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NOM

       mke2fs - Créer un système de fichiers ext2/ext3/ext4

SYNOPSIS

       mke2fs  [ -c | -l fichier ] [ -b taille_bloc ] [ -D ] [ -f taille_fragment ] [ -g blocs_par_groupe ] [ -G
       nombre_de_groupes ] [ -i octets_par_inœud ] [ -I taille_inœud ] [ -j  ]  [  -J  options_journal  ]  [  -N
       nombre_inœuds   ]   [   -n  ]  [  -m  pourcentage_blocs_réservés  ]  [  -o  système_de_création  ]  [  -O
       [^]fonctionnalité[,...] ] [ -q ] [ -r niveau_révision_sf ] [ -E options_étendues ] [ -v ] [  -F  ]  [  -L
       nom_nouveau_volume  ]  [ -M dernier_repertoire_monté ] [ -S ] [ -t type_sf ] [ -T type_utilisation ] [ -U
       UUID ] [ -V ] périphérique [ taille_sf ]

       mke2fs -O journal_dev [ -b taille_bloc ] [ -L nom_nouveau_volume ] [ -n ] [ -q ] [ -v ] journal_externe [
       taille_sf ]

DESCRIPTION

       mke2fs est utilisé pour créer des systèmes de  fichiers  ext2,  ext3  ou  ext4,  habituellement  sur  une
       partition de disque (ou un fichier) appelé périphérique.

       La  taille  du  système de fichiers est indiquée par taille_sf. Si taille_fs n'a pas de suffixe, elle est
       interprétée en kilooctets, sauf si l'option  -b  taille_bloc  est  utilisée,  auquel  cas  taille_sf  est
       interprétée  comme  le  nombre  de blocs de taille taille_bloc. Si taille_bloc a un suffixe « k », « m »,
       « g » ou « t » (en majuscule ou minuscule), elle est interprétée en kilooctets,  mégaoctets,  gigaoctets,
       téraoctets, etc.  Si  taille_bloc  n'est pas indiquée, mke2fs créera un système de fichier dont la taille
       correspondra à celle du périphérique.

       Si mke2fs est lancé avec une commande du type mkfs.XXX (par exemple, mkfs.ext2, mkfs.ext3 ou  mkfs.ext4),
       l'option  -t  XXX est implicite. Ainsi, mkfs.ext3 créera un système de fichiers ext3, mkfs.ext4 créera un
       système de fichiers ext4, et ainsi de suite.

       Les valeurs par défaut des paramètres pour les systèmes de fichiers nouvellement créés, si elles ne  sont
       pas   remplacées   par   les   options  ci-dessus,  sont  contrôlées  par  le  fichier  de  configuration
       /etc/mke2fs.conf. Consultez la page de manuel de mke2fs.conf(5) pour plus de détails.

OPTIONS

       -b taille_bloc
              Indiquer la taille des blocs en  octets.  Les  tailles  de  blocs  valables  sont  1024,  2048  et
              4096 octets par bloc. S'il est omis, taille_bloc est déterminé en fonction de la taille du système
              de fichiers et de son utilisation prévue (voir l'option -T). Si taille_bloc est précédé d'un signe
              négatif  (« - »),  mke2fs  utilisera  des  heuristiques  pour  déterminer la taille appropriée, en
              imposant  que  la  taille  soit  au  moins  de  taille_bloc octets.  C'est  utile  pour   certains
              périphériques physiques qui nécessitent que la taille de bloc soit un multiple de 2 ko.

       -c     Vérifier  les blocs défectueux avant de créer le système de fichiers. Si cette option est indiquée
              deux fois, alors un test en lecture/écriture plus lent est utilisé à la place d'un test rapide  en
              lecture seule.

       -C taille-cluster
              Indiquer  la taille du cluster en octets pour les systèmes de fichiers utilisant la fonctionnalité
              bigalloc. Les valeurs correctes pour la taille du cluster  sont  comprises  entre  2048 octets  et
              256 Mo  par  cluster.  Cela  ne  peut  être indiqué que si la fonctionnalité bigalloc est activée.
              Consultez la page de manuel de ext4 (5) pour plus de détails sur bigalloc). La taille  du  cluster
              par défaut, si bigalloc est activé, est égale à 16 fois celle du bloc.

       -D     Utiliser  les entrées et sorties directes lors de l'écriture sur le disque. Cela évite à mke2fs de
              salir une grande quantité de mémoire cache tampon, ce qui peut avoir un effet sur les applications
              en cours de fonctionnement sur un serveur très sollicité. Cependant, cette option fera fonctionner
              mke2fs plus lentement. Il y a donc un compromis à faire  pour  utiliser  les  entrées  et  sorties
              directes.

       -E options_étendues
              Définir  des  options  étendues sur le système de fichiers. Les options étendues sont séparées par
              des virgules et peuvent prendre un paramètre en utilisant le symbole  égal  (« = »).  L'option  -E
              correspond  à  l'option  -R des anciennes versions de mke2fs. L'option -R est encore acceptée pour
              des raisons de compatibilité ascendante, mais est obsolète. Les options  étendues  suivantes  sont
              prises en charge :

                   mmp_update_interval=intervalle
                          Ajuster  la  durée,  en  seconde,  de  l'intervalle  de temps pour la mise à jour MMP.
                          Indiquer un intervalle de 0 signifie utiliser la valeur par défaut. La valeur indiquée
                          doit être inférieure à 300 secondes. Cette option nécessite que la fonctionnalité  mmp
                          ait été activée.

                   stride=taille_bande
                          Configurer  le  système  de fichiers pour une matrice RAID avec une taille de bande de
                          stride-size blocs du système de fichiers. Il s'agit du nombre de blocs lus  ou  écrits
                          sur  le  disque  avant de passer au disque suivant, ce qui est parfois aussi appelé la
                          taille des morceaux. Cela affecte principalement le placement des métadonnées comme la
                          carte des blocs au moment de la création du  système  de  fichiers  avec  mke2fs  pour
                          éviter   de   les  placer  toutes  sur  le  même  disque,  ce  qui  peut  réduire  les
                          performances.Elle peut aussi être utilisée par l'allocateur de blocs.

                   stripe_width=largeur_bande
                          Configurer le système de fichiers pour une matrice RAID avec une largeur de  bande  de
                          largeur_bande  blocs  du système de fichiers. Il s'agit typiquement de largeur_bande *
                          N, où N est le nombre de disques recevant des données sur le RAID (par  exemple,  pour
                          RAID5  il  y  a  un disque de parité, donc N sera le nombre de disques moins un). Cela
                          permet à l'allocateur de blocs d'éviter des séquences  de  lecture  /  modification  /
                          écriture  de  la  parité  dans une bande RAID si c'est possible quand les données sont
                          écrites.

                   offset=position
                          Créer le système de fichiers avec un décalage depuis le début du  périphérique  ou  du
                          fichier.  Cela  peut être utile lors de la création d'images disques pour des machines
                          virtuelles.

                   resize=taille_max_à_chaud
                          Réserver suffisamment d'espace pour que la table des descripteurs de groupes de  blocs
                          grossisse   de   telle   sorte   qu'elle  puisse  gérer  un  système  de  fichiers  de
                          taille_max_à_chaud blocs.

                   lazy_itable_init[= <0 pour désactiver, 1 pour activer>]
                          Lorsqu'elle est activée et que la fonctionnalité uninit_bg est activée, la  table  des
                          inœuds ne sera pas complètement initialisée par mke2fs. Cela accélère l'initialisation
                          du   système   de   fichiers   notablement,   mais  nécessite  que  le  noyau  finisse
                          l'initialisation du système de fichiers en tâche de fond quand il est  monté  pour  la
                          première  fois.  Si  la  valeur  de  l'option  n'est pas fournie, la valeur par défaut
                          utilisée est 1, ce qui active la mise à zéro différée de la table des inœuds.

                   lazy_journal_init[= <0 pour désactiver, 1 pour activer>]
                          Lorsqu'elle est activée, le journal des inœuds ne sera pas complètement mis à zéro par
                          mke2fs. Cela accélère  l'initialisation  du  système  de  fichiers  notablement,  mais
                          comporte  un  léger  risque en cas de plantage du système avant que le journal ne soit
                          entièrement réécrit une fois. Si la valeur de l'option n'est pas  fournie,  la  valeur
                          par  défaut  utilisée  est  1,  ce  qui  active la mise à zéro différée du journal des
                          inœuds.

                   num_backup_sb=<0|1|2>
                          Si la fonctionnalité sparse_super2 du système de fichiers est  activée,  cette  option
                          contrôle  si  0,  1  ou  2  superblocs  de  sauvegarde seront créés dans le système de
                          fichiers.

                   packed_meta_blocks[= <0 pour désactiver, 1 pour activer>]
                          Placer la carte d'allocation et la table des inœuds au début du disque.  Cette  option
                          nécessite  l'activation de la fonctionnalité flex_bg du système de fichiers pour avoir
                          de l'effet et créera aussi le journal au début du système de  fichiers.  Cette  option
                          est  utile pour les périphériques flash qui utilisent de la mémoire flash SLC au début
                          du disque. Cela maximise aussi le domaine de blocs de données contigus,  ce  qui  peut
                          être  utile  pour  certaines utilisations spécifiques, telles que les disques Shingled
                          pris en charge.

                   root_owner[=uid:gid]
                          Indiquer les identifiants numériques d'utilisateur (« uid ») et  de  groupe  (« gid »)
                          pour  le  répertoire  racine.  Si  aucun  des identifiants n'est indiqué, utiliser les
                          identifiants d'utilisateur et de groupe de  l'utilisateur  ayant  lancé  mke2fs.  Dans
                          mke2fs 1.42 et les versions antérieures, les identifiants du répertoire racine étaient
                          par  défaut  ceux  de  l'utilisateur  ayant  lancé mke2fs. L'option root_owner= permet
                          explicitement de choisir ces identifiants, et d'éviter ainsi  des  effets  secondaires
                          pour  les utilisateurs qui ne s'attendent pas à un changement du contenu du système de
                          fichiers en fonction de l'utilisateur qui lance mke2fs.

                   test_fs
                          Positionner un attribut dans le superbloc du système de fichiers  indiquant  qu'il  ne
                          peut  être  monté  en  utilisant  du  code  expérimental du noyau, comme le système de
                          fichiers ext4dev.

                   discard
                          Essayer d'abandonner les blocs au moment de mkfs (l'abandon de blocs  est  utile  pour
                          les  périphériques  à  état  solide  « SSD »  et  les  systèmes de stockage creux ou à
                          allocation fine et dynamique). Lorsque le périphérique signale que l'abandon met aussi
                          à zéro les données (toute lecture postérieure à l'abandon et antérieure à une écriture
                          renvoie zéro), marquer comme étant remises à zéro toutes les tables d'inœuds étant sur
                          le point de l'être. Cela augmente de manière significative l'initialisation du système
                          de fichiers. C'est le comportement par défaut.

                   nodiscard
                          Ne pas essayer d'abandonner des blocs au moment de mkfs.

                   quotatype
                          Préciser quel type de quota (« usr » ou « grp ») doit être  initialisé.  Cette  option
                          n'a un effet que si la fonctionnalité quota est activée. Sans cette option étendue, le
                          comportement par défaut est d'initialiser à la fois les quotas utilisateur et groupe.

       -f taille_fragment
              Indiquer la taille des fragments en octets.

       -F     Forcer  l'exécution  de  mke2fs,  même  si  le périphérique indiqué n'est pas une partition sur un
              périphérique de blocs ou si pour d'autres raisons ça ne semble pas être sensé. Pour forcer  mke2fs
              à  créer le système de fichiers, même si le système de fichiers apparaît comme utilisé ou est déjà
              monté (ce qui peut être très dangereux), cette option doit être indiquée deux fois.

       -g blocs_par_groupe
              Indiquer le nombre de blocs dans un groupe de blocs. Il n'y a  généralement  aucune  raison  qu'un
              utilisateur  change  ce  paramètre,  puisque la valeur par défaut est optimisée pour le système de
              fichiers. (Pour les administrateurs qui créent des systèmes de fichiers sur des matrices RAID,  il
              est  préférable  d'utiliser  le  paramètre RAID stride avec l'option -E plutôt que de manipuler le
              nombre de blocs par groupes). Cette option est  en  général  utilisée  par  les  développeurs  qui
              développent des cas de test.

              Si  la  fonctionnalité  bigalloc  est activée, l'option -g précisera le nombre de clusters dans un
              groupe de blocs.

       -G nombre_groupes
              Indiquer le nombre de groupes de blocs qui seront rassemblés pour créer un  plus  gros  groupe  de
              blocs  virtuel  (ou  « groupe  flex_bg »)  sur  un  système  de  fichiers  ext4.  Cela améliore la
              localisation des métadonnées et les performances  lorsqu'il  y  a  beaucoup  de  travaux  sur  les
              métadonnées.  Le  nombre de groupes doit être une puissance de 2 et ne peut être indiqué que si la
              fonctionnalité flex_bg est activée.

       -i octets_par_inœud
              Indiquer   le   rapport   octets/inœud.   mke2fs   crée    un    inœud    pour    chaque    groupe
              d'octets_par_inœud octets  d'espace  sur  le  disque.  Plus le rapport octets_par_inœud est élevé,
              moins on crée d'inœuds. Cette valeur ne devrait généralement pas être inférieure à la  taille  des
              blocs  du  système  de  fichiers  car  il serait alors créé plus d'inœuds que ce qui pourrait être
              utilisé. Sachez qu'il n'est pas possible de modifier ce rapport sur un système de  fichiers  après
              sa  création, donc faites attention à choisir une valeur correcte pour ce paramètre. Remarquez que
              redimensionner un système de fichiers change le nombre d'inœuds pour garder ce rapport constant.

       -I taille_inœud
              Indiquer la taille de chaque inœud, en octets. La valeur de taille_inœud doit être  une  puissance
              de 2 supérieure ou égale à 128. Plus taille_inœud est importante, plus la table des inœuds prendra
              de  place,  réduisant  la place disponible sur le système de fichiers et pouvant également réduire
              les performances. Il n'est pas possible de changer cette valeur après la création  du  système  de
              fichiers.

              Les  noyaux postérieurs à 2.6.10 et les noyaux de certains distributeurs permettent d'utiliser des
              inœuds de plus de 128 octets, qui  peuvent  stocker  des  attributs  étendus  pour  améliorer  les
              performances.  Les  attributs étendus enregistrés dans des inœuds larges ne sont pas visibles avec
              les noyaux 2.4 et ce type de système de fichier ne pourra pas en aucun  cas  être  monté  par  les
              noyaux 2.4.

              La  taille  par  défaut  des  inœuds  est contrôlée par le fichier mke2fs.conf(5). Dans le fichier
              mke2fs.conf fourni avec e2fsprogs, la taille par défaut des inœuds est fixée à 256 octets pour  la
              plupart des systèmes de fichiers, sauf pour les petits systèmes de fichiers pour lequels la taille
              des inœuds sera 128 octets.

       -j     Créer  le  système  de  fichiers  avec  un  journal  ext3.  Si l'option -J n'est pas indiquée, des
              paramètres par défaut seront utilisés pour le dimensionnement du journal  (suivant  la  taille  du
              système  de fichiers) stocké dans le système de fichiers. Remarquez qu'il est impératif d'utiliser
              un noyau prenant ext3 en charge pour pouvoir utiliser le journal.

       -J options_journal
              Créer le journal ext3 en utilisant des options indiquées par la ligne de commandes. Les options du
              journal sont séparées par des virgules et peuvent prendre un paramètre par l'utilisation du  signe
              égal (« = »). Les options prises en charge pour le journal sont les suivantes :

                   size=taille_journal
                          Créer  un  journal dans le système de fichiers de taille taille_journal mégaoctets. La
                          taille du journal doit être d'au moins 1024 blocs du système de fichiers (c'est-à-dire
                          1 Mo pour des blocs de 1 ko,  4 Mo  pour  des  blocs  de  4 ko,  etc.)  et  d'au  plus
                          10 240 000 blocs, sans dépasser la moitié de la taille du système de fichiers total.

                   location=emplacement-journal
                          Préciser  l'emplacement du journal. Le paramètre emplacement-journal peut être précisé
                          comme un numéro de bloc, ou, si le nombre a un suffixe d'unités  (par  exemple  « M »,
                          « G », etc.),  être  interprété  comme  le  décalage  depuis  le  début  du système de
                          fichiers.

                   device=journal_externe
                          Lier le système de fichiers au périphérique journal_externe contenant un  journal.  Le
                          journal externe doit avoir déjà été créé par la commande :

                          mke2fs -O journal_dev journal_externe

                          Remarquez  que journal_externe doit avoir été créé avec la même taille de blocs que le
                          nouveau système de fichiers. De plus, même  s'il  est  possible  d'attacher  plusieurs
                          systèmes  de  fichiers  à  un  unique  journal,  le noyau Linux et e2fsck(8) ne gèrent
                          toujours pas le partage de journal externe.

                          Au lieu d'indiquer directement un nom de périphérique, journal_externe peut aussi être
                          indiqué sous la forme LABEL=nom ou UUID=UUID pour indiquer le journal externe  par  le
                          nom  de  volume  ou  par  l'UUID  stocké  dans  le superbloc ext2 au début du journal.
                          Utilisez dumpe2fs(8) pour afficher le nom de volume et  l'UUID  du  périphérique  d'un
                          journal. Voir aussi l'option -L de tune2fs(8).

              Une seule des deux options size ou device peut être utilisée pour un système de fichiers donné.

       -l fichier
              Lire la liste des blocs défectueux à partir du fichier. Les numéros de blocs de la liste des blocs
              défectueux doivent être générés en utilisant la même taille de bloc que celle utilisée par mke2fs.
              Par  conséquent,  l'utilisation  de  l'option -c de mke2fs est une méthode beaucoup plus simple et
              moins sujette à erreurs pour vérifier les blocs défectueux  d'un  disque  avant  de  le  formater,
              puisque  dans  ce  cas  mke2fs  fournira  automatiquement  les  paramètres  corrects  au programme
              badblocks.

       -L nom_nouveau_volume
              Configurer l'étiquette (label) du système de fichiers à nom_nouveau_volume. La taille maximale  du
              nom est de 16 octets.

       -m pourcentage_blocs_réservés
              Indiquer  le  pourcentage  de blocs du système de fichiers réservés pour le superutilisateur. Cela
              permet d'éviter la fragmentation et permet  aux  démons  lancés  par  le  superutilisateur,  comme
              syslogd(8),  de  continuer  à  fonctionner correctement après que les processus non privilégiés ne
              soient plus autorisés à écrire sur le système de fichiers. La valeur par défaut est de 5 %.

       -M dernier_répertoire_montage
              Positionner le dernier répertoire où le système de fichiers a été monté. Cela pourrait être  utile
              pour  aider  des  utilitaires  qui  recherchent  le dernier point de montage pour déterminer où le
              système de fichiers devrait être monté.

       -n     Indiquer à mke2fs de ne pas réellement créer le système de  fichiers,  mais  d'afficher  ce  qu'il
              ferait  s'il devait le créer. Ça peut être utile pour déterminer l'emplacement des superblocs pour
              un système de fichiers particulier, du moins si les paramètres de mke2fs sont les mêmes  que  ceux
              passés lors de la création du système de fichiers.

       -N nombre_inœuds
              Remplacer  le calcul par défaut du nombre d'inœuds qui devraient être réservées pour le système de
              fichiers (qui est basé sur le nombre de  blocs  et  le  ratio  octets_par_inœud).  Cela  permet  à
              l'utilisateur d'indiquer directement le nombre d'inœuds désiré.

       -o creator-os
              Remplacer  manuellement  la  valeur  par défaut du champ « créateur du système d'exploitation » du
              système de fichiers. La valeur de ce champ vaut par défaut le nom du système d'exploitation  natif
              pour lequel l'exécutable mke2fs a été compilé.

       -O [^]fonctionnalité[,...]
              Créer un système de fichiers avec les fonctionnalités données (options du système de fichiers), en
              remplaçant  les  options  par défaut du système de fichiers. Les fonctionnalités qui sont activées
              par défaut sont indiquées par la variable base_features, soit dans  la  section  [libdefaults]  du
              fichier  de  configuration  /etc/mke2fs.conf,  ou dans la sous-section [fs_types] relative au type
              d'utilisation indiqué par l'option -T, pouvant elle-même être modifiée par la variable feature  de
              la sous-section [fs_types] pour le type de système de fichiers ou d'utilisation. Consultez la page
              de manuel mke2fs.conf(5) pour plus de détails. Les paramètres spécifiques à chaque type de système
              de  fichiers  précisés  dans  la  section  [fs_types] remplacent les valeurs de la section globale
              [libdefaults].

              Le jeu de fonctionnalités sera mis au point en utilisant le  jeu  de  fonctionnalités  fourni  par
              cette  option  ou, si cette option n'est pas fournie, en utilisant la variable default_features du
              type de système de fichiers qui doit  être  créé  ou  de  la  section  [defaults]  du  fichier  de
              configuration.

              Le jeu de fonctionnalités est une liste de fonctionnalités, séparées par des virgules, qui doivent
              être  activées. Pour désactiver une fonctionnalité, préfixez-la simplement par un caractère « ^ ».
              Les fonctionnalités avec des  dépendances  ne  pourront  pas  être  désactivées  correctement.  La
              fonctionnalité  particulière « none » permet de supprimer toutes les fonctionnalités de système de
              fichiers.

       Pour plus d'informations sur les fonctionnalités qui peuvent être activées, consultez
              la page de manuel ext4(5).

       -q     Exécution silencieuse. Utile pour exécuter mke2fs dans un script.

       -r niveau_révision_sf
              Positionner la révision du système de fichiers pour le nouveau système de fichiers. Remarquez  que
              les  noyaux  1.2 ne gèrent que la révision 0. Par défaut, les systèmes de fichiers sont créés avec
              la révision 1.

       -S     Écrire uniquement le superbloc et les descripteurs de groupes. C'est  utile  si  le  superbloc  et
              toutes  ses sauvegardes sont corrompus et que l'on souhaite une méthode de récupération en dernier
              recours. Cela entraîne la réinitialisation du superbloc et des descripteurs de groupes par  mke2fs
              sans toucher à la table des inœuds, ni à la carte des blocs et inœuds. Le programme e2fsck devrait
              être exécuté immédiatement après l'utilisation de cette option et il n'y a aucune garantie que des
              données  pourront  être récupérées. Avec cette option, il est vital d'indiquer une taille correcte
              pour les blocs du système de fichiers, sinon il n'y a aucune chance de récupération.

       -t type_sf
              Indiquer le type de système de fichiers (c'est-à-dire ext2, ext3, ext4, etc.) qui doit être  créé.
              Si  cette  option  n'est  pas  fournie, mke2fs utilisera un type de système de fichiers par défaut
              défini soit par la façon dont la commande est appelée (par exemple en utilisant un nom de la forme
              mkfs.ext2, mkfs.ext3, etc.) ou par la valeur par défaut définie par le  fichier  /etc/mke2fs.conf.
              Cette  option  contrôle  les  options  du  système  de  fichiers qui sont utilisées par défaut, en
              fonction de la section fstypes du fichier de configuration /etc/mke2fs.conf.

              Si l'option -O est utilisée pour explicitement ajouter ou supprimer des options à activer pour les
              systèmes de fichiers nouvellement créés, le système de fichiers résultant peut ne pas être pris en
              charge par le type de système de fichiers type_sf demandé (par exemple, « mke2fs -t ext3 -O extent
              /dev/sdXX » créera un système de fichiers qui n'est pas pris en  charge  par  l'implémentation  du
              système  de  fichiers  ext3  que  l'on  peut  trouver dans le noyau Linux ; et « mke2fs -t ext3 -O
              ^has_journal /dev/hdXX » créera un système de fichiers sans journal et donc ne pourra être pris en
              charge par le code du système de fichiers ext3 du noyau Linux).

       -T type_utilisation[,...]
              Indiquer comment le système de fichiers va  être  utilisé  afin  que  mke2fs  puisse  choisir  les
              paramètres  optimaux  pour  cette  utilisation. Les types d'utilisation gérés sont définis dans le
              fichier de configuration /etc/mke2fs.conf. L'utilisateur peut définir  un  type  d'utilisation  ou
              plus en fournissant une liste d'utilisations séparées par des virgules.

              Si  cette  option  n'est pas précisée, mke2fs utilisera un unique type d'utilisation par défaut en
              fonction de la taille du système de fichiers à créer. Si la taille  du  système  de  fichiers  est
              inférieure à 3 mégaoctets, mke2fs(8) utilisera le type floppy. Si la taille du système de fichiers
              est  supérieure  ou égale à 3 mégaoctets, mais inférieure à 512 mégaoctets, mke2fs(8) utilisera le
              type small. Sinon, mke2fs(8) utilisera le type par défaut default.

       -U UUID
              Créer le système de fichiers avec l'UUID indiqué.

       -v     Exécution en mode bavard.

       -V     Afficher le numéro de version de mke2fs, puis quitter.

ENVIRONNEMENT

       MKE2FS_SYNC
              Si la valeur attribuée est un entier non nul, elle  est  utilisée  pour  déterminer  la  fréquence
              d'appels à sync(2) pendant l'initialisation de la table des inœuds.

       MKE2FS_CONFIG
              Détermine le chemin du fichier de configuration (consultez mke2fs.conf(5)).

       MKE2FS_FIRST_META_BG
              Si  la valeur attribuée est un entier non nul, elle est utilisée pour déterminer le premier groupe
              de métablocs. Elle est utilisée majoritairement pour le débogage.

       MKE2FS_DEVICE_SECTSIZE
              Si la valeur attribuée est un entier non nul, elle est utilisée  pour  déterminer  la  taille  des
              secteurs physiques du périphérique.

       MKE2FS_SKIP_CHECK_MSG
              Si  cette  variable  est  positionnée,  ne  pas afficher le message de vérification automatique du
              système de fichiers induite par le compte du nombre de montages  ou  le  temps  écoulé  depuis  la
              dernière vérification.

AUTEUR

       Cette version de mke2fs a été écrite par Theodore Ts'o <tytso@mit.edu>.

BOGUES

       mke2fs  accepte  l'option -f mais l'ignore actuellement parce que le système de fichiers ext2 ne gère pas
       encore les fragments.
       Il peut y en avoir d'autres. Veuillez les signaler à l'auteur.

DISPONIBILITÉ

       mke2fs est inclus dans le paquet e2fsprogs et est disponible sur http://e2fsprogs.sourceforge.net.

VOIR AUSSI

       ext4(5), mke2fs.conf(5), badblocks(8), dumpe2fs(8), e2fsck(8), tune2fs(8)

TRADUCTION

       Cette page de manuel a été traduite par Emmanuel Araman en 2002. La  version  présente  dans  Debian  est
       maintenue par les membres de la liste <debian-l10n-french AT lists DOT debian DOT org>. Veuillez signaler
       toute erreur de traduction par un rapport de bogue sur le paquet manpages-fr-extra.

E2fsprogs version 1.42.13                           mai 2015                                           MKE2FS(8)