standard output or to filename if specified,
              rather than to debian/tmp/DEBIAN/symbols (or package-build-dir/DEBIAN/symbols if -P
              was  used).  If  filename  is  pre-existing, its contents are used as basis for the
              generated symbols file. You can use this feature to update a symbols file  so  that
              it matches a newer upstream version of your library.

       -t     Write  the  symbol  file  in  template  mode rather than the format compatible with
              deb-symbols(5). The main difference is that in the template mode symbol  names  and
              tags are written in their original form contrary to the post-processed symbol names
              with tags stripped in the compatibility  mode.  Moreover,  some  symbols  might  be
              omitted  when  writing  a  standard  deb-symbols(5)  file  (according  to  the  tag
              processing rules) while all symbols are always written to the symbol file template.

       -c[0-4]
              Définit les contrôles à effectuer lors de la  comparaison  des  symboles  créés  en
              utilisant  le  fichier de modèle comme point de départ. Le niveau par défaut est 1.
              Plus le niveau est augmenté, plus le nombre de contrôles effectués  est  important.
              Chaque  niveau  de  contrôle   comporte  les  contrôles  effectués pour les niveaux
              inférieurs. Le niveau 0 n'échoue jamais. Le niveau 1 échoue  si  certains  symboles
              ont  disparu. Le niveau 2 échoue si de nouveaux symboles ont été ajoutés. Le niveau
              3 échoue si certaines  bibliothèques  ont  disparu.  Le  niveau  4  échoue  si  des
              bibliothèques ont été ajoutées.

              This     value     can     be    overridden    by    the    environment    variable
              DPKG_GENSYMBOLS_CHECK_LEVEL.

       -q     Keep quiet and never generate  a  diff  between  generated  symbols  file  and  the
              template  file used as starting point or show any warnings about new/lost libraries
              or new/lost symbols. This option only disables informational  output  but  not  the
              checks themselves (see -c option).

       -aarch Définit  arch comme architecture lors du traitement des fichiers de symboles. Cette
              option permet de créer un fichier de symboles ou un  fichier  de  différences  pour
              n'importe quelle architecture, à condition que les fichiers binaires correspondants
              soient déjà disponibles.

       -d     Active le mode verbeux. De nombreux messages sont affichés pour  expliquer  ce  que
              dpkg-gensymbols fait.

       -V     Active  le  mode  verbeux.  Le  fichier  de  symboles  créé contiendra les symboles
              dépréciés sous forme de commentaires. De  plus,  en  mode  modèle,  les  motifs  de
              symboles   seront   suivis   de  commentaires  affichant  les  symboles  réels  qui
              correspondent au motif.

       -?, --help
              Affiche un message d'aide puis quitte.

       --version
              Affiche le numéro de version puis quitte.

VOIR AUSSI

       https://people.redhat.com/drepper/symbol-versioning
       https://people.redhat.com/drepper/goodpractice.pdf
       https://people.redhat.com/drepper/dsohowto.pdf
       deb-symbols(5), dpkg-shlibdeps(1).

TRADUCTION

       Ariel VARDI <ariel.vardi@freesbee.fr>, 2002. Philippe Batailler, 2006.  Nicolas  François,
       2006. Veuillez signaler toute erreur à <debian-l10n-french@lists.debian.org>.