Provided by: util-linux-locales_2.40.2-1ubuntu1_all bug

NOM

       hwclock - utilitaire d’horloges

SYNOPSIS

       hwclock [function] [option...]

DESCRIPTION

       hwclock is an administration tool for the time clocks. It can: display the Hardware Clock
       time; set the Hardware Clock to a specified time; set the Hardware Clock from the System
       Clock; set the System Clock from the Hardware Clock; compensate for Hardware Clock drift;
       correct the System Clock timescale; set the kernel’s timezone, NTP timescale, and epoch
       (Alpha only); and predict future Hardware Clock values based on its drift rate.

       Depuis la version 2.26, des modifications importantes ont été faites à la fonction
       --hctosys et à l’option --directisa, et une nouvelle option --update-drift a été ajoutée.
       Consultez leurs descriptions respectives ci-dessous.

FONCTIONS

       Les fonctions suivantes s’excluent mutuellement, une seule peut être indiquée à la fois.
       Si aucune n’est indiquée, --show est utilisée par défaut.

       -a, --adjust
           Ajouter ou retirer du temps à l’horloge matérielle pour tenir compte de la dérive
           systématique depuis la dernière fois où l’horloge a été ajustée. Consultez la
           discussion ci-dessous, sous La fonction d’ajustement.

       --getepoch; --setepoch
           Ces fonctions sont uniquement pour les machines Alpha et ne sont disponibles qu’avec
           le pilote RTC du noyau Linux.

           Lire et définir la valeur d’Époque de l’horloge matérielle. C’est l’année grégorienne
           qui correspond à la valeur zéro du champ année de l’horloge matérielle. Par exemple,
           si le BIOS de la machine définit le décompte d’années entières de l’horloge matérielle
           au nombre d’années entières depuis 1952, la valeur d’Époque de l’horloge matérielle
           pour le noyau doit être 1952.

           La fonction --setepoch nécessite l’utilisation de l’option --epoch pour préciser
           l’année. Par exemple :

           hwclock --setepoch --epoch=1952

           Le pilote de l’horloge temps réel (RTC) essaie de deviner la valeur correcte d’Époque,
           aussi la régler peut ne pas être nécessaire.

           La valeur de l’Époque est utilisée à chaque fois que hwclock lit ou ajuste l’horloge
           matérielle sur une machine Alpha. Pour les machines ISA, le noyau utilise une valeur
           fixe de 1900 pour l’Époque.

       --param-get=parameter; --param-set=parameter=value
           Read and set the RTC’s parameter. This is useful, for example, to retrieve the RTC’s
           feature or set the RTC’s Backup Switchover Mode.

           parameter is either a numeric RTC parameter value (see the Kernel’s
           include/uapi/linux/rtc.h) or an alias. See --help for a list of valid aliases.
           parameter and value, if prefixed with 0x, are interpreted as hexadecimal, otherwise
           decimal values.

       --predict
           Prédire ce que l’horloge matérielle lira dans le futur à partir de l’heure donnée par
           l’option --date et des renseignements de /etc/adjtime. C’est utile, par exemple, pour
           prendre en compte la dérive lors de la définition d’un réveil (alarme) par l’horloge
           matérielle. Consultez rtcwake(8).

           N’utilisez pas cette fonction si l’horloge matérielle est modifiée par autre chose que
           la commande hwclock du système d’exploitation actuel, comme le « mode 11 minutes » ou
           par un autre système d’exploitation en multiboot.

       -r, --show; --get
           Lire l’horloge matérielle matérielle et afficher l’heure sur la sortie standard au
           format ISO\ 8601. L’heure affichée est toujours en heure locale, même si l’horloge
           matérielle est en temps universel. Consultez l’option --localtime.

           Montrer l’heure de l’horloge matérielle est l’action par défaut si aucune fonction
           n’est indiquée.

           La fonction --get applique aussi la correction de dérive à l’heure lue, à partir des
           renseignements de /etc/adjtime. N’utilisez pas cette fonction si l’horloge matérielle
           est modifiée par autre chose que la commande hwclock du système d’exploitation actuel,
           comme le « mode 11 minutes » ou par un autre système d’exploitation en multiboot.

       -s, --hctosys
           Mettre l’heure système à l’heure de l’horloge matérielle. L’heure lue de l’horloge
           matérielle est compensée pour prendre en compte la dérive systématique avant de
           l’utiliser pour définir l’heure système. Consultez la discussion ci-dessous, sous La
           fonction d’ajustement.

           L’horloge système doit être gardée en UTC pour que les applications de date et d’heure
           fonctionnent correctement avec le fuseau horaire configuré sur le système. Si
           l’horloge matérielle est conservée en heure locale, alors l’heure qui y est lue doit
           être convertie en UTC avant de l’utiliser pour définir l’horloge système. La fonction
           --hctosys le fait à partir des renseignements du fichier /etc/adjtime ou des arguments
           --localtime et --utc en ligne de commande. Remarque : aucun ajustement d’heure d’été
           n’est réalisé. Consultez la discussion ci-dessous sous LOCALE ou UTC.

           The kernel also keeps a timezone value, the --hctosys function sets it to the timezone
           configured for the system. The system timezone is configured by the TZ environment
           variable or the /etc/localtime file, as tzset(3) would interpret them. The obsolete
           tz_dsttime field of the kernel’s timezone value is set to zero. (For details on what
           this field used to mean, see settimeofday(2).)

           Lors d’une utilisation dans un script de démarrage, si la fonction --hctosys est la
           première à appeler settimeofday(2) depuis le démarrage, cela définira le « mode
           11 minutes » de NTP par l’intermédiaire de la variable persistent_clock_is_local du
           noyau. Si la configuration du fuseau horaire de l’horloge matérielle est modifiée,
           alors un redémarrage est nécessaire pour informer le noyau. Consultez la discussion
           ci-dessous, sous Synchronisation automatique de l’horloge matérielle par le noyau.

           C’est une fonction particulièrement utile dans un des scripts de démarrage avant que
           les systèmes de fichiers ne soient montés en lecture et écriture.

           Cette fonction ne devrait jamais être utilisée sur un système en fonctionnement. Les
           sauts d’horloge système provoqueront des problèmes comme par exemple des horodatages
           corrompus sur le système de fichiers. Ainsi, si quelque chose a modifié l’horloge
           matérielle, comme le « mode 11 minutes » de NTP, --hctosys définira l’heure de façon
           incorrecte en incluant la compensation de dérive.

           La compensation de dérive peut être inhibée en définissant le facteur de dérive à zéro
           dans /etc/adjtime. Ce réglage sera persistant tant que l’option --update-drift n’est
           pas utilisée avec --systohc à l’arrêt (ou n’importe quand). Une autre façon d’inhiber
           cela est d’utiliser l’option --noadjfile en appelant la fonction --hctosys. Une
           troisième méthode est d’effacer le fichier /etc/adjtime. hwclock utilisera alors UTC
           par défaut pour l’horloge matérielle. Si l’horloge matérielle est à l’heure locale,
           elle devra être définie dans le fichier. Cela peut être fait en appelant hwclock\
           --localtime\ --adjust ; quand le fichier n’est pas présent, cette commande n’ajustera
           pas vraiment l’horloge, mais créera le fichier avec l’heure locale configurée et un
           facteur de dérive à zéro.

           Une condition sous laquelle l’inhibition de correction de dérive de hwclock peut être
           utile est lorsque plusieurs systèmes sont utilisés en multiboot. Pendant que cette
           instance de Linux est arrêtée, si un autre système d’exploitation modifie la valeur de
           l’horloge matérielle, la correction de dérive appliquée sera incorrecte quand cette
           instance redémarrera.

           Pour que la correction de dérive de hwclock fonctionne correctement, rien ne doit
           modifier l’horloge matérielle pendant que son instance de Linux n’est pas en
           fonctionnement.

       --set
           Mettre l’horloge matérielle à l’heure donnée par l’option --date et mettre à jour les
           horodatages dans /etc/adjtime. Avec l’option --update-drift, recalculer le facteur de
           dérive. À essayer sans cette option si --set échoue. Consulter --update-drift
           ci-après.

       --systz
           C’est une alternative à la fonction --hctosys qui ne lit pas l’horloge matérielle et
           n’ajuste pas l’horloge système ; par conséquent, aucune correction de dérive n’est
           effectuée. Elle est conçue pour être utilisée dans un script de démarrage sur les
           systèmes avec des noyaux de version supérieure à 2.6 où l’horloge système a été
           ajustée depuis l’horloge matérielle par le noyau lors du démarrage.

           Elle procède aux actions suivantes qui sont détaillées ci-dessus dans la fonction
           --hctosys :

           •   correction du fuseau horaire de l’horloge matérielle en UTC si nécessaire.
               Seulement, au lieu d’accomplir cela en réglant l’horloge système, hwclock informe
               simplement le noyau qui se charge de la modification ;

           •   activation du « mode 11 minutes » de NTP du noyau ;

           •   définition du fuseau horaire du noyau.

       Les deux premières actions ne sont disponibles que lors du premier appel de
       settimeofday(2) après le démarrage. Par conséquent, cette option n’a de sens que dans un
       script de démarrage. Si la configuration du fuseau horaire de l’horloge matérielle est
       modifiée, un redémarrage serait nécessaire pour informer le noyau.

       -w, --systohc
           Mettre l’horloge matérielle à l’heure système et mettre à jour les horodatages dans
           /etc/adjtime. Avec l’option --update-drift, (re)calculer le facteur de dérive. À
           essayer sans l’option si --systohc échoue. Consulter --update-drift ci-après.

       --vl-read, --vl-clear
           Some RTC devices are able to monitor the voltage of the backup battery and thus
           provide a way for the user to know that the battery should be replaced. The --vl-read
           function retrieves the Voltage Low information and decodes the result into
           human-readable form. The --vl-clear function resets the Voltage Low information, which
           is necessary for some RTC devices after a battery replacement.

           See the Kernel’s include/uapi/linux/rtc.h for details on which pieces of information
           may be returned. Note that not all RTC devices have this monitoring capability, nor do
           all drivers necessarily support reading the information.

       -h, --help
           Afficher l’aide-mémoire puis quitter.

       -V, --version
           Afficher le numéro de version et quitter.

OPTIONS

       --adjfile=fichier
           Remplacer le chemin de fichier par défaut /etc/adjtime.

       --date=chaîne_date
           Cette option doit être utilisée avec les fonctions --set ou --predict, autrement elle
           est ignorée.

           hwclock --set --date='16:45'

           hwclock --predict --date='2525-08-14 07:11:05'

           L’argument doit être en heure locale, même si l’horloge matérielle est en UTC.
           Consultez l’option --localtime. Par conséquent, l’argument ne doit pas comporter
           d’information de fuseau horaire. Il ne doit pas aussi être en temps relatif, comme par
           exemple « +5 minutes » car la précision de hwclock dépend de la corrélation entre la
           valeur de l’argument et le moment où la touche Entrée est pressée. Les secondes
           fractionnaires sont écartées silencieusement. Cette option peut gérer beaucoup de
           formats de date et heure, mais les paramètres précédents doivent être respectés.

       --delay=secondes
           Cette option peut être utilisée pour surcharger le délai utilisé en interne lors du
           réglage de l’horloge. La valeur par défaut est 0,5s (500 ms) pour rtc_cmos, pour
           d’autres types d’horloge temps réel le délai est zéro. Si le type d’horloge temps réel
           est impossible à déterminer (à partir de sysfs), alors la valeur par défaut est 0,5
           pour être rétrocompatible.

           The 500ms default is based on commonly used MC146818A-compatible (x86) hardware clock.
           This Hardware Clock can only be set to any integer time plus one half second. The
           integer time is required because there is no interface to set or get a fractional
           second. The additional half second delay is because the Hardware Clock updates to the
           following second precisely 500 ms after setting the new time. Unfortunately, this
           behavior is hardware specific and in some cases another delay is required.

       -D, --debug
           Utilisation avec --verbose. L’option --debug est obsolète et pourrait être redéfinie
           ou supprimée dans une publication future.

       --directisa
           Cette option est utile pour les machines compatibles ISA des familles x86 et x86_64.
           Pour les autres machines, elle n’a pas d’impact. Cette option indique à hwclock
           d’utiliser des instructions d’entrée et sortie explicites pour accéder à l’horloge
           matérielle. Sans cette option, hwclock essaiera d’utiliser le fichier de périphérique
           rtc, supposé être piloté par le pilote de périphérique RTC. Depuis la version 2.26,
           --directisa n’est plus automatiquement utilisé quand le pilote rtc n’est pas
           disponible. Cela provoquait une condition non sécurisée qui pouvait permettre à deux
           processus d’accéder à l’horloge matérielle en même temps. L’accès direct au matériel
           depuis l’espace utilisateur ne devrait être utilisé que pour des essais, du dépannage
           ou en dernier recours après l’échec de toutes les autres méthodes. Consultez l’option
           --rtc.

       --epoch=année
           Cette option est nécessaire lors de l’utilisation de la fonction --setepoch. La valeur
           minimale de année est 1900. Celle maximale dépend du système (ULONG_MAX\ -\ 1).

       -f, --rtc=fichier
           Remplacer le nom de fichier du périphérique rtc par défaut de hwclock. Sinon, le
           premier trouvé sera utilisé, dans cet ordre : /dev/rtc0, /dev/rtc, /dev/misc/rtc. Par
           IA-64: /dev/efirtc /dev/misc/efirtc

       -l, --localtime; -u, --utc
           Indiquer le fuseau horaire utilisé par l’horloge matérielle.

           L’horloge matérielle peut être configurée pour utiliser soit UTC, soit le fuseau
           horaire local, mais rien n’indique dans l’horloge elle-même l’alternative utilisée.
           Les options --localtime et --utc indiquent cela à la commande hwclock. Si vous
           indiquez la mauvaise information (ou n’en indiquez aucune et que la valeur par défaut
           est incorrecte), à la fois le réglage et la lecture de l’horloge matérielle seront
           incorrectes.

           Si vous n’indiquez ni --utc ni --localtime, la valeur utilisée la dernière fois avec
           une fonction de définition (--set, --systohc ou --adjust), comme sauvegardée dans
           /etc/adjtime, sera utilisée. Si le fichier d’ajustement n’existe pas, UTC est choisie.

           Remarque : les modifications d’heure d’été peuvent être incohérentes quand l’horloge
           matérielle est gardée en heure locale. Consultez la discussion ci-dessous sous LOCALE
           ou UTC.

       --noadjfile
           Ne pas tenir compte de /etc/adjtime. hwclock ne lira ni n’écrira dans ce fichier.
           L’option --utc ou --localtime doit obligatoirement être indiquée avec cette option.

       --test
           Ne pas vraiment faire de modification sur le système, c’est-à-dire ni sur les horloges
           ni sur /etc/adjtime (--verbose> est implicite avec cette option).

       --update-drift
           Mettre à jour le coefficient de dérive de l’horloge matérielle dans /etc/adjtime. Ce
           ne peut être utilisé qu’avec --set ou --systohc.

           Une période minimale de quatre heures entre les réglages est nécessaire. Cela permet
           d’éviter des calculs incorrects. Plus la période est longue, plus le facteur de dérive
           résultant est précis.

           Cette option a été ajoutée à la version 2.26, parce que les systèmes appellent souvent
           hwclock\ --systohc lors de l’arrêt ; avec l’ancien comportement, cela forçait le
           (re)calcul du facteur de dérive, avec pour conséquence les problèmes suivants :

           •   lors de l’utilisation de NTP avec un noyau en « mode 11 minutes », le facteur de
               dérive était écrasé par une valeur quasiment nulle ;

           •   cela ne permettait pas d’utiliser la correction de dérive « à froid ». Avec la
               plupart des configurations, l’utilisation de la dérive « à froid » donnera des
               résultats favorables. À froid signifie quand la machine est éteinte, ce qui peut
               avoir un impact significatif sur le facteur de dérive ;

           •   le (re)calcul du facteur de dérive à chaque arrêt entraîne des résultats
               suboptimaux. Par exemple, si des conditions éphémères rendent la machine
               anormalement chaude, le calcul du facteur de dérive serait hors limites ;

           •   augmentation significative du temps d’arrêt du système (depuis la version v2.31
               lorsque --update-drift n’est pas utilisé, l’horloge temps réel n’est pas lue).

       Laisser hwclock calculer le facteur de dérive est un bon point de départ, mais pour des
       résultats optimaux, il faudra probablement l’ajuster directement en éditant le fichier
       /etc/adjtime. Pour la plupart des configurations, une fois qu’un facteur de dérive optimal
       est mis en place, ce n’est plus la peine de le modifier. Ainsi, le comportement précédent
       de (re)calculer la dérive a été modifié, et cette option est nécessaire pour la rétablir.
       Consultez la discussion ci-dessous dans La fonction d’ajustement.

       Cette option nécessite de lire l’horloge matérielle avant de la régler. Si elle ne peut
       être lue, cela conduit à l’échec des fonctions de réglage. Cela peut se produire, par
       exemple, si l’horloge matérielle est corrompue à cause d’un problème d’alimentation
       électrique. Dans ce cas, l’horloge doit d’abord être réglée sans cette option. Bien qu’il
       ne soit pas en fonctionnement, le facteur de correction de dérive ne serait pas valable de
       toute façon.

       -v, --verbose
           Afficher plus de détails sur ce que réalise hwclock en interne.

NOTES

   Horloges dans un système Linux
       Deux types d’horloge existent.

       The Hardware Clock: This clock is an independent hardware device, with its own power
       domain (battery, capacitor, etc), that operates when the machine is powered off, or even
       unplugged.

       Sur un système compatible ISA, l’horloge est définie dans la norme ISA. Un programme de
       contrôle ne peut lire ou ajuster l’heure qu’à la seconde, mais il peut également détecter
       les pentes des tics de seconde de l’horloge, de ce fait, l’horloge a virtuellement une
       précision infinie.

       Cette horloge est communément appelée l’horloge matérielle (« hardware clock »), l’horloge
       temps réel, le RTC, l’horloge BIOS ou l’horloge CMOS. La désignation horloge matérielle a
       été inventée pour être utilisée avec hwclock. Le noyau Linux y fait référence sous le nom
       d’horloge persistante.

       Certains systèmes non ISA ont plusieurs horloges temps réel, mais une seule avec sa propre
       source d’énergie. Un composant externe, sur I2C ou SPI, consommant très peu, peut être
       utilisé avec une batterie de secours comme horloge matérielle afin d’initialiser une
       horloge temps réel intégrée plus fonctionnelle, utilisée pour la plupart des autres
       objectifs.

       The System Clock: This clock is part of the Linux kernel and is driven by a timer
       interrupt. (On an ISA machine, the timer interrupt is part of the ISA standard.) It has
       meaning only while Linux is running on the machine. The System Time is the number of
       seconds since 00:00:00 January 1, 1970 UTC (or more succinctly, the number of seconds
       since 1969 UTC). The System Time is not an integer, though. It has virtually infinite
       precision.

       L’horloge système donne l’heure importante. Le but essentiel de l’horloge matérielle est
       de garder l’heure lorsque Linux ne fonctionne pas afin de pourvoir initialiser l’heure
       système au démarrage. Remarquez qu’avec DOS, pour qui ISA a été conçu, l’horloge
       matérielle est la seule horloge temps réel.

       L’heure système ne doit surtout pas subir de discontinuité comme lorsque le programme
       date(1) est utilisé pour la modifier pendant le fonctionnement du système. Vous pouvez,
       cependant, faire tout ce que vous voulez sur l’horloge matérielle pendant le
       fonctionnement, la prochaine fois que Linux démarrera, il prendra en compte la nouvelle
       heure de l’horloge matérielle. Remarque : ce n’est actuellement pas possible sur la
       plupart des systèmes car hwclock --systohc est appelée lors de l’arrêt.

       Le fuseau horaire du noyau Linux est défini par hwclock. Cependant, ne vous trompez pas
       — pratiquement personne ne se préoccupe du fuseau horaire maintenu par le noyau. Les
       programmes devant utiliser le fuseau horaire (par exemple pour afficher l’heure locale)
       utilisent presque toujours une méthode plus traditionnelle afin de le déterminer. Ils
       utilisent la variable d’environnement TZ ou le fichier /etc/localtime, comme expliqué dans
       la page de manuel de tzset(3). Cependant, certains programmes et certaines parties du
       noyau Linux comme les systèmes de fichiers utilisent la valeur de fuseau horaire du noyau.
       Un exemple est le système de fichiers vfat. Si la valeur dans le noyau est fausse, le
       système de fichiers vfat lira et modifiera d’une manière erronée la date des fichiers. Un
       autre exemple est le « mode 11 minutes » de NTP du noyau. Si la valeur de fuseau horaire
       du noyau ou que la variable persistent_clock_is_local sont fausses, l’horloge matérielle
       ne sera pas réglée correctement par le « mode 11 minutes ». Consultez la discussion
       ci-dessous, sous Synchronisation automatique de l’horloge matérielle par le noyau.

       hwclock sets the kernel’s timezone to the value indicated by TZ or /etc/localtime with the
       --hctosys or --systz functions.

       Le fuseau horaire du noyau est composé de deux parties : 1) un champ tz_minuteswest
       indiquant le nombre de minutes (non ajusté pour l’heure d’été) de retard par rapport au
       temps universel (UTC) ; 2) un champ tz_dsttime indiquant le type de convention d’heure
       d’été utilisé localement à l’heure actuelle. Ce second champ n’est jamais utilisé sous
       Linux et est toujours nul. Consultez également settimeofday(2).

   Méthodes d’accès à l’horloge matérielle
       hwclock uses many different ways to get and set Hardware Clock values. The most normal way
       is to do I/O to the rtc device special file, which is presumed to be driven by the rtc
       device driver. Also, Linux systems using the rtc framework with udev, are capable of
       supporting multiple Hardware Clocks. This may bring about the need to override the default
       rtc device by specifying one with the --rtc option.

       Cependant, cette méthode n’est pas toujours disponible sur les anciens systèmes ne
       disposant pas de pilote rtc. Sur ces systèmes, la méthode d’accès à l’horloge matérielle
       dépend de la machine.

       Sur un système compatible ISA, hwclock peut accéder directement aux registres de la
       mémoire du CMOS qui constituent l’horloge, en effectuant des opérations d’E/S sur les
       ports 0x70 et 0x71. hwclock effectue cela avec de véritables instructions d’E/S et doit
       donc être exécuté avec des droits de superutilisateur. Cette méthode peut être utilisée en
       indiquant l’option --directisa.

       C’est vraiment une mauvaise méthode pour accéder à l’horloge, notamment parce que les
       programmes de l’espace utilisateur ne sont généralement pas supposés effectuer directement
       des opérations d’E/S et désactiver les interruptions. hwclock fournit cette méthode pour
       permettre de faire des essais ou du dépannage et parce que cela pourrait être la seule
       méthode disponible sur les systèmes compatibles ISA ne disposant pas d’un pilote
       fonctionnel de périphérique rtc.

   La fonction d’ajustement
       L’horloge matérielle n’est généralement pas très précise. Cependant, la plupart de ces
       imprécisions sont prévisibles. Elle gagne ou perd la même durée chaque jour. C’est la
       dérive systématique. La fonction --adjust de hwclock permet d’appliquer des corrections de
       dérive systématique à l’horloge matérielle.

       Cela fonctionne de la façon suivante : hwclock utilise un fichier, /etc/adjtime, qui
       conserve des informations historiques. C’est le fichier d’ajustement (adjtime).

       Supposons un démarrage sans fichier d’ajustement. La commande hwclock --set règle
       l’horloge matérielle à l’heure actuelle. hwclock crée le fichier d’ajustement et y
       sauvegarde l’heure actuelle en tant que dernier moment d’étalonnage. Cinq jours plus tard,
       l’horloge a gagné 10 secondes, la commande hwclock --set --update-drift corrige alors
       l’heure. hwclock met à jour le fichier d’ajustement avec l’heure actuelle en tant que
       dernier moment d’étalonnage, et enregistre une dérive systématique de 2 secondes par jour.
       Au bout de 24 heures, avec la commande hwclock --adjust, hwclock consulte le fichier
       d’ajustement et remarque que l’horloge gagne deux secondes par jour lorsque rien n’est
       fait et que rien n’a été fait pendant un jour. Par conséquent, 2 secondes sont enlevées de
       l’horloge matérielle. L’heure actuelle est alors enregistrée en tant que dernier moment
       d’étalonnage. 24 heures après, la commande hwclock --adjust effectuera exactement la même
       opération.

       Quand l’option --update-drift est utilisée avec --set ou --systohc, le taux de dérive
       systématique est (re)calculé en comparant l’heure matérielle actuelle avec correction de
       dérive à la nouvelle heure de réglage. En est déduit le taux de dérive sur 24 heures à
       partir du dernier horodatage de calibration du fichier d’ajustement. Ce facteur de dérive
       mis à jour est sauvé dans /etc/adjtime.

       Une petite erreur est introduite quand l’horloge matérielle est définie, de telle sorte
       que --adjust évite de faire un ajustement de moins d’une seconde. Plus tard, lors d’une
       redemande d’ajustement, la dérive accumulée sera supérieure à une seconde et --adjust fera
       l’ajustement même de toute partie infime.

       hwclock --hctosys also uses the adjtime file data to compensate the value read from the
       Hardware Clock before using it to set the System Clock. It does not share the 1 second
       limitation of --adjust, and will correct sub-second drift values immediately. It does not
       change the Hardware Clock time nor the adjtime file. This may eliminate the need to use
       --adjust, unless something else on the system needs the Hardware Clock to be compensated.

   Le fichier d’ajustement
       Même s’il garde ce nom pour des raisons historiques, il contient en fait d’autres
       informations utilisées par hwclock d’un appel à l’autre.

       Le format du fichier d’ajustement, en ASCII, est le suivant :

       Ligne 1 : trois nombres, séparés par des espaces : 1) le taux de dérive systématique en
       seconde par jour, nombre décimal flottant ; 2) le nombre de secondes écoulées entre
       1969 UTC et la date du dernier étalonnage, entier décimal ; 3) zéro (pour une
       compatibilité avec clock(8)) en tant que nombre décimal flottant.

       Ligne 2 : un nombre : le nombre de secondes écoulées entre 1969 UTC et le dernier
       étalonnage. Zéro s’il n’y a pas eu d’étalonnage ou si un des derniers étalonnages est
       discutable (par exemple, si l’horloge matérielle, depuis cet étalonnage, est erronée).
       C’est un entier décimal.

       Ligne 3 : « UTC » ou « LOCAL ». Indique si l’horloge matérielle est à l’heure universelle
       ou à l’heure locale. Vous pouvez toujours surcharger cette valeur par des options sur la
       ligne de commande de hwclock.

       Vous pouvez utiliser un fichier d’ajustement précédemment utilisé avec le programme
       clock(8) avec hwclock.

   Synchronisation automatique de l’horloge matérielle par le noyau
       Vous devez être au courant d’un autre moyen utilisé pour garder l’horloge matérielle
       synchronisée sur certains systèmes. Le noyau Linux possède un mode qui copie l’heure
       système vers l’horloge matérielle toutes les 11 minutes. Ce mode est une option au moment
       de la compilation, aussi tous les noyaux n’ont pas cette possibilité. Il est pratique de
       l’utiliser quand un moyen sophistiqué comme NTP garde l’heure système à jour (NTP est un
       moyen de synchroniser l’heure système avec soit un serveur de temps situé quelque part sur
       le réseau, soit une horloge radio en duplex avec le système, consultez la RFC 1305).

       Si le noyau est compilé avec l’option « mode 11 minutes », il sera actif quand la
       discipline de l’horloge du noyau est dans l’état synchronisé. Dans cet état, le bit 6 (le
       bit réglé dans le masque 0x0040) de la variable time_status du noyau n’est pas défini.
       Cette valeur est produite comme ligne « status » des commandes adjtimex\ --print ou
       ntptime.

       Il agit de manière externe, comme le démon NTP pour mettre la discipline de l’horloge du
       noyau dans l’état synchronisé et, par conséquent, active le « mode 11 minutes ». Il peut
       être désactivé en exécutant n’importe quelle commande, y compris hwclock --hctosys qui
       ajuste l’horloge système de manière classique. Cependant, si le démon NTP est toujours
       actif, il réactivera le « mode 11 minutes » la prochaine fois qu’il synchronisera
       l’horloge système.

       Si le « mode 11 minutes » est activé sur le système, l’utilisation de --hctosys ou --systz
       risque d’être nécessaire dans un script de démarrage, en particulier si l’horloge
       matérielle est configurée pour utiliser le fuseau horaire local. À moins que le noyau ne
       soit informé du fuseau horaire utilisé par l’horloge matérielle, il risque de l’écraser
       avec une heure incorrecte. Le noyau utilise UTC par défaut.

       La première commande en espace utilisateur pour définir l’horloge système informe le noyau
       du fuseau horaire utilisé par l’horloge matérielle. Cela ce fait par l’intermédiaire de la
       variable persistent_clock_is_local du noyau. Si --hctosys ou --systz sont utilisées en
       premier, cette variable sera définie d’après le fichier d’ajustement ou l’argument
       approprié en ligne de commande. Remarquez que lorsque cette capacité est utilisée et que
       le fuseau horaire de l’horloge matérielle est modifié, un redémarrage est nécessaire pour
       informer le noyau.

       hwclock --adjust should not be used with NTP '11 minute mode'.

   Valeur du siècle de l’horloge matérielle ISA
       Une sorte de norme définit l’octet 50 de la mémoire du CMOS sur une machine ISA comme un
       indicateur du siècle. hwclock ne l’utilise ni le modifie car certaines machines ne
       définissent pas l’octet de cette manière, et ce n’est vraiment pas nécessaire puisque
       l’année du siècle constitue un bon moyen de connaître le siècle.

       Si vous pensez à un usage possible de l’octet du siècle CMOS (« CMOS century byte »),
       contactez le responsable de hwclock, une option peut être adéquate.

       Notez que cette section est pertinente uniquement si vous utilisez un accès ISA direct à
       l’horloge matérielle. L’ACPI fournit un moyen standard d’accéder au siècle quand le
       matériel le gère.

CONFIGURATION DE DATE ET HEURE

   Garder l’heure sans synchronisation externe
       Cette discussion est basée sur les conditions suivantes.

       •   Rien de ce qui fonctionne n’altère les date et heure des horloges, par exemple un
           démon NTP ou une tâche régulière (cron).

       •   Le fuseau horaire du système est configuré pour l’heure locale correcte. Consultez
           POSIX ou « RIGHT » ci dessous.

       •   Rapidement lors du démarrage, les commandes suivantes sont appelées dans cet ordre :
           adjtimex --tick valor --frequency valor hwclock --hctosys

       •   Pendant l’arrêt, la commande suivante est appelée : hwclock --systohc

           •   Les systèmes sans adjtimex peuvent utiliser ntptime.

       Que la précision de l’heure soit maintenue avec le démon NTP ou pas, configurer le système
       pour qu’il reste à l’heure par lui-même est utile.

       La première étape pour réaliser cela est d’avoir une vision d’ensemble claire. Deux
       périphériques matériels indépendants fonctionnent à leur propre rythme et divergent de
       l’heure « correcte » à leur propre taux. Les méthodes et programmes pour la correction de
       dérive sont différents pour chaque périphérique. Cependant, la plupart des systèmes sont
       configurés pour échanger des valeurs entre ces deux horloges au démarrage et à l’arrêt.
       Désormais les heures de chaque périphérique, avec leurs propres erreurs, sont donc
       transférées de l’une à l’autre dans les deux sens. Si vous tentez de configurer une
       correction de dérive pour une seule d’entre elles, la dérive de l’autre l’écrasera.

       Ce problème peut être évité en configurant la correction de dérive pour l’horloge système
       et en évitant simplement d’arrêter la machine. Cela, avec le fait que toute la précision
       de hwclock (y compris le calcul des facteurs de dérive) dépend de l’exactitude de la
       fréquence de l’horloge système, signifie que la configuration de l’horloge système devrait
       être la première étape.

       La dérive de l’horloge système est corrigée avec les options --tick et --frequency
       d’adjtimex(8). Les deux fonctionnent ensemble, le tic est l’ajustement grossier alors que
       la fréquence est l’ajustement fin (sur les systèmes sans paquet adjtimex, ntptime\ -f ppm
       peut être utilisé à la place).

       Certaines distributions Linux essayent de calculer automatiquement la dérive de l’horloge
       système avec l’opération de comparaison d’adjtimex. Essayer de corriger une horloge qui
       dérive en utilisant comme référence une autre horloge qui dérive est un peu comme un chien
       qui essaye de s’attraper la queue. Cela peut fonctionner au bout d’un moment mais pas sans
       beaucoup d’efforts et de frustration. Cette automatisme peut être considéré comme une
       amélioration face à l’absence de configuration, mais espérer un résultat optimal serait
       une erreur. Les options --log d’adjtimex s’avèrent être une meilleure possibilité pour une
       configuration manuelle.

       Simplement suivre la dérive de l’horloge système avec sntp, ou date\ -Ins par rapport à
       une horloge de précision, puis calculer soi-même la correction, serait plus efficace.

       Après la définition des valeurs de tic et de fréquence, il faut continuer de tester et
       d’affiner les ajustements jusqu’à ce que l’horloge système garde l’heure correctement.
       Consultez adjtimex(2) pour plus de renseignements et l’exemple montrant un calcul manuel
       de dérive.

       Une fois que l’horloge système est fiable, l’horloge matérielle va pouvoir être réglée.

       En règle générale, la dérive à froid fonctionne bien dans la plupart des cas
       d’utilisation. Cela devrait même être vrai pour les machines fonctionnant vingt-quatre
       heures sur vingt-quatre et dont les temps d’arrêt usuels servent uniquement pour les
       redémarrages. Dans ce cas, la valeur du facteur de dérive est peu différente, mais si la
       machine est arrêtée plus longtemps que d’habitude, la dérive à froid devrait donner de
       meilleurs résultats.

       Steps to calculate cold drift:

       1
           Ensure that NTP daemon will not be launched at startup.

       2
           L’heure de l’horloge système doit être exacte à l’arrêt !.

       3
           Arrêter le système.

       4
           Laisser passer suffisamment de temps sans modifier l’horloge matérielle.

       5
           Démarrer le système.

       6
           Utiliser hwclock immédiatement pour régler l’heure correcte avec l’option
           --update-drift.

       Remarque : si l’étape six utilise --systohc, alors l’horloge système doit être réglée
       correctement (étape 6a) juste avant.

       Laisser hwclock calculer le facteur de dérive est un bon point de départ, mais pour
       obtenir des résultats optimaux, modifier directement le fichier /etc/adjtime sera
       probablement nécessaire. Continuer de tester et affiner les ajustements jusqu’à ce que
       l’horloge matérielle soit corrigée correctement au démarrage. Pour vérifier cela,
       assurez-vous que l’heure système soit correcte avant l’arrêt puis utilisez sntp, ou date\
       -Ins et une horloge de précision, immédiatement après le démarrage.

   LOCALE ou UTC
       Garder l’horloge matérielle en heure locale provoque des résultats incohérents de
       changement d’heure d’été.

       •   Si Linux est en cours de fonctionnement au moment du changement d’heure, l’heure
           écrite dans l’horloge matérielle sera ajustée pour le changement.

       •   Si Linux n’est pas en cours de fonctionnement au moment du changement d’heure, l’heure
           lue de l’horloge matérielle ne sera pas ajustée pour le changement.

       L’horloge matérielle sur un système compatible ISA ne garde que l’heure et la date, elle
       n’a pas de connaissance du fuseau horaire ni d’heure d’été. Ainsi, quand hwclock est
       informée d’utiliser l’heure locale, elle considère l’horloge matérielle en heure locale
       « correcte » et ne fait pas d’ajustement de l’heure qui y est lue.

       Linux ne gère les changements d’heure d’été de façon transparente que quand l’horloge
       matérielle est gardée en UTC. Ce fonctionnement facilite le travail des administrateurs
       système car hwclock utilise l’heure locale en sortie et comme argument de l’option --date.

       Les systèmes POSIX, comme Linux, sont conçus pour avoir l’horloge système en heure UTC. Le
       but de l’horloge matérielle est d’initialiser l’horloge système, donc la garder aussi en
       UTC est sensé.

       Linux, cependant, essaye de s’adapter à l’horloge matérielle en heure locale. C’est avant
       tout pour gérer le multiboot avec les plus anciennes versions de Microsoft Windows. Depuis
       Windows 7, la clef de registre RealTimeIsUniversal est supposée fonctionner correctement
       pour permettre de garder l’horloge matérielle en UTC.

   POSIX ou « RIGHT »
       Une discussion sur la configuration de date et d’heure serait incomplète sans parler de
       fuseaux horaires, c’est assez bien couvert par tzset(3). Une zone qui semble non
       documentée est le répertoire right de la base de données de fuseaux horaires, parfois
       appelé « tz » ou « zoneinfo ».

       Deux bases de données distinctes existent dans le système zoneinfo : posix et right. Le
       répertoire right (maintenant appelé zoneinfo-leaps, secondes intercalaires de zoneinfo>)
       contient les secondes intercalaires alors que _posix ne les contient pas. Pour utiliser la
       base de données right, l’horloge système doit être configurée en (UTC + secondes
       intercalaires), ce qui est équivalent à (TAI − 10). Cela permet de calculer le nombre
       exact de secondes entre deux dates ayant une seconde intercalaire entre elles. L’horloge
       système est alors convertie en heure civile correcte, y compris UTC, en utilisant les
       fichiers de fuseau horaire right qui soustraient les secondes intercalaires. Remarque :
       cette configuration est considérée expérimentale et est connue pour poser des problèmes.

       Pour configurer un système à utiliser une base de données en particulier, tous les
       fichiers de son répertoire doivent être copiés à la racine de /usr/share/zoneinfo. Les
       fichiers ne sont jamais utilisés directement des sous-répertoires posix ou right, par
       exemple TZ='right/America/Martinique'. Cette habitude était devenue si répandue que le
       projet zoneinfo amont a restructuré le système d’arborescence de fichiers en déplaçant les
       sous-répertoires posix et right hors du répertoire zoneinfo et dans des répertoires
       adjacents :

       /usr/share/zoneinfo, /usr/share/zoneinfo-posix, /usr/share/zoneinfo-leaps

       Malheureusement, certaines distributions Linux replacent l’arborescence comme précédemment
       dans leurs paquets. Ainsi, le problème des administrateurs système utilisant directement
       le répertoire right persiste. À cause de cela, le fuseau horaire du système est configuré
       pour inclure les secondes intercalaires alors que la base de données de zoneinfo est
       encore configurée pour les exclure. Pourtant, quand une application comme une horloge
       mondiale, un agent de transport de courrier (MTA) ou hwclock a besoin du fichier de fuseau
       horaire South_Pole, elle le prend à la racine du /usr/share/zoneinfo, puisque c’est ce
       qu’elle est censée faire. Ces fichiers excluent les secondes intercalaires, mais l’horloge
       système les inclut maintenant, avec pour conséquence une conversion d’heure incorrecte.

       Tenter de mélanger et de faire correspondre les fichiers de ces bases de données
       distinctes ne fonctionnera pas puisqu’elles nécessitent chacune que l’horloge système
       utilise un fuseau horaire différent. La base de données zoneinfo doit être configurée pour
       utiliser soit posix, soit right, conformément à la description précédente ou en assignant
       un chemin de base de données à la variable TZDIR.

CODE DE RETOUR

       Une des valeurs suivantes sera renvoyée.

       EXIT_SUCCESS (0 sur les systèmes POSIX)
           Exécution du programme réussie.

       EXIT_FAILURE (1 sur les systèmes POSIX)
           L’opération a échoué ou la syntaxe de la commande était inadéquate.

ENVIRONNEMENT

       TZ
           Si cette variable est définie, sa valeur prend le pas sur la valeur de fuseau horaire
           configurée sur le système.

       TZDIR
           Si cette variable est définie, sa valeur prend le pas sur le chemin du répertoire de
           base de données des fuseaux horaires configuré sur le système.

FICHIERS

       /etc/adjtime
           The configuration and state file for hwclock. See also adjtime_config(5).

       /etc/localtime
           Fichier de fuseau horaire du système

       /usr/share/zoneinfo/
           Répertoire de la base de données de fuseaux horaires du système.

       Fichiers de périphérique pouvant être essayés par hwclock pour un accès à l’horloge
       matérielle : /dev/rtc0 /dev/rtc /dev/misc/rtc /dev/efirtc /dev/misc/efirtc

VOIR AUSSI

       date(1), adjtime_config(5), adjtimex(8), gettimeofday(2), settimeofday(2), crontab(1p),
       tzset(3)

AUTEURS

       Écrit par Bryan Henderson <bryanh@giraffe-data.com>, septembre 1996, basé sur le travail
       effectué sur le programme clock(8) par Charles Hedrick, Rob Hooft et Harald Koenig.
       Veuillez vous référer au code source pour une histoire complète et les crédits.

SIGNALER DES BOGUES

       Pour signaler un bogue, utilisez le gestionnaire de bogues sur
       https://github.com/util-linux/util-linux/issues.

DISPONIBILITÉ

       La commande hwclock fait partie du paquet util-linux, elle est disponible sur l’archive du
       noyau Linux <https://www.kernel.org/pub/linux/utils/util-linux/>.