Provided by: manpages-fr-dev_3.65d1p1-1_all bug

NOM

       readv, writev, preadv, pwritev - Lire ou écrire dans plusieurs tampons

SYNOPSIS

       #include <sys/uio.h>

       ssize_t readv(int fd, const struct iovec *iov, int iovcnt);

       ssize_t writev(int fd, const struct iovec *iov, int iovcnt);

       ssize_t preadv(int fd, const struct iovec *iov, int iovcnt,
                      off_t offset);

       ssize_t pwritev(int fd, const struct iovec *iov, int iovcnt,
                       off_t offset);

   Exigences de macros de test de fonctionnalités pour la glibc (consultez feature_test_macros(7)) :

       preadv(), pwritev() : _BSD_SOURCE

DESCRIPTION

       L'appel  système  readv() lit iovcnt blocs depuis le descripteur de fichier fd dans les multiples tampons
       décrits par iov.

       L'appel système writev() écrit au  plus  iovcnt  blocs  décrits  par  iov  dans  le  fichier  associé  au
       descripteur fd.

       Le pointeur iov pointe vers un tableau de structures iovec définies dans <sys/uio.h> :

           struct iovec {
               void  *iov_base;    /* Adresse de début */
               size_t iov_len;     /* Nombre d'octets à transférer */
           };

       L'appel système readv() travaille comme read(2) sauf que plusieurs tampons sont remplis.

       L'appel système writev() travaille comme write(2) sauf que plusieurs tampons sont écrits.

       Les  tampons  sont  considérés  dans  l'ordre  du  tableau.  Cela  signifie  que  readv()  remplit iov[0]
       complètement avant d'en arriver à iov[1], et ainsi de suite. (S'il n'y a pas assez de données,  tous  les
       tampons  pointés  par  iov  ne  seront pas forcément remplis.) De même, writev() écrit tout le contenu de
       iov[0] avant de considérer iov[1], et ainsi de suite.

       Les transferts de données effectués par readv() et writev() sont  atomiques :  les  données  écrites  par
       writev()  sont  écrites  d'un  bloc  qui n'est pas interrompu par des écritures venant d'autres processus
       (mais voir pipe(7) pour une exception) ; de façon similaire, readv()  a  la  garantie  de  lire  un  bloc
       contigu  de  données  depuis  le  fichier,  quelles  que  soient les opérations de lecture effectuées par
       d'autres threads ou processus qui ont des descripteurs de fichier correspondant à la même description  de
       fichier ouvert (consultez open(2)).

   preadv() et pwritev()
       L'appel  système  preadv()  combine les fonctionnalités de readv() et pread(2). Il effectue la même tâche
       que readv(), mais ajoute un quatrième paramètre, offset, qui indique la position dans le fichier à partir
       de laquelle l'opération d'entrée doit être effectuée.

       L'appel système pwritev() combine les fonctionnalités de writev() et pwrite(2). Il effectue la même tâche
       que writev(), mais ajoute un quatrième paramètre, offset, qui indique  la  position  dans  le  fichier  à
       partir de laquelle l'opération de sortie doit être effectuée.

       La  position  dans  le  fichier  n'est pas modifiée par ces appels système. Le fichier décrit par fd doit
       permettre le positionnement.

VALEUR RENVOYÉE

       S'ils réussissent, readv() et preadv() renvoient le nombre d'octets lus ; writev et  pwritev()  renvoient
       le nombre d'octets écrits. En cas d'échec, -1 est renvoyé, et errno contient le code d'erreur.

ERREURS

       Les  erreurs  indiquées pour read(2) et write(2) sont susceptibles de se produire. D'autre part, preadv()
       et pwritev() peuvent aussi échouer pour les mêmes raisons que lseek(2). De plus, il peut survenir :

       EINVAL La somme des valeurs iov_len déborde du type ssize_t, ou le nombre iovcnt de vecteur  est  nul  ou
              supérieur au maximum autorisé.

VERSIONS

       preadv() et pwritev() sont apparus dans Linux 2.6.30 ; la glibc le gère depuis la version 2.10.

CONFORMITÉ

       readv(),  writev() :  BSD 4.4  (ces  appels système sont apparus dans BSD 4.2), POSIX.1-2001. La libc5 de
       Linux utilisait le type size_t pour le paramètre iovcnt et int en retour de ces fonctions.

       preadv(), pwritev() : non standard, mais sont aussi présents sur les BSD modernes.

NOTES

   Notes sur Linux
       POSIX.1-2001 permet à l'implémentation de limiter le nombre d'éléments qui peuvent être passés dans  iov.
       Une  implémentation  peut  annoncer  sa  limite en définissant IOV_MAX dans <limits.h> ou à l'exécution à
       travers sysconf(_SC_IOV_MAX). Sous Linux, la limite annoncée ainsi est 1024, qui est la véritable  limite
       du  noyau.  Cependant,  les  fonctions  d'enrobage  de  la  glibc font du travail supplémentaire si elles
       détectent que l'appel système a échoué en raison de cette limite. Pour readv(),  la  fonction  d'enrobage
       alloue  un  tampon temporaire assez grand pour tous les éléments de iov, passe ce tampon à read(2), copie
       les données du tampon vers les emplacements indiqués par le champ iov_base  des  éléments  de  iov,  puis
       libère  le  tampon.  La  fonction  d'enrobage  de  writev()  fonctionne de façon similaire avec un tampon
       temporaire et un appel à write(2).

BOGUES

       Il est déconseillé de mélanger les appels à readv() ou writev() qui agissent sur  les  descripteurs  avec
       les  fonctions  de  la bibliothèque stdio ; les résultats sont indéfinis et probablement différents de ce
       que l'on attend.

EXEMPLE

       Le segment de code suivant donne un exemple d'utilisation de writev() :

           char *str0 = "hello ";
           char *str1 = "world\n";
           struct iovec iov[2];
           ssize_t nwritten;

           iov[0].iov_base = str0;
           iov[0].iov_len = strlen(str0);
           iov[1].iov_base = str1;
           iov[1].iov_len = strlen(str1);

           nwritten = writev(STDOUT_FILENO, iov, 2);

VOIR AUSSI

       pread(2), read(2), write(2)

COLOPHON

       Cette page fait partie de la publication 3.65 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des
       instructions     pour     signaler     des     anomalies    peuvent    être    trouvées    à    l'adresse
       http://www.kernel.org/doc/man-pages/.

TRADUCTION

       Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par
       l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.

       Christophe       Blaess       <http://www.blaess.fr/christophe/>      (1996-2003),      Alain      Portal
       <http://manpagesfr.free.fr/> (2003-2006).  Julien  Cristau  et  l'équipe  francophone  de  traduction  de
       Debian (2006-2009).

       Veuillez  signaler  toute erreur de traduction en écrivant à <debian-l10n-french@lists.debian.org> ou par
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       Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document en utilisant la commande « man -L C
       <section> <page_de_man> ».