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NOM

       ext2 - Le deuxième système de fichiers étendu
       ext3 - Le troisième système de fichiers étendu
       ext4 - Le quatrième système de fichiers étendu

DESCRIPTION

       Les deuxième, troisième et quatrième systèmes de fichiers étendus (ou plus communément connus comme ext2,
       ext3  et  ext4)  sont  les  systèmes de fichiers Linux qui sont historiquement utilisés par défaut par de
       nombreuses distributions Linux. Ce sont des systèmes de fichiers généralistes qui  ont  été  conçus  pour
       être  extensibles  et  bénéficier  d'une  compatibilité  ascendante.  En particulier, les systèmes prévus
       auparavant pour fonctionner avec les systèmes de fichiers ext2 et ext3 peuvent être montés avec le pilote
       de système de fichiers ext4, et en effet, dans de nombreuses distributions Linux modernes, le  pilote  de
       système de fichiers est configuré pour prendre en charge les requêtes de montage des systèmes de fichiers
       ext2 et ext3.

FONCTIONNALITÉS DU SYSTÈME DE FICHIERS

       Un  système  de  fichiers formaté pour ext2, ext3 ou ext4 peut avoir un sous-ensemble des fonctionnalités
       suivantes activé. Suivant la version du noyau Linux utilisé, toutes les implémentations des  systèmes  de
       fichiers  ext2,  ext3  ou ext4 ne prennent pas en charge certaines fonctionnalités. Sur d'autres systèmes
       d'exploitation tels que GNU/Hurd ou FreeBSD, l'implémentation d'ext2 ne prend en  charge  qu'un  ensemble
       très restreint de ces fonctionnalités

                   64bit
                          Cette  fonctionnalité  permet au système de fichiers d'être plus grand que 2^32 blocs.
                          Cette fonctionnalité est activée automatiquement si besoin, mais il peut être utile de
                          l'indiquer explicitement s'il est envisagé de redimensionner le  système  de  fichiers
                          pour  atteindre un nombre de blocs supérieur à 2^32, même si celui-ci était plus petit
                          que ce seuil lors de sa création. Remarquez que des versions précédentes du  noyau  et
                          de  e2fsprogs  ne  prendront  pas  en  charge  les  systèmes  de  fichiers  avec cette
                          fonctionnalité activée pour ext4.

                   bigalloc
                          Cette fonctionnalité d'ext4 active l'allocation de blocs par  cluster,  de  sorte  que
                          l'unité  d'allocation  en nombre de blocs est une puissance de deux. Cela signifie que
                          chaque bit de ce qui était traditionnellement connu comme  la  carte  d'allocation  de
                          bloc  indique maintenant si un cluster est utilisé ou non, un cluster étant par défaut
                          composé de 16 blocs. Cette fonctionnalité  peut  diminuer  le  temps  passé  dans  des
                          allocations  de  blocs  et  limite  la  fragmentation,  en particulier pour les grands
                          fichiers. La taille peut être indiquée par l'option -C.

                          Attention : la fonctionnalité bigalloc est encore en développement,  et  peut  ne  pas
                          être complètement prise en charge par le noyau ou peut être boguée. Veuillez consulter
                          la  page  web http://ext4.wiki.kernel.org/index.php/Bigalloc pour plus d'informations.
                          Elle peut  entrer  en  conflit  avec  l'allocation  avec  retard  (consultez  l'option
                          nodelalloc de mount).

                          Cette fonctionnalité nécessite l'activation des fonctionnalités extent.

                   dir_index
                          Utiliser  des  arbres  binaires  hachés  (hashed b-trees en anglais) pour accélérer la
                          recherche de noms dans de grands répertoires. Cette fonctionnalité est prise en charge
                          par les systèmes de fichiers ext3 et ext4, et est ignorée par les systèmes de fichiers
                          ext2.

                   dir_nlink
                          Cette fonctionnalité  d'ext4  permet  d'avoir  plus  de  65 000  sous-répertoires  par
                          répertoire.

                   extent
                          Cette  fonctionnalité  d'ext4  permet  la  correspondance  entre  les numéros de blocs
                          logiques pour un inœud particulier et les  blocs  physiques  sur  le  périphérique  de
                          stockage  qui  seront  stockés  au  moyen  d'un arbre étendu, qui est une structure de
                          données plus efficace que le schéma de bloc  indirect  traditionnel  utilisé  par  les
                          systèmes  de  fichiers  ext2  et  ext3. L'utilisation d'arbres étendus diminue le coût
                          associé aux métadonnées des blocs, améliore les performances du système de fichiers et
                          diminue le besoin de lancer e2fsck(8) sur le système de fichiers. (Remarque : les deux
                          noms extent et extents sont considérés comme valables pour cette fonctionnalités  pour
                          des raisons historiques et de compatibilité ascendante).

                   extra_isize
                          Cette  fonctionnalité  d'ext4  réserve une quantité précise de place dans chaque inœud
                          pour les métadonnées étendues telles que les horodatages en nanosecondes et les  temps
                          de création de fichiers, même si le noyau actuel n'a pas besoin de tant de place. Sans
                          cette  fonctionnalité,  le  noyau va réserver la quantité de place nécessaire pour les
                          fonctionnalités dont il a besoin actuellement,  et  le  reste  sera  utilisé  par  les
                          attributs étendus.

                          Pour  que  cette  fonctionnalité soit utile, la taille des inœuds doit être d'au moins
                          256 octets.

                   ext_attr
                          Cette fonctionnalité active l'utilisation des attributs étendus. Cette  fonctionnalité
                          est prise en charge par ext2, ext3 et ext4.

                   filetype
                          Cette  fonctionnalité active le stockage de l'information du type de fichiers dans les
                          répertoires. Cette fonctionnalité est prise en charge par ext2, ext3 et ext4.

                   flex_bg
                          Cette fonctionnalité d'ext4 permet au groupe de métadonnées relatif au bloc (carte des
                          allocations et table des inœuds) d'être placé n'importe  où  sur  le  périphérique  de
                          stockage.  De  plus,  mke2fs  placera  ensemble  les données de ce groupe, à partir du
                          premier bloc du groupe de chaque « groupe flex_bg ». La taille du groupe flex_bg  peut
                          être précisée via l'option -G.

                   has_journal
                          Créer  un journal pour assurer la cohérence du système de fichiers même après un arrêt
                          brutal. Ajouter cette fonctionnalité est équivalent  à  utiliser  l'option  -j.  Cette
                          fonctionnalité  est  prise  en  charge  par  ext3 et ext4, et ignorée par le pilote de
                          système de fichiers ext2.

                   huge_file
                          Cette fonctionnalité d'ext4 permet d'avoir des fichiers de plus de 2 téraoctets.

                   journal_dev
                          Cette fonctionnalité est activée sur le  superbloc  trouvé  dans  un  périphérique  de
                          journal externe. La taille de bloc pour le journal externe doit être la même que celle
                          du système de fichiers qui l'utilise.

                          Le  périphérique  de  journal  externe peut être utilisé par un système de fichiers en
                          indiquant à mke2fs(8) ou tune2fs(8) l'option -j device=external-devicegt.

                   large_file
                          Cette fonctionnalité est automatiquement activée  par  les  noyaux  récents  lorsqu'un
                          fichier  de  plus  de  2 gigaoctets est créé. Les noyaux très anciens ne pouvaient pas
                          gérer de si grands fichiers, et cette fonctionnalité était utilisée pour éviter à  ces
                          noyaux de monter les systèmes de fichiers qu'ils ne pouvaient comprendre.

                   sparse_super2
                          Cette  fonctionnalité indique qu'il n'y aura au plus que deux superblocs de sauvegarde
                          et deux descripteurs de groupes de blocs. Les groupes de blocs utilisés  pour  stocker
                          les superblocs de sauvegarde et les descripteurs de groupes de blocs sont stockés dans
                          le  superbloc,  mais typiquement, un sera situé au début du premier groupe de blocs et
                          un autre dans le dernier groupe de blocs du système de fichiers. Cette  fonctionnalité
                          est  essentiellement  une  version  plus  extrême  de  sparse_super et est conçue pour
                          permettre qu'un plus grand pourcentage du disque  soit  constitué  de  blocs  contigus
                          disponibles pour les fichiers de données.

                   meta_bg
                          Cette fonctionnalité d'ext4 permet de redimensionner les systèmes de fichiers en ligne
                          sans  avoir  besoin  explicitement  de  réserver de la place pour l'augmentation de la
                          taille des descripteurs de groupes de blocs. Cette méthode  est  aussi  utilisée  pour
                          redimensionner  les  systèmes  de  fichiers  qui font plus de 2^32 blocs. Il n'est pas
                          recommandé d'activer  cette  fonctionnalité  lors  de  la  création  d'un  système  de
                          fichiers,  étant  donné  que  cette  méthode  alternative de stocker le descripteur de
                          groupe de bloc va augmenter le temps nécessaire à monter le système de  fichiers.  Les
                          noyaux  récents  peuvent  automatiquement  activer  cette fonctionnalité si nécessaire
                          pendant un redimensionnement en ligne pendant lequel  il  n'y  aurait  plus  de  place
                          réservée disponible dans l'inœud redimensionné.

                   mmp
                          Cette  fonctionnalité  d'ext4  fournit  une  protection multiple de montage (« MMP »).
                          Cette fonctionnalité contribue à la protection  du  système  de  fichiers  contre  les
                          montages multiples et est utile dans les environnements de stockage partagé.

                   quota
                          Créer  des  inœuds  de quota (inœud nº 3 pour le quota utilisateur, inœud nº 4 pour le
                          quota de groupe) et les positionner dans le superbloc. Avec cette fonctionnalité,  les
                          quotas seront activés automatiquement lorsque le système de fichiers sera monté.

                          Cette  fonctionnalité  implique  que les fichiers de quota (c'est-à-dire user.quota et
                          group.quota, qui existaient dans la version plus ancienne des quotas) sont cachés dans
                          les inœuds.

                   resize_inode
                          Cette fonctionnalité du système de fichiers indique que de la  place  a  été  réservée
                          pour  que le système de fichiers puisse étendre la table des descripteurs de groupe de
                          blocs  lors  de  son  redimensionnement  alors  qu'il  est   monté.   L'opération   de
                          redimensionnement  est  effectuée  par  le  noyau  et déclenchée par resize2fs(8). Par
                          défaut, mke2fs essaie de réserver de la place pour que le système de  fichiers  puisse
                          grossir 1024 fois. Ceci peut être changé en utilisant l'option étendue resize.

                          Cette fonctionnalité nécessite l'activation de la fonctionnalité sparse_super.

                   sparse_super
                          Cette  fonctionnalité est activée sur tous les systèmes de fichiers ext2, ext3 et ext4
                          récents. Elle indique que les copies de sauvegarde des descripteurs de  superblocs  et
                          de  groupes  de blocs sont présents seulement sur quelques groupes de blocs et non sur
                          tous.

                   uninit_bg
                          Cette fonctionnalité du système de fichiers  ext4  indique  que  les  descripteurs  de
                          groupes de blocs seront protégés à l'aide de sommes de vérification, rendant plus sûre
                          la  création  par  mke2fs(8)  d'un système de fichiers sans initialisation de tous les
                          groupes de blocs. Le noyau délimitera  les  inœuds  inutilisés,  et  initialisera  les
                          tables  d'inœuds et de blocs en différé. Cette fonctionnalité réduit le temps mis pour
                          la vérification du système de fichiers avec e2fsck, ainsi que le  temps  nécessaire  à
                          mke2fs(8) pour créer le système de fichiers.

OPTIONS DE MONTAGE

       Cette  section  décrit  les  options  de  montages spécifiques à ext2, ext3, et ext4. D'autres options de
       montage générique peuvent être aussi utilisées. Consultez mount(8) pour plus de détails.

Options de montage pour ext2

       Le type de système de fichiers « ext2 » est le type standard pour les systèmes de fichiers Linux.  Depuis
       Linux 2.5.46,  les  valeurs  par  défaut  de  la  plupart  des options de montage sont déterminées par le
       superbloc du système de fichiers. Vous pouvez les configurer avec tune2fs(8).

       acl|noacl
              Prendre en charge (ou non) les listes de contrôle d'accès (ACL) POSIX.

       bsddf|minixdf
              Définir le comportement à adopter pour l'appel système statfs. Le comportement minixdf consiste  à
              renvoyer  dans  le  champ  f_blocks  le nombre total de blocs du système de fichiers, alors que le
              comportement bsddf (comportement par défaut) consiste à  soustraire  les  blocs  utilisés  par  le
              système de fichiers ext2 non disponibles pour le stockage. Ainsi on obtient :

              % mount /k -o minixdf; df /k; umount /k
              Sys. de fichiers  blocks de 1K  Utilisé  Disponible  Utilisé  Uti%
              /dev/sda6           2630655       86954   2412169      3%     /k

              % mount /k -o bsddf; df /k; umount /k
              Sys. de fichiers  blocks de 1K  Utilisé  Disponible  Utilisé  Uti%
              /dev/sda6           2543714          13   2412169      0%     /k

              (Remarquez  que  cet  exemple  montre  que  l'on peut, en ligne de commande, ajouter des options à
              celles mentionnées dans /etc/fstab).

       check=none ou nocheck
              Aucune vérification n'est faite lors du montage. C'est le comportement par défaut.  C'est  rapide.
              Il  est  sage  de  lancer  e2fsck(8)  de  temps  en  temps,  par exemple à l'amorçage. Aucun autre
              comportement que celui par défaut n'est pris en charge (les options check=normal  et  check=strict
              ont  été supprimées). Veuillez remarquer que ces options de montage n'ont pas besoin d'être prises
              en charge si le pilote ext4 du noyau est utilisé pour des systèmes de fichiers ext2 et ext3.

       debug  Afficher des informations de débogage lors de chaque (re)montage.

       errors={continue|remount-ro|panic}
              Définir le comportement à adopter  en  cas  d'erreur.  L'erreur  peut  être  ignorée  en  marquant
              simplement  le système de fichiers comme étant corrompu, et continuer. Le système de fichiers peut
              également être remonté en lecture seule. Une panique  du  noyau  peut  sinon  être  déclenchée  en
              forçant  l'arrêt du système. Le comportement par défaut est défini dans le superbloc du système de
              fichiers et peut être configuré avec tune2fs(8).

       grpid|bsdgroups et nogrpid|sysvgroups
              Ces options définissent le GID que reçoit un nouveau fichier créé. Quand grpid est positionné,  le
              fichier reçoit le GID du répertoire dans lequel il est créé. Sinon (par défaut), il prend le fsgid
              du  processus  appelant,  à  moins que le répertoire ait son bit Set-GID positionné, auquel cas il
              reçoit le GID du répertoire parent, et s'il s'agit d'un nouveau répertoire, voit son  bit  Set-GID
              positionné.

       grpquota|noquota|quota|usrquota
              L'option  de  montage  usrquota (identique à quota) active la prise en charge du quota utilisateur
              sur le système de fichiers. grpquota active la prise en charge du quota de groupe. Les utilitaires
              de quota sont en fait nécessaires pour activer et gérer le système de quota.

       nouid32
              Désactiver les UID et GID 32 bits. Cela permet l'interopérabilité avec les noyaux anciens  qui  ne
              gèrent que des valeurs 16 bits.

       oldalloc ou orlov
              Utiliser  l'ancienne allocation ou bien l'allocation Orlov pour les nouveaux inœuds. La valeur par
              défaut est l'allocation Orlov.

       resgid=n et resuid=n
              Le système de fichiers ext2 réserve un certain pourcentage de l'espace disponible (par défaut 5 %,
              consultez mke2fs(8) et tune2fs(8)). Ces options déterminent qui peut utiliser ces  blocs  réservés
              (celui qui a l'UID indiqué, ou qui appartient au groupe mentionné).

       sb=n   Utiliser  le bloc n comme superbloc plutôt que le bloc 1. Cela sert lorsque le système de fichiers
              a été endommagé. Avant, des copies du superbloc étaient placées tous  les  8192 blocs :  1,  8193,
              16385,  etc.  (des  milliers  de  copies sur un gros système de fichiers). Depuis la version 1.08,
              mke2fs a une option -s (sparse) pour réduire le nombre de copies, et depuis la version 1.15, c'est
              l'option par défaut. Notez que cela peut signifier qu'un système de fichiers  ext2  créé  par  une
              version  récente  de mke2fs ne peut pas être monté en lecture/écriture avec Linux 2.0.*. Le numéro
              de bloc utilise des unités de 1 k. Pour utiliser le bloc logique 32678 sur un système de  fichiers
              avec des blocs de 4 ko : « sb=131072 ».

       user_xattr|nouser_xattr
              Prendre en charge (ou non) les attributs étendus « user. ».

Options de montage pour ext3

       Le  système  de  fichiers  ext3  est  une version du système de fichiers ext2 à laquelle a été ajoutée la
       journalisation Il prend en charge les mêmes options que ext2 avec les suivantes en plus.

       journal=update
              Mettre à jour le journal du système de fichiers ext3 au format actuel.

       journal=numi
              Si un journal existe déjà, cette option est ignorée. Sinon elle indique le numéro de  l'inœud  que
              représentera  le  fichier journal du système de fichiers ext3 ; ext3 créera un journal en écrasant
              le contenu du fichier dont l'inœud vaut numi.

       journal_dev=numpér/journal_path=chemin
              Si les numéros majeur et mineur du périphérique de journal externe ont été modifiés,  ces  options
              permettent à l'utilisateur d'indiquer le nouvel emplacement du journal. Le périphérique de journal
              est  identifié  soit à l'aide de ses nouveaux numéros majeur et mineur encodés dans numpér, soit à
              l’aide du chemin vers le périphérique.

       norecovery/noload
              Ne pas charger le journal lors du montage. Remarquez que si le  système  de  fichier  n'était  pas
              monté  proprement,  sauter  la relecture du journal entraînera des incohérences dans le contenu du
              système de fichier, pouvant entraîner un certain nombre de problèmes.

       data={journal|ordered|writeback}
              Indiquer le mode de journalisation pour les données des fichiers. Les  métadonnées  sont  toujours
              journalisées. Pour utiliser un mode autre que ordered sur le système de fichiers racine, passer le
              mode au noyau en tant que paramètre d'amorçage, par exemple : rootflags=data=journal.

              journal
                     Toutes  les  données sont inscrites dans le journal avant d'être écrites dans le système de
                     fichiers principal.

              ordered
                     C'est le mode par défaut. Toutes les données sont envoyées  dans  le  système  de  fichiers
                     principal avant d'inscrire les métadonnées dans le journal.

              writeback
                     L'ordre des données n'est pas préservé. Les données peuvent être écrites dans le système de
                     fichiers  après  que  les  métadonnées soient inscrites dans le journal. C’est probablement
                     l'option à plus haut débit. Elle garantit l'intégrité interne du système de fichiers,  mais
                     d'anciennes   données  peuvent  apparaître  dans  un  fichier  après  un  plantage  et  une
                     récupération du journal.

       data_err=ignore
              Afficher simplement un message d'erreur si une erreur  survient  dans  un  tampon  de  données  de
              fichiers en mode ordonné.

       data_err=abort
              Abandonner  le  journal  si  une  erreur  survient  dans  un tampon de données de fichiers en mode
              ordonné.

       barrier=0 / barrier=1
              Cette option désactive (barrier=0) ou active (barrier=1)  l'utilisation  de  barrières  d'écriture
              dans  le  code jbd. Elle est activée par défaut. Elle nécessite aussi une pile d'entrée/sortie qui
              peut prendre en charge les barrières, et si jbd reçoit une erreur sur une barrière d'écriture,  il
              désactivera  à  nouveau  les  barrières avec un avertissement. Les barrières d'écriture forcent un
              ordre correct sur le disque des écritures du journal, en faisant des caches d'écriture sur  disque
              volatiles sûrs, avec un impact négatif sur les performances. Si les disques sont alimentés par des
              batteries d'une manière ou d'une autre, désactiver les barrières peut améliorer les performance en
              toute sécurité.

       commit=nsec
              Synchroniser  toutes les données et les métadonnées toutes les nsec secondes. La valeur par défaut
              est 5 secondes. Zéro signifie la valeur par défaut.

       user_xattr
              Activer les attributs étendus. Consultez la page de manuel attr(5).

       acl    Activer les listes de contrôle d'accès (ACL) POSIX. Consultez la page de manuel acl(5).

       usrjquota=aquota.user|grpjquota=aquota.group|jqfmt=vfsv0
              En plus de l'ancien système de quota (comme dans ext2, jqfmt=vfsold, aussi connu sous  le  nom  de
              quota version 1), ext3 prend en charge aussi des quotas journalisés (quota version 2). jqfmt=vfsv0
              active   les   quotas   journalisés.   Pour   les  quotas  journalisés,  les  options  de  montage
              usrjquota=aquota.user et grpjquota=aquota.group sont requises pour dire au système de quota  quels
              fichiers  de  base  de données de quotas utiliser. L'avantage des quotas journalisés est qu'ils ne
              nécessitent pas de vérification de quota même après un plantage.

Options de montage pour ext4

       Le système de fichiers ext4 est  un  niveau  plus  élevé  du  système  de  fichiers  ext3  intégrant  des
       améliorations  au  niveau  de l'évolutivité et de la fiabilité, afin de gérer des systèmes de fichiers de
       grande taille.

       Les options journal_dev, norecovery, noload, data,  commit,  orlov,  oldalloc,  [no]user_xattr,  [no]acl,
       bsddf,  minixdf,  debug,  errors,  data_err,  grpid,  bsdgroups, nogrpid, sysvgroups, resgid, resuid, sb,
       quota, noquota, grpquota, usrquota usrjquota, grpjquota et jqfmt sont rétrocompatibles avec ext2 et ext3.

       journal_checksum
              Activer les sommes de contrôles  pour  les  transactions  du  journal.  Cela  permet  au  code  de
              récupération  de e2fsck et au noyau de détecter des corruptions dans le noyau. C'est un changement
              rétrocompatible qui sera ignoré par les anciens noyaux.

       journal_async_commit
              Les blocs d'inscription peuvent être écrits sur le disque sans attendre de descripteur  de  blocs.
              Si cela est activé avec un vieux noyau, le périphérique ne pourra pas être monté. Cela activera en
              interne journal_checksum.

       barrier=0 / barrier=1 / barrier / nobarrier
              Ces  options  de  montage  ont le même effet qu'avec ext3. Les options de montage « barrier » et «
              nobarrier » sont ajoutées pour la cohérence avec les autres options de montage d'ext4.

              Le système de fichiers ext4 active les barrières d'écriture par défaut.

       inode_readahead_blks=n
              Ce paramètre définit le nombre maximal de blocs de table d'inœuds que  l'algorithme  « readahead »
              de la table d'inœuds d'ext4 va prélire dans la mémoire cache. La valeur doit être une puissance de
              2. La valeur par défaut est de 32 blocs.

       stripe=n
              Nombre de blocs du système de fichiers que mballoc essayera d'utiliser pour la taille d'allocation
              et  l'alignement. Pour les systèmes RAID 5 ou 6, cela devrait être le nombre de disques de données
              multiplié par la taille de morceau (« chunk ») RAID dans les blocs du système de fichiers.

       delalloc
              Reporter l'allocation des blocs après les écritures.

       nodelalloc
              Désactiver les allocations retardées. Les blocs sont alloués  lorsque  les  données  sont  copiées
              depuis le cache utilisateur vers le cache de page.

       max_batch_time=usec
              Durée  maximale  pendant  laquelle  ext4  devrait  attendre  des opérations supplémentaires sur le
              système de fichiers  afin  de  les  grouper  pour  une  écriture  synchrone.  Puisque  l'opération
              d'écriture synchrone va forcer une inscription des données et attendre la fin des entrées/sorties,
              qu'elle  est  peu coûteuse et peut représenter un gain significatif de débit, ext4 attend un petit
              peu pour  voir  si  d'autres  transactions  peuvent  être  englobées  dans  l'écriture  synchrone.
              L'algorithme  utilisé  est conçu pour faire des réglages automatiquement en fonction de la vitesse
              du disque, en mesurant le temps (moyen) d'une inscription complète d'une transaction. Ce temps est
              appelé « temps d'inscription » (« commit time »). Si le temps pendant lequel une  transaction  est
              en  cours est inférieur au temps d'inscription, ext4 essaiera de dormir pendant une durée égale au
              temps d'inscription pour voir si d'autres opérations vont se joindre à la  transaction.  Le  temps
              d'inscription  est  majoré par la valeur max_batch_time, qui vaut par défaut 15 000 µs (ou 15 ms).
              Cette optimisation peut être désactivée complètement en affectant la valeur 0 à max_batch_time.

       min_batch_time=usec
              Ce paramètre définit le temps d'inscription des données (comme décrit ci-dessus) qui doit être  au
              moins  égale  à min_batch_time. La valeur par défaut est zéro microseconde. Augmenter ce paramètre
              peut améliorer le débit des charges de travail multiprocessus,  synchrone  sur  les  disques  très
              rapides. Tout cela augmentant le temps de latence.

       journal_ioprio=prio
              La  priorité  d'entrées  et  sorties  (de 0 à 7, où 0 est la priorité la plus haute) qui doit être
              utilisée pour les opérations d'entrées et sorties soumise  par  kjournald2  durant  une  opération
              d'inscription.  La  priorité  par  défaut est 3, ce qui est légèrement supérieur à la priorité par
              défaut.

       abort  Simuler les effets d'un appel ext4_abort() dans un but de débogage. C'est normalement utilisé lors
              du remontage d'un système de fichier qui est déjà monté.

       auto_da_alloc|noauto_da_alloc
              Beaucoup d'applications déficientes n'utilisent pas fsync()  lors  du  remplacement  des  fichiers
              existants avec un motif comme

              fd = open("toto.new")/write(fd,...)/close(fd)/ rename("toto.new", "toto")

              ou pire encore

              fd = open("toto", O_TRUNC)/write(fd,...)/close(fd).

              Si  auto_da_alloc  est  activé,  ext4 détectera les motifs de « remplacement par renommage » et de
              « remplacement par troncature », et forcera l'allocation de tout  bloc  d'allocation  retardé  tel
              qu'à  la  prochaine  inscription  dans  le  journal, en mode data=ordered par défaut, les blocs de
              données du nouveau fichier sont envoyés sur le disque  avant  que  l'opération  rename()  ne  soit
              inscrite. Cela fournit approximativement le même niveau de garantie que ext3, et évite le problème
              de  « longueur  nulle »  qui  peut  survenir lors d'un arrêt brutal du système avant que les blocs
              d'allocation retardés ne soient envoyés au disque.

       noinit_itable
              Ne pas initialiser les blocs non initialisés de la table  des  inœuds  en  tâche  de  fond.  Cette
              fonctionnalité  peut  être utilisée par les CD d'installation afin que le processus d'installation
              termine le plus vite possible. Le processus d'initialisation de la table des inœuds  serait  alors
              reporté au prochain montage du système de fichiers.

       init_itable=n
              Le  code d'initialisation différée de la table d'inœuds attendra n fois le nombre de millisecondes
              qu'il a pris pour mettre à zéro la table d'inœuds du groupe  de  blocs  précédent.  Cela  minimise
              l'impact  sur les performances du système pendant l'initialisation de la table d'inœuds du système
              de fichiers.

       discard/nodiscard
              Contrôler si ext4 devrait envoyer des commandes discard et TRIM au périphérique  bloc  sous-jacent
              quand  les  blocs  sont  libérés.  C'est  utile pour les périphériques SSD et l'allocation fine et
              dynamique (« thinly-provisioned LUN »), mais  n'est  pas  activé  par  défaut  avant  d'avoir  été
              suffisamment essayé.

       nouid32
              Désactiver  les  UID et GID 32 bits. Cela permet l'interopérabilité avec les noyaux anciens qui ne
              gèrent que des valeurs 16 bits.

       block_validity/noblock_validity
              Cette option permet de d'activer ou désactiver la fonction de suivi des blocs  de  métadonnées  de
              système de fichiers dans les structures de données internes. Cela permet à l'allocation multiblocs
              et  à d'autres routines de localiser rapidement celles qui pourraient se superposer avec des blocs
              de métadonnées de système de fichiers. Cette option est conçue pour le débogage, et puisqu'elle  a
              des effets négatifs sur les performances, elle est désactivée par défaut.

       dioread_lock/dioread_nolock
              Contrôler  si  ext4  devrait  ou  non  utiliser  le  verrouillage  de  lecture  DIO.  Si  l'option
              dioread_nolock est indiquée, ext4 allouera les extensions non  initialisées  avant  l'écriture  du
              tampon  et  initialisera les extensions après la fin des entrées et sorties. Cette approche permet
              au code ext4 d'éviter l'utilisation d'inœud mutex, ce qui améliore l'évolutivité sur les stockages
              à grande vitesse. Cependant cela ne fonctionne pas avec la journalisation de données  et  l'option
              dioread_nolock  sera  ignorée  avec  des  avertissements du noyau. Remarquez que le chemin du code
              dioread_nolock n'est utilisé que pour les fichiers à base d'extensions. À cause  des  restrictions
              accompagnant cette option, elle est désactivée par défaut (c'est-à-dire dioread_lock).

       max_dir_size_kb=n
              Cette  option  limite  la taille des répertoires de sorte que toute tentative de les faire croître
              au-delà de la limite indiquée (en kilooctets) causera une erreur  ENOSPC.  C'est  utile  dans  des
              environnements  avec  des  contraintes de mémoire, où un très grand répertoire peut causer de gros
              problèmes de performance ou même provoquer le mécanisme de tuage  de  processus  en  l'absence  de
              mémoire  (« Out Of Memory killer »). Par exemple, s'il y a seulement 512 MB de mémoire disponible,
              un répertoire de 176 MB pourrait sérieusement monopoliser les ressources du système.

       i_version
              Activer la prise en charge de version d'inœud 64 bits. Cette option est désactivée par défaut.

ATTRIBUTS DE FICHIERS

       Les systèmes de fichiers ext2, ext3 et ext4 prennent en charge la définition des  attributs  de  fichiers
       suivants sur les systèmes Linux avec l'outil chattr(1) :

       a — ajout à la fin du fichier seulement

       A — pas de mise à jour du temps d'accès (« atime »)

       d — pas de sauvegarde par le progamme dump

       D — mises à jour synchrones des répertoires

       i — immuable

       S — mises à jour synchrones

       u — ineffaçable

       En plus, les systèmes de fichiers ext3 et ext4 prennent en charge l'attribut suivant :

       j — journalisation des données

       Enfin, le système de fichiers ext4 prend aussi en charge l'attribut suivant :

       e — format des extensions (« extents »)

       Pour les descriptions de ces attributs, veuillez consulter la page de manuel de chattr(1).

VOIR AUSSI

       mke2fs(8), mke2fs.conf(5), e2fsck(8), dumpe2fs(8), tune2fs(8), debugfs(8), mount(8), chattr(1)

TRADUCTION

       La  traduction  de  cette page de manuel est maintenue par les membres de la liste <debian-l10n-french AT
       lists DOT debian DOT org>. Veuillez signaler toute erreur de traduction par un rapport de  bogue  sur  le
       paquet manpages-fr-extra.

E2fsprogs version 1.42.13                           mai 2015                                             EXT4(5)