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NOM

       bootparam - Introduction aux paramètres de démarrage du noyau Linux

DESCRIPTION

       Le  noyau  Linux accepte un certain nombre d'options en ligne de commandes, également appelées paramètres
       de démarrage, au moment où il est chargé. En général, c'est principalement utilisé pour fournir au  noyau
       des  informations  sur  les  paramètres  matériels,  qu'il  serait  incapable de déterminer seul, ou pour
       éviter/remplacer les valeurs qu'il détecterait normalement.

       Quand le noyau est démarré directement par le BIOS (par exemple, depuis une  disquette  sur  laquelle  le
       noyau a été copié en utilisant « cp zImage /dev/fd0 »), il n'est pas possible de préciser des paramètres.
       Aussi,  afin  de  tirer parti de ces possibilités, vous devez utiliser un chargeur capable de transmettre
       les options, comme GRUB.

   Liste des paramètres
       La ligne de commande du noyau est une liste de chaînes de caractères (les paramètres)  séparées  par  des
       espaces. La plupart des paramètres de démarrage ont la forme suivante :

           nom[=valeur_1][,valeur_2]...[,valeur_10]

       où  « nom »  est  un  mot  clé  unique  utilisé pour identifier la partie du noyau à laquelle les valeurs
       éventuelles sont associées. La limite de  10  valeurs  est  effective,  le  code  actuel  ne  gérant  que
       10 paramètres  par  mot clé, séparés par des virgules. (Néanmoins, vous pouvez réutiliser le même mot clé
       avec 10 paramètres supplémentaires dans certaines situations complexes inhabituelles, en espérant que  la
       fonction d'initialisation les gérera.)

       La  plupart  du  traitement  est codé dans le fichier source du noyau init/main.c. Tout d'abord, le noyau
       vérifie si le paramètre est l'un des mots clé  « root »,  « nfsroot »,  « nfsaddrs »,  « ro »,  « rw »  ,
       « debug » ou « init ». La signification de ces options est décrite ci-dessous.

       Ensuite,  il  parcourt  une  liste de fonctions d'initialisation (contenue dans la table bootsetups) pour
       vérifier si la chaîne du  paramètre  spécifiée  (par  exemple  « toto »)  est  associée  à  une  fonction
       d'initialisation  (« toto_setup() »)  pour  un  périphérique particulier ou une partie du noyau. Si la la
       ligne toto=3,4,5,6 est fournie, le noyau cherchera  alors  dans  la  table  bootsetups  si  « toto »  est
       enregistré.  S'il l'est, le noyau appellera la fonction associée à « toto » (toto_setup()) en lui passant
       les paramètres 3, 4, 5 et 6 donnés sur la ligne de commande.

       Tout ce qui est de la forme « toto=titi » et qui ne  concerne  pas  une  des  fonctions  d'initialisation
       décrites  ci-dessus  est  interprété comme une variable d'environnement à définir. Un exemple (inutile ?)
       serait l'utilisation de « TERM=vt100 » comme paramètre de démarrage.

       Les paramètres restants, qui n'ont pas été interceptés par le noyau et qui ne sont pas interprétés  comme
       des variables d'environnement, seront passés au processus numéro un, habituellement le programme init(1).
       Le  paramètre le plus courant dans ce cas est le mot « single » qui indique à init(1) de démarrer en mode
       mono-utilisateur, sans lancer tous les démons habituels.  Regardez  la  page  de  manuel  de  la  version
       d'init(1) installé sur votre système pour connaître les paramètres acceptés.

   Paramètres généraux non spécifiques à un périphérique
       'init=...'
              Définit  la  commande  initiale à faire exécuter par le noyau. Si ce paramètre n'est pas fourni ou
              est introuvable, le noyau essaiera successivement /sbin/init,  /etc/init,  /bin/init,  /bin/sh  et
              paniquera si tout cela échoue.

       'nfsaddrs=...'
              Définit  l'adresse  de  démarrage  par  nfs. Cette adresse est utilisée en cas de démarrage par le
              réseau.

       'nfsroot=...'
              Définit le nom nfs de la racine. Si cette chaîne ne commence ni par « / », ni par « , », ni par un
              chiffre, elle est alors préfixée automatiquement par  « /tftpboot/ ».  C'est  utilisé  en  cas  de
              démarrage par le réseau.

       'no387'
              (Uniquement  si la constante CONFIG_BUGi386 est définie.) Certaines puces de coprocesseur i387 ont
              des bogues qui apparaissent en mode protégé 32 bits. Par exemple,  les  premières  puces  ULSI-387
              bloquent  le  système  durant  l'exécution  des  opérations  en virgule flottante. Si le paramètre
              « no387 » est indiqué, Linux ignore le coprocesseur arithmétique même s'il  en  détecte  un.  Bien
              sûr, le noyau doit être compilé avec la gestion de l'émulation mathématique.

       'no-hlt'
              (Uniquement lorsque la constante CONFIG_BUGi386 est définie.) Certaines anciennes puces i486DX-100
              ont un problème avec l'instruction « hlt », car elles ne peuvent pas reprendre fiablement le cours
              des  opérations après l'utilisation de « hlt ». L'option « no-hlt » indique à Linux d'utiliser une
              boucle infinie quand il n'y a rien à faire et  de  ne  pas  arrêter  le  processeur.  Cela  permet
              d'utiliser Linux avec ces puces cassées.

       'root=...'
              Ce paramètre indique au noyau quel périphérique doit être utilisé comme système de fichiers racine
              pendant  le démarrage. La configuration par défaut est déterminée lors de la compilation du noyau,
              et est généralement identique à la racine du système de fichiers utilisé lors de  la  compilation.
              Pour  remplacer  cette  valeur  et  sélectionner  par  exemple  le second lecteur de disquette, on
              utilisera « root=/dev/fd1 ».

              Le périphérique racine peut être spécifié de manière symbolique ou  numérique.  Une  spécification
              symbolique est de la forme /dev/XXYN, où XX désigne un type de périphérique (« hd » pour un disque
              dur  compatible  ST-506,  avec Y dans « a-d » ; « sd » pour un disque compatible SCSI, avec Y dans
              « a-e » ; « ad » pour un disque Atari ACSI, avec Y dans « a-e » ; « ez » pour un  disque  amovible
              Syquest  EZ135 sur le port parallèle, avec Y valant « a » ; « xd » pour un disque compatible XT, Y
              étant « a » ou « b » ; « fd » pour un lecteur de disquette, Y étant le  numéro  —  fd0  serait  le
              disque  « A: »  sous  DOS,  et fd1 serait le « B: »), Y la lettre ou le numéro du lecteur, et N le
              numéro (en décimal) de la partition sur ce périphérique (absent pour les disquettes).  Les  noyaux
              récents  autorisent  de  nombreux  autres types de périphériques, principalement pour les CD-ROM :
              nfs, ram, scd, mcd, cdu535, aztcd, cm206cd, gscd, sbpcd, sonycd, bpcd. (Le  type  nfs  indique  un
              démarrage par le réseau, et ram se rapporte à un disque virtuel en mémoire.)

              Cela n'a rien à voir avec la désignation des périphériques dans le système de fichiers, le préfixe
              « /dev/ » est purement conventionnel.

              La spécification numérique, plus compliquée et moins portable, du périphérique racine en utilisant
              les numéros majeur et mineur est également acceptée. (Par exemple, /dev/sda3 a pour nombres majeur
              et mineur respectivement 8 et 3, et peut donc être mentionné ainsi : « root=0x803 ».)

       'rootfstype=...'
              L'option  « rootfstype » demande au noyau de monter le système de fichiers racine comme s'il était
              du type spécifié. Cela peut-être utile, par exemple, pour monter un système de  fichiers  ext3  en
              tant  qu'ext2  et  pouvoir  alors  supprimer  le  journal  dans  le  système  de  fichiers racine,
              c'est-à-dire de repasser ce système de fichiers d'ext3 en ext2 sans avoir besoin de  redémarrer  à
              partir d'une autre source.

       'ro' et 'rw'
              L'option  « ro »  demande  au noyau de monter le système de fichiers racine en lecture seule, pour
              que les programmes de vérification de la cohérence du système de fichiers puissent travailler  sur
              un système au repos. Aucun processus ne peut écrire sur le système de fichiers en question jusqu'à
              ce  qu'il  soit remonté en lecture/écriture, par exemple avec la commande « mount -w -n -o remount
              / ». (Consultez mount(8).)

              L'option « rw » indique au noyau de monter le système  de  fichiers  racine  en  lecture/écriture.
              C'est l'option par défaut.

       'resume=...'
              Cela  indique  au  noyau  l’emplacement  des  données  stockées sur disque à utiliser pour revenir
              d’hibernation. C’est en général le même que la partition ou le fichier d’échange. Exemple :

                  resume=/dev/hda2

       'reserve=...'
              Ce paramètre permet de protéger une zone de ports d'entrée-sortie de l'autodétection. La forme  de
              l'option est :

                  reserve=base_IO,longueur[,base_IO,longueur]...

              Pour  certaines  machines,  il  peut  être  nécessaire  d'empêcher  les  pilotes de rechercher des
              périphériques dans des régions spécifiques. En effet, certains  matériels  peuvent  mal  réagir  à
              l'autodétection, ou seraient mal reconnus.

              L'option  reserve  indique une zone de ports d'entrée-sortie qu'il ne faut pas examiner. Un pilote
              de périphérique n'utilisera pas une région réservée, à moins qu'une autre option  le  lui  indique
              explicitement.

              Par exemple, la ligne de commande

                  reserve=0x300,32 blah=0x300

              empêche tous les pilotes, sauf « blah », d'examiner 0x300-0x31F.

       'mem=...'
              L'appel  BIOS, défini dans les spécifications du PC, qui indique la quantité de mémoire installée,
              n'est prévu que pour la détection de 64 Mo au plus.  Linux  utilise  cet  appel  BIOS  pendant  le
              démarrage  pour  obtenir  la quantité de mémoire installée. Si vous avez plus de 64 Mo, vous devez
              utiliser ce paramètre de démarrage pour indiquer au noyau  la  valeur  exacte.  Cette  valeur  est
              fournie  en  décimal ou en hexadécimal (préfixe 0x), et les suffixes « k » (multiplié par 1024) ou
              « M » (multiplié par 1 048 576) peuvent être utilisés. Voici un extrait d'une note  de  Linus  sur
              l'utilisation du paramètre « mem= » :

                   Le  noyau  acceptera  n'importe  quelle  valeur  fournie pour le paramètre « mem=xx » et s'il
                   s'avère que vous lui avez menti, il plantera horriblement tôt ou tard. Ce  paramètre  indique
                   la  plus  haute  adresse  mémoire  accessible, ainsi « mem=0x1000000 » signifie que vous avez
                   16 Mo de RAM, par exemple. Pour une machine avec 96 Mo cela serait « mem=0x6000000 ».

                   NOTE : certaines machines peuvent utiliser une extrémité de la mémoire pour cacher le BIOS ou
                   n'importe quoi d'autre, aussi vous ne pourrez pas adresser les 96 Mo en entier. L'inverse est
                   aussi vrai, certaines cartes mères vont projeter la mémoire physique recouverte par  le  BIOS
                   juste  au-dessus  de la mémoire accessible, auquel cas vous auriez accès à 96 Mo + 384 ko par
                   exemple. Si vous faites croire à Linux qu'il dispose de plus de mémoire que  ce  qu'il  a  en
                   réalité, de mauvaises choses vont se produire : peut-être pas tout de suite, mais plus tard à
                   coup sûr.

              Vous  pouvez  aussi  utiliser  l'argument  « mem=nopentium » au boot pour désactiver les tables de
              pages de 4 Mo sur les noyaux configurés pour les systèmes IA32 avec un processeur pentium ou  plus
              récent.

       'panic=N'
              Par défaut, le noyau ne redémarrera pas automatiquement après un cas de panique, mais cette option
              permet  de  faire  redémarrer le noyau après N secondes (si N est supérieur à zéro). Ce délai peut
              également être configuré avec :

                  echo N > /proc/sys/kernel/panic

       'reboot=[warm|cold][,[bios|hard]]'
              (Uniquement si la constante CONFIG_BUGi386 est définie.) Depuis le noyau 2.0.22, les  redémarrages
              sont  par  défaut  faits  à  froid.  Certains ont demandé la restauration de l'ancienne valeur par
              défaut « reboot=warm ». (Un redémarrage à froid peut être nécessaire pour  réinitialiser  certains
              périphériques,  mais  risque  de  détruire  des  données  présentes  dans le cache des disques. Un
              redémarrage  à  chaud  peut  être  plus  rapide.)  Par  défaut,  le   redémarrage   est   effectué
              matériellement,  en  demandant au contrôleur de clavier de baisser le niveau de la ligne reset. Il
              existe toutefois des cartes mères où cela ne fonctionne pas. L'option « reboot=bios » permet alors
              de redémarrer de manière logicielle, en appelant le BIOS.

       'nosmp' et 'maxcpus=N'
              (Seulement si la constante __SMP__ est définie.) L'option « nosmp » ou « maxcpus=0 » en  ligne  de
              commande  empêche  entièrement l'activation du mode SMP. Une option « maxcpus=N » limite le nombre
              maximal de processeurs activés en mode SMP.

   Paramètres de démarrage pour les développeurs du noyau
       'debug'
              Les messages du noyau sont manipulés par le démon de journalisation klogd,  pour  qu'ils  puissent
              être   stockés  sur  disque.  Les  messages  disposant  d'une  priorité  supérieure  à  la  valeur
              console_loglevel  sont  aussi  affichés   sur   la   console.   (Pour   ces   niveaux,   consultez
              <linux/kernel.h>.)  Par  défaut,  cette variable est définie pour journaliser tout ce qui est plus
              important que les messages de débogage. Ce paramètre de démarrage demandera  au  noyau  d'afficher
              également  les  messages  de  la  priorité  DEBUG. Le niveau de la console peut aussi être modifié
              pendant l'exécution, avec une option de klogd. Consultez klogd(8).

       'profile=N'
              Il est  possible  d'activer  les  fonctions  de  suivi  du  noyau  si  l'on  désire  s'assurer  de
              l'emplacement  où le noyau consomme ses cycles CPU. Le suivi est activé en définissant la variable
              prof_shift avec une valeur non nulle. Cela peut être effectué soit  en  définissant  la  constante
              CONFIG_PROFILE  durant  la  compilation,  soit en indiquant l'option « profile= » au démarrage. La
              valeur reçue par la variable prof_shift sera N s'il est fourni, ou CONFIG_PROFILE_SHIFT  si  cette
              variable  existe  ou  2  par  défaut.  La  signification de la variable correspond à la finesse du
              suivi : à chaque saut d'horloge, si  le  système  exécute  du  code  du  noyau,  un  compteur  est
              incrémenté :

                  profile[adresse >> prof_shift]++;

              Les  informations brutes concernant le suivi peuvent être lues dans /proc/profile. Vous préférerez
              probablement  utiliser  un  outil  comme  readprofile.c  pour  les   examiner.   L'écriture   dans
              /proc/profile effacera les compteurs.

       'swap=N1,N2,N3,N4,N5,N6,N7,N8'
              Cela   permet   de  configurer  les  huit  paramètres  max_page_age,  page_advance,  page_decline,
              page_initial_age,  age_cluster_fract,  age_cluster_min,   pageout_weight,   bufferout_weight   qui
              contrôlent l'algorithme d'échange du noyau. À n'utiliser que par les développeurs du noyau.

       'buff=N1,N2,N3,N4,N5,N6'
              Cela   permet   de   configurer  les  six  paramètres  max_buff_age,  buff_advance,  buff_decline,
              buff_initial_age, bufferout_weight, buffermem_grace qui  contrôlent  la  gestion  des  tampons  du
              noyau. À n'utiliser que par les développeurs du noyau.

   Paramètres de démarrage pour disques virtuels
       (Uniquement  si le noyau a été compilé avec l'option CONFIG_BLK_DEV_RAM.) Il est généralement déconseillé
       d'utiliser un disque virtuel sous Linux. Le  système  gérera  mieux  la  mémoire  disponible  tout  seul.
       Néanmoins,  pendant le démarrage, ou durant la création de disquettes de démarrage, il peut être utile de
       charger le contenu d'une disquette sur un disque virtuel. Il peut également arriver sur certains systèmes
       que des modules particuliers concernant les systèmes de fichiers ou  le  matériel  doivent  être  chargés
       avant l'accès au disque principal.

       Avec  Linux 1.3.48,  la  gestion des disques virtuels a été profondément modifiée. Auparavant, la mémoire
       était allouée de manière statique, avec un paramètre « ramdisk=N » qui indiquait la taille (cela  pouvait
       aussi  être  configurée  directement  dans  l'image du noyau à la compilation). Actuellement, les disques
       virtuels utilisent les tampons caches et grossissent dynamiquement. Pour obtenir plus d'informations avec
       les nouveaux disques virtuels, consultez le fichier source  du  noyau  Documentation/blockdev/ramdisk.txt
       (Documentation/ramdisk.txt dans les anciens noyaux).

       Il y a quatre paramètres, deux booléens et deux entiers.

       'load_ramdisk=N'
              Si  N vaut 1, un disque virtuel est chargé en mémoire. Si vaut 0 aucun disque virtuel n'est chargé
              (comportement par défaut).

       'prompt_ramdisk=N'
              Si N vaut 1, l'insertion d'une disquette est demandée (comportement par défaut). Si N vaut 0, rien
              n'est demandé (donc ce paramètre n'est jamais utilisé).

       'ramdisk_size=N' ou (obsolète) 'ramdisk=N'
              Définit la taille maximale du disque virtuel à N ko. Par défaut, la valeur est de 4096 ko (4 Mo).

       'ramdisk_start=N'
              Indique le numéro de bloc de départ (l'emplacement sur la  disquette  où  démarre  le  contenu  du
              disque virtuel). C'est utile dans le cas où l'image du disque virtuel suit une image de noyau.

       'noinitrd'
              (Uniquement   si   le   noyau   a   été   compilé   avec   les   options   CONFIG_BLK_DEV_RAM   et
              CONFIG_BLK_DEV_INITRD.) On peut actuellement compiler le noyau pour qu'il  utilise  initrd.  Quand
              cette  possibilité  est  activée,  le  processus de démarrage charge le noyau et un disque virtuel
              initial. Puis le noyau convertit  initrd  en  un  disque  virtuel  « normal »  qui  est  monté  en
              lecture/écriture  à  la racine. Ensuite /linuxrc est exécuté. Ensuite, le vrai système de fichiers
              est monté à la racine, et le système initrd est  déplacé  dans  /initrd.  Enfin,  la  séquence  de
              démarrage habituelle (appel de /sbin/init) est exécutée.

              Pour  une  description  détaillée des possibilités de initrd, consultez le fichier source du noyau
              Documentation/initrd.txt.

              L'option « noinitrd » indique au noyau que contrairement aux options  avec  lesquelles  il  a  été
              compilé,  il  ne  doit  pas  effectuer  les  étapes sus-mentionnées, mais au contraire laisser les
              données de initrd sous /dev/initrd. (Ce périphérique ne peut être utilisé qu'une seule  fois,  les
              données sont libérées dès que le dernier processus les ayant utilisé a fermé /dev/initrd.)

   Paramètres de démarrage pour périphériques SCSI
       Notations générales pour cette section :

       iobase  --  le  premier  port  d'entrée-sortie  utilisé  par  l'hôte  SCSI.  Il  est  indiqué en notation
       hexadécimale, habituellement dans l'intervalle allant de 0x200 à 0x3ff.

       irq -- l'interruption matérielle pour laquelle la carte est configurée. Les valeurs valables dépendent de
       la carte en question, mais sont généralement 5, 7, 9, 10, 11, 12, et 15. Les autres valeurs  sont  plutôt
       utilisées par des périphériques comme les disques IDE, les lecteurs de disquettes, les ports série, etc.

       scsi-id  --  l'identifiant utilisé par l'adaptateur pour se distinguer sur le bus SCSI. Peu d'adaptateurs
       permettent de modifier cette valeur, qui est la plupart du temps figée en interne.  La  valeur  classique
       est 7 mais les cartes Seagate et Future Domain TMC-950 utilisent 6.

       parité  --  le  fait que l'adaptateur SCSI attende que le périphérique lui fournisse ou non une valeur de
       parité pour tous les échanges d'informations. Un 1 valide le contrôle  de  parité,  un  0  le  désactive.
       Encore une fois, tous les adaptateurs ne gèrent pas la modification de ce comportement comme paramètre de
       démarrage.

       'max_scsi_luns=...'
              Un périphérique SCSI peut contenir plusieurs « sous-périphériques » en lui-même. L'exemple courant
              est  celui  des  nouveaux lecteurs de CD-ROM qui gèrent plusieurs disques en même temps. Chaque CD
              est adressé par un numéro d'unité logique, « Logical Unit Number » (LUN).  Cependant,  la  plupart
              des  périphériques  SCSI,  comme  les  disques  durs  ou  les  lecteurs de bande, n'ont qu'un seul
              sous-périphérique avec un LUN nul.

              Certains périphériques SCSI mal conçus ne peuvent pas être détectés sur un LUN différent de  zéro.
              Ainsi,  si la constante de compilation CONFIG_SCSI_MULTI_LUN n'est pas définie, les noyaux récents
              n'examineront que le LUN zéro.

              Pour indiquer le nombre de LUN à examiner au démarrage,  on  indiquera  « max_scsi_luns=n »  comme
              paramètre,  n étant un nombre entre 1 et 8. Pour éviter les ennuis décrits ci-dessus, on utilisera
              n=1 avec des périphériques à problèmes.

       Configuration des lecteurs de bande SCSI
              Certaines configurations au démarrage des lecteurs de bandes SCSI peuvent être effectuées ainsi :

                  st=taille_tampon[,seuil_écriture[,tampons_max]]

              Les deux premiers nombres sont indiqués en ko. La valeur par défaut de taille_tampon est 32 ko, et
              la taille maximale exagérément grande est 16384 ko. Le nombre seuil_écriture représente la  valeur
              à  partir  de laquelle le tampon est effectivement écrit sur la bande, par défaut 30 ko. Le nombre
              maximal de tampons varie avec le nombre de lecteurs détectés, et vaut 2  par  défaut.  Un  exemple
              d'utilisation serait :

                  st=32,30,2

              Des   précisions   complètes  sont  disponibles  dans  le  fichier  Documentation/scsi/st.txt  (ou
              drivers/scsi/README.st pour les noyaux plus anciens) du  répertoire  scsi  des  sources  du  noyau
              Linux.

       Configuration Adaptec aha151x, aha152x, aic6260, aic6360, SB16-SCSI
              Les numéros aha se réfèrent aux cartes, et les numéros aic à la véritable puce SCSI placée sur ces
              cartes, y compris la Soundblaster-16 SCSI.

              Le code de détection pour ces hôtes SCSI recherche un BIOS installé, et si aucun n'est présent, la
              carte ne sera pas trouvée. Il vous faudra alors utiliser un paramètre de la forme :

                  aha152x=iobase[,irq[,scsi-id[,reconnexion[,parité]]]]

              Si  le  pilote  a  été  compilé avec les options de débogage, une sixième valeur peut spécifier le
              niveau de débogage.

              Tous les paramètres sont identiques à ceux  décrits  au  début  de  cette  section  et  la  valeur
              reconnexion  permettra  au  périphérique  de  se déconnecter/reconnecter si elle est non nulle. Un
              exemple d'utilisation serait :

                  aha152x=0x340,11,7,1

              Tous les paramètres doivent être indiqués dans l'ordre, ce qui signifie  que  pour  spécifier  une
              parité, il faut également spécifier les valeurs de iobase, irq, scsi-id et reconnexion.

       Configuration Adaptec aha154x
              Les cartes aha1542 disposent d'un contrôleur de disquettes i82077, mais pas les cartes aha1540. Ce
              sont  des  cartes maîtresses sur le bus, et ont un paramètre indiquant leur « courtoisie » dans le
              partage du bus avec d'autres périphériques. Les paramètres de démarrage ressemblent à

                  aha1542=iobase[,buson,busoff[,vitesse_dma]]

              Les valeurs valables de iobase sont habituellement 0x130, 0x134, 0x230, 0x234,  0x330,  ou  0x334.
              Des cartes clones peuvent proposer d'autres valeurs.

              Les  valeurs  buson  et  busoff se réfèrent au nombre de microsecondes pendant lesquelles la carte
              maîtrise le bus ISA. Les valeurs par défaut sont 11 microsecondes  on,  et  4  microsecondes  off,
              ainsi d'autres cartes (comme les cartes Ethernet ISA LANCE) peuvent accéder au bus ISA.

              La  valeur  vitesse_dma  se  rapporte au débit (en Mo/sec) utilisé pour les transferts DMA (Direct
              Memory Access). La valeur par défaut est 5 Mo/sec. Des cartes récentes permettent de choisir cette
              valeur dans une configuration logicielle, les anciennes en positionnant  des  cavaliers.  On  peut
              utiliser  des  valeurs jusqu'à 10 Mo/sec, à condition que la carte mère soit capable de les gérer.
              Il faut expérimenter prudemment pour les valeurs dépassant 5 Mo/sec.

       Configuration Adaptec aha274x, aha284x, aic7xxx
              Ces cartes peuvent accepter un paramètre de la forme :

                  aic7xxx=extended,no_reset

              La valeur extended, si elle est non nulle, indique que la traduction étendue est validée pour  les
              gros  disques.  La  valeur  no_reset,  si  elle  est  non nulle, indique que le pilote ne doit pas
              réinitialiser le bus SCSI lors du démarrage de l'hôte.

       Configuration des hôtes SCSI AdvanSys  advansys= »)
              Le pilote AdvanSys accepte jusqu'à quatre  adresses  d'entrée-sortie  qui  seront  examinées  pour
              détecter  une  carte  SCSI AdvanSys. Ces valeurs, si elles sont utilisées, ne modifient en rien la
              détection des périphériques EISA ou PCI. Elles ne concernent que les cartes ISA ou VLB. De plus si
              le pilote a été compilé avec les options de débogage, le niveau de débogage  peut  être  configuré
              avec  le paramètre 0xdeb[0-f]. Le niveau des messages de débogage est configuré avec la valeur 0-f
              permettant ainsi d'accéder à 16 niveaux de messages.

       AM53C974
              Syntaxe :

                  AM53C974=host-scsi-id,target-scsi-id,max-rate,max-offset

       Configuration des hôtes SCSI BusLogic  buslogic= »)

              Syntaxe :
                  BusLogic=N1,N2,N3,N4,N5,S1,S2,...

              Pour une description détaillée des paramètres de ligne de commandes concernant  les  périphériques
              BusLogic, consultez le fichier source du noyau drivers/scsi/BusLogic.c. Le texte ci-dessous en est
              un extrait très abrégé.

              Les  paramètres  N1-N5  sont  des  entiers,  les  paramètres  S1,... des chaînes de caractères. N1
              correspond à l'adresse d'entrée-sortie où l'adaptateur est situé. N2 est  la  taille  de  la  file
              d'attente  (Tagged  Queue  Depth)  pour  les  périphériques  qui  prennent  en  charge le « Tagged
              Queuing ». N3 est le temps de démarrage du bus (Bus Settle Time) en  secondes.  Il  s'agit  de  la
              durée  d'attente  entre  une  réinitialisation  matériel  d'un  adaptateur  hôte qui déclenche une
              réinitialisation du bus SCSI, et toute autre commande SCSI. N4 sont des options locales  (pour  un
              adaptateur hôte). N5 sont des options globales (pour tous les adaptateurs hôtes).

              Les  chaînes  d'options  sont  utilisées  pour  obtenir  un  contrôle  sur  le  « Tagged Queuing »
              (TQ:Default, TQ:Enable,  TQ:Disable,  TQ:<Per-Target-Spec>),  sur  l'Error  Recovery  (ER:Default,
              ER:HardReset,   ER:BusDeviceReset,   ER:None,   ER:<Per-Target-Spec>),  et  sur  la  détection  de
              l'adaptateur hôte (NoProbe, NoProbeISA, NoSortPCI).

       Configuration EATA/DMA
              La liste par défaut des ports d'entrée-sortie à examiner peut être modifiée avec

                  eata=iobase,iobase,....

       Configuration Future Domain TMC-16x0
              Syntaxe :

                  fdomain=iobase,irq[,adapter_id]

       Configuration contrôleur SCSI Great Valley Products (GVP)
              Syntaxe :

                  gvp11=dma_transfer_bitmask

       Configuration Future Domain TMC-8xx, TMC-950
              Syntaxe :

                  tmc8xx=mem_base,irq

              La valeur mem_base est l'adresse utilisée par la carte pour projeter ses ports d'entrée-sortie  en
              mémoire.  C'est  généralement  l'une  des  valeurs suivantes : 0xc8000, 0xca000, 0xcc000, 0xce000,
              0xdc000 ou 0xde000.

       Configuration IN2000
              Syntaxe :

                  in2000=S

              où S est une chaîne d'éléments « mots-clés[:valeur] », séparés par  des  virgules.  Les  mots-clés
              reconnus  sont  (certains  nécessitent  des  valeurs) : ioport:addr, noreset, nosync:x, period:ns,
              disconnect:x, debug:x, proc:x. Pour des précisions sur ces paramètres, consultez le fichier source
              du noyau drivers/scsi/in2000.c.

       Configuration NCR5380 et NCR53C400
              Le paramètre de démarrage est de la forme

                  ncr5380=iobase,irq,dma

              ou

                  ncr53c400=iobase,irq

              Si la carte n'utilise pas les interruptions, une valeur d'IRQ  de  255  (0xff)  permettra  de  les
              désactiver.  Une  valeur IRQ de 254 réclame une autodétection. Des précisions supplémentaires sont
              disponibles dans le  fichier  Documentation/scsi/g_NCR5380.txt  (ou  drivers/scsi/README.g_NCR5380
              pour les noyaux plus anciens) dans les sources du noyau Linux.

       Configuration NCR53C8xx
              Syntaxe :

                  ncr53c8xx=S

              où  S  est  une  chaîne  d'éléments  « mots_clés:valeur »,  séparés par des virgules. Les mots clé
              reconnus  sont :  mpar  (master_parity),   spar   (scsi_parity),   disc   (disconnection),   specf
              (special_features),   ultra   (ultra_scsi),   fsn  (force_sync_nego),  tags  (default_tags),  sync
              (default_sync), verb (verbose), debug (debug), burst (burst_max).  Pour  des  précisions  sur  les
              valeurs correspondantes, consultez le fichier source du noyau drivers/scsi/ncr53c8xx.c.

       Configuration NCR53c406a
              Syntaxe :

                  ncr53c406a=iobase[,irq[,fastpio]]

              Utiliser  irq  =  0 pour un fonctionnement sans interruption. Définir fastpio à 1 pour un mode pio
              rapide, et à 0 pour un mode lent.

       Configuration Pro Audio Spectrum
              La PAS16 utilise une puce SCSI NC5380, et les modèles récents permettent une configuration  de  la
              carte sans avoir recours aux cavaliers. Le paramètre de démarrage est de la forme :

                  pas16=iobase,irq

              La seule nouveauté est que l'on peut indiquer la valeur 255 pour l'IRQ, ce qui configure le pilote
              pour  un  fonctionnement  sans interruption, au prix d'une dégradation des performances. La valeur
              usuelle pour iobase est 0x388.

       Configuration Seagate ST-0x
              Si la carte n'est pas détectée au démarrage, vous devrez utiliser un paramètre de démarrage de  la
              forme :

                  st0x=mem_base,irq

              La  valeur mem_base est l'adresse utilisée par la carte pour projeter ses ports d'entrée-sortie en
              mémoire. C'est généralement l'une des valeurs  suivantes :  0xc8000,  0xca000,  0xcc000,  0xce000,
              0xdc000 ou 0xde000.

       Configuration Trantor T128
              Ces cartes, basées également sur une puce NCR5380, acceptent les options suivantes :

                  t128=mem_base,irq

              Les valeurs acceptables de mem_base sont : 0xCC000, 0xC8000, 0xDC000, 0xD8000.

       Configuration UltraStor 14F/34F
              La liste par défaut des ports d'entrée-sortie à examiner peut être modifiée avec

                  eata=iobase,iobase,....

       Configuration WD7000
              Syntaxe :

                  wd7000=irq,dma,iobase

       Configuration du contrôleur SCSI Commodore Amiga A2091/590
              Syntaxe :

                  wd33c93=S

              où  S  est  une  chaîne  d'options  séparées  par  des  virgules.  Les  options  reconnues  sont :
              nosync:bitmask, nodma:x, period:ns, disconnect:x, debug:x, clock:x, next. Pour plus de précisions,
              consultez le fichier source du noyau drivers/scsi/wd33c93.c.

   Disques durs
       Paramètres des disques IDE et des lecteurs de CD-ROM
              Le pilote IDE accepte plusieurs paramètres, principalement pour indiquer la  géométrie  du  disque
              avec  des contrôleurs obsolètes. Les spécifications du disque sont indiquées en utilisant « hdX= »
              avec X dans l'intervalle « a-h ».

              Les options communes à plusieurs disques sont indiquées avec  le  préfixe  « hd= ».  L'utilisation
              d'un préfixe spécifique à un disque avec une option non spécifique marchera également comme prévu.

              Notez  encore  que « hd= » peut être utilisé pour faire référence au disque suivant, non spécifié,
              dans la séquence (a, ..., h). Les options « hd= » sont présentées brièvement ci-dessous, consultez
              le fichier Documentation/ide.txt (ou drivers/block/README.ide pour les noyaux plus  anciens)  dans
              les sources du noyau Linux pour plus de précisions.

       Options « hd=cylindres,têtes,secteurs[,wpcom[,irq]] »
              Ces  options  sont  utilisées  pour  indiquer  la  géométrie  physique du disque. Seules les trois
              premières valeurs sont nécessaires. Les nombres de cylindres/têtes/secteurs seront  ceux  utilisés
              par  fdisk. La valeur de compensation en écriture est ignorée pour les disques IDE. L'IRQ indiquée
              sera utilisée avec le contrôleur du disque dur, et n'est donc pas réellement spécifique au disque.

       Option « hd=serialize »
              L'interface double IDE CMD-640 est mal conçue, car lorsqu'un disque sur la seconde  interface  est
              utilisé simultanément au disque sur la première interface, les données seront corrompues. Utiliser
              cette  option  indique au pilote de s'assurer que les deux disques ne sont jamais utilisés en même
              temps.

       Option « hd=dtc2278 »
              Cette option indique au pilote qu'une interface IDE DTC-2278D est  présente.  Le  pilote  essaiera
              alors  d'utiliser  des  opérations  spécifiques  DTC,  afin  de  valider  la seconde interface, et
              d'obtenir des transferts rapides.

       Option « hd=noprobe »
              Ne pas examiner ce disque. Par exemple,

                  hdb=noprobe hdb=1166,7,17

              va désactiver la recherche, mais indique quand même les paramètres géométriques  du  disque,  pour
              qu'il soit reconnu comme périphérique bloc valide, et pourra donc être utilisé.

       Option « hd=nowerr »
              Certains  disques  ont  apparemment  le  bit  WRERR_STAT  positionné en permanence. Cela active un
              contournement pour ces périphériques défectueux.

       Option « hd=cdrom »
              Cela indique au pilote IDE qu'un lecteur de CD-ROM compatible ATAPI est attaché à  la  place  d'un
              disque dur normal. Dans la plupart des cas, le CD-ROM est identifié automatiquement, mais à défaut
              cette option peut aider.

       Options du pilote Standard ST-506  hd= »)
              Le  pilote  standard peut accepter des paramètres concernant la géométrie des disques similaires à
              ceux du pilote IDE. Notez cependant qu'il n'attendra que trois valeurs  (cylindres/têtes/secteurs)
              et  tout  ce qui suivra sera ignoré silencieusement. De plus, il n'accepte que l'option « hd= » en
              paramètre, « hda= » et autres ne seront pas valables. Le format est le suivant :

                  hd=cylindres,têtes,secteurs

              Si deux disques sont installés, ce paramètre est  répété  avec  les  paramètres  de  géométrie  du
              deuxième disque.

       Options du pilote XT  xd= »)
              Si vous avez la malchance d'utiliser encore ces vieilles cartes 8 bits qui transfèrent les données
              avec  une vitesse phénoménale de 125 ko/s, voici des informations qui vous concernent. Si la carte
              n'est pas reconnue, il faut utiliser un paramètre de démarrage de la forme :

                  xd=type,irq,iobase,dma_chan

              La valeur type indique le fabricant de la carte, pour ignorer l'autodétection. Pour une liste  des
              types, consultez le fichier drivers/block/xd.c des sources du noyau. Ce type est un indice dans la
              table  xd_sigs qui évolue suivant les versions du noyau. Aujourd'hui (Linux 2.5.0), les types sont
              0=générique ; 1=DTC  5150cx ;  2,3=DTC  5150x ;  4,5=Western  Digital ;  6,7,8=Seagate ;  9=Omti ;
              10=XEBEC. Lorsque plusieurs types correspondent au même fabricant, ils sont équivalents.

              La fonction xd_setup() ne vérifie pas les valeurs, et suppose que vous avez bien saisi les quatre,
              ce  qui  est  à faire absolument. Voici un exemple d'utilisation pour un contrôleur WD1002 avec un
              BIOS désactivé en utilisant le paramètre de contrôleur XT « par défaut » :

                  xd=2,5,0x320,3

       Disques amovibles Syquest EZ*
              Syntaxe :

                  ez=iobase[,irq[,rep[,nybble]]]

   Périphériques bus IBM MCA
       Consultez également le fichier source du noyau Documentation/mca.txt.

       Disques durs ESDI PS/2
              Il est possible d'indiquer la géométrie désirée durant le démarrage :

                  ed=cyls,têtes,secteurs.

              Pour un ThinkPad-720, ajoutez l'option

                  tp720=1.

       Configuration de sous-systèmes SCSI IBM Microchannel
              Syntaxe :

                  ibmmcascsi=N

              où N est le pun (ID SCSI) du sous-système.

       L'interface Aztech
              La syntaxe pour ce type de carte est :

                  aztcd=iobase[,magic_number]

              Si un numéro magique fourni vaut 0x79, alors le  pilote  démarrera  quelque  soit  la  version  du
              matériel, même inconnue. Toutes les autres valeurs sont ignorées.

       Lecteurs de CD-ROM sur port parallèle
              Syntaxe :

                  pcd.driveN=prt,pro,uni,mod,slv,dly
                  pcd.nice=nice

              où  « port »  est  l'adresse de base, « pro » est le numéro de protocole, « uni » est le sélecteur
              d'unité (pour les chaînes de périphériques), « mod » est le mode (ou  -1  pour  laisser  le  noyau
              choisir  le  meilleur automatiquement), « slv » est 1 si il s'agit d'un esclave, et « dly » est un
              petit entier pour ralentir les accès au port. Le paramètre « nice » demande l'utilisation  par  le
              pilote des temps d'inactivité du CPU, au détriment de la vitesse.

       Interface Sony CDU-31A et CDU-33A
              Cette  interface  CD-ROM  est  présente  sur  certaines  cartes  sonores Pro Audio Spectrum et sur
              d'autres cartes fournies par Sony. La syntaxe est la suivante :

                  cdu31a=iobase,[irq[,is_pas_card]]

              Fournir une valeur d'IRQ nulle indique au pilote que les interruptions  matérielles  ne  sont  pas
              gérées  (comme  sur  certaines  cartes PAS). Si votre carte gère les interruptions, vous devez les
              utiliser car cela réduit grandement l'utilisation du CPU par le pilote.

              La valeur de is_pas_card doit être « PAS » pour une carte Pro Audio Spectrum, et rien dans le  cas
              contraire.

       Interface Sony CDU-535
              La syntaxe pour cette interface CD-ROM est :

                  sonycd535=iobase[,irq]

              Un  zéro peut être utilisé comme iobase en tant que valeur fictive si l'on veut seulement indiquer
              la valeur d'IRQ.

       Interface GoldStar
              La syntaxe pour cette interface CD-ROM est :

                  gscd=iobase

       Interface CD-ROM ISP16
              Syntaxe :

                  isp16=[iobase[,irq[,dma[,type]]]]

              (Trois entiers et une chaîne) si  le  type  indiqué  est  « noisp16 »,  l'interface  ne  sera  pas
              configurée.  Sinon,  les  autres  types  possibles  sont :  « Sanyo »,  « Sony », « Panasonic » et
              « Mitsumi ».

       Interface Mitsumi standard
              La syntaxe pour cette interface CD-ROM est :

                  mcd=iobase,[irq[,wait_value]]

              La valeur wait_value est utilisée comme délai interne pour les personnes  qui  ont  des  problèmes
              avec leur lecteur, et est implémentée ou non en fonction d'une directive #define à la compilation.
              Le Mitsumi FX400 est un lecteur de CD-ROM IDE/ATAPI et n'utilise pas le pilote mcd.

       Interface Mitsumi XA/MultiSession
              Il  s'agit  du  même  matériel que le précédent, mais le pilote de périphérique a des possibilités
              étendues. Syntaxe :

                  mcdx=iobase[,irq]

       Interface stockage optique
              La syntaxe pour ce type de carte est :

                  optcd=iobase

       Interface Phillips CM206
              La syntaxe pour ce type de carte est :

                  cm206=[iobase][,irq]

              Le pilote suppose que les nombres entre 3 et 11 sont des valeurs d'IRQ, et  ceux  entre  0x300  et
              0x370  des  ports  d'entrée-sortie. Ainsi, on peut spécifier une seule valeur ou les deux, dans un
              ordre quelconque. Il accepte également « cm206=auto » pour valider l'autodétection.

       Interface Sanyo
              La syntaxe pour ce type de carte est :

                  sjcd=iobase[,irq[,dma_channel]]

       Interface SoundBlaster Pro
              La syntaxe pour ce type de carte est :

                  sbpcd=iobase,type

              où  type  est  l'une  des  chaînes  suivantes  (respecter  les  majuscules  et  les  minuscules) :
              « SoundBlaster »,  « LaserMate »,  ou  « SPEA ».  La  valeur  pour iobase est celle de l'interface
              CD-ROM, et non pas celle de la partie son de la carte.

   Périphériques Ethernet
       Chaque périphérique utilise des paramètres spécifiques, mais ils  partagent  tous  au  moins  une  valeur
       d'IRQ,  une  base  d'entrée-sortie et un nom. Dans sa forme la plus générique, les paramètres ressemblent
       à :

           ether=irq,iobase[,param_1[,...param_8]],nom

       Le premier paramètre non numérique est considéré comme le nom. La valeur de param_n (si  elle  existe)  a
       une  signification  différente pour chacun des pilotes. Habituellement les valeurs param_n sont utilisées
       pour indiquer des options comme l'adresse d'une mémoire partagée, la sélection d'interface, le canal DMA,
       etc.

       L'utilisation la plus courante de ce paramètre est de forcer la détection d'une seconde  carte  Ethernet,
       car  l'attitude  par  défaut  consiste  a  n'en détecter qu'une seule. Cela peut être effectué simplement
       avec :

           ether=0,0,eth1

       Les valeurs nulles  pour  irq  et  iobase  dans  l'exemple  précédent  indiquent  au  pilote  d'effectuer
       l'autodétection.

       L'Ethernet-HowTo  contient  une documentation très complète sur l'utilisation de plusieurs cartes, et sur
       les valeurs des param_n spécifiques aux cartes ou pilotes. Les lecteurs intéressés  se  référeront  à  la
       section traitant de leur carte dans ce document.

   Lecteur de disquettes
       Il  existe  de nombreuses options pour le pilote de lecteurs de disquettes, et elles sont listées dans le
       fichier Documentation/floppy.txt (ou drivers/block/README.fd pour  les  noyaux  plus  anciens)  dans  les
       sources du noyau Linux. Les informations suivantes sont extraites de ce fichier.

       floppy=mask,allowed_drive_mask
              Définit  la valeur mask comme masque binaire des lecteurs valides. Par défaut, seules les unités 0
              et 1 de chaque contrôleur de disquettes sont valides, car  certains  périphériques  non  standards
              (cartes  mères  ASUS  PCI) bloquent le clavier lors de l'accès aux unités 2 ou 3. Cette option est
              quelque peu obsolète avec la configuration cmos.

       floppy=all_drives
              Valide tous les lecteurs. Utilisez cela si vous disposez de plus de deux lecteurs connectés sur un
              même contrôleur.

       floppy=asus_pci
              Ne valide que les unités 0 et 1 (par défaut).

       floppy=daring
              Indique au pilote que le contrôleur a un comportement correct. Cela  permet  des  opérations  plus
              efficaces et plus rapides, mais peut échouer avec certains contrôleurs.

       floppy=0,daring
              Indique au pilote que le contrôleur doit être utilisé avec méfiance.

       floppy=one_fdc
              Indique au pilote qu'il n'y a qu'un seul contrôleur de disquettes (par défaut).

       floppy=two_fdc ou floppy=adresse,two_fdc
              Indique  au  pilote  qu'il  y a deux contrôleurs de disquettes. Le second est supposé se trouver à
              l'adresse indiquée. Si l'adresse est absente, on suppose qu'elle vaut 0x370.

       floppy=thinkpad
              Indique au pilote qu'un Thinkpad est présent. Les Thinkpads utilisent une convention inversée pour
              la ligne de changement de disques.

       floppy=0,thinkpad
              Indique au pilote qu'il n'y a pas de Thinkpad.

       floppy=drive,type,cmos
              Définit le type cmos du lecteur. En outre, ce lecteur est disponible  dans  le  bit  de  masquage.
              C'est  utile  si  vous  avez plus de deux lecteurs de disquettes (seuls deux sont indiqués dans la
              configuration cmos), ou si votre BIOS utilise un type de mémoire cmos non standard. Indiquer  CMOS
              à  0 pour les deux premiers disques (défaut) fera lire la mémoire cmos par le pilote pour ces deux
              disques.

       floppy=unexpected_interrupts
              Afficher un message d'avertissement si une interruption inattendue  est  reçue  (comportement  par
              défaut).

       floppy=no_unexpected_interrupts ou floppy=L40SX
              N'affiche  pas  de  message  d'avertissement  si  une  interruption  inattendue  est  reçue. C'est
              nécessaire sur les ordinateurs portables IBM L40SX dans certains modes vidéo. (Il semble  y  avoir
              une  interaction  entre  la vidéo et les disquettes. Les interruptions inattendues n'affectent que
              les performances et peuvent être ignorées en toute sécurité.)

   Pilote sonore
       Le pilote sonore ne peut  accepter  que  des  paramètres  pour  surcharger  les  valeurs  définies  à  la
       compilation.  Ce  n'est  pas  recommandé  car  assez  complexe. Les options sont décrites dans le fichier
       Documentation/sound/oss/README.OSS (ou drivers/sound/Readme.linux pour les noyaux plus anciens) dans  les
       sources du noyau Linux. Les paramètres de démarrage de la forme suivante sont acceptés :

           sound=device1[,device2[,device3...[,device10]]]

              où  chaque  valeur de deviceN utilise le format 0xTaaaId, et les octets sont généralement utilisés
              de la manière suivante :

              T - type de périphérique : 1=FM, 2=SB, 3=PAS, 4=GUS, 5=MPU401, 6=SB16, 7=SB16-MPU401

              aaa - adresse d'entrée-sortie en hexadécimal

              I - ligne d'interruption en hexadécimal (10=A, 11=B, ...)

              d - canal DMA

              Cela est assez  compliqué,  et  il  vaut  mieux  compiler  un  noyau  avec  ses  propres  valeurs.
              L'utilisation du paramètre de démarrage « sound=0 » désactivera totalement le pilote sonore.

   Pilotes ISDN
       Pilote ISDN ICN
              Syntaxe :

                  icn=iobase,membase,icn_id1,icn_id2

              où icn_id1,icn_id2 sont deux chaînes permettant d'identifier la carte dans les messages du noyau.

       Pilote ISDN PCBIT
              Syntaxe :

                  pcbit=membase1,irq1[,membase2,irq2]

              où  membaseN  est  l'adresse  de  départ  de la mémoire partagée de la Nième carte, et irqN est la
              configuration d'interruption de la Nième carte. Par défaut, IRQ vaut 5 et membase 0xD0000.

       Pilote ISDN Teles
              Syntaxe :

                  teles=iobase,irq,membase,protocol,teles_id

              où iobase est l'adresse du port d'entrée-sortie de la carte, membase est l'adresse de départ de la
              mémoire partagée, irq le canal d'interruption utilisé par la carte, et teles_id un  identificateur
              ASCII unique.

   Pilotes de port série
       Pilote série multiport RISCom/8  riscom8= »)
              Syntaxe :

                  riscom=iobase1[,iobase2[,iobase3[,iobase4]]]

              Plus de précisions sont disponibles dans le fichier source du noyau Documentation/riscom8.txt.

       Pilote DigiBoard  digi= »)
              Si cette option est utilisée, elle doit avoir exactement six paramètres. Syntaxe :

                  digi=status,type,altpin,numports,iobase,membase

              Les  paramètres  peuvent  être  fournis  sous  forme  d'entiers ou de chaînes. Si des chaînes sont
              utilisées, iobase et membase doivent être indiqués en hexadécimal. Les  paramètres  entiers  sont,
              dans  l'ordre :  status (Enable(1), activer, ou Disable(0), désactiver, la carte), type (PC/Xi(0),
              PC/Xe(1), PC/Xeve(2), PC/Xem(3)),  altpin  (Enable(1),  activer,  ou  Disable(0),  désactiver,  la
              seconde  configuration  des  broches),  numports  (nombre  de  ports  sur  la carte), iobase (port
              d'entrée-sortie de la carte (en hexadécimal)), membase (adresse de base de la fenêtre mémoire  (en
              hexadécimal)). Ainsi, les deux chaînes de paramètres suivantes sont équivalentes :

                  digi=E,PC/Xi,D,16,200,D0000
                  digi=1,0,0,16,0x200,851968

              Plus de précisions sont disponibles dans le fichier source du noyau Documentation/digiboard.txt.

       Pilote Baycom Serial/Parallel Radio Modem
              Syntaxe :

                  baycom=iobase,irq,modem

              Il  y  a  exactement  3 paramètres.  Si  vous  avez plusieurs cartes, utilisez plusieurs commandes
              « baycom= ». Le paramètre modem est une  chaîne  prenant  l'une  des  valeurs  suivantes :  ser12,
              ser12*,  par96,  par96*. Ici, « * » indique que la gestion logicielle du DCD doit être activée, et
              ser12/par96  correspond  au  type  de   modem   géré.   Pour   plus   de   précisions,   consultez
              Documentation/networking/baycom.txt  (ou  drivers/net/README.baycom  pour les noyaux plus anciens)
              dans les sources du noyau Linux.

       Pilote Soundcard radio modem
              Syntaxe :

                  soundmodem=iobase,irq,dma[,dma2[,serio[,pario]]],0,mode

              Tous les paramètres sont des entiers, sauf les deux derniers.  La  valeur 0  est  nécessaire  pour
              éviter  un  bogue  dans le code de démarrage. Le paramètre « mode » est une chaîne avec la syntaxe
              hw:modem, où hw correspond à sbc, wss, ou wssfdx et où modem correspond à afsk1200 ou fsk9600.

   Pilote d'imprimante en ligne
       'lp='
              Syntaxe :

                  lp=0
                  lp=auto
                  lp=reset
                  lp=port[,port...]

              On peut indiquer au pilote d'imprimante les ports à utiliser et  ceux  à  ne  pas  utiliser.  Cela
              permet  d'éviter que le pilote n'examine tous les ports, afin que d'autres pilotes (PLIP, PPA) les
              utilisent.

              Le format du paramètre est une suite de noms de port. Par exemple, « lp=none,parport0 »  utilisera
              le  premier  port  parallèle  pour lp1, et désactivera lp0. Pour désactiver complètement le pilote
              d'imprimante, utilisez lp=0.

       PILOTE WDT500/501
              Syntaxe :

                  wdt=io,irq

   Pilotes souris
       'bmouse=irq'
              Le pilote busmouse n'accepte qu'un seul paramètre, la valeur d'IRQ matérielle à utiliser.

       'msmouse=irq'
              La même chose est vraie pour le pilote msmouse.

       Configuration de la souris ATARI
              Syntaxe :

                  atamouse=threshold[,y-threshold]

              Si un seul paramètre est fourni, il sera  utilisé  à  la  fois  pour  les  seuils  x-threshold  et
              y-threshold.  Sinon,  le  premier  argument  est x-threshold et le second y-threshold. Ces valeurs
              doivent être dans l'intervalle 1 à 20 inclus. La valeur par défaut est 2.

   Périphériques vidéo
       'no-scroll'
              Cette option demande au pilote de console de ne pas utiliser  de  défilement  matériel  (quand  le
              défilement  est  géré  en  déplaçant  l'adresse de l'écran dans la mémoire vidéo sans déplacer les
              données). C'est nécessaire pour certaines machines braille.

VOIR AUSSI

       klogd(8), mount(8)

       De nombreuses parties de cette page de manuel viennent du Boot-Parameter-HOWTO  version 1.0.1  écrit  par
       Paul  Gortmaker.  Des compléments d'information seront donc trouvés dans ce document (ou une version plus
       récente).    Une    source    d'information    à    jour    est    le    fichier    source    du    noyau
       Documentation/kernel-parameters.txt.

COLOPHON

       Cette page fait partie de la publication 3.65 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des
       instructions     pour     signaler     des     anomalies    peuvent    être    trouvées    à    l'adresse
       http://www.kernel.org/doc/man-pages/.

TRADUCTION

       Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par
       l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.

       Christophe      Blaess      <http://www.blaess.fr/christophe/>      (1996-2003),       Alain       Portal
       <http://manpagesfr.free.fr/>  (2003-2006).  Julien  Cristau  et  l'équipe  francophone  de  traduction de
       Debian (2006-2009).

       Veuillez signaler toute erreur de traduction en écrivant à <debian-l10n-french@lists.debian.org>  ou  par
       un rapport de bogue sur le paquet manpages-fr.

       Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document en utilisant la commande « man -L C
       <section> <page_de_man> ».

Linux                                             1er août 2013                                     BOOTPARAM(7)