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NOM
xmodmap - Modifier les tables de correspondance des touches et des boutons du pointeur sous X
SYNOPSIS
xmodmap [-options ...] [nom_de_fichier]
DESCRIPTION
Le programme xmodmap est utilisé pour éditer et afficher la table des modificateurs du clavier et la table de correspondance utilisées par les applications clientes pour convertir les keycodes (événements clavier) en keysyms (symboles utilisés par les applications clientes). Il est habituellement lancé par le script de démarrage de session de l'utilisateur afin d'accorder le clavier à ses propres goûts.
OPTIONS
Les options suivantes peuvent être utilisées avec xmodmap : -display affichage Cette option indique l'hôte et l’affichage à utiliser. -help Cette option indique qu'une brève description des paramètres de la ligne de commande doit être affichée sur la sortie d'erreur standard. Cela se produit également dès qu'un paramètre incorrect est passé à xmodmap. -grammar Cette option indique qu'un message d'aide décrivant la grammaire des expressions utilisées dans les fichiers et avec l'option -e doit être affichée sur la sortie d'erreur standard. -verbose Cette option (mode prolixe) indique que xmodmap doit afficher les informations de journalisation pendant qu'il analyse ses entrées. -quiet Cette option désactive le mode prolixe. C'est le mode par défaut. -n Cette option indique que xmodmap ne doit pas changer les correspondances mais doit juste afficher ce qu'il doit faire ; de la même manière que make(1) quand on lui passe cette option. -e expression Cette option indique une expression à exécuter. Plusieurs expressions peuvent être indiquées en ligne de commande. -pm Cette option indique que la table des modificateurs doit être affichée sur la sortie standard. Il s'agit du mode d'opération par défaut si aucune option ne le change. -pk Cette option indique que la table des correspondances doit être affichée sur la sortie standard. -pke Cette option indique que la table des correspondances doit être affichée sur la sortie standard sous la forme d'expressions pouvant être passées en paramètre à xmodmap. -pp Cette option indique que la table du pointeur doit être affichée sur la sortie standard. - Un tiret seul signifie que l'entrée standard doit être utilisée comme fichier d'entrée. nom_de_fichier indique un fichier contenant les expressions devant être exécutées par xmodmap. Ce fichier est en général conservé dans le répertoire principal de l'utilisateur sous un nom tel que .xmodmaprc.
GRAMMAIRE DES EXPRESSIONS
Le programme xmodmap lit une liste d'expressions et les analyse toutes avant de tenter d'exécuter l'une d'entre elles. Cela permet de se référer à des keysyms qui ont été redéfinis d'une façon plus naturelle sans avoir à se préoccuper des conflits de noms. La liste des noms des keysyms peut être trouvée dans le fichier d'en-tête : <X11/keysymdef.h> (sans le prefix XK_) ou dans la base de donnée des keysyms /usr/share/X11/XKeysymDB. Les keysyms correspondants à des caractères Unicode peuvent être indiqués de « U0020 » à « U007E » et de « U00A0 » à « U10FFFF » pour tous les caractères Unicode possibles. keycode NOMBRE = NOM_KEYSYM ... La liste des keysyms est assignée au keycode indiqué (qui peut être indiqué en décimal, hexadécimal ou octal et peut être déterminé grâce au programme xev). Jusqu'à 8 keysyms peuvent être attachés à une touche, mais les 4 derniers ne sont utilisés par aucune implémentation majeure de serveur X. Le premier keysym est utilisé quand aucune touche de modificateur n'est pressée en même temps que la touche, le second quand la touche majuscule (Shift) est pressée, le troisième en combinaison avec la touche Mode_switch (Alt Gr) et le quatrième en combinaison avec les touches majuscule et Mode_switch. keycode any = NOM_KEYSYM ... Si aucune touche existante ne possède cette liste de keysyms, une touche libre sur le clavier est sélectionnée et les keysyms lui sont assignés. La liste des keysyms peut être indiquée en décimal, hexadécimal ou octal. keysym NOM_KEYSYM = NOM_KEYSYM ... Le NOM_KEYSYM de gauche est traduit en keycodes utilisés pour effectuer l'ensemble des expressions keycode correspondantes. Remarquez que si le même keysym est lié à plusieurs touches, l'expression est exécutée pour chaque keycode correspondant. clear NOM_MODIFICATEUR Effacer toutes les entrées dans la table de modificateurs pour le modificateur donné, où les noms pris en charge sont : Shift, Lock, Control, Mod1, Mod2, Mod3, Mod4 et Mod5 (la casse n'a pas d'importance dans le nom des modificateurs bien qu'elle en ait pour tous les autres noms). Par exemple, « clear Lock » effacera toutes les touches qui étaient liées au modificateur de verrouillage en majuscule. add NOM_MODIFICATEUR = NOM_KEYSYM ... Ajouter toutes les touches contenant les keysyms donnés à la table de modificateurs indiquée. Les noms des keysyms sont évalués après la lecture de toutes les expressions d'entrée pour rendre plus facile l'écriture d'expressions d'échange de touches (voir la section EXEMPLES). remove NOM_MODIFICATEUR = NOM_KEYSYM ... Supprimer toutes les touches contenant les keysyms donnés de la table du modificateur indiqué. Contrairement à add, les noms des keysyms sont évalués au moment où la ligne est lue. Cela permet de supprimer des touches d'un modificateur sans avoir à se soucier de leur ré-assignement. pointer = default Repositionner la table du pointeur aux réglages par défaut (le bouton 1 génère un code 1, le bouton 2 génère un 2, etc.). pointer = NOMBRE ... Configurer la table du pointeur de telle manière qu'elle contienne les codes boutons indiqués. La liste commence toujours avec le premier bouton physique. La configuration d'un code bouton à 0 désactive les événements de ce bouton. Les lignes qui commencent par un point d'exclamation (!) sont des commentaires. Si vous voulez changer le lien d'une touche de modificateur, vous devez l'enlever de la table du modificateur appropriée.
EXEMPLES
De nombreux pointeurs (souris) sont conçus pour que le premier bouton soit pressé avec l'index de la main droite. Les gauchers trouvent généralement qu'il est plus confortable d'intervertir les codes de boutons générés de manière à ce que le premier bouton soit pressé avec l'index de la main gauche. Cela peut être fait sur une souris à 3 boutons de cette manière : % xmodmap -e "pointer = 3 2 1" Beaucoup d'applications supportent la notion de touche « Meta » (équivalente à la touche Control, sauf que la touche Meta reste enfoncée contrairement à la touche Control). Cependant, certains serveurs n'ont pas par défaut de keysym Meta dans la table de correspondance des touches et celui-ci doit donc être ajouté manuellement. La commande suivante attache Meta à la touche Multi-langage (parfois indiquée par Compose). Cela tire avantage du fait que les applications qui ont besoin d'une touche Meta nécessitent simplement d'avoir le keycode et ne requièrent pas que le keysym soit dans la première colonne de la table de correspondance des touches. Cela signifie que les applications qui cherchent une touche Multi_key (y compris la table de modificateur par défaut) n'y verront aucun changement. % xmodmap -e "keysym Multi_key = Multi_key Meta_L" De la même manière, certain claviers ont une touche Alt, mais pas de touche Meta. Dans ce cas, la commande suivante peut être utile : % xmodmap -e "keysym Alt_L = Meta_L Alt_L" Une des plus simples, mais pratique, utilisations de xmodmap est de changer la touche « Suppr.E » (ou « delete ») pour générer un keysym différent. Cela implique généralement d'échanger Backspace avec Delete pour plus de confort d'utilisation. Si la ressource ttyModes dans xterm est positionnée convenablement, toutes les fenêtres des émulateurs de terminaux utiliseront la même touche pour effacer les caractères : % xmodmap -e "keysym BackSpace = Delete" % echo "XTerm*ttyModes: erase ^?" | xrdb -merge Certains claviers ne génèrent pas automatiquement les caractères « plus petit que < » et « plus grand que > » quand le point et la virgule sont décalés. On peut remédier à cela avec xmodmap en ré-affectant les touches point et virgule avec le script suivant : ! ! Changer shift- en < et shift-. en > ! keysym comma = comma less keysym period = period greater L'une des plus irritantes différences entre les claviers est la position des touches Control et CapsLock. Une utilisation habituelle de xmodmap est d'échanger ces deux touches : ! ! Échanger Caps_Lock et Control_L ! remove Lock = Caps_Lock remove Control = Control_L keysym Control_L = Caps_Lock keysym Caps_Lock = Control_L add Lock = Caps_Lock add Control = Control_L L'exemple peut être exécuté une nouvelle fois pour rétablir les assignations précédentes des touches. La commande keycode est utile pour assigner le même keysym à plusieurs keycodes. Bien que non portable, cette méthode rend possible l'écriture de scripts qui peuvent réinitialiser le clavier à un état connu. Le script suivant définit la touche backspace pour générer Delete (comme vu précédemment), efface tous les liens avec caps lock, fait de la touche CapsLock une touche Control, fait que F5 génère Escape, et fait que Break/Reset soit le verrouillage majuscule. ! ! sur HP, les keycodes suivants sont étiquetés : ! ! 101 Backspace ! 55 Caps ! 14 Ctrl ! 15 Break/Reset ! 86 Stop ! 89 F5 ! keycode 101 = Delete keycode 55 = Control_R clear Lock add Control = Control_R keycode 89 = Escape keycode 15 = Caps_Lock add Lock = Caps_Lock
ENVIRONNEMENT
DISPLAY pour avoir l'hôte par défaut et le numéro d’affichage.
VOIR AUSSI
xev(1), setxkbmap(1), XStringToKeysym(3), X(7), la documentation Xlib sur les touches et les événements du pointeur
BOGUES
Chaque fois qu'une expression keycode est évaluée, le serveur génère un événement MappingNotify sur chaque client. Cela peut causer quelque emballement. Tous les changements devraient être groupés et exécutés ensemble. Les clients qui reçoivent une entrée clavier et ignorent les événements MappingNotify ne seront pas prévenus des changements effectués aux correspondances clavier. Xmodmap devrait générer les expressions « add » et « remove » automatiquement quand un keycode déjà lié à un modificateur est changé. Il devrait y avoir un moyen pour que l'expression remove accepte les keycodes aussi bien que les keysyms pour les fois où vous cassez vraiment les correspondances.
AUTEUR
Jim Fulton (MIT X Consortium) ré-écrit à partir d'une précédente version de David Rosenthal (Sun Microsystems).
TRADUCTION
Cette page de manuel a été traduite par Cyril Guilloud <guilloud@lautre.net> en 2002. La version présente dans Debian est dorénavant maintenue par les membres de la liste <debian-l10n-french AT lists DOT debian DOT org>. Veuillez signaler toute erreur de traduction par un rapport de bogue sur le paquet manpages-fr-extra.