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NOM

       clone, __clone2, clone3 - Créer un processus enfant (child)

BIBLIOTHÈQUE

       Bibliothèque C standard (libc, -lc)

SYNOPSIS

       /* Prototype de la fonction enveloppe de la glibc */

       #define _GNU_SOURCE
       #include <sched.h>

       int clone(int (*fn)(void *_Nullable), void *stack, int flags,
                 void *_Nullable arg, ... /* pid_t *_Nullable parent_tid,
                                              void *_Nullable tls,
                                              pid_t *_Nullable child_tid */ );

       /* Pour le prototype de l'appel système clone() brut, voir REMARQUES */

       #include <linux/sched.h>    /* Définition de struct clone_args */
       #include <sched.h>          /* Définition des constantes CLONE_* */
       #include <sys/syscall.h>    /* Définition des constantes SYS_* */
       #include <unistd.h>

       long syscall(SYS_clone3, struct clone_args *cl_args, size_t size);

       Remarque : La glibc ne fournit pas d'enveloppe pour clone3() ; appelez-la en utilisant syscall(2).

DESCRIPTION

       Ces appels système créent un nouveau processus « enfant », de façon analogue à fork(2).

       Contrairement  à  fork(2),  ces  appels  système  offrent un contrôle plus précis du contexte d'exécution
       partagé entre le processus appelant et  son  enfant.  Par  exemple,  en  utilisant  ces  appels  système,
       l'appelant peut contrôler si les deux processus partagent ou non l'espace d'adresse virtuel, la table des
       descripteurs de fichier et celle des gestionnaires de signal. Ces appels système permettent également  au
       nouveau processus enfant d'aller dans un namespaces(7) à part.

       Remarquez  que dans cette page de manuel, le « processus appelant » correspond en principe au « processus
       parent ». Mais voir les descriptions de CLONE_PARENT et de CLONE_THREAD ci-dessous.

       Cette page décrit les interfaces suivantes :

       -  Cette page présente à la fois la fonction enveloppe clone() de la glibc et l'appel système sous-jacent
          sur  lequel  elle  s'appuie.  Le  texte  principal décrit la fonction enveloppe ; les différences avec
          l'appel système brut sont précisées vers la fin de cette page.

       -  Le nouvel appel système clone3().

       Dans la suite de cette page, le terme « appel clone » est utilisé pour évoquer les détails applicables  à
       toutes ces interfaces,

   La fonction enveloppe clone()
       Quand  le  processus  enfant  est  créé par la fonction enveloppe clone(), il débute son exécution par un
       appel à la fonction vers laquelle pointe l'argument fn  (cela  est  différent  de  fork(2),  pour  lequel
       l'exécution  continue  dans le processus enfant à partir du moment de l'appel de fork(2)). L'argument arg
       est passé comme argument de la fonction fn.

       Quand la fonction fn(arg) renvoie, le processus enfant se termine. La valeur entière renvoyée par fn  est
       utilisée  comme  code  de  retour  du  processus enfant. Ce dernier peut également se terminer de manière
       explicite en invoquant la fonction exit(2) ou après la réception d'un signal fatal.

       L'argument stack indique l'emplacement de la pile utilisée par le processus enfant. Comme  les  processus
       enfant  et  appelant  peuvent  partager  de  la mémoire, il n'est généralement pas possible pour l'enfant
       d'utiliser la même pile que son parent. Le processus appelant doit donc préparer un espace  mémoire  pour
       stocker  la  pile  de  son  enfant,  et  transmettre  à  clone un pointeur sur cet emplacement. Les piles
       croissent vers le bas sur tous les processeurs implémentant Linux  (sauf  le  HP  PA),  donc  stack  doit
       pointer  sur  la plus haute adresse de l'espace mémoire prévu pour la pile du processus enfant. Remarquez
       que clone() ne fournit aucun moyen pour que l'appelant puisse informer le noyau de la taille de  la  zone
       de la pile.

       Les paramètres restants de clone() sont décrits ci-dessous.

   clone3()
       L'appel système clone3() fournit un sur-ensemble de la fonctionnalité de l'ancienne interface de clone().
       Il offre également un certain nombre d'améliorations de l'API dont : un espace pour des bits  d'attributs
       supplémentaires,  une séparation plus propre dans l'utilisation de plusieurs paramètres et la possibilité
       d'indiquer la taille de la zone de la pile de l'enfant.

       Comme avec fork(2), clone3() renvoie à la fois au parent et à l'enfant. Il renvoie 0  dans  le  processus
       enfant et il renvoie le PID de l'enfant dans le parent.

       Le paramètre cl_args de clone3() est une structure ayant la forme suivante :

           struct clone_args {
               u64 flags;        /* Masque de bit d'attribut */
               u64 pidfd;        /* Où stocker le descripteur de fichier du PID
                                    (int *) */
               u64 child_tid;    /* Où stocker le TID enfant,
                                    dans la mémoire de l'enfant (pid_t *) */
               u64 parent_tid;   /* Où stocker le TID enfant,
                                    dans la mémoire du parent (pid_t *) */
               u64 exit_signal;  /* Signal à envoyer au parent quand
                                    l'enfant se termine */
               u64 stack;        /* Pointeur vers l'octet le plus faible de la pile */
               u64 stack_size;   /* Taille de la pile */
               u64 tls;          /* Emplacement du nouveau TLS */
               u64 set_tid;      /* Pointeur vers un tableau pid_t
                                    (depuis Linux 5.5) */
               u64 set_tid_size; /* Nombre d'éléments dans set_tid
                                    (depuis Linux 5.5) */
               u64 cgroup;       /* Descripteur de fichier du cgroup cible
                                    de l'enfant (depuis Linux 5.7) */
           };

       Le  paramètre  size fourni à clone3() doit être initialisé à la taille de cette structure (l'existence du
       paramètre size autorise des extensions futures de la structure clone_args).

       La pile du processus enfant est indiquée avec cl_args.stack, qui pointe vers l'octet le plus faible de la
       zone  de  la  pile, et avec cl_args.stack_size, qui indique la taille de la pile en octets. Si l'attribut
       CLONE_VM est indiqué (voir ci-dessous), une pile doit être explicitement allouée et indiquée. Sinon,  ces
       deux  champs  peuvent  valoir  NULL  et  0, ce qui amène l'enfant à utiliser la même zone de pile que son
       parent (dans l'espace d'adressage virtuel de son propre enfant).

       Les autres champs du paramètre cl_args sont abordés ci-dessous.

   Équivalence entre les paramètres de clone() et de clone3()
       Contrairement à l'ancienne interface clone(), où les paramètres sont passés individuellement, ceux de  la
       nouvelle  interface  clone3()  sont  empaquetés  dans  la structure clone_args présentée ci-dessus. Cette
       structure permet de passer un ensemble d'informations à l’aide des arguments de clone().

       Le tableau suivant montre l'équivalence entre les paramètres  de  clone()  et  les  champs  du  paramètre
       clone_args fournis à clone3() :

           clone()             clone3()        Notes
                               Champ cl_args
           attributs & ~0xff   attributs       Pour  la  plupart des attributs,
                                               détails ci-dessous

           parent_tid          pidfd           Voir CLONE_PIDFD
           child_tid           child_tid       Voir CLONE_CHILD_SETTID
           parent_tid          parent_tid      Voir CLONE_PARENT_SETTID
           attributs & 0xff    exit_signal
           stack               stack
           ---                 stack_size
           tls                 tls             Voir CLONE_SETTLS
           ---                 set_tid         Voir ci-dessous pour des détails
           ---                 set_tid_size
           ---                 cgroup          Voir CLONE_INTO_CGROUP

   Signal de fin de l'enfant
       Quand le processus enfant se termine, un signal peut être envoyé au parent. Le signal de fin est  indiqué
       dans  l'octet de poids faible de flags (clone()) ou dans cl_args.exit_signal (clone3()). Si ce signal est
       différent de SIGCHLD, le processus parent  doit  également  spécifier  les  options  __WALL  ou  __WCLONE
       lorsqu'il attend la fin de l'enfant avec wait(2). Si aucun signal n'est indiqué (donc zéro), le processus
       parent ne sera pas notifié de la terminaison de l'enfant.

   Le tableau set_tid
       Par défaut, le noyau choisit le PID séquentiel suivant pour le nouveau processus dans chacun des  espaces
       de  noms  de  PID où il est présent. Lors de la création d'un processus avec clone3(), le tableau set_tid
       (depuis Linux 5.5) peut être utilisé pour sélectionner des PID spécifiques pour le processus dans tout ou
       partie  des  espaces  de  noms  où  il est présent. Si le PID du processus nouvellement créé ne doit être
       positionné que dans l'espace de noms du processus actuel ou dans celui du PID nouvellement créé (si flags
       contient  CLONE_NEWPID),  le premier élément du tableau set_tid doit être le PID souhaité et set_tid_size
       doit valoir 1.

       Si le PID du processus nouvellement créé doit avoir une certaine valeur dans plusieurs espaces de noms de
       PID,  le  tableau  set_tid peut avoir plusieurs entrées. La première entrée définit le PID de l'espace de
       noms le plus imbriqué, puis chacune des entrées suivantes contient le PID de l'espace de  noms  supérieur
       correspondant.  Le  nombre  d'espaces  de  noms  de  PID  où  un  PID doit être positionné est défini par
       set_tid_size, qui ne peut pas être plus grand que le nombre d'espaces de noms de PID imbriqués.

       Pour créer un processus dont les PID suivants s'inscrivent dans la hiérarchie  de  l'espace  de  noms  de
       PID :

           Niveau esp. noms du PID   PID demandé   Notes
           0                         31496         Espace de noms du PID le plus à l'extérieur
           1                         42
           2                         7             Espace de noms du PID le plus à l'intérieur

       Positionner le tableau sur :

           set_tid[0] = 7;
           set_tid[1] = 42;
           set_tid[2] = 31496;
           set_tid_size = 3;

       Si  seuls  les  PID  des  deux  espaces  de  noms  de  PID  les plus à l’intérieur doivent être indiqués,
       positionnez le tableau sur :

           set_tid[0] = 7;
           set_tid[1] = 42;
           set_tid_size = 2;

       Le PID dans les espaces de noms de PID en dehors des deux espaces de noms les  plus  à  l’intérieur  sera
       sélectionné de la même manière qu'on sélectionne n'importe quel autre PID.

       La  fonctionnalité set_tid exige CAP_SYS_ADMIN ou (depuis Linux 5.9) CAP_CHECKPOINT_RESTORE dans tous les
       espaces de noms appartenant à l'utilisateur des espaces de noms du processus cible.

       Les appelants ne peuvent choisir qu'un PID supérieur à 1 dans un espace  de  noms  de  PID  donné  si  un
       processus  init  (à  savoir  un  processus dont le PID est 1) existe déjà dans cet espace de noms. Sinon,
       l'entrée du PID dans cet espace de noms de PID doit valoir 1.

   Le masque flags
       Tant clone() que clone3() permettent d'utiliser un masque de bit flags pour modifier  leur  comportement,
       et elles permettent à l'appelant d'indiquer ce qui est partagé entre le processus appelant et son enfant.
       Ce masque de bit – le paramètre flags de clone() ou le champ cl_args.flags passé à clone3() – est désigné
       comme le masque flags dans le reste de cette page.

       Le  masque  flags  est  indiqué  comme  un  OU  bit à bit de zéro ou plus des constantes ci-dessous. Sauf
       explicitement indiqués, ces attributs sont disponibles (et ont  le  même  effet)  dans  clone()  et  dans
       clone3().

       CLONE_CHILD_CLEARTID (depuis Linux 2.5.49)
              Effacer  (zéro)  l'ID du thread enfant situé là où pointe child_tid (clone()) ou cl_args.child_tid
              (clone3()) dans la mémoire de l'enfant lorsqu'il se termine, et provoquer le réveil avec le  futex
              à  cette  adresse.  L'adresse concernée peut être modifiée par l'appel système set_tid_address(2).
              Cela est utilisé dans les bibliothèques de gestion de threads.

       CLONE_CHILD_SETTID (depuis Linux 2.5.49)
              Enregistrer l'ID du thread de l'enfant là où  pointe  child_tid  ((clone())  ou  cl_args.child_tid
              (clone3())  dans la mémoire de l'enfant. L'opération d'enregistrement se termine avant que l'appel
              clone ne redonne le contrôle à l'espace  utilisateur  dans  le  processus  enfant  (remarquez  que
              l'opération  d'enregistrement  peut  ne  pas  être  terminée avant que l'appel clone ne renvoie au
              processus parent, ce qui sera pertinent si l'attribut CLONE_VM est également utilisé).

       CLONE_CLEAR_SIGHAND (depuis Linux 5.5)
              Par défaut, l'état des signaux du thread de l'enfant est le même  que  celui  du  parent.  Si  cet
              attribut  est  positionné, tous les signaux gérés par le parent sont réinitialisés à leur état par
              défaut (SIG_DFL) dans l'enfant.

              Indiquer cet attribut avec CLONE_SIGHAND n'a pas de sens et n'est pas autorisé.

       CLONE_DETACHED (historique)
              Pendant un moment (pendant la série de versions au cours du développement de Linux 2.5), il y a eu
              un  attribut  CLONE_DETACHED,  avec  lequel  le parent ne recevait pas de signal quand l'enfant se
              terminait. Au final, l'effet de cet attribut a été inhibé par  l'attribut  CLONE_THREAD  et  quand
              Linux  2.6.0  a été publié, cet attribut n'avait pas d'effet. À partir de Linux 2.6.2, il n'a plus
              été nécessaire de fournir cet attribut avec CLONE_THREAD.

              Cet attribut est toujours défini, mais  il  est  généralement  ignoré  lors  d'un  appel  clone().
              Toutefois, voir la description de CLONE_PIDFD pour certaines exceptions.

       CLONE_FILES (depuis Linux 2.0)
              Si  l'attribut  CLONE_FILES est positionné, le processus appelant et le processus enfant partagent
              la même table de descripteurs de fichier. Tout descripteur créé par  un  processus  est  également
              valable  pour  l'autre  processus.  De  même  si un processus ferme un descripteur, ou modifie ses
              attributs (en utilisant l'opération fcntl(2) F_SETFD), l'autre processus en est aussi affecté.  Si
              un  processus  qui  partage  une  table de descripteurs de fichier appelle execve(2), sa table est
              dupliquée (non partagée).

              Si CLONE_FILES n'est pas positionné, le processus enfant hérite d'une copie  des  descripteurs  de
              fichier  ouverts  par  l'appelant  au  moment de l'appel clone(). Les opérations d'ouverture et de
              fermeture ou de modification d'attributs du descripteur de fichier subséquentes, effectuées par le
              processus appelant ou son enfant, ne concernent pas l'autre processus. Remarquez toutefois que les
              copies des descripteurs de fichier dans l'enfant sont associées aux mêmes descriptions de fichiers
              ouverts  que  les  descripteurs  de  fichier correspondants dans le processus appelant, partageant
              ainsi les attributs de position et d’états du fichier (consultez open(2)).

       CLONE_FS (depuis Linux 2.0)
              Si l'attribut CLONE_FS est positionné, le processus appelant et le processus enfant partagent  les
              mêmes  informations  concernant  le  système  de  fichiers.  Cela  inclut  la racine du système de
              fichiers, le répertoire de travail, et l'umask. Tout  appel  à  chroot(2),  chdir(2)  ou  umask(2)
              effectué par un processus aura également une influence sur l'autre processus.

              Si  CLONE_FS n'est pas positionné, le processus enfant travaille sur une copie des informations de
              l'appelant concernant le système de fichiers au moment de l'appel clone. Les appels  à  chroot(2),
              chdir(2), umask(2) effectués ensuite par un processus n'affectent pas l'autre processus.

       CLONE_INTO_CGROUP (depuis Linux 5.7)
              Par  défaut,  un processus enfant est mis dans le même cgroup version 2 que son parent. L'attribut
              CLONE_INTO_CGROUP permet au processus enfant  d'être  créé  dans  un  cgroup  version 2  différent
              (remarquez que CLONE_INTO_CGROUP n'a d'effet que sur les cgroup version 2).

              Pour  mettre  le  processus  enfant dans un cgroup différent, l'appelant indique CLONE_INTO_CGROUP
              dans cl_args.flags et passe un descripteur de fichier qui se rapporte à  un  cgroup  version 2  du
              champ  cl_args.cgroup  (le descripteur de fichier peut être obtenu en ouvrant un répertoire cgroup
              v2, en utilisant l'attribut O_RDONLY ou O_PATH). Remarquez que toutes les restrictions habituelles
              (décrites  dans  cgroups(7))  quant  au  positionnement  d'un  processus  dans un cgroup version 2
              s'appliquent.

              Voici certains des cas d'utilisation possibles de CLONE_INTO_CGROUP :

              -  Créer un processus dans un autre cgroup que celui du parent permet au gestionnaire  de  service
                 de placer directement de nouveaux services dans des cgroup dédiés. Cela élimine les contraintes
                 comptables qui existeraient si le processus enfant était créé d'abord dans le même  cgroup  que
                 le  parent  puis  déplacé  dans  un  cgroup  cible.  De plus, la création d'un processus enfant
                 directement dans un cgroup cible coûte beaucoup moins cher que de déplacer le processus  enfant
                 dans le cgroup cible après l'avoir créé.

              -  L'attribut  CLONE_INTO_CGROUP  permet  également  la création de processus enfants gelés en les
                 créant dans un cgroup gelé (voir cgroups(7) pour une description des contrôleurs de gel).

              -  Pour les applications threadées (voire même les implémentations de  thread  qui  utilisent  des
                 cgroup  pour  limiter  les threads individuels), il est possible d'établir une couche de cgroup
                 fixe avant de créer chaque thread directement dans son cgroup cible.

       CLONE_IO (depuis Linux 2.6.25)
              Si CLONE_IO est défini, alors le nouveau processus partage un contexte d'entrées-sorties  avec  le
              processus  appelant.  Si  cet  attribut  n'est  pas  défini, alors (comme pour fork(2)) le nouveau
              processus a son propre contexte d'entrées-sorties.

              Le contexte d'entrées-sorties correspond à la visibilité  que  l'ordonnanceur  de  disques  a  des
              entrées-sorties  (c'est-à-dire,  ce  que  l'ordonnanceur  d'entrées-sorties utilise pour modéliser
              l'ordonnancement des entrées-sorties d'un processus). Si des processus partagent le même  contexte
              d'entrées-sorties,  ils  sont  traités  comme  un  seul  par l'ordonnanceur d'entrées-sorties. Par
              conséquent, ils  partagent  le  même  temps  d'accès  aux  disques.  Pour  certains  ordonnanceurs
              d'entrées-sorties, si deux processus partagent un contexte d'entrées-sorties, ils seront autorisés
              à intercaler leurs accès disque. Si plusieurs threads utilisent des entrées-sorties pour  le  même
              processus  (aio_read(3),  par exemple), ils devraient utiliser CLONE_IO pour obtenir de meilleures
              performances d'entrées-sorties.

              Si le noyau n'a pas été configuré avec l'option CONFIG_BLOCK, cet attribut n'a aucun effet.

       CLONE_NEWCGROUP (depuis Linux 4.6)
              Créer le processus dans un nouvel espace de noms cgroup. Si cet attribut n'est pas invoqué,  alors
              (comme  pour  fork(2))  le  processus est créé dans le même espace de noms cgroup que le processus
              appelant.

              Pour plus d'informations sur les espaces de noms cgroup, consultez cgroup_namespaces(7).

              Seul un processus disposant de privilèges (CAP_SYS_ADMIN) peut utiliser CLONE_NEWCGROUP.

       CLONE_NEWIPC (depuis Linux 2.6.19)
              Si CLONE_NEWIPC est invoqué, alors le processus est créé dans un nouvel espace de noms utilisateur
              IPC.  Si  cet attribut n'est pas invoqué, alors (comme pour fork(2)) le processus est créé dans le
              même espace de noms utilisateur IPC que le processus appelant.

              Pour plus d'informations sur les espaces de noms IPC, reportez vous à ipc_namespaces(7).

              Seul un processus disposant de privilèges (CAP_SYS_ADMIN) peut utiliser CLONE_NEWIPC. Cet attribut
              ne peut pas être employé en association avec CLONE_SYSVSEM.

       CLONE_NEWNET (depuis Linux 2.6.24)
              (L'implémentation de cet attribut n'est complète que depuis Linux 2.6.29.)

              Si  CLONE_NEWNET est invoqué, alors le processus est créé dans un nouvel espace de noms réseau. Si
              cet attribut n'est pas invoqué, alors (comme pour fork(2)) le processus  est  créé  dans  le  même
              espace de noms réseau que le processus appelant.

              Pour plus d'informations sur les espaces de noms réseau, reportez vous à network_namespaces(7).

              Seul un processus disposant de privilèges (CAP_SYS_ADMIN) peut appeler CLONE_NEWNET.

       CLONE_NEWNS (depuis Linux 2.4.19)
              Si  l'attribut  CLONE_NEWNS  est  invoqué, l'enfant cloné démarre dans un nouvel espace de noms de
              montage, initialisé avec une copie de l'espace  de  noms  du  parent.  Si  CLONE_NEWNS  n'est  pas
              invoqué, alors l'enfant existe dans le même espace de noms de montage que le parent.

              Pour  plus  d'informations  sur  les  espaces  de  noms  de  montage,  consultez  namespaces(7) et
              mount_namespaces(7).

              Seul un processus disposant de privilèges (CAP_SYS_ADMIN) peut utiliser l'attribut CLONE_NEWNS. Il
              n'est pas possible de spécifier à la fois CLONE_NEWNS et CLONE_FS pour le même appel clone.

       CLONE_NEWPID (depuis Linux 2.6.24)
              Si CLONE_NEWPID est invoqué, alors le processus est créé dans un nouvel espace de noms PID. Si cet
              attribut n'est pas invoqué, alors (comme pour fork(2)) le processus est créé dans le  même  espace
              de noms PID que le processus appelant.

              Pour   plus   d'informations   sur   les   espaces   de   noms  PID,  consultez  namespaces(7)  et
              pid_namespaces(7).

              Seul un processus disposant de privilèges (CAP_SYS_ADMIN) peut utiliser CLONE_NEWPID. Cet attribut
              ne peut pas être utilisé en association avec CLONE_THREAD ou avec CLONE_PARENT.

       CLONE_NEWUSER
              (Cet  attribut  est  apparu  dans clone() pour la première fois dans Linux 2.6.23, les sémantiques
              actuelles de clone() ont été ajoutées dans Linux 3.5, et les derniers modules rendant les  espaces
              de noms utilisateur complètement opérationnels sont apparus dans Linux 3.8.)

              Si  CLONE_NEWUSER  est  invoqué,  alors  le  processus  est  créé  dans  un  nouvel espace de noms
              utilisateur. Si cet attribut n'est pas invoqué, alors (comme pour fork(2)) le processus  est  créé
              dans le même espace de noms utilisateur que le processus appelant.

              Pour  plus  d'informations  sur  les  espaces  de  noms  utilisateur,  consultez  namespaces(7) et
              user_namespaces(7).

              Avant Linux 3.8, les processus  appelant  devaient  disposer  de  trois  capacités  pour  utiliser
              CLONE_NEWUSER :   CAP_SYS_ADMIN,  CAP_SETUID  et  CAP_SETGID. À partir de Linux 3.8, il n'est plus
              nécessaire de disposer de privilèges pour créer des espaces de noms utilisateur.

              Cet attribut ne peut pas être utilisé en association avec CLONE_THREAD ou avec CLONE_PARENT.  Pour
              des raisons de sécurité, CLONE_NEWUSER ne peut pas être utilisé en association avec CLONE_FS.

       CLONE_NEWUTS (depuis Linux 2.6.19)
              Si  CLONE_NEWUTS  est  défini,  créez  le  processus  dans  un nouvel espace de noms UTS, dont les
              identifiants sont initialisés en dupliquant les identifiants de l'espace de noms UTS du  processus
              appelant.  Si cet attribut n'est pas défini, alors (comme pour fork(2)) le processus est créé dans
              le même espace de noms UTS que le processus appelant.

              Pour obtenir plus d'informations sur les espaces de noms UTS, consultez namespaces(7).

              Seul un processus disposant de privilèges (CAP_SYS_ADMIN) peut utiliser CLONE_NEWUTS.

       CLONE_PARENT (depuis Linux 2.3.12)
              Si CLONE_PARENT est présent, le parent du nouvel enfant (comme il est indiqué par getppid(2)) sera
              le même que celui du processus appelant.

              Si CLONE_PARENT n'est pas fourni, alors (comme pour fork(2)) le parent du processus enfant sera le
              processus appelant.

              Remarquez que c'est le processus parent, tel qu'indiqué par getppid(2), qui est notifié lors de la
              fin  de l'enfant. Ainsi, si CLONE_PARENT est présent, alors c'est le parent du processus appelant,
              et non ce dernier, qui sera notifié.

              L'attribut CLONE_PARENT ne  peut  pas  être  utilisé  dans  des  appels  clone  par  le  processus
              d'initialisation  global  (PID  1 dans l'espace de noms PID initial) et par les processus initiaux
              dans les autres espaces de noms PID. Cette restriction empêche la création d'arbres de processus à
              plusieurs racines ou de zombies non récupérables dans l'espace de noms PID initial.

       CLONE_PARENT_SETTID (depuis Linux 2.5.49)
              Enregistrer  l'ID  du  thread  enfant  à  l'endroit  vers  lequel  pointe  parent_tid (clone()) ou
              cl_args.parent_tid (clone3()) dans la mémoire du  parent  (dans  Linux 2.5.32-2.5.48  il  y  a  un
              attribut  CLONE_SETTID qui fait cela). L'opération d'enregistrement s'achève avant que l'opération
              clone ne donne le contrôle à l'espace utilisateur.

       CLONE_PID (de Linux 2.0 à Linux 2.5.15)
              Si l'attribut CLONE_PID est positionné, les processus appelant et enfant ont  le  même  numéro  de
              processus.  C'est  bien  pour  bidouiller le système, mais autrement il n'est plus utilisé. Depuis
              Linux 2.3.21, cet attribut ne peut être utilisé que par le processus de démarrage du système  (PID
              0).  Il  a  disparu  dans  Linux 2.5.16. Si bien que le noyau ignorait silencieusement le bit s'il
              était indiqué dans le masque flags. Bien plus tard, le même bit a été recyclé  pour  être  utilisé
              comme attribut de CLONE_PIDFD.

       CLONE_PIDFD (depuis Linux 5.2)
              Si  cet  attribut  est  indiqué,  un  descripteur de fichier PID renvoyant au processus enfant est
              alloué et placé à un endroit donné  dans  la  mémoire  du  parent.  L'attribut  close-on-exec  est
              positionné  sur  ce  nouveau  descripteur de fichier. Les descripteurs de fichier PID peuvent être
              utilisés pour des objectifs décrits dans pidfd_open(2).

              -  Quand on utilise clone3(), le descripteur de fichier PID est placé à  un  endroit  vers  lequel
                 pointe cl_args.pidfd.

              -  Quand  on  utilise  clone(),  le  descripteur de fichier PID est placé à un endroit vers lequel
                 pointe parent_tid. Comme le paramètre parent_tid est utilisé pour renvoyer  le  descripteur  de
                 fichier  PID,  CLONE_PIDFD  ne  peut  pas être utilisé avec CLONE_PARENT_SETTID lors d'un appel
                 clone().

              Il n'est pas possible actuellement d'utiliser cet attribut avec CLONE_THREAD. Cela veut  dire  que
              le processus identifié par le descripteur de fichier PID sera toujours un leader dans le groupe de
              threads.

              Si l'attribut obsolète CLONE_DETACHED est indiqué avec CLONE_PIDFD lors d'un appel à clone(),  une
              erreur  est renvoyée. Une erreur se produit aussi si CLONE_DETACHED est spécifié lors d'un appel à
              clone3(). Ce comportement garantit que le bit qui correspond à CLONE_DETACHED pourra être  utilisé
              à l'avenir pour des fonctionnalités supplémentaires du descripteur de fichier PID.

       CLONE_PTRACE (depuis Linux 2.2)
              Si  l'attribut  CLONE_PTRACE  est  positionné  et  si l'appelant est suivi par un débogueur, alors
              l'enfant sera également suivi (consultez ptrace(2)).

       CLONE_SETTLS (depuis Linux 2.5.32)
              Le descripteur TLS (Thread Local Storage) est positionné sur tls.

              L'interprétation de tls et les effets qui en découlent dépendent de l'architecture. Sur  x86,  tls
              est interprété comme une struct user_desc * (voir set_thread_area(2)). Sur x86-64, il s'agit de la
              nouvelle valeur à positionner pour le registre de base  %fs  (voir  le  paramètre  ARCH_SET_FS  de
              arch_prctl(2)). Sur les architectures ayant un registre TLS dédié, il s'agit de la nouvelle valeur
              de ce registre.

              L'utilisation de  cet  attribut  exige  une  connaissance  détaillée  et  n'est  généralement  pas
              souhaitable, sauf dans l'implémentation de bibliothèques de gestion des threads.

       CLONE_SIGHAND (depuis Linux 2.0)
              Si l'attribut CLONE_SIGHAND est positionné, le processus appelant et le processus enfant partagent
              la même table de gestionnaires de signaux. Si l'appelant, ou l'enfant, appelle  sigaction(2)  pour
              modifier  le  comportement  associé à un signal, ce comportement est également changé pour l'autre
              processus. Néanmoins, l'appelant et l'enfant ont toujours des masques  de  signaux  distincts,  et
              leurs  ensembles  de  signaux  bloqués  sont indépendants. L'un des processus peut donc bloquer ou
              débloquer un signal en utilisant sigprocmask(2) sans affecter l'autre processus.

              Si CLONE_SIGHAND n'est pas utilisé, le processus enfant hérite d'une copie  des  gestionnaires  de
              signaux de l'appelant lors de l'invocation de clone(). Les appels à sigaction(2) effectués ensuite
              depuis l'un des processus n'ont pas d'effets sur l'autre processus.

              Depuis Linux 2.6.0, le masque flags doit aussi inclure CLONE_VM si CLONE_SIGHAND est spécifié

       CLONE_STOPPED (depuis Linux 2.6.0)
              Si l'attribut CLONE_STOPPED est positionné, l'enfant est initialement  stoppé  (comme  s'il  avait
              reçu le signal SIGSTOP), et doit être relancé en lui envoyant le signal SIGCONT.

              Cet  attribut  a  été  rendu  obsolète par Linux 2.6.25, puis il a été supprimé dans Linux 2.6.38.
              Depuis lors, le noyau l'ignore silencieusement sans erreur. À partir de Linux 4.6, le même  bit  a
              été réutilisé comme attribut de CLONE_NEWCGROUP.

       CLONE_SYSVSEM (depuis Linux 2.5.10)
              Si  CLONE_SYSVSEM  est  positionné,  l'enfant et le processus appelant partagent une même liste de
              valeurs d’ajustement de sémaphores  System V  (consultez  semop(2)).  Dans  ce  cas,  cette  liste
              regroupe  toutes les valeurs semadj des processus partageant cette liste, et les modifications des
              sémaphores sont effectuées seulement lorsque le dernier processus de la liste se termine (ou cesse
              de  partager  la liste en invoquant unshare(2)). Si cet attribut n'est pas utilisé, l'enfant a une
              liste semadj séparée, initialement vide.

       CLONE_THREAD (depuis Linux 2.4.0)
              Si CLONE_THREAD est présent, l'enfant est placé dans le même groupe de threads  que  le  processus
              appelant.  Afin  de  rendre  l'explication  de  CLONE_THREAD plus lisible, le terme « thread » est
              utilisé pour parler des processus dans un même groupe de threads.

              Les groupes de threads sont une fonctionnalité ajoutée dans Linux 2.4 pour gérer la  notion  POSIX
              d'ensemble de threads partageant un même PID. En interne, ce PID partagé est appelé identifiant de
              groupe de threads (TGID). Depuis Linux 2.4, l'appel getpid(2) renvoie l'identifiant du  groupe  de
              threads de l'appelant.

              Les threads dans un groupe peuvent être distingués par leur identifiant de thread (TID, unique sur
              le système). Le TID d'un nouveau thread est disponible sous la forme du  résultat  d'une  fonction
              renvoyé à l'appelant et un thread peut obtenir son propre TID en utilisant gettid(2).

              Quand  clone est appelé sans positionner CLONE_THREAD, le nouveau thread est placé dans un nouveau
              groupe de threads dont le TGID est identique au TID du nouveau thread. Ce thread est le leader  du
              nouveau groupe.

              Un  nouveau  thread  créé  en  utilisant  CLONE_THREAD a le même processus parent que le processus
              réalisant l'appel clone (de même qu'avec CLONE_PARENT), ainsi les appels à getppid(2) renvoient la
              même  valeur  à  tous  les  threads  dans  un même groupe. Lorsqu'un thread créé avec CLONE_THREAD
              termine, le thread qui l’a créé ne  reçoit  pas  le  signal  SIGCHLD  (ou  autre  notification  de
              terminaison) ;  de même, l'état d'un tel thread ne peut pas être obtenu par wait(2). Le thread est
              dit détaché.

              Lorsque tous les threads d'un groupe de threads terminent, le processus parent du groupe reçoit un
              signal SIGCHLD (ou un autre indicateur de terminaison).

              Si  l'un  des threads dans un groupe de threads appelle execve(2), tous les threads sauf le leader
              sont tués, et le nouveau programme est exécuté dans le leader du groupe de threads.

              Si l'un des threads dans un groupe crée un enfant avec fork(2), n'importe lequel  des  threads  du
              groupe peut utiliser wait(2) sur cet enfant.

              Depuis Linux 2.5.35, le masque flags doit aussi inclure CLONE_SIGHAND si CLONE_THREAD est spécifié
              (et remarquez que depuis Linux 2.6.0, CLONE_SIGHAND a également besoin de CLONE_VM).

              Les gestions de signaux sont définies au niveau des processus : si un signal sans gestionnaire est
              reçu par un thread, il affectera (tuera, stoppera, relancera, ou sera ignoré par) tous les membres
              du groupe de threads.

              Chaque thread a son propre masque de signal, tel que défini par sigprocmask(2).

              Un signal peut être adressé à un processus ou à un thread. S'il s'adresse à un processus, il cible
              un  groupe  de  threads (c'est-à-dire un TGID), et il est envoyé à un thread choisi arbitrairement
              parmi ceux ne bloquant pas les signaux. Un signal peut s'adresser à un processus car il est généré
              par  le  noyau  pour  d'autres raisons qu'une exception matérielle, ou parce qu'il a été envoyé en
              utilisant kill(2) ou sigqueue(3). Si un signal s'adresse à un thread, il cible (donc est envoyé) à
              un  thread  spécifique.  Un signal peut s'adresser à un thread du fait d'un envoi par tgkill(2) ou
              pthread_sigqueue(3), ou parce que le thread a exécuté une instruction en  langage  machine  qui  a
              provoqué  une  exception matérielle (comme un accès non valable en mémoire, provoquant SIGSEGV, ou
              une exception de virgule flottante provoquant un SIGFPE).

              Un appel à sigpending(2) renvoie un jeu de signaux qui réunit les signaux en attente  adressés  au
              processus et ceux en attente pour le thread appelant.

              Si  un signal adressé à un processus est envoyé à un groupe de threads, et si le groupe a installé
              un gestionnaire pour ce signal, alors le gestionnaire sera exécuté exactement dans un des  membres
              du  groupe  de  threads,  choisi de façon arbitraire parmi ceux qui n'ont pas bloqué ce signal. Si
              plusieurs threads dans un groupe attendent le même signal en utilisant  sigwaitinfo(2),  le  noyau
              choisira arbitrairement l'un d'entre eux pour recevoir le signal.

       CLONE_UNTRACED (depuis Linux 2.5.46)
              Si  l'attribut  CLONE_UNTRACED  est  positionné,  alors un processus traçant le parent ne peut pas
              forcer CLONE_PTRACE pour cet enfant.

       CLONE_VFORK (depuis Linux 2.2)
              Si le bit CLONE_VFORK est actif, l'exécution du processus appelant est suspendue  jusqu'à  ce  que
              l'enfant libère ses ressources de mémoire virtuelle par un appel execve(2) ou _exit(2) (comme avec
              vfork(2)).

              Si CLONE_VFORK n'est pas indiqué, alors les deux processus sont ordonnancés à partir de la fin  de
              l'appel,  et l'application ne devrait pas considérer que l'ordre d'exécution est déterminé dans un
              ordre particulier.

       CLONE_VM (depuis Linux 2.0)
              Si le bit CLONE_VM est actif, le processus appelant et le processus  enfant  s'exécutent  dans  le
              même  espace  mémoire.  En particulier, les écritures en mémoire effectuées par l'un des processus
              sont visibles par  l'autre.  De  même  toute  projection  en  mémoire,  ou  toute  suppression  de
              projection, effectuée avec mmap(2) ou munmap(2) par l'un des processus affectera également l'autre
              processus.

              Si CLONE_VM n'est pas actif, le processus enfant utilisera une copie distincte de l'espace mémoire
              de  l'appelant  au  moment  de l'appel clone. Les écritures ou les associations/désassociations de
              fichiers en mémoire effectuées par un processus n'affectent pas l'autre processus, comme  cela  se
              passe avec fork(2).

              Si  l'attribut CLONE_VM est indiqué et si l'attribut CLONE_VFORK ne l'est pas, toute autre pile de
              signal mise en place par sigaltstack(2) sera vidée dans le processus enfant.

VALEUR RENVOYÉE

       En cas de réussite, le TID du processus enfant est renvoyé dans le thread d'exécution de  l'appelant.  En
       cas  d'échec,  -1  est  renvoyé  dans  le  contexte de l'appelant, aucun enfant n'est créé, et errno sera
       positionné pour indiquer l'erreur.

ERREURS

       EACCES (clone3() seulement)
              CLONE_INTO_CGROUP était indiqué dans cl_args.flags, mais les restrictions à la mise en place  d'un
              processus  enfant  dans  un  cgroup version 2  auquel  se  rapporte  cl_args.cgroup (décrites dans
              cgroups(7)) ne sont pas respectées.

       EAGAIN Trop de processus en cours d'exécution. Consultez fork(2).

       EBUSY (clone3() seulement)
              CLONE_INTO_CGROUP était indiqué dans cl_args.flags, mais le descripteur de  fichier  indiqué  dans
              cl_args.cgroup se rapporte à un cgroup version 2 où un contrôleur de domaine est activé.

       EEXIST (clone3() seulement)
              Un (ou plusieurs) PID indiqué dans le set_tid existe déjà dans l'espace de noms PID correspondant.

       EINVAL Tant CLONE_SIGHAND que CLONE_CLEAR_SIGHAND ont été indiqués dans le masque flags.

       EINVAL CLONE_SIGHAND a été spécifié dans le masque flags, mais pas CLONE_VM (depuis Linux 2.6.0).

       EINVAL CLONE_THREAD a été spécifié dans le masque flags, mais pas CLONE_SIGHAND  (depuis Linux 2.5.35).

       EINVAL CLONE_THREAD  a  été indiqué dans le masque flags mais le processus actuel avait appelé unshare(2)
              avec l'attribut CLONE_NEWPID ou il utilisait setns(2) pour se réassocier à l'espace de noms PID.

       EINVAL Tant CLONE_FS que CLONE_NEWNS ont été indiqués dans le masque flags.

       EINVAL (depuis Linux 3.9)
              Tant CLONE_NEWUSER que CLONE_FS ont été indiqués dans le masque flags.

       EINVAL Tant CLONE_NEWIPC que CLONE_SYSVSEM ont été indiqués dans le masque flags.

       EINVAL CLONE_NEWPID ou CLONE_NEWUSER, et  CLONE_THREAD  ou  CLONE_PARENT,  ont  été  indiqués,  seuls  ou
              ensemble, dans le masque flags.

       EINVAL (depuis Linux 2.6.32)
              CLONE_PARENT a été spécifié et l'appelant est un processus d'initialisation.

       EINVAL Renvoyée par l'enveloppe glibc de clone() quand fn ou stack valent NULL.

       EINVAL CLONE_NEWIPC  a  été  spécifié  dans le masque flags, mais le noyau n'a pas été configuré avec les
              options CONFIG_SYSVIPC et CONFIG_IPC_NS.

       EINVAL CLONE_NEWNET a été spécifié dans le masque flags,  mais  le  noyau  n'a  pas  été  configuré  avec
              l'option CONFIG_NET_NS.

       EINVAL CLONE_NEWPID  a  été  spécifié  dans  le  masque  flags,  mais le noyau n'a pas été configuré avec
              l'option CONFIG_PID_NS.

       EINVAL CLONE_NEWUSER a été spécifié dans le masque flags, mais  le  noyau  n'a  pas  été  configuré  avec
              l'option CONFIG_USER_NS.

       EINVAL CLONE_NEWUTS  a  été  spécifié  dans  le  masque  flags,  mais le noyau n'a pas été configuré avec
              l'option CONFIG_UTS_NS.

       EINVAL stack n'est pas alignée sur une limite adaptée à cette architecture.  Par  exemple,  sur  aarch64,
              stack doit être un multiple de 16.

       EINVAL (clone3() seulement)
              CLONE_DETACHED a été spécifié dans le masque flags.

       EINVAL (clone() seulement)
              CLONE_PIDFD a été indiqué avec CLONE_DETACHED dans le masque flags.

       EINVAL CLONE_PIDFD a été indiqué avec CLONE_THREAD dans le masque flags.

       EINVAL (clone() seulement)
              CLONE_PIDFD a été indiqué avec CLONE_PARENT_SETTID dans le masque flags.

       EINVAL (clone3() seulement)
              set_tid_size est supérieur au nombre de niveaux dans l'espace de noms PID.

       EINVAL (clone3() seulement)
              Un des PID indiqué dans set_tid n'était pas valable.

       EINVAL (AArch64 seulement, Linux 4.6 et antérieur)
              stack n'était pas aligné sur une limite de 128 bits.

       ENOMEM Pas  assez  de  mémoire pour copier les parties du contexte du processus appelant qui doivent être
              dupliquées, ou pour allouer une structure de tâche pour le processus enfant.

       ENOSPC (depuis Linux 3.7)
              CLONE_NEWPID a été spécifié dans le masque flags, et l'appel provoquerait  un  dépassement  de  la
              limite du nombre maximal d'espaces de noms utilisateur imbriqués. Consultez pid_namespaces(7).

       ENOSPC (depuis Linux 4.9 ; auparavant EUSERS)
              CLONE_NEWUSER  a  été  spécifié dans le masque flags, et l'appel provoquerait un dépassement de la
              limite du nombre maximal d'espaces de noms utilisateur imbriqués. Consultez user_namespaces(7).

              De Linux 3.11 à Linux 4.8, l'erreur indiquée dans ce cas était EUSERS.

       ENOSPC (depuis Linux 4.9)
              Une des valeurs dans le masque flags indiquait de créer un nouvel espace de noms utilisateur, mais
              cela  aurait  provoqué  un  dépassement  de  la  limite  définie par le fichier correspondant dans
              /proc/sys/user. Pour plus de détails, voir namespaces(7).

       EOPNOTSUPP (clone3() seulement)
              CLONE_INTO_CGROUP était indiqué dans cl_args.flags, mais le descripteur de  fichier  indiqué  dans
              cl_args.cgroup se rapporte à un cgroup version 2 dont l'état est domain invalid.

       EPERM  CLONE_NEWCGROUP,  CLONE_NEWIPC,  CLONE_NEWNET,  CLONE_NEWNS,  CLONE_NEWPID  ou  CLONE_NEWUTS a été
              spécifié par un processus non privilégié (processus sans CAP_SYS_ADMIN).

       EPERM  CLONE_PID a été spécifié par un processus autre que le processus 0 (cette erreur n'arrive que  sur
              Linux 2.5.15 et antérieurs).

       EPERM  CLONE_NEWUSER  a  été  spécifié  dans  le masque flags, mais l'identifiant utilisateur effectif ou
              l'identifiant de groupe effectif de l'appelant n'a pas de correspondance  dans  l'espace  de  noms
              parent (consultez user_namespaces(7)).

       EPERM (depuis Linux 3.9)
              CLONE_NEWUSER  a  été  spécifié dans le masque flags et l'appelant se trouve dans un environnement
              chroot (c'est-à-dire que le répertoire racine de l'appelant ne correspond pas au répertoire racine
              de l'espace de noms de montage dans lequel il se trouve).

       EPERM (clone3() seulement)
              set_tid_size  était  supérieur  à  zéro et l'appelant n'a pas la capacité CAP_SYS_ADMIN dans un ou
              plusieurs des espaces de noms utilisateur qui possèdent les espaces de noms PID correspondants.

       ERESTARTNOINTR (depuis Linux 2.6.17)
              L'appel système a été interrompu par un signal et va  être  redémarré  (cela  n'est  visible  qu'à
              l'occasion d'un trace()).

       EUSERS (Linux 3.11 à Linux 4.8)
              CLONE_NEWUSER  a  été  spécifié dans le masque flags, et l'appel provoquerait un dépassement de la
              limite du nombre maximal d'espaces de noms utilisateur  imbriqués.  Voir  le  point  sur  l'erreur
              ENOSPC ci-dessus.

VERSIONS

       L'appel système clone3() est apparu pour la première fois dans Linux 5.3.

STANDARDS

       Ces  appels  système  sont spécifiques à Linux et ne doivent pas être utilisés dans des programmes conçus
       pour être portables.

NOTES

       Une utilisation de ces appels système consiste à implémenter des threads : un  programme  est  scindé  en
       plusieurs lignes de contrôle, s'exécutant simultanément dans un espace mémoire partagée.

       Remarquez  que  la  fonction  enveloppe clone() de la glibc effectue des changements dans la mémoire vers
       laquelle pointe stack (ce sont des changements nécessaires pour positionner  correctement  la  pile  pour
       l'enfant)  avant  de recourir à l'appel système clone(). Dès lors, lorsque clone() est utilisé pour créer
       des enfants de manière récursive, n'utilisez pas le tampon servant à la pile du parent en tant  que  pile
       de l'enfant.

       L'appel  système   kcmp(2)  peut  être  utilisé pour vérifier si deux processus partagent des ressources,
       telles qu'une table de descripteurs de fichier, des opérations Annuler le sémaphore sur System V,  ou  un
       espace d'adressage virtuel.

       Les gestionnaires enregistrés en utilisant pthread_atfork(3) ne sont pas exécutés pendant un appel clone.

       Dans les séries 2.4.x de Linux, CLONE_THREAD ne fait en général pas du processus parent du nouveau thread
       un processus identique au parent  du  processus  appelant.  Cependant,  de  Linux 2.4.7  à  Linux 2.4.18,
       l'attribut CLONE_THREAD impliquait CLONE_PARENT (de même que dans Linux 2.6.0 et supérieurs).

       Sur  i386,  clone()  ne  devrait  pas être appelé à l’aide de vsyscall, mais directement en utilisant int
       $0x80.

   Différences entre bibliothèque C et noyau
       L'appel système clone brut ressemble plus à fork(2), en ceci que l'exécution  dans  le  processus  enfant
       continue  à  partir  du  point  d'appel.  À ce titre, les arguments fn et arg de la fonction enveloppe de
       clone() sont omis.

       Contrairement à l'enveloppe de la glibc, l'appel système brut clone() accepte NULL en paramètre de  stack
       (et  de  même, clone3() permet à cl_args.stack d'être NULL). Dans ce cas l'enfant utilise une copie de la
       pile du parent (la sémantique de copie-en-écriture assure que l'enfant recevra une copie indépendante des
       pages  de  la  pile  dès  qu'un  des  deux  processus  la  modifiera).  Pour que cela fonctionne, il faut
       naturellement que CLONE_VM ne soit pas présent (si l'enfant partage la mémoire du parent  du  fait  d'une
       utilisation  de  CLONE_VM,  aucune  duplication à l’aide de la copie-en-écriture ne se produit et il peut
       s'ensuivre probablement un grand chaos).

       L'ordre des paramètres change aussi dans l'appel  système  brut  et  des  variations  existent  dans  les
       paramètres en fonction des architectures, comme indiqué dans les paragraphes suivants.

       L'interface  de  l'appel  système  brut sur des architectures x86-64 et quelques autres (dont sh, tile et
       alpha), est :

           long clone(unsigned long flags, void *stack,
                      int *parent_tid, int *child_tid,
                      unsigned long tls);

       Sur x86-32 et d'autres architectures classiques (dont score, ARM, ARM 64, PA-RISC, arc, Power PC,  xtensa
       et MIPS), l'ordre des deux derniers paramètres est inversé :

           long clone(unsigned long flags, void *stack,
                     int *parent_tid, unsigned long tls,
                     int *child_tid);

       Sur les architectures cris et s390, l'ordre des deux premiers paramètres est inversé :

           long clone(void *stack, unsigned long flags,
                      int *parent_tid, int *child_tid,
                      unsigned long tls);

       Sur l'architecture microblaze, il existe un paramètre supplémentaire :

           long clone(unsigned long flags, void *stack,
                      int stack_size,         /* Taille de la pile */
                      int *parent_tid, int *child_tid,
                      unsigned long tls);

   blackfin, m68k, et sparc
       Les  conventions de passage des arguments sur blackfin, m68k et sparc sont différentes de celles décrites
       précédemment. Pour plus de détails, se référer aux sources du noyau (et de la glibc).

   ia64
       Sur ia64, une interface différente est utilisée :

           int __clone2(int (*fn)(void *),
                        void *stack_base, size_t stack_size,
                        int flags, void *arg, ...
                     /* pid_t *parent_tid, struct user_desc *tls,
                        pid_t *child_tid */ );

       Le prototype présenté ci-dessus vaut pour la fonction  enveloppe  de  la  glibc ;  pour  l'appel  système
       lui-même, il peut être décrit comme suit (il est identique au prototype clone() sur microblaze) :

           long clone2(unsigned long flags, void *stack_base,
                       int stack_size,         /* Taille de la pile */
                       int *parent_tid, int *child_tid,
                       unsigned long tls);

       __clone2()  fonctionne comme clone(), sauf que stack_base pointe sur la plus petite adresse de la pile de
       l'enfant et que stack_size indique la taille de la pile sur laquelle pointe stack_base.

   Linux 2.4 et antérieurs
       Sous Linux 2.4 et plus anciens, clone() ne prend pas les paramètres parent_tid, tls, et child_tid.

BOGUES

       Les versions de la bibliothèque C GNU jusqu'à la 2.24 comprise contenaient une  fonction  enveloppe  pour
       getpid(2)  qui  effectuait  un cache des PID. Ce cache nécessitait une prise en charge par l'enveloppe de
       clone() de la glibc, mais des limites dans l'implémentation faisaient que le cache pouvait ne pas être  à
       jour  sous  certaines circonstances. En particulier, si un signal était distribué à un enfant juste après
       l'appel à clone(), alors un appel à getpid(2) dans le gestionnaire de signaux du signal pouvait  renvoyer
       le  PID  du  processus  appelant (le parent), si l'enveloppe de clone n'avait toujours pas eu le temps de
       mettre le cache de PID à jour pour l'enfant. (Ce point ignore le cas où l'enfant a été créé en  utilisant
       CLONE_THREAD,  quand  getpid(2)  doit  renvoyer  la  même valeur pour l'enfant et pour le processus qui a
       appelé clone(), puisque l'appelant et l'enfant se trouvent dans le même groupe de threads. Ce problème de
       cache n'apparaît pas non plus si le paramètre flags contient CLONE_VM.) Pour obtenir la véritable valeur,
       il peut être nécessaire d'utiliser quelque chose comme ceci :

           #include <syscall.h>

           pid_t mypid;

           mypid = syscall(SYS_getpid);

       Suite à un  problème  de  cache  ancien,  ainsi  qu'à  d'autres  problèmes  traités  dans  getpid(2),  la
       fonctionnalité de mise en cache du PID a été supprimée de la glibc 2.25.

EXEMPLES

       Le  programme  suivant  décrit  l'usage de clone() dans le but de créer un processus enfant qui s'exécute
       dans un espace de noms UTS distinct. Le processus enfant change le nom d'hôte (hostname) dans son  propre
       espace UTS. Les processus parent et enfant affichent chacun le nom d'hôte qui leur correspond, permettant
       ainsi de constater la différence des noms d'hôtes dans leurs espaces de  noms  UTS  respectifs.  Pour  un
       exemple d’utilisation de ce programme, consultez setns(2).

       Dans  le programme d'exemple, nous allouons la mémoire qui doit être utilisée pour la pile de l'enfant en
       utilisant mmap(2) au lieu de malloc(3) pour les raisons suivantes :

       -  mmap(2) alloue un bloc de mémoire commençant à la limite d'une page et  qui  est  un  multiple  de  la
          taille  de la page. Cela est utile si on veut établir une page de protection (avec PROT_NONE) à la fin
          de la pile en utilisant mprotect(2).

       -  On peut indiquer l'attribut MAP_STACK pour demander une  association  adaptée  à  une  pile.  Pour  le
          moment,  cet  attribut  n'est  pas opérationnel sur Linux, mais il existe et a des effets sur d'autres
          systèmes, donc on doit l'inclure pour la portabilité.

   Source du programme
       #define _GNU_SOURCE
       #include <err.h>
       #include <sched.h>
       #include <signal.h>
       #include <stdint.h>
       #include <stdio.h>
       #include <stdlib.h>
       #include <string.h>
       #include <sys/mman.h>
       #include <sys/utsname.h>
       #include <sys/wait.h>
       #include <unistd.h>

       static int              /* Commencer la fonction pour l'enfant cloné */
       childFunc(void *arg)
       {
           struct utsname uts;

           /* Modifier le nom d'hôte dans l'espace de noms UTS de l'enfant. */

           if (sethostname(arg, strlen(arg)) == -1)
               err(EXIT_FAILURE, "sethostname");

           /* Récupérer et afficher le nom d'hôte. */

           if (uname(&uts) == -1)
               err(EXIT_FAILURE, "uname");
           printf("uts.nodename dans l'enfant :  %s\n", uts.nodename);

           /* Rester en sommeil (fonction sleep) pour conserver l'espace
              de noms ouvert pendant un moment. Cela permet de réaliser
              quelques expérimentations — par exemple, un autre processus
              pourrait rejoindre l'espace de noms. */

           sleep(200);

           return 0;           /* Le processus enfant se termine à ce moment */
       }

       #define STACK_SIZE (1024 * 1024)    /* Taille de la pile pour
                                              l'enfant cloné */

       int
       main(int argc, char *argv[])
       {
           char            *stack;         /* Début du tampon de la pile */
           char            *stackTop;      /* Fin du tampon de la pile */
           pid_t           pid;
           struct utsname  uts;

           if (argc < 2) {
               fprintf(stderr, "Utilisation : %s <nom_d_hôte-enfant>\n", argv[0]);
               exit(EXIT_SUCCESS);
           }

          /* Allouer la mémoire à utiliser pour la pile du processus enfant. */

           stack = mmap(NULL, STACK_SIZE, PROT_READ | PROT_WRITE,
                        MAP_PRIVATE | MAP_ANONYMOUS | MAP_STACK, -1, 0);
           if (stack == MAP_FAILED)
               err(EXIT_FAILURE, "mmap");

           stackTop = stack + STACK_SIZE;  /* On suppose que la pile grandit vers
                                              le bas */

           /* Créer un processus enfant disposant de son propre
              espace de noms UTS ; le processus enfant débute
              son exécution dans childFunc(). */

           pid = clone(childFunc, stackTop, CLONE_NEWUTS | SIGCHLD, argv[1]);
           if (pid == -1)
               err(EXIT_FAILURE, "clone");
           printf("clone() a renvoyé %jd\n", (intmax_t) pid);

           /* Le parent se retrouve ici */

           sleep(1);           /* Laisser le temps au processus enfant de
                                  changer son nom d'hôte */

           /* Afficher le nom d'hôte pour l'espace de noms UTS du processus parent.
              Celui-ci sera différent du nom d'hôte pour l'espace de noms UTS du
              processus enfant. */

           if (uname(&uts) == -1)
               err(EXIT_FAILURE, "uname");
           printf("uts.nodename dans le parent : %s\n", uts.nodename);

           if (waitpid(pid, NULL, 0) == -1)    /* Attendre le processus enfant */
               err(EXIT_FAILURE, "waitpid");
           printf("Fin du processus enfant\n");

           exit(EXIT_SUCCESS);
       }

VOIR AUSSI

       fork(2),  futex(2),  getpid(2),   gettid(2),   kcmp(2),   mmap(2),   pidfd_open(2),   set_thread_area(2),
       set_tid_address(2), setns(2), tkill(2), unshare(2), wait(2), capabilities(7), namespaces(7), pthreads(7)

TRADUCTION

       La   traduction   française   de   cette   page   de   manuel   a   été   créée   par  Christophe  Blaess
       <https://www.blaess.fr/christophe/>,   Stéphan   Rafin   <stephan.rafin@laposte.net>,   Thierry   Vignaud
       <tvignaud@mandriva.com>,  François  Micaux,  Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>, Jean-Philippe Guérard
       <fevrier@tigreraye.org>,   Jean-Luc   Coulon   (f5ibh)   <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>,   Julien   Cristau
       <jcristau@debian.org>,      Thomas      Huriaux      <thomas.huriaux@gmail.com>,     Nicolas     François
       <nicolas.francois@centraliens.net>,    Florentin    Duneau    <fduneau@gmail.com>,     Simon     Paillard
       <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>,     Denis    Barbier    <barbier@debian.org>,    David    Prévot
       <david@tilapin.org>,    Cédric    Boutillier     <cedric.boutillier@gmail.com>,     Frédéric     Hantrais
       <fhantrais@gmail.com> et Jean-Philippe MENGUAL <jpmengual@debian.org>

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