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NOM

       sigaction, rt_sigaction - Examiner et modifier l'action associée à un signal

BIBLIOTHÈQUE

       Bibliothèque C standard (libc, -lc)

SYNOPSIS

       #include <signal.h>

       int sigaction(int signum,
                     const struct sigaction *_Nullable restrict act,
                     struct sigaction *_Nullable restrict oldact);

   Exigences    de    macros    de   test   de   fonctionnalités   pour   la   glibc   (consulter
   feature_test_macros(7)) :

       sigaction() :
           _POSIX_C_SOURCE

       siginfo_t :
           _POSIX_C_SOURCE >= 199309L

DESCRIPTION

       L'appel système sigaction() sert à modifier l'action  effectuée  par  un  processus  à  la
       réception  d'un  signal  spécifique.  (Consultez signal(7) pour une vue d'ensemble sur les
       signaux)

       signum indique le signal concerné, à l'exception de SIGKILL et SIGSTOP.

       Si act n'est pas NULL, la nouvelle action pour le signal signum est définie  par  act.  Si
       oldact n'est pas NULL, l'ancienne action est sauvegardée dans oldact.

       La structure sigaction est définie par quelque chose comme :

           struct sigaction {
               void     (*sa_handler)(int);
               void     (*sa_sigaction)(int, siginfo_t *, void *);
               sigset_t   sa_mask;
               int        sa_flags;
               void     (*sa_restorer)(void);
           };

       Sur certaines architectures, on emploie une union. Il ne faut donc pas utiliser ou remplir
       simultanément sa_handler et sa_sigaction.

       Le champ sa_restorer n'est pas conçu pour une utilisation dans une application  (POSIX  ne
       spécifie  pas de champ sa_restorer). Vous pouvez trouver plus de détails sur l'objectif de
       ce champ dans sigreturn(2).

       sa_handler indique l'action à associer à signum et il peut s'agir d'une des suivantes :

       •  SIG_DFL pour l'action par défaut.

       •  SIG_IGN pour ignorer ce signal.

       •  Un pointeur vers une fonction de gestion de signal. Cette fonction reçoit le numéro  du
          signal comme seul paramètre.

       Si  SA_SIGINFO  est  indiqué  dans  sa_flags,  sa_sigaction (et non sa_handler) indique la
       fonction de gestion de signal dans signum. Cette fonction reçoit trois  paramètres,  comme
       décrit ci-dessous.

       sa_mask spécifie un masque de signaux à bloquer (c'est-à-dire ajoutés au masque de signaux
       du thread dans lequel le gestionnaire est appelé) pendant l'exécution du gestionnaire.  De
       plus  le  signal ayant appelé le gestionnaire est bloqué à moins que l'attribut SA_NODEFER
       soit précisé.

       sa_flags spécifie un ensemble d'attributs qui modifient le comportement du signal. Il  est
       formé par un OU binaire « | ») entre les options suivantes :

       SA_NOCLDSTOP
              Si  signum vaut SIGCHLD, ne pas recevoir les signaux de notification d'arrêt (quand
              l'enfant reçoit un signal SIGSTOP, SIGTSTP,  SIGTTIN  ou  SIGTTOU)  ou  de  relance
              (quand il reçoit SIGCONT) des processus enfant. Consultez wait(2). Cet attribut n'a
              de sens que lors de la mise en place d'un gestionnaire pour SIGCHLD.

       SA_NOCLDWAIT (depuis Linux 2.6)
              Si signum vaut SIGCHLD, ne pas transformer les enfants  en  zombies  lorsqu'ils  se
              terminent. Consultez aussi waitpid(2). Cet attribut n'a de sens que lors de la mise
              en place d'un gestionnaire  pour  SIGCHLD,  ou  lors  de  la  configuration  de  la
              disposition de signal de SIG_DFL.

              Si  l'attribut  SA_NOCLDWAIT  est défini lors de la mise en place d'un gestionnaire
              pour SIGCHLD, POSIX.1 ne spécifie pas si le signal  SIGCHLD  est  généré  lorsqu'un
              processus enfant se termine. Sous Linux, un signal SIGCHLD est généré dans ce cas ;
              sur d'autres implémentations, il ne l'est pas.

       SA_NODEFER
              Ne pas ajouter le signal au masque  de  signal  du  thread  pendant  l'exéution  du
              gestionnaire,  sauf  si le signal est indiqué dans act.sa_mask. Par conséquent, une
              prochaine instance du signal pourra être délivrée au thread pendant  qu'il  exécute
              le  gestionnaire. Ce drapeau n'a de sens que lorsqu'on met en place un gestionnaire
              de signal.

              SA_NOMASK est un synonyme obsolète et non standard de ce drapeau.

       SA_ONSTACK
              Appeler le gestionnaire avec une pile différente  fournie  par  sigaltstack(2).  Si
              cette  pile  est indisponible, on utilisera la pile par défaut. Cet attribut n'a de
              sens que lors de la mise en place d'un gestionnaire de signal.

       SA_RESETHAND
              Rétablir l'action à son comportement par défaut à l'entrée dans le gestionnaire  de
              signal.  Cet attribut n'a de sens que lors de la mise en place d'un gestionnaire de
              signal.

              SA_ONESHOT est un synonyme obsolète et non standard de ce drapeau.

       SA_RESTART
              Fournir  un  comportement  compatible  avec  la  sémantique  BSD   en   redémarrant
              automatiquement  les  appels système lents interrompus par l'arrivée du signal. Cet
              attribut n'a de sens que lors de la mise en  place  d'un  gestionnaire  de  signal.
              Consultez signal(7) pour une discussion sur le redémarrage d'un appel système.

       SA_RESTORER
              N'est  pas conçu pour être utilisé dans une application. Ce drapeau est utilisé par
              les bibliothèques C pour indiquer que le champ sa_restorer contient l'adresse  d'un
              « trampoline de signal ». Consultez sigreturn(2) pour plus de détails.

       SA_SIGINFO (depuis Linux 2.2)
              Le  gestionnaire  de  signal  recevra trois arguments, et non plus un seul. Dans ce
              cas, il faut utiliser le membre sa_sigaction au lieu de  sa_handler.  Cet  attribut
              n'a de sens que lors de la mise en place d'un gestionnaire de signal.

       SA_UNSUPPORTED (depuis Linux 5.11)
              Utilisé pour sonder de manière dynamique la prise en charge des bits de drapeau.

              Si  un  essai  d'enregistrement  de  gestionnaire  réussit alors que ce drapeau est
              positionné sur act->sa_flags parmi d'autres drapeaux potentiellement  non  pris  en
              charge  par le noyau, et si un appel sigaction() immédiatement consécutif indiquant
              un numéro de signal et ayant un paramètre  oldact  non  NULL  aboutit  à  un  clear
              SA_UNSUPPORTED  dans  oldact->sa_flags,  oldact->sa_flags  peut  être utilisé comme
              masque de bit décrivant les drapeaux potentiellement non pris en charge qui sont en
              réalité  gérés.  Consultez  la section « Sonder dynamiquement la prise en charge de
              bits de drapeau » ci-dessous pour plus de détails.

       SA_EXPOSE_TAGBITS (depuis Linux 5.11)
              Normalement, lorsqu'un signal est délivré, un jeu de bits d'étiquettes spécifique à
              l'architecture  est  vidé  depuis  le champ si_addr de siginfo_t. Si ce drapeau est
              positionné, un sous-ensemble de bits d'étiquette spécifique à  l'architecture  sera
              conservé dans si_addr.

              Les  programmes qui doivent être compatibles avec des versions de Linux supérieures
              à la 5.11 doivent utiliser SA_UNSUPPORTED pour tester la prise en charge.

   Le paramètre siginfo_t vers un gestionnaire SA_SIGINFO
       Quand le drapeau SA_SIGINFO est indiqué  à  act.sa_flags,  l'adresse  du  gestionnaire  de
       signal  est  passée  à  l'aide  du  champ  act.sa_sigaction.  Ce  gestionnaire prend trois
       paramètres comme suit :

           void
           handler(int sig, siginfo_t *info, void *ucontext)
           {
               ...
           }

       Ces trois paramètres sont comme suit

       sig    Le numéro de signal qui a provoqué l'appel du gestionnaire.

       info   Un pointeur vers un siginfo_t, qui est une structure contenant plus  d'informations
              sur le signal comme décrit ci-dessous.

       ucontext
              Il  s'agit  d'un  pointeur  vers une structure ucontext_t, diffusée sur void\ *. La
              structure vers laquelle pointe ce champ contient des informations contextuelles sur
              le signal sauvegardées dans la pile de l'espace utilisateur par le noyau ; pour des
              détails, consultez sigreturn(2). Vous pouvez trouver  plus  d'informations  sur  la
              structure  ucontext_t dans getcontext(3) et signal(7). Généralement, la fonction de
              gestionnaire n'utilise pas le troisième paramètre.

       Le type de données siginfo_t est une structure contenant les champs suivants :

           siginfo_t {
               int      si_signo;    /* Numéro de signal           */
               int      si_errno;    /* Numéro d'erreur            */
               int      si_code;     /* Code du signal             */
               int      si_trapno;   /* Numéro de trappe qui a causé
                                        le signal généré par le
                                        matériel (pas utilisé sur la
                                        plupart des architectures) */
               pid_t    si_pid;      /* PID de l'émetteur          */
               uid_t    si_uid;      /* UID réel de l'émetteur     */
               int      si_status;   /* Valeur de sortie ou signal */
               clock_t  si_utime;    /* Temps utilisateur écoulé   */
               clock_t  si_stime;    /* Temps système écoulé       */
               union sigval si_value; /* Valeur du signal */
               int      si_int;      /* Signal POSIX.1b            */
               void    *si_ptr;      /* Signal POSIX.1b            */
               int      si_overrun;  /* Décompte de dépassement des
                                        horloges (POSIX.1b)        */
               int      si_timerid;  /* ID d'horloge (POSIX.1b)    */
               void    *si_addr;     /* Emplacement mémoire ayant
                                        causé l'erreur             */
               long     si_band;     /* Band event (était int dans
                                        glibc 2.3.2 et antérieures */
               int      si_fd;       /* Descripteur de fichier     */
               short    si_addr_lsb; /* Bit le moins significatif de l'adresse
                                        (depuis Linux 2.6.32)   */
               void    *si_lower;     /* Limite inférieure lorsqu'une violation
                                         d'adresse se produit (depuis Linux 3.19) */
               void    *si_upper;     /* Limite supérieure lorsqu'une violation
                                         d'adresse se produit (depuis Linux 3.19) */
               int      si_pkey;      /* Clé de protection PTE à l'origine de
                                         l'ereur (depuis Linux 4.6) */
               void    *si_call_addr; /* Adresse de l'instruction d'appel système
                                         (depuis Linux 3.5) */
               int      si_syscall;   /* Nombre d'appels système essayés
                                         (depuis Linux 3.5) */
               unsigned int si_arch;  /* Architecture des appels système essayés
                                         (depuis Linux 3.5) */
           }

       si_signo, si_errno  et  si_code  sont  définis  pour  tous  les  signaux  (si_errno  n'est
       généralement  pas  utilisé  sous  Linux). Le reste de la structure peut être une union, de
       telle sorte qu'on puisse ne lire que les champs spécifiques à un signal donné :

       •  Les signaux envoyés avec kill(2) et sigqueue(3) remplissent si_pid et si_uid. De  plus,
          les  signaux  envoyés  avec  sigqueue(3)  remplissent si_int et si_ptr avec les valeurs
          indiquées par l'émetteur du signal ; consultez sigqueue(3) pour plus de détails.

       •  Les signaux envoyés par les horloges POSIX.1b (depuis Linux 2.6) remplissent si_overrun
          et si_timerid. Le champ si_timerid est un identifiant interne utilisé par le noyau pour
          identifier l'horloge ; ce n'est pas la même chose que l'identifient  d'horloge  renvoyé
          par  timer_create(2). Le champ si_overrun est le compteur de dépassement de l'horloge ;
          il s'agit de la même information renvoyée  par  un  appel  à  timer_getoverrun(2).  Ces
          champs sont des extensions Linux non standard.

       •  Les  signaux  envoyés pour les notifications de files de messages (voyez la description
          de SIGEV_SIGNAL dans mq_notify(3)) remplissent si_int/si_ptr avec la valeur sigev_value
          fournie  à  mq_notify(3) ;  si_pid  avec  l'identifiant  du  processus de l'émetteur du
          message ; et si_uid avec l'identifiant d'utilisateur réel de l'émetteur du message.

       •  SIGCHLD remplit si_pid, si_uid, si_status,  si_utime  et  si_stime,  pour  fournir  des
          informations  au  sujet  des enfants. Le champ si_pid est l'identifiant de processus de
          l'enfant ; si_uid est l'identifiant d'utilisateur réel de l'enfant. Le champ  si_status
          contient  le  code  de sortie de l'enfant (si si_code vaut CLD_EXITED), ou le numéro du
          signal qui a changé l'etat du processus. Les champs si_utime  et  si_stime  comprennent
          les  temps  utilisateur  et  système  utilisé  par  le processus enfant ; ces champs ne
          comprennent pas le temps utilisé par les enfants lorsqu'ils sont attendus (au contraire
          de  getrusage(2)  et  times(2)).  Jusqu'à Linux 2.6, et depuis Linux 2.6.27, ces champs
          renvoient le temps CPU en unité de sysconf(_SC_CLK_TCK).  Dans  les  noyaux  Linux 2.6,
          avant  Linux 2.6.27,  un  bogue faisait que ces champs renvoyaient des temps mesurés en
          jiffy système (configurable) (consultez time(7)).

       •  SIGILL, SIGFPE, SIGSEGV, SIGBUS  et  SIGTRAP  remplissent  si_addr  avec  l'adresse  de
          l'erreur.   Sur  certaines  architectures,  ces  signaux  remplissent  aussi  le  champ
          si_trapno.

          Certaines sous-erreurs  de  SIGBUS,  en  particulier  BUS_MCEERR_AO  et  BUS_MCEERR_AR,
          remplissent  également  si_addr_lsb.  Ce  champ indique le bit le moins significatif de
          l'adresse signalée et, donc, l'étendue de la corruption. Par exemple, si toute une page
          est  corrompue,  si_addr_lsb  contient log2(sysconf(_SC_PAGESIZE)). Lorsque SIGTRAP est
          délivré en réponse à un événement  ptrace(2)  ((PTRACE_EVENT_foo),  si_addr  n'est  pas
          peuplé   mais  si_pid  et  si_uid  le  sont  avec  leur  identifiant  de  processus  et
          d'utilisateur respectifs responsables de cette trappe. Dans le cas  de  seccomp(2),  le
          traceur sera affiché comme délivrant un événement. BUS_MCEERR_* et si_addr_lsb sont des
          extensions spécifiques à Linux.

          La sous-erreur de SEGV_BNDERR de SIGSEGV peuple si_lower et si_upper.

          La sous-erreur SEGV_PKUERR de SIGSEGV peuple si_pkey.

       •  SIGPOLL/SIGIO (synonymes sous Linux) remplissent si_band et si_fd. L'événement  si_band
          est  un masque de bits contenant les mêmes valeurs que celles qui sont remplies dans le
          champ revents par poll(2). Le champ si_fd donne le descripteur de fichiers  sur  lequel
          l'événement  d'entrées-sorties s'est produit. Pour plus de détails, voir la description
          de F_SETSIG dans fcntl(2).

       •  SIGSYS, généré (depuis Linux 3.5) quand un  filtre  seccomp  renvoie  SECCOMP_RET_TRAP,
          remplit   si_call_addr,   si_syscall,   si_arch,  si_errno  et  d'autres  décrits  dans
          seccomp(2).

   Le champ si_code
       Le champ si_code du paramètre siginfo_t passé à un gestionnaire de signal  SA_SIGINFO  est
       une  valeur (et non un masque de bit) indiquant la raison de l'envoi de ce signal. Pour un
       événement ptrace(2), si_code contiendra SIGTRAP et aura l'événement  ptrace  dans  l'octet
       fort :

           (SIGTRAP | PTRACE_EVENT_foo << 8).

       Pour  un  événement  non  ptrace(2),  les valeurs qui peuvent apparaître dans si_code sont
       décrites dans le reste de cette section. Depuis  la  glibc 2.20,  les  définitions  de  la
       plupart  de  ces  symboles  viennent  de  <signal.h>  en définissant des macros de test de
       fonctionnalités (avant l'inclusion de tout fichier d'en-tête) comme suit :

       •  _XOPEN_SOURCE avec la valeur 500 ou supérieure ;

       •  _XOPEN_SOURCE et _XOPEN_SOURCE_EXTENDED ; ou

       •  _POSIX_C_SOURCE avec la valeur 200809L ou supérieure.

       Pour les constantes TRAP_*, les définitions de symboles ne sont fournies que dans les deux
       premiers  cas.  Avant  la glibc 2.20, aucune macro de test n'était nécessaire pour obtenir
       ces symboles.

       Pour un signal normal, la liste suivante indique les valeurs que peut prendre si_code pour
       n'importe quel signal, avec la raison associée.

           SI_USER
                  kill(2).

           SI_KERNEL
                  Envoyé par le noyau.

           SI_QUEUE
                  sigqueue(3).

           SI_TIMER
                  Fin d'une temporisation POSIX.

           SI_MESGQ (depuis Linux 2.6.6)
                  Changement d'état d'une file de messages ; voir mq_notify(3).

           SI_ASYNCIO
                  Fin d'une AIO.

           SI_SIGIO
                  SIGIO avec file d'attente (seulement jusqu'à Linux 2.2 ; à partir de Linux 2.4,
                  SIGIO/SIGPOLL remplit si_code de la façon décrite plus bas).

           SI_TKILL (depuis Linux 2.4.19)
                  tkill(2) ou tgkill(2).

       Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal SIGILL :

           ILL_ILLOPC
                  opcode illégal.

           ILL_ILLOPN
                  opérande illégale.

           ILL_ILLADR
                  Mode d'adressage illégal.

           ILL_ILLTRP
                  Trappe illégale.

           ILL_PRVOPC
                  Opcode privilégié.

           ILL_PRVREG
                  Registre privilégié.

           ILL_COPROC
                  Erreur de coprocesseur.

           ILL_BADSTK
                  erreur interne de pile.

       Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal SIGFPE :

           FPE_INTDIV
                  division entière par zéro.

           FPE_INTOVF
                  débordement entier.

           FPE_FLTDIV
                  division flottante par zéro.

           FPE_FLTOVF
                  débordement flottant.

           FPE_FLTUND
                  débordement inférieur flottant.

           FPE_FLTRES
                  résultat flottant inexact.

           FPE_FLTINV
                  opération flottante invalide.

           FPE_FLTSUB
                  indice hors intervalle.

       Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal SIGSEGV :

           SEGV_MAPERR
                  adresse sans objet.

           SEGV_ACCERR
                  permissions invalides pour l'objet.

           SEGV_BNDERR (depuis Linux 3.19)
                  Vérification des limites de l'adresse échouée.

           SEGV_PKUERR (depuis Linux 4.6)
                  Accès interdit par des clés de protection de la mémoire. Consultez pkeys(7). La
                  clé de protection applicable à cet accès est disponible à l'aide de si_pkey.

       Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal SIGBUS :

           BUS_ADRALN
                  alignement d'adresse non valable.

           BUS_ADRERR
                  adresse physique inexistante.

           BUS_OBJERR
                  erreur matérielle spécifique.

           BUS_MCEERR_AR (depuis Linux 2.6.32)
                  erreur mémoire matérielle consommée lors de vérification de la machine ; action
                  requise.

           BUS_MCEERR_AO (depuis Linux 2.6.32)
                  erreur mémoire matérielle détectée  dans  le  processus  mais  non  consommée ;
                  action optionnelle.

       Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal SIGTRAP :

           TRAP_BRKPT
                  point d'arrêt du processus.

           TRAP_TRACE
                  trappe dans le suivi d'exécution du processus.

           TRAP_BRANCH (depuis Linux 2.4, IA64 seulement)
                  trappe dans le suivi des branches prises par le processus.

           TRAP_HWBKPT (depuis Linux 2.4, IA64 seulement)
                  point d'arrêt/point à surveiller matériels.

       Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal SIGCHLD :

           CLD_EXITED
                  enfant terminé normalement.

           CLD_KILLED
                  enfant tué par un signal.

           CLD_DUMPED
                  enfant terminé anormalement.

           CLD_TRAPPED
                  l'enfant en cours de suivi a une trappe.

           CLD_STOPPED
                  L'enfant s'est arrêté.

           CLD_CONTINUED (depuis Linux 2.6.9)
                  l'enfant arrêté a redémarré.

       Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal SIGIO/SIGPOLL :

           POLL_IN
                  données disponibles en entrée.

           POLL_OUT
                  tampons de sortie libres.

           POLL_MSG
                  message disponible en entrée.

           POLL_ERR
                  Erreur d'entrée-sortie.

           POLL_PRI
                  entrée à haute priorité disponible.

           POLL_HUP
                  périphérique débranché.

       Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal SIGSYS :

           SYS_SECCOMP (depuis Linux 3.5)
                  Différé par une règle de filtrage seccomp(2).

   Sondage dynamique de la prise en charge des bits de drapeau
       L'appel sigaction() sur Linux accepte des jeux de bits inconnus act->sa_flags sans erreur.
       Le comportement du noyau, à partir de Linux 5.11, est qu'un deuxième  sigaction(2)  videra
       les  bits  inconnus  de  oldact->sa_flags.  Toutefois,  historiquement,  un  second  appel
       sigaction() laissait généralement ces ensembles de bits dans oldact->sa_flags.

       Cela signifie que la prise en charge de nouveaux drapeaux ne peut pas être détectée par un
       simple   test  du  drapeau  sa_flags  dans  sa_flags  et  un  programme  doit  tester  que
       SA_UNSUPPORTED a été vidé avant de s'appuyer sur le contenu de sa_flags.

       Comme le comportement du gestionnaire ne peut pas être garanti, sauf  si  la  vérification
       réussit,  il  vaut  mieux  soit  bloquer  le  signal  concerné  tout  en  enregistrant  le
       gestionnaire puis effectuer la vérification dans  ce  cas,  soit,  quand  cela  n'est  pas
       possible,  par  exemple si le signal est synchrone, effectuer le deuxième sigaction() dans
       le gestionnaire de signal lui-même.

       Dans les noyaux qui ne prennent pas en charge un drapeau en particulier,  le  comportement
       du  noyau  est  le même que si le drapeau n'était pas positionné, même si ce dernier a été
       positionné avec act->sa_flags.

       Les drapeaux SA_NOCLDSTOP, SA_NOCLDWAIT, SA_SIGINFO, SA_ONSTACK,  SA_RESTART,  SA_NODEFER,
       SA_RESETHAND  et,  s'il  est  défini  par l'architecture, SA_RESTORER, peuvent ne pas être
       sondés de manière fiable si on utilise ce mécanisme, parce qu'ils ont été introduits avant
       Linux 5.11.  Cependant,  en général, les programmes peuvent supposer que ces drapeaux sont
       pris en charge car ils le sont depuis Linux 2.6, publié en 2003.

       Consultez  les  EXEMPLES  ci-dessous  pour   une   démonstration   de   l'utilisation   de
       SA_UNSUPPORTED.

VALEUR RENVOYÉE

       sigaction()  renvoie  0 s'il réussit. En cas d'erreur, -1 est renvoyé et errno contient le
       code d'erreur.

ERREURS

       EFAULT act ou oldact pointent en-dehors de l'espace d'adressage accessible.

       EINVAL Un signal non valable est indiqué. Cela se  produit  également  si  l'on  tente  de
              modifier  l'action associée aux signaux SIGKILL ou SIGSTOP, qui ne peuvent pas être
              interceptés ou ignorés.

STANDARDS

       POSIX.1-2001, POSIX.1-2008, SVr4.

NOTES

       Un enfant créé par fork(2) hérite d'une copie des actions des signaux de son parent.  Lors
       d'un  execve(2),  les  actions  des  signaux  pris  en charge sont remises aux valeurs par
       défaut ; les actions des signaux ignorés ne sont pas modifiées.

       Comme spécifié par POSIX, le comportement d'un processus est indéfini après  la  réception
       d'un  signal  SIGFPE, SIGILL, ou SIGSEGV qui n'a pas été engendré par une fonction kill(2)
       ou raise(3).  La  division  entière  par  zéro  a  un  résultat  indéfini,  sur  certaines
       architectures  elle  déclenche un signal SIGFPE. De même, diviser l'entier le plus négatif
       par -1 peut déclencher SIGFPE.

       POSIX.1-1990 interdisait de positionner SIGCHLD avec SIG_IGN. POSIX.1-2001 l'autorise,  et
       ignorer  SIGCHLD  permet  donc  d'éviter  la  création  de  zombies  (consultez  wait(2)).
       Cependant, les comportements historiques de BSD et de System V quand  SIGCHLD  est  ignoré
       diffèrent,  si  bien  que  la  seule  méthode complètement portable pour s'assurer que les
       enfants ne deviennent pas des zombies à  leur  terminaison  est  d'intercepter  le  signal
       SIGCHLD et d'invoquer wait(2) ou équivalent.

       POSIX.1-1990   ne  documentait  que  SA_NOCLDSTOP.  POSIX.1-2001  a  ajouté  SA_NOCLDWAIT,
       SA_RESETHAND,   SA_NODEFER,   SA_ONSTACK,   SA_RESETHAND,   SA_RESTART   et    SA_SIGINFO.
       L'utilisation  de  ces  dernières  valeurs dans sa_flags peut être moins portable dans les
       applications censées s'exécuter sur des implémentations UNIX anciennes.

       L'option SA_RESETHAND est compatible avec l'option SVr4 du même nom.

       Le drapeau  SA_NODEFER  est  compatible  avec  le  drapeau  SVr4  du  même  nom  pour  les
       noyaux 1.3.9 et ultérieurs. Pour les noyaux plus anciens, Linux autorisera la réception de
       tous les signaux et pas seulement celui qu'on est en train de mettre en place (écrasant de
       fait sa_mask).

       sigaction()  peut être appelé avec un second argument NULL pour obtenir le gestionnaire de
       signaux actuel. On peut aussi vérifier si un signal est valide sur la machine actuelle  en
       l'appelant avec les deuxième et troisième arguments qui valent NULL.

       Il  est  impossible  de  bloquer  SIGKILL  or SIGSTOP (en les indiquant dans sa_mask). Les
       tentatives seront ignorées silencieusement.

       Consultez sigsetops(3) pour les détails concernant les ensembles de signaux.

       Consultez signal-safety(7) pour une liste de fonctions sûres pour les signaux  asynchrones
       qui peuvent être appelées dans un gestionnaire de signal.

   différences entre bibliothèque C et noyau
       La  fonction  enveloppe  de  la  glibc  autour  de  sigacttion() donne une erreur (EINVAL)
       lorsqu'on essaie de changer la position des deux signaux en temps réel utilisés en interne
       par l'implémentation de threading de NPTL. Consultez nptl(7) pour plus de détails.

       Sur  des  architectures  où  le  trampoline du signal se trouve dans la bibliothèque C, la
       fonction enveloppe de la bibliothèque C autour de sigaction() met  l'adresse  du  code  de
       trampoline  dans  le  champ  act.sa_restorer et positionne le drapeau SA_RESTORER du champ
       act.sa_flags. Consultez sigreturn(2).

       L'appel système Linux d'origine s'appelait  sigaction().  Toutefois,  avec  l'arrivée  des
       signaux  en temps réel dans Linux 2.2 et de la taille figée, le type sigset_t 32 bits pris
       en charge par cet appel système ne convenait plus  à  cet  objectif.  Par  conséquent,  un
       nouvel  appel  système rt_sigaction() a été ajouté pour prendre en charge le type sigset_t
       élargi. Le nouvel appel système prend  un  quatrième  paramètre,  size_t  sigsetsize,  qui
       indique  la  taille  en  octets  des jeux de signal dans act.sa_mask et oldact.sa_mask. Ce
       paramètre est actuellement nécessaire pour  obtenir  la  valeur  sizeof(sigset_t)  (ou  le
       résultat de l'erreur EINVAL). La fonction enveloppe sigaction() de la glibc nous cache ces
       détails en appelant de manière transparente rt_sigaction() quand le noyau le fournit.

   Non documenté
       Avant l'introduction de  l'attribut  SA_SIGINFO  il  était  déjà  possible  d'obtenir  des
       informations supplémentaires sur un signal. Cela se faisait en fournissant au gestionnaire
       de signal sa_handler un second paramètre de  type  struct  sigcontext,  qui  est  la  même
       structure  que  celle fournie dans le champ uc_mcontext de la structure ucontext passée (à
       l'aide d'un pointeur) comme troisième paramètre du gestionnaire sa_sigaction Consultez les
       sources  du  noyau  Linux  pertinentes  pour  des détails. Cette utilisation est désormais
       obsolète.

BOGUES

       Au moment où un signal est délivré avec le gestionnaire SA_SIGINFO, le  noyau  ne  fournit
       pas  toujours des valeurs significatives pour tous les champs de siginfo_t cohérentes pour
       ce signal.

       Jusqu'à Linux 2.6.13 inclus, indiquer SA_NODEFER dans sa_flags empêchait non seulement  le
       signal  reçu  d'être  masqué pendant l'exécution du gestionnaire, mais empêchait également
       les signaux de sa_mask d'être masqués. Ce bogue a été corrigé dans Linux 2.6.14.

EXEMPLES

       Consultez mprotect(2).

   Sondage de la prise en charge d'un drapeau
       Le programme d'exemple suivant quitte avec  l'état  EXIT_SUCCESS  si  SA_EXPOSE_TAGBITS  a
       vocation à être pris en charge, ou sinon EXIT_FAILURE.

       #include <signal.h>
       #include <stdio.h>
       #include <stdlib.h>
       #include <unistd.h>

       void
       handler(int signo, siginfo_t *info, void *context)
       {
           struct sigaction oldact;

           if (sigaction(SIGSEGV, NULL, &oldact) == -1
               || (oldact.sa_flags & SA_UNSUPPORTED)
               || !(oldact.sa_flags & SA_EXPOSE_TAGBITS))
           {
               _exit(EXIT_FAILURE);
           }
           _exit(EXIT_SUCCESS);
       }

       int
       main(void)
       {
           struct sigaction act = { 0 };

           act.sa_flags = SA_SIGINFO | SA_UNSUPPORTED | SA_EXPOSE_TAGBITS;
           act.sa_sigaction = &handler;
           if (sigaction(SIGSEGV, &act, NULL) == -1) {
               perror("sigaction");
               exit(EXIT_FAILURE);
           }

           raise(SIGSEGV);
       }

VOIR AUSSI

       kill(1),   kill(2),   pause(2),   pidfd_send_signal(2),   restart_syscall(2),  seccomp(2),
       sigaltstack(2),  signal(2),  signalfd(2),  sigpending(2),  sigprocmask(2),   sigreturn(2),
       sigsuspend(2),  wait(2),  killpg(3), raise(3), siginterrupt(3), sigqueue(3), sigsetops(3),
       sigvec(3), core(5), signal(7)

TRADUCTION

       La traduction française de cette  page  de  manuel  a  été  créée  par  Christophe  Blaess
       <https://www.blaess.fr/christophe/>,  Stéphan  Rafin  <stephan.rafin@laposte.net>, Thierry
       Vignaud <tvignaud@mandriva.com>, François Micaux, Alain  Portal  <aportal@univ-montp2.fr>,
       Jean-Philippe    Guérard   <fevrier@tigreraye.org>,   Jean-Luc   Coulon   (f5ibh)   <jean-
       luc.coulon@wanadoo.fr>,   Julien    Cristau    <jcristau@debian.org>,    Thomas    Huriaux
       <thomas.huriaux@gmail.com>, Nicolas François <nicolas.francois@centraliens.net>, Florentin
       Duneau <fduneau@gmail.com>, Simon Paillard <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>,  Denis
       Barbier   <barbier@debian.org>,   David   Prévot  <david@tilapin.org>,  Cédric  Boutillier
       <cedric.boutillier@gmail.com>, Frédéric Hantrais  <fhantrais@gmail.com>  et  Jean-Philippe
       MENGUAL <jpmengual@debian.org>

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