bionic (7) packet.7.gz

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NOM

       packet - Interface par paquet au niveau du périphérique

SYNOPSIS

       #include <sys/socket.h>
       #include <netpacket/packet.h>
       #include <net/ethernet.h> /* les protocoles L2 */

       packet_socket = socket(AF_PACKET, int type_socket, int protocole);

DESCRIPTION

       Les  sockets  paquet  sont  utilisées  pour envoyer ou recevoir des paquets de données bruts au pilote de
       périphérique (couche 2  OSI).  Elles  permettent  d'implémenter  des  modules  protocoles  dans  l'espace
       utilisateur au dessus de la couche physique.

       L'argument  type_socket  est  soit  SOCK_RAW  pour les paquets incluant l'en-tête de couche liaison, soit
       SOCK_DGRAM pour les paquets préparés sans en-tête de couche liaison. Les informations d’en-tête de couche
       liaison  sont  disponibles  dans un format commun, par l'intermédiaire d'un sockaddr_ll. protocole est un
       numéro de protocole IEEE 802.3 dans  l'ordre  des  octets  du  réseau.  Consultez  le  fichier  d'en-tête
       <linux/if_ether.h>  pour  avoir  une  liste  des  protocoles  autorisés.  Lorsque  le  numéro demandé est
       htons(ETH_P_ALL) alors tous les protocoles sont reçus. Tous les paquets  entrants  du  protocole  indiqué
       seront passés à la socket paquet avant d'être transmis aux protocoles implémentés dans le noyau.

       Seuls  les  processus  avec  un  UID  effectif  nul ou la capacité CAP_NET_RAW peuvent ouvrir des sockets
       paquet.

       Les paquets SOCK_RAW sont transmis depuis et vers le pilote de périphérique sans aucune modification  des
       données  des paquets. Lors de la réception, l'adresse est toujours examinée et fournie dans une structure
       standard sockaddr_ll. Lors de l'émission d'un paquet, le tampon fourni par  l'utilisateur  doit  contenir
       l'en-tête  de  couche  physique.  Le  paquet  est alors mis en attente sans modification à l'attention du
       pilote de périphérique correspondant à l'interface définie par l'adresse de destination. Certains pilotes
       de  périphérique  ajoutent  toujours  d'autres  en-têtes. SOCK_RAW est similaire mais non compatible avec
       l'ancien AF_INET/SOCK_PACKET de Linux 2.0.

       SOCK_DGRAM opère à un niveau légèrement plus élevé. L'en-tête de couche physique est supprimé  avant  que
       le  paquet  ne  soit  transmis  à  l'utilisateur.  Les  paquets  envoyés par une socket paquet SOCK_DGRAM
       reçoivent un en-tête de couche physique correct, en fonction des informations dans l'adresse  destination
       sockaddr_ll avant d'être mis en attente.

       Par  défaut,  tous  les  paquets  du  type  de  protocole indiqué sont passés à la socket paquet. Pour ne
       recevoir que les paquets d'une interface donnée, utilisez bind(2)  en  indiquant  une  adresse  dans  une
       struct  sockaddr_ll  pour  attacher la socket à une interface. Seuls les champs d'adresse sll_protocol et
       sll_ifindex sont utilisés pour l'attachement.

       L'opération connect(2) n'est pas prise en charge avec les sockets paquet.

       Lorsque l'attribut MSG_TRUNC est transmis à recvmsg(2), recv(2), recvfrom(2)  la  véritable  longueur  du
       paquet sur le réseau est toujours renvoyée, même si elle est plus grande que le tampon.

   Types d’adresses
       La structure sockaddr_ll est une adresse de couche physique dépendant du périphérique.

           struct sockaddr_ll {
               unsigned short sll_family;   /* Toujours AF_PACKET */
               unsigned short sll_protocol; /* Protocole couche physique */
               int            sll_ifindex;  /* Numéro d'interface */
               unsigned short sll_hatype;   /* Type de matériel ARP */
               unsigned char  sll_pkttype;  /* Type de paquet */
               unsigned char  sll_halen;    /* Longueur de l'adresse */
               unsigned char  sll_addr[8];  /* Adresse couche physique */
           };

       sll_protocol  est le type de protocole standard ethernet, dans l'ordre des octets du réseau, comme défini
       dans le fichier d'en-tête <linux/if_ether.h>. Par défaut il s'agit du protocole de la socket. sll_ifindex
       est  le  numéro  de  l'interface  (consultez  netdevice(7)) ;  0  correspond à n'importe quelle interface
       (autorisé uniquement pour l'attachement). sll_hatype est un  type  ARP,  comme  défini  dans  le  fichier
       d'en-tête  <linux/if_arp.h>.  Le  champ  sll_pkttype  contient le type de paquet. Les types valables sont
       PACKET_HOST pour un paquet destiné à l'hôte local, PACKET_BROADCAST pour un paquet  broadcast  de  couche
       physique,   PACKET_MULTICAST  pour  un  paquet  envoyé  à  une  adresse  multicast  de  couche  physique,
       PACKET_OTHERHOST pour un paquet destiné à un autre hôte capturé par un pilote  de  périphérique  en  mode
       promiscuous,  et PACKET_OUTGOING pour un paquet provenant de l'hôte local rebouclé sur une socket paquet.
       Ça n'a de signification qu'en réception. sll_addr et sll_halen contiennent l'adresse de  couche  physique
       (par exemple IEEE 802.3) et sa longueur. L'interprétation exacte dépend du périphérique.

       Lorsque  des paquets sont envoyés, il suffit d'indiquer sll_family, sll_addr, sll_halen, sll_ifindex. Les
       autres champs  devraient  être  à  zéro.  sll_hatype  et  sll_pkttype  sont  remplis  en  réception  pour
       information. Pour l'attachement, seuls sll_protocol et sll_ifindex sont utilisés.

   Options de sockets
       Les options de la socket paquet sont configurées en appelant setsockopt(2) avec le niveau SOL_PACKET.

       PACKET_ADD_MEMBERSHIP
       PACKET_DROP_MEMBERSHIP
              Les  options  des sockets paquet permettent de configurer le multicasting de couche physique et le
              mode  promiscuous.  PACKET_ADD_MEMBERSHIP  ajoute  un  attachement  et  PACKET_DROP_MEMBERSHIP  le
              supprime. Les deux options attendent une structure packet_mreq en paramètre :

                  struct packet_mreq {
                      int            mr_ifindex;    /* Numéro d'interface */
                      unsigned short mr_type;       /* Action */
                      unsigned short mr_alen;       /* Longueur d'adresse */
                      unsigned char  mr_address[8]; /* Adr. couche physique */
                  };

              mr_ifindex  contient  le numéro de l'interface dont l'état doit être modifié. Le paramètre mr_type
              indique l'action à effectuer. PACKET_MR_PROMISC valide la réception de tous les paquets  circulant
              sur le segment de réseau commun (souvent appelé « mode promiscuous »), PACKET_MR_MULTICAST attache
              la socket au  groupe  multicast  de  couche  physique  indiqué  dans  mr_address  et  mr_alen,  et
              PACKET_MR_ALLMULTI  demande  à  la  socket  de  recevoir  tous  les paquets multicast arrivant sur
              l'interface.

              De plus, les ioctls classiques SIOCSIFFLAGS, SIOCADDMULTI et SIOCDELMULTI peuvent donner les mêmes
              résultats.

       PACKET_AUXDATA (depuis Linux 2.6.21)
              Si  cette  option  est  activée,  la  socket  paquet  fournit  avec chaque paquet une structure de
              métadonnées à l’aide du champ de contrôle de recvmsg(2). La structure peut être lue avec  cmsg(3).
              Elle est définie ci-dessous :

                  struct tpacket_auxdata {
                      __u32 tp_status;
                      __u32 tp_len;      /* longueur du paquet */
                      __u32 tp_snaplen;  /* longueur capturée */
                      __u16 tp_mac;
                      __u16 tp_net;
                      __u16 tp_vlan_tci;
                      __u16 tp_padding;
                  };

       PACKET_FANOUT (depuis Linux 3.1)
              Pour  s’adapter aux nombre de traitements des threads, les sockets paquet peuvent former un groupe
              de déploiement. Dans ce mode, tous les paquets correspondants sont mis en attente dans  une  seule
              socket  du  groupe.  Une socket rejoint un groupe de déploiement en appelant setsockopt(2) avec le
              niveau SOL_PACKET et l’option PACKET_FANOUT. Tous les espaces de noms réseau peuvent avoir jusqu’à
              65536 groupes indépendants. Une socket sélectionne un groupe en encodant l’identifiant dans les 16
              premiers bits du paramètre entier de cette option. La première socket paquet à rejoindre un groupe
              le  crée  implicitement. Pour réussir à rejoindre un groupe existant, les sockets paquet suivantes
              doivent avoir les  mêmes  protocole,  configurations  de  périphérique,  mode  de  déploiement  et
              attributs  (voir ci-dessous). Les sockets paquet ne peuvent quitter un groupe de déploiement qu’en
              fermant la socket. Le groupe est supprimé quand la dernière socket est fermée.

              Le déploiement permet à de nombreux algorithme de diffuser le trafic entre  socket.  Le  mode  par
              défaut,  PACKET_FANOUT_HASH,  envoie  les  paquets  du  même  flux à la même socket pour conserver
              l’ordre par flux. Pour chaque paquet, il choisit une socket en  prenant  le  hachage  de  flux  de
              paquet  modulo  le  nombre  de  sockets  dans  le  groupe, où le hachage de flux est un hachage de
              l’adresse de couche réseau et facultativement des champs de port de couche de transport.  Le  mode
              de répartition de charge PACKET_FANOUT_LB met en place un algorithme tourniquet (« round-robin »).
              PACKET_FANOUT_CPU sélectionne la socket en fonction du processeur sur lequel le paquet est arrivé.
              PACKET_FANOUT_ROLLOVER  traite  toutes  les  données  sur  une  seule socket et se déplace vers la
              suivante quand elle  a  du  retard.  PACKET_FANOUT_RND  sélectionne  la  socket  en  utilisant  un
              générateur   de   nombres   pseudoaléatoires.   PACKET_FANOUT_QM  (disponible  depuis  Linux 3.14)
              sélectionne la socket en utilisant le paramètre queue_mapping du skb reçu.

              Les modes de déploiement acceptent des options  facultatives.  La  fragmentation  d’IP  force  les
              paquets    du    même    flux    à   avoir   des   hachages   de   flux   différents.   L’attribut
              PACKET_FANOUT_FLAG_DEFRAG, si défini, force la défragmentation de  paquets  avant  d’appliquer  le
              déploiement,  pour  conserver l’ordre même dans ce cas. Le mode de déploiement et les options sont
              communiquées  sur  les  16 bits  suivants  du  paramètre  entier  de  cette   option.   L’attribut
              PACKET_FANOUT_FLAG_ROLLOVER   active   le   mécanisme  de  recouvrement  comme  une  stratégie  de
              sauvegarde : si l’algorithme de déploiement original sélectionne une socket  avec  du  retard,  le
              paquet se retourne vers la suivante disponible.

       PACKET_LOSS (avec PACKET_TX_RING)
              Ne  pas  jeter  silencieusement  un  paquet en cas d'erreur de transmission, mais le renvoyer avec
              l'état TP_STATUS_WRONG_FORMAT.

       PACKET_RESERVE (avec PACKET_RX_RING)
              Par défaut, un tampon circulaire de réception  des  paquets  écrit  les  paquets  juste  après  la
              structure  de  métadonnées  et  le bourrage dû à l'alignement. Le paramètre entier de cette option
              réserve de la place au début du paquet (« headroom »).

       PACKET_RX_RING
              Créer un tampon circulaire projeté en mémoire pour la réception asynchrone de paquets.  La  socket
              paquet  réserve  une  zone  contiguë d’espace d’adresses d’application, la dispose dans un tableau
              d’emplacements de paquet et copie les paquets (jusqu’à tp_snaplen) dans les emplacements suivants.
              Tous  les  paquets  sont  précédés d’une structure de métadonnées similaire à tpacket_auxdata. Les
              champs de protocole encodent la position des données dès le début  de  l’en-tête  de  métadonnées.
              tp_net  stocke  la  position  de  couche réseau. Si la socket paquet est de type SOCK_DGRAM, alors
              tp_mac est la même. Si elle est de type SOCK_RAW, alors ce champ stocke la position de la trame de
              couche  lien.  La  socket  paquet  et  l’application  communiquent  le  début  et la fin du tampon
              circulaire à l’aide du  champ  tp_status.  Tous  les  emplacements  avec  l’état  TP_STATUS_KERNEL
              appartiennent  à  la  socket  paquet.  Après  avoir  rempli un emplacement, elle modifie l’état de
              l’emplacement pour qu’il appartienne à l’application. Lors d’une opération normale, le nouvel état
              est   TP_STATUS_USER,  pour  signaler  qu’un  paquet  reçu  correctement  a  été  stocké.  Lorsque
              l’application  a  terminé  de  traiter  un  paquet,  elle  redéfinit  l’état  de  l’emplacement  à
              TP_STATUS_KERNEL  pour  le  rendre  à  la  socket.  Les  sockets paquet mettent en place plusieurs
              variantes du tampon circulaire de paquets. Des précisions sur cette mise en place sont disponibles
              dans Documentation/networking/packet_mmap.txt dans l'arborescence des sources du noyau Linux.

       PACKET_STATISTICS
              Récupérer les statistiques de la socket paquet sous la forme d'une structure

                  struct tpacket_stats {
                      unsigned int tp_packets;  /* Décompte total des paquets */
                      unsigned int tp_drops;    /* Décompte des paquets jetés */
                  };

              Recevoir  les  statistiques  réinitialise les compteurs internes. La structure de statistiques est
              différente lorsque le tampon circulaire utilisé est de type TPACKET_V3.

       PACKET_TIMESTAMP (avec PACKET_RX_RING ; depuis Linux 2.6.36)
              Le tampon circulaire de réception des paquets stocke un horodatage dans l’en-tête de  métadonnées.
              Par  défaut,  c’est  un  horodatage  logiciel  généré  quand  le  paquet  est copié dans le tampon
              circulaire. Le paramètre entier de cette option sélectionne  le  type  d’horodatage.  En  plus  du
              fonctionnement   par   défaut,   deux   formats   matériels   existent   et   sont   décrits  dans
              Documentation/networking/timestamping.txt dans l'arborescence des sources du noyau Linux.

       PACKET_TX_RING (depuis Linux 2.6.31)
              Créer un tampon circulaire projeté en mémoire pour la transmission de paquets.  Cette  option  est
              similaire  à  PACKET_RX_RING  et accepte les mêmes arguments. L’application écrit des paquets dans
              des emplacements avec l’état TP_STATUS_AVAILABLE et les programme pour transmission  en  modifiant
              l’état  de  TP_STATUS_SEND_REQUEST.  Quand  les  paquets sont prêts à être transmis, l’application
              appelle send(2) ou une de ses variantes. Les champs buf et len de cet appel sont ignorés.  Si  une
              adresse  est  passée en utilisant sendto(2) ou sendmsg(2), alors cela écrase la socket par défaut.
              En cas de transmission réussie, la socket réinitialise l’emplacement à  TP_STATUS_AVAILABLE.  Elle
              rejette silencieusement les paquets en cas d’erreur sauf si PACKET_LOSS est définie.

       PACKET_VERSION (avec PACKET_RX_RING ; depuis Linux 2.6.27)
              Par  défaut,  PACKET_RX_RING  crée  un  tampon  circulaire  de  réception  des paquets de variante
              TPACKET_V1. Pour créer une autre  variante,  configurer  la  variante  voulue  en  définissant  le
              paramètre entier de cette option avant de créer le tampon circulaire.

       PACKET_QDISC_BYPASS (depuis Linux 3.14)
              Par défaut, les paquets envoyés par une socket paquet passent par la couche qdisc du noyau, dédiée
              au contrôle de trafic, ce qui répond bien à la majorité des cas d'utilisation. Les équipements  de
              génération  de  trafic  qui utilisent des sockets packet pour inonder le réseau — par exemple pour
              tester des appareils en charge comme le fait pktgen — peuvent désactiver cette couche de  contrôle
              en définissant cette option à 1. Un des effets secondaires est l'absence de mise en mémoire tampon
              des paquets par la couche qdisc, ce qui peut provoquer des pertes de paquets lorsque les files  de
              transmission  du  périphérique  sont  pleines.  L'utilisation de cette option est à vos risques et
              périls.

   Ioctls
       SIOCGSTAMP peut servir à obtenir l'horodatage du dernier paquet  reçu.  Le  paramètre  est  une  variable
       struct timeval.

       De  plus,  les  ioctls  standards  définis  dans  netdevice(7) et socket(7) sont valables sur les sockets
       paquet.

   Traitement des erreurs
       Les sockets paquet ne gèrent pas d'autres erreurs que celles se produisant  durant  la  transmission  des
       paquets au pilote de périphérique. Elles ne traitent pas le concept de file d'erreurs.

ERREURS

       EADDRNOTAVAIL
              Adresse de groupe multicast inconnue.

       EFAULT Adresse mémoire incorrecte.

       EINVAL Argument incorrect.

       EMSGSIZE
              Le paquet est plus grand que le MTU de l'interface.

       ENETDOWN
              L'interface n'est pas active.

       ENOBUFS
              Pas assez de mémoire pour le paquet.

       ENODEV Le nom du périphérique ou l'index d’interface indiqué dans l'adresse de l'interface est inconnu.

       ENOENT Pas de paquet reçu.

       ENOTCONN
              Aucune adresse d'interface n'a été passée.

       ENXIO  Numéro d'interface non valable.

       EPERM  L'utilisateur n'a pas les privilèges nécessaires pour l'opération.

              De plus, d'autres erreurs peuvent être engendrées par le pilote bas niveau.

VERSIONS

       AF_PACKET  est  une  nouveauté de Linux 2.2. Les versions précédentes de Linux ne prenaient en charge que
       SOCK_PACKET.

       Le fichier d'inclusion <netpacket/packet.h> existe depuis glibc 2.1. Les systèmes plus anciens ont besoin
       de :

           #include <asm/types.h>
           #include <linux/if_packet.h>
           #include <linux/if_ether.h>  /* Les protocoles L2 */

NOTES

       Pour  la  portabilité,  il  est conseillé d'utiliser les fonctionnalités AF_PACKET par l'intermédiaire de
       l'interface pcap(3), bien que cela ne couvre qu'un sous-ensembles des possibilités de AF_PACKET.

       Les sockets paquet SOCK_DGRAM n'essayent pas de créer ou de traiter les en-têtes IEEE 802.2 LLC pour  une
       trame  IEEE 802.3. Lorsque le protocole ETH_P_802_3 est indiqué en émission, le noyau crée la trame 802.3
       et remplit le champ de longueur.  L'utilisateur  doit  fournir  l'en-tête  LLC  pour  obtenir  un  paquet
       entièrement  conforme.  Les  paquets  802.3  entrants ne sont pas multiplexés sur les champs du protocole
       DSAP/SSAP. À la place, ils sont fournis à l'utilisateur sous le protocole ETH_P_802_2 avec un en-tête LLC
       ajouté.  L’attachement ETH_P_802_3 n’est donc pas possible, l'attachement ETH_P_802_2 doit être utilisé à
       la place, et vous devez réaliser le multiplexage de protocole vous-même. Le comportement  par  défaut  en
       émission est l'encapsulation Ethernet DIX standard, avec le protocole renseigné.

       Les sockets paquet ne sont pas soumises aux chaînes de pare-feu en entrée ou sortie.

   Compatibilité
       Sous  Linux 2.0,  la seule manière d'obtenir une socket paquet était l'appel socket(AF_INET, SOCK_PACKET,
       protocole). C’est encore pris en charge mais fortement déconseillé. La principale  différence  entre  les
       deux  méthodes  est  que SOCK_PACKET utilise l'ancienne struct sockaddr_pkt pour indiquer l'interface, ce
       qui ne fournit aucune indépendance vis-à-vis de la couche physique.

           struct sockaddr_pkt {
               unsigned short spkt_family;
               unsigned char  spkt_device[14];
               unsigned short spkt_protocol;
           };

       spkt_family contient le type de périphérique, spkt_protocol est le type  de  protocole  IEEE 802.3  comme
       défini  dans <sys/if_ether.h> et spkt_device est le nom du périphérique sous forme de chaîne terminée par
       un caractère nul, par exemple eth0.

       Cette structure est obsolète et ne doit pas être employée dans des nouveaux programmes.

BOGUES

       La glibc 2.1 ne définit pas la constante symbolique SOL_PACKET.  Pour  contourner  ce  problème,  il  est
       conseillé d'écrire :

           #ifndef SOL_PACKET
           #define SOL_PACKET 263
           #endif

       C’est corrigé dans les dernières versions de la glibc et ne se produit pas sur les LibC5.

       La gestion des en-têtes LLC IEEE 802.2/802.3 devrait être considérée comme un bogue.

       Les filtres des sockets ne sont pas documentés.

       L'extension  MSG_TRUNC  de recvmsg(2) est une bidouille horrible et devrait être remplacée par un message
       de commande. Il n'y a actuellement aucun moyen d'obtenir l'adresse de destination originale des paquets à
       l’aide de SOCK_DGRAM.

VOIR AUSSI

       socket(2), pcap(3), capabilities(7), ip(7), raw(7), socket(7)

       RFC 894 pour l'encapsulation IP Ethernet standard. RFC 1700 pour l'encapsulation IP IEEE 802.3.

       Le fichier d'en-tête <linux/if_ether.h> pour les protocoles de couche physique.

COLOPHON

       Cette page fait partie de la publication 3.65 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des
       instructions    pour    signaler    des    anomalies    peuvent     être     trouvées     à     l'adresse
       http://www.kernel.org/doc/man-pages/.

TRADUCTION

       Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par
       l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.

       Christophe      Blaess      <http://www.blaess.fr/christophe/>      (1996-2003),       Alain       Portal
       <http://manpagesfr.free.fr/>  (2003-2006).  Julien  Cristau  et  l'équipe  francophone  de  traduction de
       Debian (2006-2009).

       Veuillez signaler toute erreur de traduction en écrivant à <debian-l10n-french@lists.debian.org>  ou  par
       un rapport de bogue sur le paquet manpages-fr.

       Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document en utilisant la commande « man -L C
       <section> <page_de_man> ».