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NOM
random – aperçu d’interfaces pour obtenir un caractère aléatoire
DESCRIPTION
Le générateur de nombres aléatoires du noyau repose sur l’entropie recueillie à partir de pilotes de périphérique et d’autres sources de bruit environnemental pour ensemencer un générateur de nombres pseudo-aléatoires (CSPRNG) sûr du point de vue cryptographie. Il est conçu pour la sécurité plutôt que pour la rapidité. Les interfaces suivantes fournissent un accès pour obtenir un résultat d’un générateur de nombres pseudo-aléatoires du noyau : • Les périphériques /dev/urandom et /dev/random, tous deux décrits dans random(4). Ces périphériques sont présents dans Linux depuis les premiers temps et sont aussi disponibles dans beaucoup d’autres systèmes. • L’appel système getrandom(2) spécifique à Linux, disponible depuis Linux 3.17. Cet appel système fournit un accès soit à la même source que /dev/urandom (appelée la source urandom dans cette page) ou à la même source que /dev/random (appelée la source random dans cette page). Celle par défaut est la source urandom. La source random est sélectionnée avec l’indicateur GRND_RANDOM dans l’appel système. La fonction getentropy(3) avec getrandom(2) fournit une interface légèrement plus portable. Initialisation de la réserve d’entropie Le noyau collecte les bits d’entropie à partir de l’environnement. Lorsque un nombre suffisant de bits a été collecté, la réserve d’entropie est considérée comme initialisée. Choix de la source random À moins de vouloir générer une clef pérenne (et très vraisemblablement même pas dans ce cas), la lecture ne sera probablement pas faite à partir du périphérique /dev/random ou en employant getrandom(2) avec l’indicateur GRND_RANDOM. À la place, la lecture sera faite soit à partir du périphérique /dev/urandom ou en utilisant getrandom(2) sans l’indicateur GRND_RANDOM. Les cryptosystèmes pour la source urandom sont plutôt conservatifs et par conséquent devraient être suffisants pour toutes les utilisations. L’inconvénient de GRND_RANDOM et des lectures à partir de /dev/random est que l’opération peut bloquer pendant une période indéfinie. De plus, gérer des requêtes partiellement remplies pouvant se produire lors de l’utilisation de GRND_RANDOM ou de la lecture à partir de /dev/random augmente la complexité du code. Monte-Carlo et autres applications d’échantillonnage probabiliste L’utilisation de ces interfaces pour fournir de grandes quantités de données pour les simulations de Monte-Carlo et d’autres programmes ou algorithmes réalisant un échantillonnage probabiliste, sera peu rapide. De plus, c’est inutile parce que de telles applications n’ont pas besoin de nombres aléatoires sûrs du point de vue chiffrement. À la place, les interfaces décrites dans cette page sont à utiliser pour obtenir une petite quantité de données pour ensemencer un générateur de nombres pseudo-aléatoires pour ce type d’applications. Comparaison entre getrandom, /dev/urandom et /dev/random Le tableau suivant résume le comportement des diverses interfaces qui peuvent être utilisées pour obtenir un caractère aléatoire. GRND_NONBLOCK est un indicateur qui peut être utilisé pour contrôler le comportement bloquant de getrandom(2). La dernière colonne du tableau tient compte du cas pouvant se produire au tout début du démarrage quand la réserve d’entropie n’est pas encore initialisée. ┌──────────────┬──────────────┬────────────────┬────────────────────┐ │Interface │ Réserve │ Comportement │ Comportement si │ │ │ │ de blocage │ réserve pas encore │ │ │ │ │ prête │ ├──────────────┼──────────────┼────────────────┼────────────────────┤ │/dev/random │ Réserve │ Si entropie │ Blocage jusqu’à │ │ │ bloquante │ trop faible, │ suffisamment │ │ │ │ blocage │ d’entropie │ │ │ │ jusqu’à assez │ accumulée │ │ │ │ d’entropie │ │ ├──────────────┼──────────────┼────────────────┼────────────────────┤ │/dev/urandom │ Sortie │ Aucun blocage │ CSPRNG non │ │ │ CSPRNG │ │ initialisé │ │ │ │ │ (entropie faible │ │ │ │ │ et inadaptée au │ │ │ │ │ chiffrement ?) │ ├──────────────┼──────────────┼────────────────┼────────────────────┤ │getrandom() │ Identique à │ Aucun blocage │ Blocage jusqu’à │ │ │ /dev/urandom │ si réserve │ réserve prête │ │ │ │ prête │ │ ├──────────────┼──────────────┼────────────────┼────────────────────┤ │getrandom() │ Identique à │ Si entropie │ Blocage jusqu’à │ │GRND_RANDOM │ /dev/random │ trop faible, │ réserve prête │ │ │ │ blocage │ │ │ │ │ jusqu’à assez │ │ │ │ │ d’entropie │ │ ├──────────────┼──────────────┼────────────────┼────────────────────┤ │getrandom() │ Identique à │ Aucun blocage │ EAGAIN │ │GRND_NONBLOCK │ /dev/urandom │ si réserve │ │ │ │ │ prête │ │ ├──────────────┼──────────────┼────────────────┼────────────────────┤ │getrandom() │ Identique à │ EAGAIN si │ EAGAIN │ │GRND_RANDOM + │ /dev/random │ manque │ │ │GRND_NONBLOCK │ │ d’entropie │ │ │ │ │ disponible │ │ └──────────────┴──────────────┴────────────────┴────────────────────┘ Génération des clés de chiffrement The amount of seed material required to generate a cryptographic key equals the effective key size of the key. For example, a 3072-bit RSA or Diffie-Hellman private key has an effective key size of 128 bits (it requires about 2^128 operations to break) so a key generator needs only 128 bits (16 bytes) of seed material from /dev/random. Bien qu’une marge de sécurité au-dessus de ce minimum soit raisonnable comme protection contre des défauts d’algorithme de CSPRNG, aucune primitive cryptographique disponible actuellement ne peut espérer promettre plus de 256 bits de sécurité, aussi, si un programme lit plus de 256 bits (32 octets) de la réserve de caractère aléatoire du noyau par invocation, ou par intervalle raisonnable de réensemencement (pas moins d’une minute), cela doit être pris comme un signe que son chiffrement n’a pas été implémenté savamment.
VOIR AUSSI
getrandom(2), getauxval(3), getentropy(3), random(4), urandom(4), signal(7)
TRADUCTION
La traduction française de cette page de manuel a été créée par Christophe Blaess <https://www.blaess.fr/christophe/>, Stéphan Rafin <stephan.rafin@laposte.net>, Thierry Vignaud <tvignaud@mandriva.com>, François Micaux, Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>, Jean-Philippe Guérard <fevrier@tigreraye.org>, Jean-Luc Coulon (f5ibh) <jean- luc.coulon@wanadoo.fr>, Julien Cristau <jcristau@debian.org>, Thomas Huriaux <thomas.huriaux@gmail.com>, Nicolas François <nicolas.francois@centraliens.net>, Florentin Duneau <fduneau@gmail.com>, Simon Paillard <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>, Denis Barbier <barbier@debian.org>, David Prévot <david@tilapin.org> et Jean-Paul Guillonneau <guillonneau.jeanpaul@free.fr> Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous reporter à la GNU General Public License version 3 ⟨https://www.gnu.org/licenses/gpl-3.0.html⟩ concernant les conditions de copie et de distribution. Il n'y a aucune RESPONSABILITÉ LÉGALE. Si vous découvrez un bogue dans la traduction de cette page de manuel, veuillez envoyer un message à ⟨debian-l10n-french@lists.debian.org⟩.