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NOM

       bootparam - Introduction aux paramètres de démarrage du noyau Linux

DESCRIPTION

       Le  noyau  Linux  accepte  un  certain  nombre  d'options  en ligne de commande, également
       appelées paramètres  de  démarrage,  au  moment  où  il  est  chargé.  En  général,  c'est
       principalement utilisé pour fournir au noyau des informations sur les paramètres matériels
       qu'il serait incapable de déterminer seul, ou  pour  éviter/remplacer  les  valeurs  qu'il
       détecterait normalement.

       Quand  le noyau est démarré directement par le BIOS, il n'est pas possible de préciser des
       paramètres. Aussi, afin de tirer  parti  de  ces  possibilités,  vous  devez  utiliser  un
       chargeur capable de transmettre les options, comme GRUB.

   Liste des paramètres
       La  ligne  de  commande  du  noyau est une liste de chaînes de caractères (les paramètres)
       séparées par des espaces. La plupart des paramètres de démarrage ont la forme suivante :

           nom[=valeur_1][,valeur_2]...[,valeur_10]

       où « nom » est un mot clé unique utilisé pour identifier la partie du noyau à laquelle les
       valeurs  éventuelles sont associées. La limite de 10 valeurs est effective, le code actuel
       ne gérant que 10 paramètres par mot clé, séparés par des virgules. (Néanmoins, vous pouvez
       réutiliser  le  même  mot clé avec 10 paramètres supplémentaires dans certaines situations
       complexes inhabituelles, en espérant que la fonction d'initialisation les gérera.)

       La plupart du traitement est codé dans  le  fichier  source  du  noyau  init/main.c.  Tout
       d'abord,  le  noyau  vérifie si le paramètre est l'un des mots clés « root », « nfsroot »,
       « nfsaddrs », « ro », « rw » , « debug » ou « init ». La signification de ces options  est
       décrite ci-dessous.

       Ensuite, il parcourt une liste de fonctions d'initialisation pour vérifier si la chaîne du
       paramètre spécifiée (par exemple « toto ») est associée à  une  fonction  d'initialisation
       (« toto_setup() »)  pour  un  périphérique particulier ou une partie du noyau. Si la ligne
       toto=3,4,5,6 est fournie, le noyau cherchera alors dans la table  bootsetups  si  « toto »
       est   enregistré.  S'il  l'est,  le  noyau  appellera  la  fonction  associée  à  « toto »
       (toto_setup()) en lui passant les paramètres 3, 4, 5 et 6 donnés sur la ligne de commande.

       Tout ce qui est de la forme « toto=titi »  et  qui  ne  concerne  pas  une  des  fonctions
       d'initialisation  décrites  ci-dessus  est interprété comme une variable d'environnement à
       définir. Un exemple (inutile ?) serait l'utilisation de « TERM=vt100 » comme paramètre  de
       démarrage.

       Les  paramètres  restants  qui  n'ont  pas été interceptés par le noyau et qui ne sont pas
       interprétés comme des variables d'environnement, seront passés  au  processus  numéro  un,
       habituellement  le  programme init(1). Le paramètre le plus courant dans ce cas est le mot
       « single » qui indique à init de démarrer en mode mono-utilisateur, sans lancer  tous  les
       démons  habituels.  Regardez  la page de manuel de la version d'init(1) installé sur votre
       système pour connaître les paramètres acceptés.

   Paramètres généraux non spécifiques à un périphérique
       'init=...'
              Définit la commande initiale à faire exécuter par le noyau. Si ce  paramètre  n'est
              pas  fourni  ou  est  introuvable,  le  noyau  essaiera  successivement /sbin/init,
              /etc/init, /bin/init, /bin/sh et paniquera si tout cela échoue.

       'nfsaddrs=...'
              Définit l'adresse de démarrage par NFS.  Cette  adresse  est  utilisée  en  cas  de
              démarrage par le réseau.

       'nfsroot=...'
              Définit  le  nom de la racine NFS. Si cette chaîne ne commence ni par « / », ni par
              « , »,  ni  par  un  chiffre,  elle  est   alors   préfixée   automatiquement   par
              « /tftpboot/ ». C'est utilisé en cas de démarrage par le réseau.

       'root=...'
              Ce  paramètre indique au noyau quel périphérique doit être utilisé comme système de
              fichiers racine pendant le démarrage. La configuration par  défaut  est  déterminée
              lors  de  la  compilation  du  noyau  et  est généralement identique à la racine du
              système de fichiers utilisé lors de la compilation. Pour remplacer cette valeur  et
              sélectionner   par   exemple   le   second   lecteur  de  disquette,  on  utilisera
              « root=/dev/fd1 ».

              Le périphérique racine peut être spécifié de manière symbolique ou  numérique.  Une
              spécification  symbolique  est  de  la  forme  /dev/XXYN,  où XX désigne un type de
              périphérique (par exemple, « hd » désigne un disque dur compatible ST-506,  avec  Y
              dans  « a-d » ; « sd » désigne un disque compatible SCSI, avec Y dans « a-d », Y la
              lettre ou le numéro du lecteur et N le numéro (en décimal) de la partition  sur  ce
              périphérique.

              Cela  n'a  rien  à  voir  avec  la désignation des périphériques dans le système de
              fichiers, le préfixe « /dev/ » est purement conventionnel.

              La spécification numérique, plus compliquée  et  moins  portable,  du  périphérique
              racine  en  utilisant  les  numéros  majeur  et mineur est également acceptée. (Par
              exemple, /dev/sda3 a pour nombres majeur et mineur respectivement 8 et 3,  et  peut
              donc être mentionné ainsi : « root=0x803 ».)

       'rootdelay='
              Ce  paramètre  définit  le délai (en seconde) de pause avant d’essayer de monter le
              système de fichiers racine.

       'rootflags=...'
              Ce paramètre définit la chaîne d’option de montage  pour  le  système  de  fichiers
              racine (consultez aussi fstab(5)).

       'rootfstype=...'
              L'option  « rootfstype »  demande  au noyau de monter le système de fichiers racine
              comme s'il était du type spécifié. Cela peut-être utile, par exemple,  pour  monter
              un  système  de fichiers ext3 en tant qu'ext2 et pouvoir alors supprimer le journal
              dans le système de fichiers racine, c'est-à-dire de repasser ce système de fichiers
              d'ext3 en ext2 sans avoir besoin de redémarrer à partir d'une autre source.

       'ro' et 'rw'
              L'option « ro » demande au noyau de monter le système de fichiers racine en lecture
              seule, pour que les programmes de  vérification  de  la  cohérence  du  système  de
              fichiers  puissent  travailler  sur  un  système  au repos. Aucun processus ne peut
              écrire sur le système de fichiers en question jusqu'à  ce  qu'il  soit  remonté  en
              lecture/écriture,  par  exemple  avec  la  commande  « mount  -w -n -o remount / ».
              (Consultez mount(8).)

              L'option « rw » indique au noyau  de  monter  le  système  de  fichiers  racine  en
              lecture/écriture. C'est l'option par défaut.

       'resume=...'
              Cela indique au noyau l’emplacement des données stockées sur disque à utiliser pour
              revenir d’hibernation. C’est en général le même que  la  partition  ou  le  fichier
              d’échange. Exemple :

                  resume=/dev/hda2

       'reserve=...'
              Ce   paramètre   permet   de   protéger   une  zone  de  ports  d'entrée-sortie  de
              l'autodétection. La forme de l'option est :

                  reserve=base_IO,longueur[,base_IO,longueur]...

              Pour certaines  machines,  il  peut  être  nécessaire  d'empêcher  les  pilotes  de
              rechercher  des  périphériques  dans  des  régions  spécifiques. En effet, certains
              matériels peuvent mal réagir  à  l'autodétection,  ou  seraient  mal  reconnus,  ou
              simplement parce que vous ne souhaitez pas que le noyau initialise ces matériels.

              L'option  reserve  indique  une  zone  de  ports  d'entrée-sortie qu'il ne faut pas
              examiner. Un pilote de périphérique n'utilisera pas une région  réservée,  à  moins
              qu'une autre option le lui indique explicitement.

              Par exemple, la ligne de commande

                  reserve=0x300,32 blah=0x300

              empêche tous les pilotes, sauf « blah », d'examiner 0x300-0x31F.

       'panic=N'
              Par  défaut,  le  noyau ne redémarrera pas automatiquement après un cas de panique,
              mais cette option permet de faire redémarrer le noyau après N secondes  (si  N  est
              supérieur à zéro). Ce délai peut également être configuré avec :

                  echo N > /proc/sys/kernel/panic

       'reboot=[warm|cold][,[bios|hard]]'
              Depuis  le  noyau 2.0.22,  les redémarrages sont par défaut faits à froid. Certains
              ont demandé la restauration de l'ancienne valeur par  défaut  « reboot=warm ».  (Un
              redémarrage à froid peut être nécessaire pour réinitialiser certains périphériques,
              mais risque de détruire des  données  présentes  dans  le  cache  des  disques.  Un
              redémarrage à chaud peut être plus rapide.) Par défaut, le redémarrage est effectué
              matériellement, en demandant au contrôleur de clavier de baisser le  niveau  de  la
              ligne  reset.  Il  existe  toutefois  des  cartes  mères où cela ne fonctionne pas.
              L'option « reboot=bios » permet alors  de  redémarrer  de  manière  logicielle,  en
              appelant le BIOS.

       'nosmp' et 'maxcpus=N'
              (Seulement   si   la   constante   __SMP__  est  définie.)  L'option  « nosmp »  ou
              « maxcpus=0 » en ligne de commande empêche entièrement l'activation  du  mode  SMP.
              Une  option  « maxcpus=N »  limite le nombre maximal de processeurs activés en mode
              SMP.

   Paramètres de démarrage pour les développeurs du noyau
       'debug'
              Les messages du noyau  sont  manipulés  par  un  démon  (par  exemple  klogd(8)  ou
              équivalent)  pour  qu'ils  puissent être stockés sur disque. Les messages disposant
              d'une priorité supérieure à la valeur console_loglevel sont aussi affichés  sur  la
              console.  (Pour  en  savoir  plus sur les niveaux de log, consultez syslog(2).) Par
              défaut, cette variable est définie pour journaliser tout ce qui est plus  important
              que  les  messages de débogage (KERN_DEBUG). Ce paramètre de démarrage demandera au
              noyau d'afficher également les messages de la priorité KERN_DEBUG. Le niveau de  la
              console  peut  aussi  être  modifié  dans  un  système  démarré  grâce  au  fichier
              /proc/sys/kernel/printk   (décrit   dans    syslog(2)),    l'opération    syslog(2)
              SYSLOG_ACTION_CONSOLE_LEVEL ou dmesg(8).

       'profile=N'
              Il  est possible d'activer les fonctions de suivi du noyau si l'on désire s'assurer
              de l'emplacement où le noyau consomme ses  cycles  CPU.  Le  suivi  est  activé  en
              définissant  la  variable  prof_shift  avec  une  valeur  non nulle. Cela peut être
              effectué soit en définissant la constante  CONFIG_PROFILE  durant  la  compilation,
              soit  en  indiquant  l'option  « profile= »  au  démarrage.  La valeur reçue par la
              variable prof_shift sera N  s'il  est  fourni,  ou  CONFIG_PROFILE_SHIFT  si  cette
              variable  existe  ou 2  par défaut. La signification de la variable correspond à la
              finesse du suivi : à chaque saut d'horloge, si le système exécute du code du noyau,
              un compteur est incrémenté :

                  profile[adresse >> prof_shift]++;

              Les  informations  brutes concernant le suivi peuvent être lues dans /proc/profile.
              Vous préférerez  probablement  utiliser  un  outil  comme  readprofile.c  pour  les
              examiner. L'écriture dans /proc/profile effacera les compteurs.

   Paramètres de démarrage pour disques virtuels
       (Uniquement  si  le  noyau  a  été  compilé  avec  l'option  CONFIG_BLK_DEV_RAM.)  Il  est
       généralement déconseillé d'utiliser un disque virtuel sous Linux. Le système gérera  mieux
       la  mémoire  disponible  tout seul. Néanmoins, pendant le démarrage, il peut être utile de
       charger le contenu d'une disquette sur un disque virtuel. Il peut  également  arriver  sur
       certains  systèmes  que des modules particuliers concernant les systèmes de fichiers ou le
       matériel doivent être chargés avant l'accès au disque principal.

              Avec Linux 1.3.48, la gestion des disques virtuels  a  été  profondément  modifiée.
              Auparavant,  la  mémoire  était  allouée  de  manière  statique,  avec un paramètre
              « ramdisk=N »  qui  indiquait  la  taille  (cela  pouvait  aussi   être   configuré
              directement  dans  l'image  du  noyau  à la compilation). Actuellement, les disques
              virtuels utilisent les tampons caches et grossissent  dynamiquement.  Pour  obtenir
              plus  d'informations avec les disques virtuels actuels, consultez le fichier source
              du noyau  Documentation/blockdev/ramdisk.txt  (Documentation/ramdisk.txt  dans  les
              anciens noyaux).

              Il y a quatre paramètres, deux booléens et deux entiers.

       'load_ramdisk=N'
              Si  N  vaut 1,  un  disque  virtuel est chargé en mémoire. Si N vaut 0 aucun disque
              virtuel n'est chargé (comportement par défaut).

       'prompt_ramdisk=N'
              Si N vaut 1, l'insertion d'une disquette est demandée (comportement par défaut). Si
              N vaut 0, rien n'est demandé (donc ce paramètre n'est jamais utilisé).

       'ramdisk_size=N' ou (obsolète) 'ramdisk=N'
              Définit  la  taille maximale du disque virtuel à N ko. Par défaut, la valeur est de
              4096 ko (4 Mo).

       'ramdisk_start=N'
              Indique le numéro de bloc de départ (l'emplacement sur la disquette où  démarre  le
              contenu  du  disque  virtuel). C'est utile dans le cas où l'image du disque virtuel
              suit une image de noyau.

       'noinitrd'
              (Uniquement si le noyau a  été  compilé  avec  les  options  CONFIG_BLK_DEV_RAM  et
              CONFIG_BLK_DEV_INITRD.)  On  peut actuellement compiler le noyau pour qu'il utilise
              initrd. Quand cette possibilité est activée, le processus de  démarrage  charge  le
              noyau  et  un  disque  virtuel initial. Puis le noyau convertit initrd en un disque
              virtuel « normal » qui est monté en lecture/écriture à la racine. Ensuite  /linuxrc
              est  exécuté.  Ensuite, le « vrai » système de fichiers est monté à la racine et le
              système initrd est déplacé dans /initrd. Enfin, la séquence de démarrage habituelle
              (appel de /sbin/init) est exécutée.

              Pour  une  description  détaillée  des possibilités de initrd, consultez le fichier
              source du noyau Documentation/admin-guide/initrd.rst  (ou  Documentation/initrd.txt
              avant Linux 4.10).

              L'option   « noinitrd »  indique  au  noyau  que  contrairement  aux  options  avec
              lesquelles il a été compilé, il ne doit pas effectuer les  étapes  sus-mentionnées,
              mais  au contraire laisser les données de initrd sous /dev/initrd. (Ce périphérique
              ne peut être utilisé qu'une seule fois,  les  données  sont  libérées  dès  que  le
              dernier processus les ayant utilisées a fermé /dev/initrd.)

   Paramètres de démarrage pour périphériques SCSI
       Notations générales pour cette section :

       iobase  --  le  premier  port  d'entrée-sortie  utilisé par l'hôte SCSI. Il est indiqué en
       notation hexadécimale, habituellement dans l'intervalle allant de 0x200 à 0x3ff.

       irq -- l'interruption matérielle pour  laquelle  la  carte  est  configurée.  Les  valeurs
       valables  dépendent de la carte en question, mais sont généralement 5, 7, 9, 10, 11, 12 et
       15. Les autres valeurs sont plutôt utilisées par des périphériques comme les disques  IDE,
       les lecteurs de disquettes, les ports série, etc.

       scsi-id  -- l'identifiant utilisé par l'adaptateur pour se distinguer sur le bus SCSI. Peu
       d'adaptateurs permettent de modifier cette valeur, qui est la plupart du  temps  figée  en
       interne.  La  valeur  classique  est 7  mais  les  cartes Seagate et Future Domain TMC-950
       utilisent 6.

       parité -- le fait que l'adaptateur SCSI attende que le périphérique lui fournisse  ou  non
       une  valeur  de  parité  pour tous les échanges d'informations. Un 1 valide le contrôle de
       parité, un 0 le désactive. Encore  une  fois,  tous  les  adaptateurs  ne  gèrent  pas  la
       modification de ce comportement comme paramètre de démarrage.

       'max_scsi_luns=...'
              Un  périphérique  SCSI  peut contenir plusieurs « sous-périphériques » en lui-même.
              L'exemple courant est celui des nouveaux lecteurs de CD-ROM  qui  gèrent  plusieurs
              disques  en  même  temps.  Chaque  CD  est  adressé  par un numéro d'unité logique,
              « Logical Unit Number » (LUN). Cependant, la plupart des périphériques SCSI,  comme
              les  disques durs ou les lecteurs de bande, n'ont qu'un seul sous-périphérique avec
              un LUN nul.

              Certains périphériques SCSI mal conçus ne peuvent pas  être  détectés  sur  un  LUN
              différent  de  zéro.  Ainsi,  si  la constante de compilation CONFIG_SCSI_MULTI_LUN
              n'est pas définie, les noyaux récents n'examineront que le LUN zéro.

              Pour  indiquer  le  nombre  de  LUN  à  examiner   au   démarrage,   on   indiquera
              « max_scsi_luns=n »  comme  paramètre,  n étant un nombre entre 1 et 8. Pour éviter
              les ennuis décrits ci-dessus, on utilisera n=1 avec des périphériques à problèmes.

       Configuration des lecteurs de bande SCSI
              Certaines configurations au démarrage des lecteurs  de  bandes  SCSI  peuvent  être
              effectuées ainsi :

                  st=taille_tampon[,seuil_écriture[,tampons_max]]

              Les   deux  premiers  nombres  sont  indiqués  en  ko.  La  valeur  par  défaut  de
              taille_tampon est 32 ko, et la taille maximale exagérément grande est 16384 ko.  Le
              nombre  seuil_écriture  représente  la  valeur  à  partir de laquelle le tampon est
              effectivement écrit sur la bande, par défaut 30 ko. Le nombre  maximal  de  tampons
              varie  avec  le  nombre  de  lecteurs  détectés  et  vaut 2  par défaut. Un exemple
              d'utilisation serait :

                  st=32,30,2

              Des précisions complètes sont disponibles dans le fichier Documentation/scsi/st.txt
              (ou  drivers/scsi/README.st  pour  les  noyaux plus anciens) du répertoire scsi des
              sources du noyau Linux.

   Disques durs
       Paramètres des disques IDE et des lecteurs de CD-ROM
              Le pilote  IDE  accepte  plusieurs  paramètres,  principalement  pour  indiquer  la
              géométrie  du  disque  avec des contrôleurs obsolètes. Les spécifications du disque
              sont indiquées en utilisant « hdX= » avec X dans l'intervalle « a-h ».

              Les options communes à plusieurs disques sont indiquées avec  le  préfixe  « hd= ».
              L'utilisation  d'un  préfixe  spécifique à un disque avec une option non spécifique
              marchera également comme prévu.

              Notez encore que « hd= » peut être utilisé pour faire référence au disque  suivant,
              non  spécifié,  dans  la  séquence (a, ..., h). Les options « hd= » sont présentées
              brièvement  ci-dessous,  consultez   le   fichier   Documentation/ide/ide.txt   (ou
              Documentation/ide.txt  pour les noyaux anciens et drivers/block/README.ide pour les
              noyaux encore  plus  anciens)  dans  les  sources  du  noyau  Linux  pour  plus  de
              précisions.

       Options « hd=cylindres,têtes,secteurs[,wpcom[,irq]] »
              Ces  options  sont  utilisées pour indiquer la géométrie physique du disque. Seules
              les   trois    premières    valeurs    sont    nécessaires.    Les    nombres    de
              cylindres/têtes/secteurs  seront ceux utilisés par fdisk. La valeur de compensation
              en écriture est ignorée pour les disques IDE. L'IRQ indiquée sera utilisée avec  le
              contrôleur du disque dur et n'est donc pas réellement spécifique au disque.

       Option « hd=serialize »
              L'interface  double IDE CMD-640 est mal conçue, car lorsqu'un disque sur la seconde
              interface est utilisé simultanément  au  disque  sur  la  première  interface,  les
              données seront corrompues. Utiliser cette option indique au pilote de s'assurer que
              les deux disques ne sont jamais utilisés en même temps.

       Option « hd=noprobe »
              Ne pas examiner ce disque. Par exemple,

                  hdb=noprobe hdb=1166,7,17

              va désactiver la recherche, mais indique quand même les paramètres géométriques  du
              disque,  pour qu'il soit reconnu comme périphérique bloc valide et puisse donc être
              utilisé.

       Option « hd=nowerr »
              Certains disques ont apparemment le bit WRERR_STAT positionné en  permanence.  Cela
              active un contournement pour ces périphériques défectueux.

       Option « hd=cdrom »
              Cela  indique  au pilote IDE qu'un lecteur de CD-ROM compatible ATAPI est attaché à
              la place d'un disque dur normal. Dans la plupart des cas, le CD-ROM  est  identifié
              automatiquement, mais à défaut cette option peut aider.

       Options du pilote Standard ST-506  hd= »)
              Le pilote standard peut accepter des paramètres concernant la géométrie des disques
              similaires à ceux du pilote IDE. Notez cependant qu'il n'attendra que trois valeurs
              (cylindres/têtes/secteurs)  et  tout  ce qui suivra sera ignoré silencieusement. De
              plus, il n'accepte que l'option « hd= » en paramètre, « hda= » et autres ne  seront
              pas valables. Le format est le suivant :

                  hd=cylindres,têtes,secteurs

              Si  deux  disques  sont  installés,  ce paramètre est répété avec les paramètres de
              géométrie du deuxième disque.

   Périphériques Ethernet
       Chaque périphérique utilise des paramètres spécifiques, mais ils partagent tous  au  moins
       une valeur d'IRQ, une base d'entrée-sortie et un nom. Dans sa forme la plus générique, les
       paramètres ressemblent à :

           ether=irq,iobase[,param_1[,...param_8]],nom

       Le premier paramètre non numérique est considéré comme le nom. La valeur  de  param_n  (si
       elle  existe)  a  une signification différente pour chacun des pilotes. Habituellement les
       valeurs param_n sont utilisées pour indiquer des options  comme  l'adresse  d'une  mémoire
       partagée, la sélection d'interface, le canal DMA, etc.

       L'utilisation  la  plus  courante de ce paramètre est de forcer la détection d'une seconde
       carte Ethernet, car l'attitude par défaut consiste a n'en détecter qu'une seule. Cela peut
       être effectué simplement avec :

           ether=0,0,eth1

       Les  valeurs  nulles  pour  irq  et  iobase  dans  l'exemple précédent indiquent au pilote
       d'effectuer l'autodétection.

       L'Ethernet-HowTo contient une documentation très complète sur l'utilisation  de  plusieurs
       cartes  et  sur  les  valeurs  des param_n spécifiques aux cartes ou pilotes. Les lecteurs
       intéressés se référeront à la section traitant de leur carte dans ce document.

   Lecteur de disquettes
       Il existe de nombreuses options pour le pilote de lecteurs de disquettes,  et  elles  sont
       listées  dans  le  fichier  Documentation/blockdev/floppy.txt (ou Documentation/floppy.txt
       pour les anciens noyaux et drivers/block/README.fd pour les noyaux  encore  plus  anciens)
       dans les sources du noyau Linux. Veuillez consulter ce fichier pour plus d'informations.

   Pilote audio
       Le pilote audio ne peut accepter que des paramètres pour surcharger les valeurs définies à
       la compilation. Ce n'est pas recommandé car assez complexe. Les options sont décrites dans
       le  fichier  Documentation/sound/oss/README.OSS  (ou  drivers/sound/Readme.linux  pour les
       noyaux plus anciens) dans les sources du noyau Linux. Les paramètres de  démarrage  de  la
       forme suivante sont acceptés :

           sound=device1[,device2[,device3...[,device10]]]

       où  chaque  valeur  de deviceN utilise le format 0xTaaaId, et les octets sont généralement
       utilisés de la manière suivante :

       T - type de périphérique : 1=FM, 2=SB, 3=PAS, 4=GUS, 5=MPU401, 6=SB16, 7=SB16-MPU401

       aaa - adresse d'entrée-sortie en hexadécimal

       I - ligne d'interruption en hexadécimal (10=A, 11=B, ...)

       d - canal DMA

       Cela est assez compliqué et il vaut mieux compiler un  noyau  avec  ses  propres  valeurs.
       L'utilisation  du  paramètre  de  démarrage  « sound=0 »  désactivera totalement le pilote
       audio.

   Pilote d'imprimante en ligne
       'lp='
              Syntaxe :

                  lp=0
                  lp=auto
                  lp=reset
                  lp=port[,port...]

              On peut indiquer au pilote d'imprimante les ports à  utiliser  et  ceux  à  ne  pas
              utiliser.  Cela  permet  d'éviter que le pilote n'examine tous les ports parallèles
              afin que d'autres pilotes (PLIP, PPA) puissent les utiliser.

              Le  format  du  paramètre  est  une  suite  de   noms   de   port.   Par   exemple,
              « lp=none,parport0 »  utilisera  le  premier port parallèle pour lp1 et désactivera
              lp0. Pour désactiver complètement le pilote d'imprimante, utilisez lp=0.

VOIR AUSSI

       klogd(8), mount(8)

       Pour   une   description   détaillée,   consultez   le    fichier    source    du    noyau
       Documentation/admin-guide/kernel-parameters.txt.

COLOPHON

       Cette  page  fait partie de la publication 5.13 du projet man-pages Linux. Une description
       du projet et des instructions pour signaler des anomalies et la dernière version de  cette
       page peuvent être trouvées à l'adresse https://www.kernel.org/doc/man-pages/.

TRADUCTION

       La  traduction  française  de  cette  page  de  manuel  a  été créée par Christophe Blaess
       <https://www.blaess.fr/christophe/>, Stéphan  Rafin  <stephan.rafin@laposte.net>,  Thierry
       Vignaud  <tvignaud@mandriva.com>,  François Micaux, Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>,
       Jean-Philippe   Guérard   <fevrier@tigreraye.org>,   Jean-Luc   Coulon   (f5ibh)    <jean-
       luc.coulon@wanadoo.fr>,    Julien    Cristau    <jcristau@debian.org>,    Thomas   Huriaux
       <thomas.huriaux@gmail.com>, Nicolas François <nicolas.francois@centraliens.net>, Florentin
       Duneau  <fduneau@gmail.com>, Simon Paillard <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>, Denis
       Barbier   <barbier@debian.org>,   David   Prévot   <david@tilapin.org>,   Thomas   Vincent
       <tvincent@debian.org> et Jean-Pierre Giraud <jean-pierregiraud@neuf.fr>

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