bionic (7) signal.7.gz

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NOM

       signal - Panorama des signaux

DESCRIPTION

       Linux prend en charge à la fois les signaux POSIX classiques (« signaux standards ») et les signaux POSIX
       temps-réel.

   Dispositions de signaux
       Chaque signal a une disposition courante, qui détermine le comportement du processus lorsqu'il reçoit  ce
       signal.

       Les  symboles  de  la  colonne  « Action »  indiquent  l'action  par  défaut  pour chaque signal, avec la
       signification suivante :

       Term   Par défaut, terminer le processus.

       Ign    Par défaut, ignorer le signal.

       Core   Par défaut, créer un fichier core et terminer le processus (consultez core(5)).

       Stop   Par défaut, arrêter le processus.

       Cont   Par défaut, continuer le processus s'il est actuellement arrêté.

       Un processus peut changer la disposition d'un signal avec sigaction(2) ou signal(2) (la  deuxième  option
       est  moins  portable  quand  on  définit  un  gestionnaire  de signal ; consultez signal(2)  pour plus de
       détails). Avec ces appels système, un processus  peut  choisir  de  se  comporter  de  l'une  des  façons
       suivantes  lorsqu'il reçoit ce signal : effectuer l'action par défaut, ignorer le signal, ou rattraper le
       signal avec un gestionnaire de signal, c'est-à-dire une  fonction  définie  par  le  programme,  qui  est
       invoquée  automatiquement  lorsque  le  signal est distribué. (Par défaut, le gestionnaire de signaux est
       appelé sur la pile normale des processus. Il est possible de  s'arranger  pour  que  le  gestionnaire  de
       signaux  utilise  une autre pile ; consultez sigaltstack(2) pour une discussion sur comment faire ceci et
       quand ça peut être utile.)

       La disposition d'un signal est  un  attribut  du  processus :  dans  une  application  multithreadée,  la
       disposition d'un signal particulier est la même pour tous les threads.

       Un fils créé par fork(2) hérite d'une copie des dispositions de signaux de son père. Lors d'un execve(2),
       les dispositions des signaux pris en charge sont remises aux valeurs par défaut ;  les  dispositions  des
       signaux ignorés ne sont pas modifiées.

   Envoyer un signal
       Les appels système suivants permettent à l'appelant d'envoyer un signal :

       raise(3)        Envoie un signal au thread appelant.

       kill(2)         Envoie un signal au processus indiqué, à tous les membres du groupe de processus indiqué,
                       ou à tous les processus du système.

       killpg(2)       Envoie un signal à tous les membres du groupe de processus indiqué.

       pthread_kill(3) Envoie un signal au thread POSIX indiqué, dans le même processus que l'appelant.

       tgkill(2)       Envoie un signal au thread indiqué, à l'intérieur d'un processus  donné.  (C'est  l'appel
                       système qui était utilisé pour implémenter pthread_kill(3))

       sigqueue(3)     Envoie un signal temps-réel, avec ses données jointes, au processus indiqué.

   Attente de la capture d'un signal
       Les  appels  système  suivants suspendent l'exécution du processus ou du thread appelant jusqu'à ce qu'un
       signal soit attrapé (ou qu'un signal non pris en charge termine le processus) :

       pause(2)        Suspend l'exécution jusqu'à ce que n'importe quel signal soit reçu.

       sigsuspend(2)   Change temporairement le masque de  signaux  (voir  ci-dessous)  et  suspend  l'exécution
                       jusqu'à ce qu'un des signaux masqué soit reçu.

   Accepter un signal de façon synchrone
       Au  lieu  de  rattraper  un  signal  de  façon asynchrone avec un gestionnaire de signal, il est possible
       accepter un signal de façon synchrone, c'est-à-dire de bloquer l'exécution jusqu'à ce qu'un  signal  soit
       distribué.  À ce moment, le noyau renvoie des informations concernant le signal à l'appelant. Il y a deux
       façon générale pour faire cela :

       * sigwaitinfo(2), sigtimedwait(2) et sigwait(3) suspendent l'exécution jusqu'à ce qu'un des signaux  dans
         l'ensemble  indiqué  soit distribué. Chacun de ces appels renvoie des informations concernant le signal
         distribué.

       * signalfd(2) renvoie un descripteur de  fichier  qui  peut  être  utilisé  pour  lire  des  informations
         concernant  les  signaux qui sont distribué à l'appelant. Chaque read(2) dans ce descripteur de fichier
         est bloquant jusqu'à ce  que  des  signaux  de  l'ensemble  fournit  à  signalfd(2)  soit  distribué  à
         l'appelant. Le tampon renvoyé par read(2) contient une structure qui décrit le signal.

   Masque de signaux et signaux en attente
       Un  signal  peut  être  bloqué,  ce  qui  signifie  qu'il  ne sera pas reçu par le processus avant d'être
       débloqué. Entre sa création et sa réception, le signal est dit en attente.

       Chaque thread d'un processus a un masque de signaux  indépendant,  qui  indique  l'ensemble  des  signaux
       bloqués  par  le  thread. Un thread peut modifier son masque de signaux avec pthread_sigmask(3). Dans une
       application traditionnelle, à un seul thread, sigprocmask(2) peut être utilisée pour modifier  le  masque
       de signaux.

       Un  processus  fils  créé avec fork(2) hérite d'une copie du masque de signaux de son père ; le masque de
       signaux est conservé au travers d'un execve(2).

       Un signal peut être créé (et donc mis en attente) pour un processus dans son ensemble (par  exemple  avec
       kill(2)),  ou  pour  un thread en particulier (par exemple, certains signaux comme SIGSEGV et SIGFPE sont
       générés suite à une instruction particulière en langage machine, et sont dirigés vers un thread, de  même
       que  les  signaux  envoyés  avec  pthread_kill(3)).  Un signal envoyé à un processus peut être traité par
       n'importe lequel des threads qui ne le bloquent pas. Si plus d'un thread ne  bloque  pas  le  signal,  le
       noyau choisit l'un de ces threads arbitrairement, et lui envoie le signal.

       Un thread peut obtenir l'ensemble des signaux en attente avec sigpending(2). Cet ensemble est l'union des
       signaux en attente envoyés au processus, et de ceux en attente pour le thread appelant.

       Un fils créé avec fork(2) démarre avec un ensemble de signaux en attente vide ; l'ensemble de signaux  en
       attente est conservé au travers d'un execve(2).

   Signaux standards
       Linux  prend  en  charge  les  signaux  standards indiqués ci-dessous. Plusieurs d'entre eux dépendent de
       l'architecture, comme on le voit dans la colonne « Valeur ». Lorsque trois  valeurs  sont  indiquées,  la
       première  correspond normalement aux architectures Alpha et Sparc, la seconde aux architectures x86, Arm,
       ainsi que la majorité des autres architectures, et la dernière aux Mips. (Les valeurs pour l'architecture
       Parisc  ne sont pas indiquées ; consultez les sources du noyau Linux pour la numérotation des signaux sur
       cette architecture.) Un « - » dénote un signal absent pour l'architecture correspondante.

       Voici tout d'abord les signaux décrits dans le standard POSIX.1-1990 original :

       Signal     Valeur    Action   Commentaire
       ─────────────────────────────────────────────────────────────────────────
       SIGHUP        1       Term    Déconnexion détectée sur le terminal
                                     de contrôle ou mort du processus de
                                     contrôle.
       SIGINT        2       Term    Interruption depuis le clavier.
       SIGQUIT       3       Core    Demande « Quitter » depuis le clavier.
       SIGILL        4       Core    Instruction illégale.
       SIGABRT       6       Core    Signal d'arrêt depuis abort(3).
       SIGFPE        8       Core    Erreur mathématique virgule flottante.

       SIGKILL       9       Term    Signal « KILL ».
       SIGSEGV      11       Core    Référence mémoire invalide.
       SIGPIPE      13       Term    Écriture dans un tube sans
                                     lecteur.
       SIGALRM      14       Term    Temporisation alarm(2) écoulée.
       SIGTERM      15       Term    Signal de fin.
       SIGUSR1   30,10,16    Term    Signal utilisateur 1.
       SIGUSR2   31,12,17    Term    Signal utilisateur 2.
       SIGCHLD   20,17,18    Ign     Fils arrêté ou terminé.
       SIGCONT   19,18,25    Cont    Continuer si arrêté.
       SIGSTOP   17,19,23    Stop    Arrêt du processus.
       SIGTSTP   18,20,24    Stop    Stop invoqué depuis le terminal.
       SIGTTIN   21,21,26    Stop    Lecture sur le terminal en arrière-plan.
       SIGTTOU   22,22,27    Stop    Écriture dans le terminal en arrière-plan.

       Les signaux SIGKILL et SIGSTOP ne peuvent ni capturés ni ignorés.

       Ensuite, les signaux non décrits par  POSIX.1-1990,  mais  présents  dans  les  spécifications  SUSv2  et
       POSIX.1-2001 :

       Signal       Valeur    Action   Commentaire
       ────────────────────────────────────────────────────────────────────────
       SIGBUS      10,7,10     Core    Erreur de bus (mauvais accès mémoire).
       SIGPOLL                 Term    Événement « pollable » (System V).
                                       Synonyme de SIGIO.
       SIGPROF     27,27,29    Term    Expiration de la temporisation
                                       pour le suivi.
       SIGSYS      12,31,12    Core    Mauvais argument de fonction (SVr4).
       SIGTRAP        5        Core    Point d'arrêt rencontré.
       SIGURG      16,23,21    Ign     Condition urgente sur socket (BSD 4.2).
       SIGVTALRM   26,26,28    Term    Alarme virtuelle (BSD 4.2).
       SIGXCPU     24,24,30    Core    Limite de temps CPU dépassée (BSD 4.2).
       SIGXFSZ     25,25,31    Core    Taille de fichier excessive (BSD 4.2).

       Jusqu'à  Linux 2.2  inclus,  l'action  par défaut pour SIGSYS, SIGXCPU, SIGXFSZ et (sur les architectures
       autres que Sparc ou Mips) SIGBUS était de terminer simplement  le  processus,  sans  fichier  core.  (Sur
       certains  UNIX, l'action par défaut pour SIGXCPU et SIGXFSZ est de finir le processus sans fichier core).
       Linux 2.4 se conforme à POSIX.1-2001 pour ces signaux et termine le processus avec un fichier core.

       Puis quelques signaux divers :

       Signal       Valeur    Action   Commentaire
       ───────────────────────────────────────────────────────────────────────
       SIGIOT         6        Core    Arrêt IOT. Un synonyme de SIGABRT.
       SIGEMT       7,-,7      Term
       SIGSTKFLT    -,16,-     Term    Erreur  de   pile   sur   coprocesseur
                                       (inutilisé).
       SIGIO       23,29,22    Term    E/S à nouveau possible(BSD 4.2).
       SIGCLD       -,-,18     Ign     Synonyme de SIGCHLD.
       SIGPWR      29,30,19    Term    Chute d'alimentation (System V).
       SIGINFO      29,-,-             Synonyme de SIGPWR.
       SIGLOST      -,-,-      Term    Perte de verrou de fichier (inusité).
       SIGWINCH    28,28,20    Ign     Fenêtre redimensionnée (BSD 4.3, Sun).
       SIGUNUSED    -,31,-     Core    Synonyme de SIGSYS

       (Le signal 29 est SIGINFO / SIGPWR sur Alpha mais SIGLOST sur Sparc).

       SIGEMT  n'est  pas  spécifié  par  POSIX.1-2001 mais apparaît néanmoins sur la plupart des UNIX, avec une
       action par défaut typique correspondant à une fin du processus avec fichier core.

       SIGPWR (non spécifié dans POSIX.1-2001) est typiquement ignoré sur les autres UNIX où il apparaît.

       SIGIO (non sécifié par POSIX.1-2001) est ignoré par défaut sur plusieurs autres systèmes UNIX.

       Si défini, SIGUNUSED est synonyme de SIGSYS sur la plupart des architectures.

   Signaux temps-réel
       Linux prend en charge les signaux temps-réel tels qu'ils ont été définis à l'origine dans les  extensions
       temps-réel  POSIX.1b  (et inclus à présent dans POSIX.1-2001). L'intervalle des signaux temps-réels gérés
       est défini par les macros SIGRTMIN et SIGRTMAX. POSIX.1-2001 exige qu'une implémentation  gère  au  moins
       _POSIX_RTSIG_MAX (8) signaux temps-réels.

       Le noyau Linux gère une gamme de 32 signaux temps-réel, numérotés de 33 à 64. Cependant, l'implémentation
       des threads POSIX de la glibc utilise en  interne  deux  (pour  l'implémentation  NPTL)  ou  trois  (pour
       l'implémentation LinuxThreads) signaux temps-réel (consultez pthreads(7)) et ajuste la valeur de SIGRTMIN
       en conséquence (à 34 ou 35). Comme la gamme de signaux temps-réel varie en fonction  de  l'implémentation
       des  threads  par la glibc (et cette implémentation peut changer à l'exécution en fonction du noyau et de
       la glibc) et que la gamme de signaux temps-réel varie bien sûr également suivant les systèmes  UNIX,  les
       programmes  ne  devraient  jamais faire référence à des signaux temps-réel en utilisant des numéros, mais
       devraient toujours à la place utiliser des signaux temps-réel avec la notation SIGRTMIN+n en vérifiant  à
       l'exécution que SIGRTMIN+n ne dépasse pas SIGRTMAX.

       Contrairement  aux  signaux  standards,  les  signaux  temps-réel n'ont pas de signification prédéfinie :
       l'ensemble complet de ces signaux peut être utilisé à des fins spécifiques à l'application.

       L'action par défaut pour un signal temps-réel non capturé est de terminer le processus récepteur.

       Les signaux temps-réel se distinguent de leurs homologues classiques ainsi :

       1.  Plusieurs instances d'un  signal  temps-réel  peuvent  être  empilées.  Au  contraire,  si  plusieurs
           instances d'un signal standard arrivent alors qu'il est bloqué, une seule instance sera mémorisée.

       2.  Si  le signal est envoyé en utilisant sigqueue(3), il peut être accompagné d'une valeur (un entier ou
           un pointeur). Si le processus récepteur positionne un gestionnaire en utilisant l'attribut SA_SIGINFO
           de  l'appel  sigaction(2)  alors  il  peut accéder à la valeur transmise dans le champ si_value de la
           structure siginfo_t passée en second argument au gestionnaire. De plus, les champs si_pid  et  si_uid
           de cette structure fournissent le PID et l'UID réel du processus émetteur.

       3.  Les signaux temps-réel sont délivrés dans un ordre précis. Les divers signaux temps-réel du même type
           sont délivrés dans l'ordre où ils ont été émis. Si différents  signaux  temps-réel  sont  envoyés  au
           processus,  ils sont délivrés en commençant par le signal de numéro le moins élevé (le signal de plus
           fort numéro est celui de priorité la plus faible). Par contre, si plusieurs signaux standards sont en
           attente dans un processus, l'ordre dans lequel ils sont délivrés n'est pas défini.

       Si des signaux standards et des signaux temps-réel sont simultanément en attente pour un processus, Posix
       ne précise pas d'ordre de délivrance. Linux, comme beaucoup d'autres implémentations, donne priorité  aux
       signaux temps-réel dans ce cas.

       D'après POSIX, une implémentation doit permettre l'empilement d'au moins _POSIX_SIGQUEUE_MAX (32) signaux
       temps-réel pour un processus. Néanmoins, Linux  fonctionne  différemment.  Jusqu'au  noyau 2.6.7  inclus,
       Linux impose une limite pour l'ensemble des signaux empilés sur le système pour tous les processus. Cette
       limite  peut  être  consultée,  et  modifiée  (avec   les   privilèges   adéquats)   grâce   au   fichier
       /proc/sys/kernel/rtsig-max.  Un  fichier  associé,  /proc/sys/kernel/rtsig-nr, indique combien de signaux
       temps-réel sont actuellement empilés. Dans Linux 2.6.8, ces interfaces /proc ont été  remplacées  par  la
       limite  de  ressources  RLIMIT_SIGPENDING,  qui  spécifie  une  limite  par  utilisateur pour les signaux
       empilés ; voir setrlimit(2) pour plus de détails.

   Fonctions pour signaux sûr asynchrones
       Un gestionnaire de signal doit prendre beaucoup de précautions, puisqu'il peut  interrompre  à  n'importe
       quel  endroit  l'exécution  du  programme.  POSIX  possède la notion de « fonctions sûres ». Si un signal
       interrompt l'exécution d'une fonction non sûre, et que le gestionnaire appelle  une  fonction  non  sûre,
       alors le comportement du programme n'est pas défini.

       POSIX.1-2004  (également  appelée  « POSIX.1-2001 Technical Corrigendum 2 ») impose qu'une implémentation
       garantisse que les fonctions suivantes puissent être appelée sans risque à l'intérieur d'un  gestionnaire
       de signal :

           _Exit()
           _exit()
           abort()
           accept()
           access()
           aio_error()
           aio_return()
           aio_suspend()
           alarm()
           bind()
           cfgetispeed()
           cfgetospeed()
           cfsetispeed()
           cfsetospeed()
           chdir()
           chmod()
           chown()
           clock_gettime()
           close()
           connect()
           creat()
           dup()
           dup2()
           execle()
           execve()
           fchmod()
           fchown()
           fcntl()
           fdatasync()
           fork()
           fpathconf()
           fstat()
           fsync()
           ftruncate()
           getegid()
           geteuid()
           getgid()
           getgroups()
           getpeername()
           getpgrp()
           getpid()
           getppid()
           getsockname()
           getsockopt()
           getuid()
           kill()
           link()
           listen()
           lseek()
           lstat()
           mkdir()
           mkfifo()
           open()
           pathconf()
           pause()
           pipe()
           poll()
           posix_trace_event()
           pselect()
           raise()
           read()
           readlink()
           recv()
           recvfrom()
           recvmsg()
           rename()
           rmdir()
           select()
           sem_post()
           send()
           sendmsg()
           sendto()
           setgid()
           setpgid()
           setsid()
           setsockopt()
           setuid()
           shutdown()
           sigaction()
           sigaddset()
           sigdelset()
           sigemptyset()
           sigfillset()
           sigismember()
           signal()
           sigpause()
           sigpending()
           sigprocmask()
           sigqueue()
           sigset()
           sigsuspend()
           sleep()
           sockatmark()
           socket()
           socketpair()
           stat()
           symlink()
           sysconf()
           tcdrain()
           tcflow()
           tcflush()
           tcgetattr()
           tcgetpgrp()
           tcsendbreak()
           tcsetattr()
           tcsetpgrp()
           time()
           timer_getoverrun()
           timer_gettime()
           timer_settime()
           times()
           umask()
           uname()
           unlink()
           utime()
           wait()
           waitpid()
           write()

       POSIX.1-2008  supprime fpathconf(), pathconf() et sysconf() de la liste ci-dessus et ajoute les fonctions
       suivantes :

           execl()
           execv()
           faccessat()
           fchmodat()
           fchownat()
           fexecve()
           fstatat()
           futimens()
           linkat()
           mkdirat()
           mkfifoat()
           mknod()
           mknodat()
           openat()
           readlinkat()
           renameat()
           symlinkat()
           unlinkat()
           utimensat()
           utimes()

   Interruption des appels système et des fonctions de bibliothèque par des gestionnaires de signal
       Si un gestionnaire de signal est invoqué pendant qu'un appel système ou une fonction de bibliothèque  est
       bloqué, alors :

       * soit l'appel est automatiquement redémarré après le retour du gestionnaire de signal ;

       * soit l'appel échoue avec l'erreur EINTR.

       Lequel  de  ces deux comportements se produira dépend de l'interface et de si le gestionnaire de signal a
       été mis en place avec l'attribut SA_RESTART (consultez  sigaction(2)).  Les  détails  varient  selon  les
       systèmes UNIX ; voici ceux pour Linux.

       Si un appel bloqué à l'une des interfaces suivantes est interrompu par un gestionnaire de signal, l'appel
       sera automatiquement redémarré après le retour du gestionnaire de signal si l'attribut SA_RESTART  a  été
       indiqué ; autrement, l'appel échouera avec l'erreur EINTR :

           * Les  appels  read(2), readv(2), write(2), writev(2) et ioctl(2) sur des périphériques « lents ». Un
             périphérique « lent » est un périphérique où un appel d'entrées-sorties  peut  bloquer  pendant  un
             temps  infini,  par  exemple un terminal, un tube ou une socket. (Selon cette définition, un disque
             n'est pas un périphérique lent.) Si un appel d'entrées-sorties sur  un  périphérique  lent  a  déjà
             transféré  des  données  au  moment  où  il  est  interrompu par un gestionnaire de signal, l'appel
             renverra un code de succès (normalement, le nombre d'octets transférés).

           * open (2), s'il peut bloquer (par exemple, lors de l'ouverture d'une FIFO ; consultez fifo(7)).

           * wait(2), wait3(2), wait4(2), waitid(2), et waitpid(2).

           * Interfaces de sockets : accept(2), connect(2), recv(2), recvfrom(2), recvmsg(2), send(2), sendto(2)
             et sendmsg(2), à moins qu'une temporisation n'ai été placée sur la socket (voir ci-dessous).

           * Interfaces de verrouillage de fichiers : opération F_SETLKW de flock(2) et fcntl(2).

           * Interfaces   de   files  de  messages  POSIX :  mq_receive(3),  mq_timedreceive(3),  mq_send(3)  et
             mq_timedsend(3).

           * Opération FUTEX_WAIT de futex(2) (depuis Linux 2.6.22 ; auparavant, échouait toujours avec l'erreur
             EINTR).

           * Interfaces de sémaphores POSIX : sem_wait(3) et sem_timedwait(3) (depuis Linux 2.6.22 ; auparavant,
             échouait toujours avec l'erreur EINTR).

       Les interfaces suivantes ne sont jamais relancées après avoir été interrompues  par  un  gestionnaire  de
       signal,  quelle  que  soit  l'utilisation  de  SA_RESTART ;  elles  échouent toujours avec l'erreur EINTR
       lorsqu'elles sont interrompues par un gestionnaire de signal :

           * Les interfaces de socket, quand une  temporisation  a  été  définie  sur  la  socket  en  utilisant
             setsockopt(2) ;   accept(2),   recv(2),  recvfrom(2)  et  recvmsg(2),  si  un  délai  de  réception
             (SO_RCVTIMEO) a été  défini ;  connect(2),  send(2),  sendto(2)  et  sendmsg(2),  si  un  délai  de
             transmission (SO_SNDTIMEO) a été défini.

           * Interfaces  utilisées  pour  attendre  des  signaux :  pause(2),  sigsuspend(2), sigtimedwait(2) et
             sigwaitinfo(2).

           * Interfaces de multiplexage de descripteurs de  fichier :  epoll_wait(2),  epoll_pwait(2),  poll(2),
             ppoll(2), select(2) et pselect(2).

           * Interfaces IPC de System V : msgrcv(2), msgsnd(2), semop(2) et semtimedop(2).

           * Interfaces de sommeil : clock_nanosleep(2), nanosleep(2) et usleep(3).

           * read(2) sur un descripteur de fichier inotify(7).

           * io_getevents(2).

       La  fonction  sleep(3)  n'est également jamais relancée si elle est interrompue par un gestionnaire, mais
       elle renvoie un code de retour de succès, le nombre de secondes restantes pour le sommeil.

   Interruption des appels système et des fonctions de bibliothèque par des signaux d'arrêt
       Sous Linux, même en l'absence de gestionnaires de signal, certaines interfaces en mode  bloquant  peuvent
       échouer  avec  l'erreur EINTR après que le processus a été arrêté par l'un des signaux d'arrêt et relancé
       avec le signal SIGCONT. Ce comportement n'est pas ratifié par POSIX.1  et  n'apparaît  pas  sur  d'autres
       systèmes.

       Les interfaces Linux qui affichent ce comportement sont :

           * Les  interfaces  de  socket,  quand  une  temporisation  a  été  définie sur la socket en utilisant
             setsockopt(2) ;  accept(2),  recv(2),  recvfrom(2)  et  recvmsg(2),  si  un  délai   de   réception
             (SO_RCVTIMEO)  a  été  défini ;  connect(2),  send(2),  sendto(2)  et  sendmsg(2),  si  un délai de
             transmission (SO_SNDTIMEO) a été défini.

           * epoll_wait(2), epoll_pwait(2).

           * semop(2), semtimedop(2).

           * sigtimedwait(2), sigwaitinfo(2).

           * read(2) sur un descripteur de fichier inotify(7).

           * Linux 2.6.21 et antérieurs : opération FUTEX_WAIT de futex(2), sem_timedwait(3), sem_wait(3).

           * Linux 2.6.8 et antérieurs : msgrcv(2), msgsnd(2).

           * Linux 2.4 et antérieurs : nanosleep(2).

CONFORMITÉ

       POSIX.1, sauf indication contraire.

VOIR AUSSI

       kill(1),  getrlimit(2),  kill(2),  killpg(2),   restart_syscall(2),   rt_sigqueueinfo(2),   setitimer(2),
       setrlimit(2),   sgetmask(2),   sigaction(2),   sigaltstack(2),   signal(2),  signalfd(2),  sigpending(2),
       sigprocmask(2),   sigsuspend(2),   sigwaitinfo(2),   abort(3),   bsd_signal(3),   longjmp(3),   raise(3),
       pthread_sigqueue(3),   sigqueue(3),   sigset(3),   sigsetops(3),   sigvec(3),  sigwait(3),  strsignal(3),
       sysv_signal(3), core(5), proc(5), pthreads(7), sigevent(7)

COLOPHON

       Cette page fait partie de la publication 3.65 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des
       instructions     pour     signaler     des     anomalies    peuvent    être    trouvées    à    l'adresse
       http://www.kernel.org/doc/man-pages/.

TRADUCTION

       Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par
       l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.

       Christophe       Blaess       <http://www.blaess.fr/christophe/>      (1996-2003),      Alain      Portal
       <http://manpagesfr.free.fr/> (2003-2006).  Julien  Cristau  et  l'équipe  francophone  de  traduction  de
       Debian (2006-2009).

       Veuillez  signaler  toute erreur de traduction en écrivant à <debian-l10n-french@lists.debian.org> ou par
       un rapport de bogue sur le paquet manpages-fr.

       Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document en utilisant la commande « man -L C
       <section> <page_de_man> ».