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NOM
syslog, klogctl - Lire et/ou effacer les tampons circulaires de messages du noyau ; définir console_loglevel
BIBLIOTHÈQUE
Bibliothèque C standard (libc, -lc)
SYNOPSIS
#include <sys/klog.h> /* Définition des constantes SYSLOG_* */ #include <sys/syscall.h> /* Définition des constantes SYS_* */ #include <unistd.h> int syscall(SYS_syslog, int type, char *bufp, int len); /* L'interface de la glibc */ #include <sys/klog.h> int klogctl(int type, char *bufp, int len);
DESCRIPTION
Note : vous cherchez sans doute la fonction de la bibliothèque C syslog() qui communique avec syslogd(8) ; reportez-vous à syslog(3) pour plus de détails. Cette page décrit l'appel système du noyau syslog() qui est utilisé pour contrôler le tampon du noyau printk() ; la fonction d'enveloppe de la glibc correspondant à cet appel système est klogctl(). Le tampon de journalisation du noyau. Le noyau dispose d'un tampon circulaire d'une longueur LOG_BUF_LEN dans lequel il stocke les messages fournis en paramètre à la fonction du noyau printk() (sans tenir compte du niveau de journalisation). Dans les premiers noyaux, LOG_BUF_LEN avait pour valeur 4096 ; à partir de Linux 1.3.54, elle valait 8192 ; à partir de Linux 2.1.113, elle valait 16384 ; depuis Linux 2.4.23/2.6, la valeur est une option de configuration du noyau (CONFIG_LOG_BUF_SHIFT, valeur par défaut dépendant de l'architecture). Depuis Linux 2.6.6, la commande de type 10 (voir plus bas) renvoie la taille du tampon. Commandes L'argument type détermine quelle action est réalisée par cette fonction. La liste ci-dessous précise les valeurs que peut prendre type. Les noms symboliques sont définis dans les sources du noyau, mais ne sont pas exportés dans l'espace utilisateur ; vous devrez donc utiliser les identifiants numériques ou redéfinir vous-même les noms. SYSLOG_ACTION_CLOSE (0) Ferme le journal. Actuellement, cette instruction est sans effet. SYSLOG_ACTION_OPEN (1) Ouvre le journal. Actuellement, cette instruction est sans effet. SYSLOG_ACTION_READ (2) Lecture du journal. Dès que le tampon du journal n'est plus vide, l'appel lit au plus len octets qu'il place dans le tampon vers lequel pointe bufp. Il renvoie le nombre d'octets lus. Les octets lus sont supprimés du tampon du journal : les informations ne peuvent être lues qu'une seule fois. C'est la fonction exécutée par le noyau quand un programme utilisateur lit /proc/kmsg. SYSLOG_ACTION_READ_ALL (3) Lecture de tous les messages restant dans le tampon circulaire, qui sont déplacés dans le tampon vers lequel pointe bufp. L'appel lit les len derniers octets dans le tampon du journal (de manière non destructive). Il ne lira pas plus que ce qui a été écrit dans le tampon depuis la dernière exécution de la commande de nettoyage (commande « clear ring buffer », voir plus bas la commande 5). L'appel renvoie le nombre d'octets lus. SYSLOG_ACTION_READ_CLEAR (4) Lecture et suppression de tous les messages du tampon circulaire. L'appel effectue exactement la même chose que la commande de type 3, mais exécute également la commande « clear ring buffer ». SYSLOG_ACTION_CLEAR (5) L'appel ne fait qu'exécuter la commande « clear ring buffer ». Les arguments bufp et len ne sont pas pris en compte. Cette fonction ne vide pas réellement le tampon circulaire. Plus exactement, elle définit une variable de suivi d'activité du noyau qui détermine ce que renvoient les commandes 3 (SYSLOG_ACTION_READ_ALL) et 4 (SYSLOG_ACTION_READ_CLEAR). Cette commande est sans effet sur les commandes 2 (SYSLOG_ACTION_READ) et 9 (SYSLOG_ACTION_SIZE_UNREAD). SYSLOG_ACTION_CONSOLE_OFF (6) La commande sauvegarde la valeur actuelle de console_loglevel puis affecte la valeur minimum_console_loglevel à console_loglevel afin que les messages soient affichés sur la console. Avant Linux 2.6.32, la commande affectait seulement la valeur minimum_console_loglevel à console_loglevel. Reportez-vous aux explications relatives à /proc/sys/kernel/printk plus bas. Les arguments bufp et len ne sont pas pris en compte. SYSLOG_ACTION_CONSOLE_ON (7) Si la commande SYSLOG_ACTION_CONSOLE_OFF a été exécutée précédemment, cette commande réaffecte à console_loglevel la valeur sauvegardée au moment de cette exécution. Avant Linux 2.6.32, cette commande réaffectait la valeur default_console_loglevel à console_loglevel. Reportez-vous aux explications relatives à /proc/sys/kernel/printk plus bas. Les arguments bufp et len ne sont pas pris en compte. SYSLOG_ACTION_CONSOLE_LEVEL (8) L'appel positionne console_loglevel à la valeur indiquée dans len, qui doit être un entier compris entre 1 et 8 (inclus). Le noyau applique implicitement une valeur minimale minimum_console_loglevel pour len Consultez la section Le niveau de journalisation (log level) pour plus de détails. L'arguments bufp n'est pas pris en compte. SYSLOG_ACTION_SIZE_UNREAD (9) (à partir de Linux 2.4.10) L'appel renvoie le nombre d'octets disponibles en lecture dans le tampon de journalisation du noyau au moment de l'appel, au moyen de la commande 2 (SYSLOG_ACTION_READ). Les arguments bufp et len ne sont pas pris en compte. SYSLOG_ACTION_SIZE_BUFFER (10) (à partir de Linux 2.6.6) Cette commande renvoie la taille totale du tampon du journal du noyau. Les arguments bufp et len ne sont pas pris en compte. Toutes les commandes, excepté 3 et 10, nécessitent des privilèges. Dans les noyaux Linux avant Linux 2.6.37, seules les commandes de type 3 à 10 étaient permises aux processus non privilégiés ; depuis Linux 2.6.37, les commandes de type 3 et 10 sont permises à ces processus seulement si /proc/sys/kernel/dmesg_restrict vaut 0. Avant Linux 2.6.37, « privilégié » signifiait que l'appelant avait la capacité CAP_SYS_ADMIN. Depuis Linux 2.6.37, « privilégié » signifie que l’appelant soit la capacité CAP_SYS_ADMIN (maintenant obsolète pour cet usage), soit la (nouvelle) capacité CAP_SYSLOG. /proc/sys/kernel/printk /proc/sys/kernel/printk est un fichier accessible en écriture qui contient quatre valeurs qui affectent le comportement la fonction printk() du noyau lors de l'affichage ou de la journalisation des messages d'erreur. Ces quatre valeurs sont : console_loglevel Seuls les messages dont le niveau de journalisation est inférieur à cette valeur seront affichés sur la console. La valeur par défaut du champ est DEFAULT_CONSOLE_LOGLEVEL (7), mais elle est ramenée à 4 si la ligne de commande du noyau contient le mot clef « quiet », à 10 si la ligne de commande contient le mot « debug », et à 15 en cas d'erreur du noyau (les valeurs 10 et 15 n'ont en fait pas de sens car elles équivalent à 8). La valeur console_loglevel peut prendre une valeur (comprise entre 1 et 8) définie par un appel à syslog() avec un type valant 8. default_message_loglevel Cette valeur fournira le niveau de journalisation des messages de printk() pour lesquels un niveau de journalisation n'est pas explicitement défini. Jusqu'à Linux 2.6.38 inclus, la valeur par défaut inscrite dans le code pour ce champ était 4 (KERN_WARNING) ; à partir de Linux 2.6.39, la valeur par défaut est déterminée par l'option de configuration du noyau CONFIG_DEFAULT_MESSAGE_LOGLEVEL, qui par défaut vaut 4. minimum_console_loglevel Ce champ contient la valeur minimale qui peut être affectée à console_loglevel. default_console_loglevel La valeur par défaut de console_loglevel. Le niveau de journalisation (log level) Chaque message de printk() a son propre niveau de journalisation. Si le niveau de journalisation n'est pas explicitement précisé comme partie du message, il vaut par défaut default_message_loglevel. Le niveau de journalisation a par convention les significations suivantes : Constante du noyau Valeur du niveau Signification KERN_EMERG 0 Le système est inutilisable KERN_ALERT 1 Des actions doivent être entreprises immédiatement KERN_CRIT 2 Les conditions sont critiques KERN_ERR 3 Des erreurs se produisent KERN_WARNING 4 Des avertissements se présentent KERN_NOTICE 5 Condition normale, mais message significatif KERN_INFO 6 Message d'information simple KERN_DEBUG 7 Messages de débogage La routine du noyau printk() n'affiche un message sur la console que si son niveau de journalisation est inférieur à la valeur console_loglevel.
VALEUR RENVOYÉE
Quand type est égal à 2, 3 ou 4, un appel réussi à syslog() renvoie le nombre d'octets lus. Pour le type 9, syslog() renvoie le nombre d'octets disponibles actuellement en lecture dans le tampon de journalisation du noyau. Pour le type 10, syslog() renvoie la taille totale du tampon de journalisation du noyau. Pour les autres valeurs de type, 0 est renvoyé en cas de succès. En cas d'erreur, -1 est renvoyé et errno est défini pour préciser l'erreur.
ERREURS
EINVAL Mauvais paramètres (par exemple, mauvais type ; ou type égal à 2, 3 ou 4, buf est NULL ou len est inférieur à 0 ; ou pour type égal à 8, le niveau level est en dehors de l'intervalle allant de 1 à 8). ENOSYS L'appel système syslog() n'est pas disponible car le noyau a été compilé sans que l'option CONFIG_PRINTK de configuration du noyau n'ait été activée. EPERM Un changement de console_loglevel ou un effacement du tampon circulaire de messages du noyau par un processus sans les privilèges suffisants (plus précisément sans la capacité CAP_SYS_ADMIN ou CAP_SYSLOG) a été tenté. ERESTARTSYS L'appel système a été interrompu par un signal, et rien n'a été lu. (Cela ne peut être vu que pendant un suivi de processus).
STANDARDS
Cet appel système est spécifique à Linux et ne devrait pas être employé dans des programmes destinés à être portables.
NOTES
Depuis longtemps, des gens trouvent regrettable qu'un appel système et une routine de bibliothèque aient le même nom bien qu'ils n'aient pas de rapport entre eux.
VOIR AUSSI
dmesg(1), syslog(3), capabilities(7)
TRADUCTION
La traduction française de cette page de manuel a été créée par Christophe Blaess <https://www.blaess.fr/christophe/>, Stéphan Rafin <stephan.rafin@laposte.net>, Thierry Vignaud <tvignaud@mandriva.com>, François Micaux, Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>, Jean-Philippe Guérard <fevrier@tigreraye.org>, Jean-Luc Coulon (f5ibh) <jean- luc.coulon@wanadoo.fr>, Julien Cristau <jcristau@debian.org>, Thomas Huriaux <thomas.huriaux@gmail.com>, Nicolas François <nicolas.francois@centraliens.net>, Florentin Duneau <fduneau@gmail.com>, Simon Paillard <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>, Denis Barbier <barbier@debian.org>, David Prévot <david@tilapin.org>, Cédric Boutillier <cedric.boutillier@gmail.com>, Frédéric Hantrais <fhantrais@gmail.com> et Jean-Pierre Giraud <jean-pierregiraud@neuf.fr> Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous reporter à la GNU General Public License version 3 ⟨https://www.gnu.org/licenses/gpl-3.0.html⟩ concernant les conditions de copie et de distribution. Il n'y a aucune RESPONSABILITÉ LÉGALE. Si vous découvrez un bogue dans la traduction de cette page de manuel, veuillez envoyer un message à ⟨debian-l10n-french@lists.debian.org⟩.