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NOM

       mount - Monter un système de fichiers

SYNOPSIS

       mount [-lhV]

       mount -a [-fFnrsvw] [-t vfstype] [-O liste_options]

       mount [-fnrsvw] [-o option[,option] ...] périphérique|rép

       mount [-fnrsvw] [-t vfstype] [-o options] périphérique rép

DESCRIPTION

       Tous  les  fichiers  accessibles  par  un  système  UNIX  sont  insérés  dans une grande arborescence, la
       hiérarchie des fichiers,  commençant  à  la  racine  /.  Ces  fichiers  peuvent  résider  sur  différents
       périphériques.  La  commande  mount  permet  d'attacher un système de fichiers trouvé sur un périphérique
       quelconque à la grande arborescence du système. À l'inverse, umount(8) le détachera à nouveau.

       La forme standard de la commande mount est :

              mount -t vfstype périphérique rép

       Cela indique au noyau d'attacher le système de fichiers se trouvant sur le périphérique  mentionné  (dont
       le  type  est  vfstype)  dans  le  répertoire rép indiqué. Le contenu, le propriétaire et le mode d'accès
       précédents de rép deviennent invisibles et, tant que le nouveau  système  de  fichiers  reste  monté,  le
       chemin rép représente la racine du système de fichiers de périphérique.

       Si un seul répertoire ou périphérique est donné, par exemple :

              mount /rép

       alors  mount  recherche  un  point  de  montage ou, s'il n'en trouve pas, un périphérique dans le fichier
       /etc/fstab.

       Liste des systèmes de fichiers et aide
              Il y a trois façons d'invoquer mount sans qu'il ne monte quoique ce soit :

              mount -h
                     affiche un message d'aide ;

              mount -V
                     affiche un numéro de version ;

              mount [-l] [-t vfstype]
                     affiche tous les systèmes de fichiers actuellement montés (du type  vfstype).  L'option  -l
                     ajoute les étiquettes à la liste. Voir plus bas.

       Les indications de périphérique
              La  plupart  des  périphériques sont indiqués sous forme de nom de fichier (d'un périphérique bloc
              spécial), comme /dev/sda1, mais il y a d'autres possibilités. Par exemple, pour  un  montage  NFS,
              périphérique  peut  ressembler à knuth.cwi.nl:/dir. Un périphérique bloc spécial peut être indiqué
              par son étiquette (LABEL) ou son UUID (consultez les options -L et -U ci-dessous).

              La configuration conseillée est d'utiliser les étiquettes LABEL=étiquette ou UUID=UUID plutôt  que
              les  liens symboliques /dev/disk/by-{label,uuid} d'udev dans le fichier /etc/fstab. Les étiquettes
              sont plus facilement lisibles, robustes et portables.  La  commande  mount(8)  utilise  les  liens
              symboliques  d'udev  en  interne,  donc  les  utiliser directement dans /etc/fstab n'apporte aucun
              avantage par rapport à LABEL= ou UUID=. Pour plus de précisions, consultez libblkid(3).

              Remarquez que mount(8) utilise les UUID comme des chaînes. Les UUID depuis la ligne de commande ou
              fstab(5) sont convertis en représentation binaire interne. La chaîne représentant  l'UUID  devrait
              être composée de caractères en minuscules.

              Le  système  de  fichiers  proc n'est associé à aucun périphérique spécial, pour le monter, un mot
              quelconque, par exemple proc peut être utilisé à la place  de  l'indication  de  périphérique.  Le
              choix  courant  none  (aucun) n'est pas très heureux, car le message d'erreur « none busy » (aucun
              occupé) lors d'un umount peut être mal interprété.

       Les fichiers /etc/fstab, /etc/mtab et /proc/mounts
              Le fichier /etc/fstab (consultez  fstab(5)),  contient  des  lignes  décrivant  les  périphériques
              habituellement montés, leur point de montage, et leurs options.

              La commande

                     mount -a [-t vfstype] [-O liste_options]

              (généralement  exécutée  dans un script de démarrage) monte tous les systèmes de fichiers indiqués
              dans fstab (ou uniquement ceux du type indiqué et possédant ou non les bonnes options), sauf  ceux
              dont  la  ligne  contient l'option noauto. En ajoutant l'option -F, fork(2) sera invoqué par mount
              pour que tous les systèmes de fichiers soient montés simultanément.

              Lorsque l'on monte un système de fichiers mentionné dans fstab ou mtab, il  suffit  d'indiquer  le
              point de montage, ou le périphérique.

              Les  programmes  mount et umount maintiennent une liste des périphériques actuellement montés dans
              le fichier /etc/mtab. Si mount est invoqué sans paramètres, cette liste est affichée.

              Le programme mount ne lit pas le fichier /etc/fstab si périphérique  (ou  l'étiquette  (LABEL)  ou
              l'UUID) et rép sont indiqué. Par exemple :

                     mount /dev/truc /rép

              Pour écraser les options de montage de /etc/fstab, il faut utiliser :

                     mount périphérique|rép -o options

              et  alors les options de montage de la ligne de commande seront ajoutées à la liste des options de
              /etc/fstab. Le comportement normal est que la dernière option est prioritaire si des options  sont
              dupliquées.

              Quand  le  système  de  fichiers proc est monté (par exemple sur /proc), les fichiers /etc/mtab et
              /proc/mounts sont très semblables. Le premier contient un peu plus d'informations, par exemple les
              options de montage, mais n'est pas obligatoirement à jour (consultez l'option -n plus bas). Il est
              possible de remplacer /etc/mtab par un lien symbolique vers /proc/mounts. Si  vous  avez  un  très
              grand  nombre  de  montages,  ce  sera  bien  plus  rapide avec ce lien symbolique, mais certaines
              informations seront aussi perdues, en particulier l'utilisation de l'option user échouera.

       Les montages pour les utilisateurs sans privilèges
              Normalement, seul le superutilisateur peut monter des systèmes de fichiers. Néanmoins, si la ligne
              dans fstab contient l'option user, n'importe quel utilisateur peut monter le système  de  fichiers
              correspondant.

              Ainsi, avec la ligne suivante :

                     /dev/cdrom /cd iso9660 ro,user,noauto,unhide

              n'importe  quel utilisateur peut monter le système de fichiers iso9660 sur son CD-ROM en utilisant
              la commande :

                     mount /dev/cdrom

              ou

                     mount /cd

              Pour plus de détails, consultez fstab(5). Seul l'utilisateur qui a monté un  système  de  fichiers
              peut  le  démonter.  Si  tous  les utilisateurs doivent pouvoir faire le démontage, alors utilisez
              users à la place de user dans le ligne de fstab. L'option owner est  similaire  à  user,  avec  la
              contrainte  que  l'utilisateur  doit être le propriétaire du fichier spécial. Cela peut servir par
              exemple pour /dev/fd si un script de connexion rend l'utilisateur de la console propriétaire de ce
              fichier spécial.  L'option  group  est  similaire,  avec  la  contrainte  que  l'utilisateur  doit
              appartenir au groupe de ce fichier spécial.

       Les opérations de remontage  bind »)
              Depuis Linux 2.4.0, il est possible de remonter une partie de la hiérarchie des fichiers ailleurs.
              L'appel est :
                     mount --bind ancien_répertoire nouveau_répertoire
              ou avec l'option courte
                     mount -B ancien_répertoire nouveau_répertoire
              ou avec les entrées fstab :
                     /ancien_répertoire /nouveau_répertoire none bind

              À  la  suite de cet appel, le même contenu est accessible en deux endroits. Un fichier unique peut
              également être remonté (sur un fichier unique). Un remontage permet aussi de  créer  un  point  de
              montage à partir d'un répertoire normal, pat exemple :

                     mount --bind toto toto

              L'appel  de  remontage  n'attache  qu'un  unique  système  de fichiers (ou une partie), et pas les
              éventuels sous-montages. La hiérarchie complète, y compris les  sous-montages,  est  attachée  une
              seconde fois avec :

                     mount --rbind ancien_répertoire nouveau_répertoire

              ou avec l'option courte

                     mount -R ancien_répertoire nouveau_répertoire

              Remarquez  que  les  options  de  montage du système de fichiers resteront les mêmes que celles du
              point de montage d'origine et ne pourront pas être modifiées en ajoutant l'option -o  aux  options
              --bind ou --rbind. Les options de montages peuvent être modifiées par une commande remount à part,
              par exemple :

                     mount --bind ancien_répertoire nouveau_répertoire
                     mount -o remount,ro nouveau_répertoire

              Remarquez que le comportement de l'opération de remontage dépend du fichier /etc/mtab. La première
              commande  enregistre  l'option  bind dans le fichier /etc/mtab et la seconde commande lit l'option
              dans le fichier. Si le système  ne  possède  pas  de  fichier  /etc/mtab  ou  si  vous  définissez
              explicitement  source et cible de la commande remount (dans ce cas mount(8) ne lit pas /etc/mtab),
              alors vous devez aussi utiliser l'option bind de la commande remount. Par exemple :

                     mount --bind ancien_répertoire nouveau_répertoire
                     mount -o remount,ro,bind ancien_répertoire nouveau_répertoire

       Les opérations de déplacement
              Depuis Linux 2.5.1 il est possible de déplacer de façon atomique  une  arborescence  montée  à  un
              autre endroit. L'appel est :
                     mount --move ancien_répertoire nouveau_répertoire
              ou avec l'option courte
                     mount -M ancien_répertoire nouveau_répertoire
              Cela  rendra  le contenu de ce qui apparaissait jusqu'à présent en ancien_répertoire accessible en
              nouveau_répertoire.  L'emplacement  physique  des  fichiers  n'est  pas  modifié.  Remarquez   que
              l'ancien_répertoire doit être un point de montage.

       Les opérations de partage de sous-arborescences
              Depuis  Linux 2.6.15,  il  est possible de marquer un montage et ses sous-montages comme partagés,
              privés, esclaves, ou non liables. Un montage partagé permet de créer des miroirs  de  ce  montage,
              ainsi  les  montages  et  les  démontages  dans  n'importe  quel miroir seront propagés aux autres
              miroirs. Un montage esclave se propage seulement depuis le montage maître.  Un  montage  privé  ne
              peut se propager. Un montage non liable est un montage privé qui ne peut pas être cloné lors d'une
              opération   de   bind.   La   sémantique   de   ces   options   est   détaillée  dans  le  fichier
              Documentation/filesystems/sharedsubtree.txt des sources du noyau.

                     mount --make-shared point_de_montage
                     mount --make-slave point_de_montage
                     mount --make-private point_de_montage
                     mount --make-unbindable point_de_montage

              Les commandes suivantes permettent de changer récursivement le type de tous les montages  dans  un
              point de montage donné.

                     mount --make-rshared point_de_montage
                     mount --make-rslave point_de_montage
                     mount --make-rprivate point_de_montage
                     mount --make-runbindable point_de_montage

OPTIONS EN LIGNE DE COMMANDE

       L'ensemble exact des options utilisées lors d'une invocation de mount est déterminé d'abord en lisant les
       options  de  la table fstab pour ce système de fichiers, puis en appliquant les options de l'argument -o,
       et finalement en appliquant les options -r ou -w si elles sont présentes.

       Les options en ligne de commande valables pour mount sont :

       -V, --version
              Afficher le numéro de version.

       -h, --help
              Afficher un message d'aide.

       -v, --verbose
              Mode verbeux.

       -a, --all
              Monter tous les systèmes de fichiers (d'un type donné) mentionnés dans fstab.

       -F, --fork
              (Utilisée conjointement avec  -a)  lancer  un  processus  mount  pour  chaque  périphérique.  Cela
              effectuera  le  montage  en  parallèle des divers périphériques ou serveurs NFS. L'avantage est la
              rapidité ; de plus les délais de NFS s'écoulent en parallèle. Un désavantage est que les  montages
              ont lieu dans le désordre. Il ne faut donc pas utiliser cette option pour monter à la fois /usr et
              /usr/spool.

       -f, --fake
              Fonctionnement  normal  sauf  pour  l'appel  système  final  qui n'est pas exécuté. Cela simule le
              montage du système de  fichiers.  Cette  option,  en  conjonction  avec  l'option  -v,  permet  de
              déterminer  ce que la commande mount essaye de faire. Cela peut aussi servir à ajouter des entrées
              pour les périphériques montés précédemment avec l'option -n. L'option -f vérifie l'existence d'une
              entrée dans /etc/mtab et échoue si l'entrée existe déjà (avec les montages standards non  simulés,
              cette vérification est faite par le noyau).

       -i, --internal-only
              Ne pas appeler l'auxiliaire /sbin/mount.<système_de_fichiers>, même s'il existe.

       -l     Ajouter  les étiquettes à la sortie de mount. mount doit avoir le droit de lire le périphérique du
              disque (par exemple en étant exécuté en tant que superutilisateur, suid root). Une étiquette  pour
              les  systèmes  ext2,  ext3  ou  ext4  peut être écrite avec l'utilitaire e2label(8), pour XFS avec
              l'utilitaire xfs_admin(8) et pour ReiserFS avec l'utilitaire reiserfstune(8).

       -n, --no-mtab
              Monter sans écriture dans /etc/mtab. C'est nécessaire si /etc réside sur un système de fichiers en
              lecture seule.

       --no-canonicalize
              Ne pas rendre les chemins canoniques. La commande mount rend tous les chemins  canoniques  (depuis
              la  ligne  de  commande  ou fstab), et conserve les chemins canoniques dans les fichier /etc/mtab.
              Cette option peut être utilisée avec l'option -f pour les chemins absolus déjà canoniques.

       -p, --pass-fd num
              Dans le cas d'un périphérique boucle (« loop ») monté avec chiffrement, lire la phrase  secrète  à
              partir du descripteur de fichier num plutôt que depuis le terminal.

       -s     Tolérer  les  options non valables plutôt qu'échouer. Cela permet d'ignorer les options non prises
              en charge par un type de système de fichiers. Tous les systèmes de fichiers  ne  prennent  pas  en
              charge cette option. Elle existe pour la prise en charge de l'automonteur Linux basé sur autofs.

       -r, --read-only
              Monter le système de fichiers en lecture seule. Un synonyme est -o ro.

              Notez  que  selon  le  type, l'état du système de fichiers et le comportement du noyau, le système
              peut continuer à écrire sur le périphérique. Par exemple, ext3 et ext4 rejoueront  leurs  journaux
              si  le  système  de  fichiers  est  sale. Pour prévenir, ce type d'accès en écriture, vous devriez
              monter les systèmes de fichiers ext3 ou ext4 avec les options de montage ro,noload ou  définir  le
              périphérique bloc en mode lecture seule, consultez blockdev(8).

       -w, --rw
              Monter le système de fichiers en lecture/écriture (option par défaut). Un synonyme est -o rw.

       -L étiquette
              Monter la partition d'étiquette étiquette.

       -U UUID
              Monter  la  partition  avec l'UUID indiqué. Cette option nécessite que le fichier /proc/partitions
              existe (depuis Linux 2.1.116).

       -t, --types vfstype
              Le paramètre à la suite de -t est utilisé pour préciser le type de système de fichiers. Les  types
              actuellement  gérés  incluent : adfs, affs, autofs, cifs, coda, coherent, cramfs, debugfs, devpts,
              efs, ext, ext2, ext3, ext4, hfs, hfsplus, hpfs, iso9660, jfs,  minix,  msdos,  ncpfs,  nfs,  nfs4,
              ntfs,  proc,  qnx4, ramfs, reiserfs, romfs, squashfs, smbfs, sysv, tmpfs, ubifs, udf, ufs, umsdos,
              usbfs, vfat, xenix, xfs, xiafs. Notez que les types coherent, sysv et xenix  sont  équivalents  et
              que  xenix  et  coherent  disparaîtront  dans  le  futur  (utilisez  sysv  à  leur  place). Depuis
              Linux 2.1.21, les types ext et  xiafs  n'existent  plus.  Précédemment,  usbfs  était  connu  sous
              usbdevfs. Notez que la liste effective des systèmes de fichiers gérés dépend du noyau.

              Les  programmes  mount(8) et umount(8) gèrent les sous-types de systèmes de fichiers. Le sous-type
              est défini par le  suffixe  « .sous-type ».  Par  exemple,  « fuse.sshfs ».  Vous  devriez  plutôt
              utiliser  la  notation  de  sous-type  qu'ajouter  un  préfixe  au  premier  champs  (par  exemple
              « sshfs#example.com » est obsolète).

              Pour la plupart des  types,  mount  effectue  seulement  un  appel  système  mount(2),  et  aucune
              connaissance  détaillée  du  système  de  fichiers n'est nécessaire. Pour certains types toutefois
              (comme nfs, nfs4, cifs, smbfs, ncpfs) du code supplémentaire est indispensable.  Les  systèmes  de
              fichiers  nfs,  nfs4,  cifs,  smbfs  et  ncpfs  ont un programme mount indépendant. Afin de rendre
              uniforme le traitement de tous les types, mount exécutera le programme  /sbin/mount.vfstype  (s'il
              existe) lorsqu'il est invoqué avec le type vfstype. Comme différentes versions de smbmount ont des
              conventions  d'appels  diverses,  /sbin/mount.smbfs  peut être un script shell qui réalise l'appel
              voulu.

              Si aucune option -t n'est mentionnée, ou si le type auto est précisé, mount essayera de deviner le
              type désiré. mount utilise la bibliothèque blkid pour deviner le type de système de fichiers. S'il
              ne trouve rien qui lui soit familier, mount essaiera de lire le fichier /etc/filesystems ou,  s'il
              n'existe  pas,  /proc/filesystems. Tous les types de systèmes de fichiers indiqués seront essayés,
              sauf ceux marqués « nodev » (par exemple devpts, proc et nfs). Si /etc/filesystems se termine  par
              une ligne contenant un unique « * », mount lira ensuite /proc/filesystems.

              Le  type  auto  peut  être  utile  pour des disquettes montées par l'utilisateur. Créer un fichier
              /etc/filesystems permet de changer l'ordre d'essai (par exemple vfat avant msdos,  ou  ext3  avant
              ext2) ou d'utiliser un autochargeur de modules pour le noyau.

              On  peut  indiquer  plusieurs  types,  séparés par des virgules. La liste des types de systèmes de
              fichiers peut également être préfixée par no pour indiquer les types  qu'il  ne  faut  pas  tester
              (c'est pratique avec l'option -a). Par exemple la commande :

                     mount -a -t nomsdos,ext

              monte tous les systèmes de fichiers, à l'exception de ceux du type msdos et ext.

       -O, --test-opts liste_options
              Utilisée  conjointement  avec  -a,  pour  limiter  l'ensemble des systèmes de fichiers auxquels -a
              s'applique. Comme -t sauf que c'est inutile hors du contexte -a. Par exemple, la commande :

                     mount -a -O no_netdev

              monte tous les systèmes de fichiers sauf ceux qui ont l'option  _netdev  indiquée  dans  le  champ
              option du fichier /etc/fstab.

              C'est  différent  de -t car chaque option est vérifiée exactement ; un no au début d'une option ne
              nie pas le reste.

              Les options -t et -O se cumulent dans les faits. La commande :

                     mount -a -t ext2 -O _netdev

              monte tous les systèmes de fichiers ext2 avec l'option _netdev, et pas les  systèmes  de  fichiers
              qui sont seulement ext2 ou qui ont seulement l'option _netdev.

       -o, --options options
              Les  options  sont  indiquées avec une option -o suivie par une des chaînes d'options séparées par
              une virgule. Par exemple,

                     mount LABEL=mydisk -o noatime,nouser

              Pour plus détails, consultez les sections OPTIONS DE MONTAGE INDÉPENDANTES et OPTIONS  DE  MONTAGE
              SPÉCIFIQUES.

       -B, --bind
              Remonter  une  sous-arborescence  ailleurs (le contenu sera disponible en deux points différents).
              Voir plus haut.

       -R, --rbind
              Remonter une sous-arborescence et tous les  sous-montages  possibles  ailleurs  (le  contenu  sera
              disponible en deux points différents). Voir plus haut.

       -M, --move
              Déplacer une sous-arborescence ailleurs. Voir plus haut.

OPTIONS DE MONTAGE INDÉPENDANTES

       Certaines  de  ces  options  sont  seulement  utiles  lorsque  les  montages apparaissent dans le fichier
       /etc/fstab.

       Certaines de ces options peuvent être activées ou désactivées par défaut dans l'environnement  du  noyau.
       Pour vérifier la configuration actuelle, consultez les options dans /proc/mounts.

       Les  options  suivantes  s'appliquent  à  tous les systèmes de fichiers montés (mais tous les systèmes de
       fichiers ne les honorent pas, par exemple sync n'est effective que pour ext2, ext3, fat, vfat et ufs) :

       async  Toutes les entrées-sorties sur le système de fichiers seront asynchrones (consultez aussi l'option
              sync).

       atime  Ne pas utiliser la fonctionnalité noatime, dans ce cas le temps d'accès à l'inœud est contrôlé par
              les options par défaut du noyau. Consultez aussi la description des options de montage strictatime
              et reatime.

       noatime
              Ne pas mettre à jour les horodatages d'accès aux inœuds sur ce système  de  fichiers  (accès  plus
              rapide pour des serveurs de news par exemple).

       auto   Peut être monté par l'option -a.

       noauto Ne  peut  être  monté  qu'explicitement  (l'invocation de mount avec l'option -a ne montera pas le
              système de fichiers).

       context=contexte, fscontext=contexte, defcontext=contexte et rootcontext=contexte
              L'option context= est utile lors du montage d'un système de fichiers sans  gestion  des  attributs
              étendus,  comme  les  disquettes ou les disques durs formatés en VFAT, ou les systèmes de fichiers
              qui ne sont en général pas utilisés dans un environnement SELinux comme  un  disque  ext3  formaté
              dans  un  environnement  non  SELinux.  Vous  pouvez  aussi utiliser context= avec des systèmes de
              fichiers non sûrs, comme une disquette. Elle assure aussi la compatibilité avec la prise en charge
              xattr du système de fichiers avec les versions antérieures au noyau 2.4. Même si xattr est pris en
              charge, vous pouvez sauver les horodatages sans devoir étiqueter tous les fichiers en affectant un
              contexte de sécurité pour le disque entier.

              L'option  context=system_u:object_r:removable_t  est  couramment  utilisée   pour   les   supports
              amovibles.

              Deux  autres  options  sont  fscontext=  et  defcontext=,  elles sont toutes les deux mutuellement
              exclusives avec l'option context. Cela signifie que vous pouvez utiliser fscontext  et  defcontext
              ensembles, mais aucune ne peut être utilisée avec l'option context.

              L'option  fscontext=  fonctionne  pour  tous  les  systèmes de fichiers, qu'ils prennent en charge
              l'option xattr ou non. L'option fscontext change l'étiquette du système de fichiers en un contexte
              de sécurité  spécifique.  L'étiquette  du  système  de  fichiers  est  distinctes  des  étiquettes
              individuelles  des fichiers. Elles représentent le système de fichiers entier pour un certain type
              de vérification de permission, comme une période de  montage  ou  une  création  de  fichier.  Les
              étiquettes  individuelles  de  fichiers  sont  toujours obtenues à partir des paramètres xattr des
              fichiers eux-mêmes.  L'option  de  contexte  définit  habituellement  l'agrégat  de  contexte  que
              fscontext fournit, en plus de fournir la même étiquette pour tous les fichiers individuels.

              Vous  pouvez  définir  le  contexte  de  sécurité  par défaut pour les fichiers non étiquetés avec
              l'option defcontext=. Cela surcharge la valeur par défaut définie pour les fichiers non  étiquetés
              de la stratégie de sécurité et nécessite un système de fichiers qui gère l'étiquetage xattr.

              L'option  rootcontext=  permet  d'étiqueter  explicitement l'inœud racine d'un système de fichiers
              avant que l'inœud ou le système de fichiers ne soit montés car il serait visible  depuis  l'espace
              utilisateur. Cela s'est avéré utile pour des noyaux Linux « stateless ».

              Remarquez  que  le noyau rejette toutes les demandes de remontage qui contiennent l'option context
              même si elle ne modifie pas le contexte actuel.

              Pour plus de détails, consultez selinux(8).

       defaults
              Utiliser les options par défaut : rw, suid, dev, exec, auto, nouser et async.

       dev    Interpréter les périphériques spéciaux de type caractère  ou  bloc  présents  sur  le  système  de
              fichiers.

       nodev  Ne pas interpréter les périphériques spéciaux de type caractère ou bloc présents sur le système de
              fichiers.

       diratime
              Mettre à jour les horodatages d'accès d'inœuds sur ce système de fichiers. Option par défaut.

       nodiratime
              Ne pas mettre à jour les heures d'accès aux inœuds de répertoires sur ce système de fichiers.

       dirsync
              Toutes  les  mises  à jour de répertoires du système de fichiers devraient être réalisées de façon
              synchrone. Cela concerne les appels système suivant : creat, link, unlink, symlink, mkdir,  rmdir,
              mknod et rename.

       exec   Permettre l'exécution de fichiers binaires.

       noexec Ne  pas  permettre  l'exécution  directe  de tout fichier binaire sur le système de fichiers monté
              (jusqu'à peu, il était possible d'exécuter des fichiers binaires n'importe  comment  en  utilisant
              une commande comme « /lib/ld*.so /mnt/binaire ». Cette ruse échoue depuis Linux 2.4.25/2.6.0).

       group  Autoriser  un  utilisateur  ordinaire (c'est-à-dire qui n'est pas le superutilisateur) à monter le
              système de  fichiers  si  l'un  des  groupes  auxquels  il  appartient  correspond  au  groupe  du
              périphérique.  Cette  option implique les options nosuid et nodev (à moins qu'elle ne soit annulée
              par d'autres options comme dans la ligne d'options group,dev,suid).

       encryption
              Indiquer l'algorithme de chiffrement à utiliser. À utiliser avec l'option loop.

       keybits
              Indiquer la taille de clef à utiliser avec  l'algorithme  de  chiffrement.  À  utiliser  avec  les
              options loop et encryption.

       iversion
              Incrémenter le champ i_version d'un inœud à chaque modification de celui-ci.

       noiversion
              Ne pas incrémenter le champ i_version de l'inœud.

       mand   Permettre les verrouillages obligatoires sur ce système de fichiers. Consultez fcntl(2).

       nomand Ne pas permettre les verrouillages obligatoires sur ce système de fichiers.

       _netdev
              Le système de fichiers réside sur un périphérique nécessitant des accès réseau (pour éviter que le
              système essaye de monter ces systèmes de fichiers avant d'avoir activé le réseau).

       nofail Ne pas renvoyer d'erreur pour ce périphérique s'il n'existe pas.

       relatime
              Mettre  à  jour  les  horodatages d'accès par rapport à l'horodatage de modification. L'horodatage
              d'accès est mis à jour seulement si le précédent horodatage d'accès est antérieur  à  l'horodatage
              de modification (c'est équivalent à l'option noatime, mais permet aux applications, comme mutt, de
              savoir si un fichier a été lu depuis sa dernière modification).

              Depuis  Linux 2.6.30,  le comportement par défaut du noyau est celui fourni par cette option (sauf
              si noatime a été indiquée), et l'option strictatime est nécessaire pour  obtenir  les  sémantiques
              traditionnelles.  De  plus,  depuis Linux 2.6.30, la date de dernier accès au fichier est toujours
              mise à jour si elle est vieille de plus d'un jour.

       norelatime
              Ne pas utiliser la fonctionnalité relatime. Consultez aussi l'option de montage strictatime.

       strictatime
              Demander explicitement une mise à jour complète des  horodatages  d'accès.  Cela  fait  qu'il  est
              possible  pour le noyau d'utiliser relatime ou noatime par défaut mais il est toujours possible de
              changer cela depuis l'espace utilisateur. Pour plus de détails à propos des options de montage par
              défaut, consultez /proc/mounts.

       nostrictatime
              Utiliser le comportement par défaut du noyau pour la mise  à  jour  des  horodatages  d'accès  aux
              inœuds.

       suid   Prendre  en compte les bits Set-UID ou Set-GID des fichiers se trouvant sur le système de fichiers
              monté.

       nosuid Ne pas tenir compte des bits Set-UID ou Set-GID (ça peut  paraître  sûr,  mais  ne  l'est  pas  si
              l'utilitaire suidperl(1) est installé).

       silent Activer le mode silencieux.

       loud   Désactiver le mode silencieux.

       owner  Autoriser un utilisateur ordinaire (non superutilisateur) à monter le système de fichiers s'il est
              le  propriétaire  du  périphérique.  Cette  option  implique  les options nosuid et nodev (à moins
              qu'elles ne soient annulées par d'autres options comme dans la ligne d'options owner,dev,suid).

       remount
              Tenter de remonter un système de fichiers déjà monté. C'est utilisé pour changer les attributs  de
              montage  d'un  système  de  fichiers,  principalement  pour autoriser l'écriture sur un système de
              fichiers en lecture seule. Cela ne change ni le périphérique ni le point de montage.

              La fonctionnalité de remontage utilise les options fstab de la même façon que la  commande  mount.
              Cela  signifie  que  la  commande  mount  ne  lit pas fstab (ou mtab) seulement si périphérique et
              répertoire sont tous deux indiqués.

              mount -o remount,rw /dev/toto /rép

              Après cet appel, tous les anciennes options de montage sont remplacées et les options  arbitraires
              du  fichiers  fstab  sont  ignorées,  excepté  l'option  loop= qui est générée de façon interne et
              maintenue par la commande mount.

              mount -o remount,rw /rép

              Après cet appel, mount lit fstab (ou mtab) et fusionne ces options avec les options de la ligne de
              commande (-o).

       ro     Monter le système de fichiers en lecture seule.

       rw     Monter le système de fichiers en lecture/écriture.

       sync   Toutes les entrées et sorties du système de fichiers doivent être réalisées  de  façon  synchrone.
              Dans  le  cas  d'un  support  avec un nombre limité de cycles d'écriture (par exemple des mémoires
              flash), sync peut réduire la durée de vie de celui-ci.

       user   Autoriser les utilisateurs ordinaires à monter le système de fichiers. Le nom de l'utilisateur qui
              a monté le système de fichiers est noté dans mtab pour qu'il  puisse  le  démonter  ensuite.  Cela
              entraîne  l'utilisation  des  options  noexec,  nosuid  et  nodev  (à  moins  qu'elles  ne  soient
              explicitement surchargées, comme dans la ligne d'options user,exec,dev,suid).

       nouser Ne pas autoriser d'utilisateur ordinaire (non superutilisateur) à monter le système  de  fichiers.
              C'est le comportement par défaut.

       users  Autoriser tous les utilisateurs à monter et démonter le système de fichiers. Cette option implique
              les  options noexec, nosuid et nodev (sauf s'il y a une surcharge par une option ultérieure, comme
              sur la ligne users,exec,dev,suid).

OPTIONS DE MONTAGE SPÉCIFIQUES

       Les options suivantes ne s'appliquent qu'à certains systèmes de fichiers. Elles sont triées par  type  de
       système de fichiers. Elles s'utilisent toutes à la suite de l'option -o.

       Les  options  prises  en  charge  dépendent  un  peu du noyau en cours d'utilisation. Vous trouverez plus
       d'informations dans le sous-répertoire Documentation/filesystems des sources du noyau.

Options de montage pour adfs

       uid=valeur et gid=valeur
              Définir le propriétaire et le groupe des fichiers du système de fichiers (par défaut : uid=gid=0).

       ownmask=valeur et othmask=valeur
              Définir le masque de permissions pour le propriétaire  ADFS  et  les  permissions  des  « autres »
              respectivement     (défaut :     0700     et     0077,     respectivement).     Consultez    aussi
              /usr/src/linux/Documentation/filesystems/adfs.txt.

Options de montage pour affs

       uid=valeur et gid=valeur
              Définir le propriétaire et le groupe de la racine du système de fichiers (par défaut :  uid=gid=0,
              mais avec l'option uid ou gid sans valeur, l'UID et le GID du processus appelant seront utilisés).

       setuid=valeur et setgid=valeur
              Définir le propriétaire et le groupe de tous les fichiers.

       mode=valeur
              Définir  le  mode  d'accès  à  tous  les  fichiers  au  mode valeur & 0777 sans s'occuper de leurs
              permissions d'origine. Cela ajoute également l'autorisation de parcours dans les  répertoires  qui
              permettent la lecture. La valeur doit être mentionnée en octal.

       protect
              N'autoriser aucune modification des bits de protection du système de fichiers.

       usemp  Définir  l'UID et le GID de la racine du système de fichiers à l'UID et au GID du point de montage
              jusqu'au premier sync ou umount, puis ignorer cette option. Bizarre…

       verbose
              Afficher des informations supplémentaires pour chaque montage réussi.

       prefix=chaîne
              Préfixe à utiliser avant le nom de volume lorsqu'un lien est suivi.

       volume=chaîne
              Préfixe (30 caractères au plus) à utiliser avant « / » lorsqu'un lien est suivi.

       reserved=valeur
              Nombre de blocs inutilisés au début du périphérique (2 par défaut).

       root=valeur
              Fournir explicitement l'emplacement du bloc racine.

       bs=valeur
              Fournir la taille de bloc. Les valeurs autorisées sont 512, 1024, 2048 et 4096.

       grpquota|noquota|quota|usrquota
              Ces options sont acceptées mais sans effet (toutefois les utilitaires de quota peuvent réagir à de
              telles chaînes dans /etc/fstab).

Options de montage pour cifs

       Consultez la section des options de la page de manuel mount.cifs(8) (le paquet smbfs doit être installé).

Options de montage pour coherent

       Aucune.

Options de montage pour debugfs

       Le système  de  fichiers  debugfs  est  un  pseudosystème  de  fichiers,  traditionnellement  monté  sous
       /sys/kernel/debug. Il n'a pas d'option de montage.

Options de montage pour devpts

       Le  système  de fichiers devpts est un pseudosystème de fichiers, traditionnellement monté sous /dev/pts.
       Pour acquérir un pseudoterminal, un processus ouvre /dev/ptmx ; le numéro  du  pseudoterminal  est  rendu
       disponible au processus, et le pseudoterminal esclave est accessible en tant que /dev/pts/<numéro>.

       uid=valeur et gid=valeur
              Définir  le  propriétaire et le groupe des PTY nouvellement créés. Lorsque rien n'est indiqué, ils
              seront fixés avec l'UID et le GID du processus créateur. Par exemple s'il y a  un  groupe  tty  de
              GID 5, alors gid=5 fera appartenir les PTY créés au groupe tty.

       mode=valeur
              Définir  le mode des PTY nouvellement créés. La valeur par défaut est 0600. Une valeur mode=620 et
              gid=5 correspond à un « mesg y » pour tous les PTY nouvellement créés.

       newinstance
              Créer une instance privée du système de fichiers devpts, les indices des PTY  alloués  dans  cette
              nouvelle instance seront indépendants des indices créés dans les autres instances devpts.

              Tous les montages de devpts sans l'option newinstance partagent le même jeu d'indices de PTY (mode
              legacy). Chaque montage de devpts avec l'option newinstance utilise un jeu d'indices privé de PTY.

              Cette  option  est  principalement utilisée pour gérer les conteneur dans le noyau Linux. Elle est
              implémentée dans le noyau Linux depuis la version 2.6.29. De plus, cette option de  montage  n'est
              valable  que  si  l'option  CONFIG_DEVPTS_MULTIPLE_INSTANCES  est activée dans la configuration du
              noyau.

              Pour utiliser cette option efficacement, /dev/ptmx doit être  un  lien  symbolique  vers  pts/ptmx
              Consultez  Documentation/filesystems/devpts.txt  dans  les  sources  du  noyau  Linux pour plus de
              détails.

       ptmxmode=valeur

              Définir le mode du nouveau nœud de périphérique ptmx dans le système de fichiers devpts.

              Avec la gestion des instances multiples de  devpts  (consultez  l'option  newinstance  ci-dessus),
              chaque  instance  possède  un  nœud  privé ptmx dans la racine du système de fichiers (typiquement
              /dev/pts/ptmx).

              Pour être compatible avec les anciennes versions du noyau, le mode par défaut  des  nouveaux  nœud
              ptmx  est  000.  ptmxmode=value  indique un mode plus pratique pour le nœud ptmx et est recommandé
              lorsque l'option newinstance est indiquée.

              Cette option est implémentée dans le noyau Linux depuis la version 2.6.29. De plus,  cette  option
              n'est  valable  que si l'option CONFIG_DEVPTS_MULTIPLE_INSTANCES est activée dans la configuration
              du noyau.

Options de montage pour ext

       Aucune. Notez que le type de système  de  fichiers  « ext »  est  obsolète.  Ne  l'utilisez  pas.  Depuis
       Linux 2.1.21, extfs n'est plus dans les sources du noyau.

Options de montage pour ext2

       Le  type de système de fichiers « ext2 » est le type standard pour les systèmes de fichiers Linux. Depuis
       Linux 2.5.46, les valeurs par défaut de la plupart  des  options  de  montage  sont  déterminées  par  le
       superbloc du système de fichiers. Vous pouvez les configurer avec tune2fs(8).

       acl|noacl
              Prendre en charge (ou non) les listes de contrôle d'accès (ACL) POSIX.

       bsddf|minixdf
              Définir  le comportement à adopter pour l'appel système statfs. Le comportement minixdf consiste à
              renvoyer dans le champ f_blocks le nombre total de blocs du système  de  fichiers,  alors  que  le
              comportement  bsddf  (comportement  par  défaut)  consiste  à soustraire les blocs utilisés par le
              système de fichiers ext2 non disponibles pour le stockage. Ainsi on obtient :

              % mount /k -o minixdf; df /k; umount /k
              Filesystem   1024-blocks  Used Available Capacity Mounted on
              /dev/sda6      2630655   86954  2412169      3%   /k
              % mount /k -o bsddf; df /k; umount /k
              Filesystem   1024-blocks  Used Available Capacity Mounted on
              /dev/sda6      2543714      13  2412169      0%   /k

              (Remarquez que cet exemple montre que l'on peut, en ligne  de  commande,  ajouter  des  options  à
              celles mentionnées dans /etc/fstab).

       check={none|nocheck}
              Pas  de vérification au moment du montage. C'est l'option par défaut. C'est rapide. Il est prudent
              d'invoquer de temps en temps e2fsck(8), par exemple au démarrage.

       debug  Afficher des informations de débogage lors de chaque (re)montage.

       errors={continue|remount-ro|panic}
              Définir le comportement à adopter  en  cas  d'erreur.  L'erreur  peut  être  ignorée  en  marquant
              simplement  le système de fichiers comme étant corrompu, et continuer. Le système de fichiers peut
              également être remonté en lecture seule. Une panique  du  noyau  peut  sinon  être  déclenchée  en
              forçant  l'arrêt du système. Le comportement par défaut est défini dans le superbloc du système de
              fichiers et peut être configuré avec tune2fs(8).

       grpid|bsdgroups et nogrpid|sysvgroups
              Ces options définissent le GID que reçoit un nouveau fichier créé. Quand grpid est positionné,  le
              fichier reçoit le GID du répertoire dans lequel il est créé. Sinon (par défaut), il prend le fsgid
              du  processus  appelant,  à  moins que le répertoire ait son bit Set-GID positionné, auquel cas il
              reçoit le GID du répertoire parent, et s'il s'agit d'un nouveau répertoire, voit son  bit  Set-GID
              positionné.

       grpquota|noquota|quota|usrquota
              Ces options sont acceptées mais ignorées.

       nouid32
              Désactiver  les  UID  et GID 32 bits. Par compatibilité avec les anciens noyaux qui ne stockent et
              n'attendent que des valeurs 16 bits.

       oldalloc ou orlov
              Utiliser l'ancienne allocation ou bien l'allocation Orlov pour les nouveaux inœuds. La valeur  par
              défaut est l'allocation Orlov.

       resgid=n et resuid=n
              Le système de fichiers ext2 réserve un certain pourcentage de l'espace disponible (par défaut 5 %,
              consultez  mke2fs(8)  et tune2fs(8)). Ces options déterminent qui peut utiliser ces blocs réservés
              (celui qui a l'UID indiqué, ou qui appartient au groupe mentionné).

       sb=n   Utiliser le bloc n comme superbloc plutôt que le bloc 1. Cela sert lorsque le système de  fichiers
              a  été  endommagé.  Avant,  des copies du superbloc étaient placées tous les 8192 blocs : 1, 8193,
              16385, etc. (des milliers de copies sur un gros système  de  fichiers).  Depuis  la  version 1.08,
              mke2fs a une option -s (sparse) pour réduire le nombre de copies, et depuis la version 1.15, c'est
              l'option  par  défaut.  Notez  que cela peut signifier qu'un système de fichiers ext2 créé par une
              version récente de mke2fs ne peut pas être monté en lecture/écriture avec Linux 2.0.*.  Le  numéro
              de  bloc utilise des unités de 1 k. Pour utiliser le bloc logique 32678 sur un système de fichiers
              avec des blocs de 4 ko : « sb=131072 ».

       user_xattr|nouser_xattr
              Prendre en charge (ou non) les attributs étendus « user. ».

Options de montage pour ext3

       Le système de fichiers ext3 est une version du système de fichiers ext2  à  laquelle  a  été  ajoutée  la
       journalisation. Il prend en charge les mêmes options que ext2 avec les suivantes en plus.

       journal=update
              Mettre à jour le journal du système de fichiers ext3 au format actuel.

       journal=numi
              Si  un  journal existe déjà, cette option est ignorée. Sinon elle indique le numéro de l'inœud que
              représentera le fichier journal du système de fichiers ext3 ; ext3 créera un journal  en  écrasant
              le contenu du fichier dont l'inœud vaut numi.

       journal_dev=numpér
              Si  les numéros majeur et mineur du périphérique de journal externe ont été modifiés, cette option
              permet à l'utilisateur d'indiquer le nouvel emplacement du journal. Le périphérique de journal est
              identifié à l'aide de ses nouveaux numéros majeur et mineur encodés dans numpér.

       norecovery|noload
              Ne pas charger le journal lors du montage. Remarquez que si le  système  de  fichier  n'était  pas
              monté  proprement,  sauter  la relecture du journal entraînera des incohérences dans le contenu du
              système de fichier, pouvant entraîner un certain nombre de problèmes.

       data={journal|ordered|writeback}
              Indiquer le mode de journalisation pour les données des fichiers. Les  métadonnées  sont  toujours
              journalisées. Pour utiliser un mode autre que ordered sur le système de fichiers racine, passer le
              mode au noyau en tant que paramètre d'amorçage, par exemple : rootflags=data=journal.

              journal
                     Les données sont inscrites dans le journal avant d'être écrites dans le système de fichiers
                     principal.

              ordered
                     C'est  le  mode  par  défaut.  Les  données sont envoyées dans le système de fichiers avant
                     d'inscrire les métadonnées dans le journal.

              writeback
                     L'ordre des données n'est pas préservé. Les données peuvent être écrites dans le système de
                     fichiers après que les métadonnées sont inscrites dans le journal. On soupçonne que ce soit
                     l'option à plus haut débit. Elle garantit l'intégrité interne du système de fichiers,  mais
                     d'anciennes   données  peuvent  apparaître  dans  un  fichier  après  un  plantage  et  une
                     récupération du journal.

       barrier=0 / barrier=1
              Cela active ou désactive l'utilisation des barrières. barrier=0  pour  les  désactiver,  barrier=1
              pour  les  activer. Les barrières d'écriture renforcent l'ordre des inscriptions au journal propre
              au disque, permettant d'utiliser en sécurité les caches d'écriture  volatiles  du  disque,  contre
              quelques  pertes en performance. Le système de fichiers ext3 n'active pas les barrières d'écriture
              par défaut. Assurez-vous  d'activer  les  barrières  sauf  si  les  disques  sont  alimentés  sans
              interruption  d'une  façon  ou  d'une  autre. Dans le cas contraire, le système de fichiers risque
              d'être corrompu en cas de coupure de courant.

       commit=nsec
              Synchroniser toutes les données et les métadonnées toutes les nsec secondes. La valeur par  défaut
              est 5 secondes. Zéro signifie la valeur par défaut.

       user_xattr
              Activer les attributs étendus. Consultez la page de manuel attr(5).

       acl    Activer les listes de contrôle d'accès (ACL). Consultez la page de manuel acl(5).

Options de montage pour ext4

       Le  système  de  fichiers  ext4  est  un  niveau  plus  élevé  du  système de fichiers ext3 intégrant des
       améliorations au niveau de l'évolutivité et de la fiabilité, afin de gérer des systèmes  de  fichiers  de
       grande taille.

       Les  options journal_dev, noload, data, commit, orlov, oldalloc, [no]user_xattr, [no]acl, bsddf, minixdf,
       debug, errors, data_err, grpid, bsdgroups, nogrpid,  sysvgroups,  resgid,  resuid,  sb,  quota,  noquota,
       grpquota et usrquota sont rétrocompatibles avec ext2 et ext3.

       journal_checksum
              Activer  les  sommes  de  contrôles  pour  les  transactions  du  journal.  Cela permet au code de
              récupération de e2fsck et au noyau de détecter des corruptions dans le noyau. C'est un  changement
              rétrocompatible qui sera ignoré par les anciens noyaux.

       journal_async_commit
              Les  blocs  d'inscription peuvent être écrits sur le disque sans attendre de descripteur de blocs.
              Si cela est activé avec un vieux noyau, le périphérique ne pourra pas être monté. Cela activera en
              interne journal_checksum.

       journal=update
              Mettre à jour le journal du système de fichiers ext4 au format actuel.

       barrier=0 / barrier=1 / barrier / nobarrier
              Activer (barrier=1) ou désactiver (barrier=0) l'utilisation des barrières d'écriture dans le  code
              de  journalisation  de périphérique bloc (JBD). Cela nécessite aussi une pile d'entrées et sorties
              qui peut gérer les barrières, et si la journalisation de périphérique bloc  rencontre  une  erreur
              sur  une barrière d'écriture, elle les désactivera de nouveau avec un avertissement. Les barrières
              d'écriture renforcent l'ordre des inscriptions au journal propre au disque, permettant  d'utiliser
              en  sécurité  les caches d'écriture volatiles du disque, contre quelques pertes en performance. Si
              les disques sont alimentés sans interruption d'une façon ou d'une autre, désactiver les  barrières
              permet  d'augmenter  sans  danger  les  performances.  Les options de montage barrier et nobarrier
              permettent aussi d'activer ou de désactiver les barrières, en cohérence avec les autres options de
              montage ext4.

              Le système de fichiers ext4 active les barrières d'écriture par défaut.

       inode_readahead=n
              Ce paramètre définit le nombre maximal de blocs de table d'inœuds que  l'algorithme  « readahead »
              de  la  table  d'inœuds  d'ext4  va  prélire  dans  la  mémoire cache. La valeur par défaut est de
              32 blocs.

       stripe=n
              Nombre de blocs du système de fichiers que mballoc essayera d'utiliser pour la taille d'allocation
              et l'alignement. Pour les systèmes RAID 5 ou 6, cela devrait être le nombre de disques de  données
              multiplié par la taille de morceau (« chunk ») RAID dans les blocs du système de fichiers.

       delalloc
              Reporter l'allocation des blocs après les écritures.

       nodelalloc
              Désactiver  les  allocations  retardées.  Les  blocs sont alloués lorsque les données sont copiées
              depuis le cache utilisateur vers le cache de page.

       max_batch_time=usec
              Temps maximal pendant lequel ext4 devrait attendre des systèmes de fichiers  supplémentaires  pour
              être  traités  ensemble lors d'une opération d'écriture synchrone. Puisqu'une opération d'écriture
              synchrone va forcer une inscription et attendre pour que l'entrée ou sortie soit  terminée,  cette
              opération  n'est  pas coûteuse, et peut être un énorme gain de débit, on attend une courte période
              de temps pour voir  si  d'autres  transactions  peuvent  être  ajoutées  à  l'écriture  synchrone.
              L'algorithme  utilisé  est conçu pour ajuster automatiquement la vitesse du disque, en mesurant le
              temps (moyen) pris pour terminer l'inscription d'une transaction. Appelons  ce  temps  le  « temps
              d'inscription ».  Si  le temps d'exécution de la transaction est inférieur au temps d'inscription,
              ext4 essaiera de se mettre en veille pour le temps d'inscription au  cas  où  d'autres  opérations
              pourraient joindre la transaction. Le temps d'inscription est plafonné par max_batch_time, qui est
              défini  par  défaut  à  15000 μs  (15 ms).  Cette  optimisation peut être totalement désactivée en
              définissant max_batch_time à 0.

       min_batch_time=usec
              Ce paramètre définit le temps d'inscription des données (comme décrit ci-dessus) qui doit être  au
              moins  égale  à min_batch_time. La valeur par défaut est zéro microseconde. Augmenter ce paramètre
              peut améliorer le débit des charges de travail multiprocessus,  synchrone  sur  les  disques  très
              rapides. Tout cela augmentant le temps de latence.

       journal_ioprio=prio
              La  priorité  d'entrées  et  sorties  (de 0 à 7, où 0 est la priorité la plus haute) qui doit être
              utilisée pour les opérations d'entrées et sorties soumise  par  kjournald2  durant  une  opération
              d'inscription.  La  priorité  par  défaut est 3, ce qui est légèrement supérieur à la priorité par
              défaut.

       abort  Simuler les effets d'un appel ext4_abort() dans un but de débogage. C'est normalement utilisé lors
              du remontage d'un système de fichier qui est déjà monté.

       auto_da_alloc|noauto_da_alloc
              Beaucoup d'applications déficientes n'utilisent pas fsync()  lors  du  remplacement  des  fichiers
              existants avec un motif comme

              fd = open("toto.new")/write(fd,..)/close(fd)/ rename("toto.new", "toto")

              ou pire encore

              fd = open("toto", O_TRUNC)/write(fd,..)/close(fd).

              Si  auto_da_alloc  est  activé,  ext4 détectera les motifs de « remplacement par renommage » et de
              « remplacement par troncature », et forcera l'allocation de tout  bloc  d'allocation  retardé  tel
              qu'à  la  prochaine  inscription  dans  le  journal, en mode data=ordered par défaut, les blocs de
              données du nouveau fichier sont envoyés sur le disque  avant  que  l'opération  rename()  ne  soit
              inscrite. Cela fournit approximativement le même niveau de garantie que ext3, et évite le problème
              de  « longueur  nulle »  qui  peut  survenir lors d'un arrêt brutal du système avant que les blocs
              d'allocation retardés ne soient envoyés au disque.

       discard/nodiscard
              Contrôler si ext4 devrait envoyer des commandes discard et TRIM au périphérique  bloc  sous-jacent
              quand  les  blocs  sont  libérés.  C'est  utile pour les périphériques SSD et l'allocation fine et
              dynamique (« thinly-provisioned LUN »), mais  n'est  pas  activé  par  défaut  avant  d'avoir  été
              suffisamment essayé.

       nouid32
              Désactiver  les  UID  et GID 32 bits. Par compatibilité avec les anciens noyaux qui ne stockent et
              n'attendent que des valeurs 16 bits.

       resize Permettre de redimensionner le système de fichiers à la fin du dernier groupe de bloc existant, le
              redimensionnement suivant doit être fait avec resize2fs soit en ligne, soit hors ligne. Ce ne peut
              être utilisé qu'avec le remontage.

       block_validity/noblock_validity
              Cette option permet de d'activer ou désactiver la fonction de suivi des blocs  de  métadonnées  de
              système de fichiers dans les structures de données internes. Cela permet à l'allocation multiblocs
              et  à d'autres routines de localiser rapidement celles qui pourraient se superposer avec des blocs
              de métadonnées de système de fichiers. Cette option est conçue pour le débogage, et puisqu'elle  a
              des effets négatifs sur les performances, elles est désactivée par défaut.

       dioread_lock/dioread_nolock
              Contrôler  si  ext4  devrait  ou  non  utiliser  le  verrouillage  de  lecture  DIO.  Si  l'option
              dioread_nolock est indiquée, ext4 allouera les extensions non  initialisées  avant  l'écriture  du
              tampon  et  initialisera les extensions après la fin des entrées et sorties. Cette approche permet
              au code ext4 d'éviter l'utilisation d'inœud mutex, ce qui améliore l'évolutivité sur les stockages
              à grande vitesse. Cependant cela ne fonctionne pas avec la journalisation de données  et  l'option
              dioread_nolock  sera  ignorée  avec  des  avertissements du noyau. Remarquez que le chemin du code
              dioread_nolock n'est utilisé que pour les fichiers à base d'extensions. À cause  des  restrictions
              accompagnant cette option, elle est désactivée par défaut (c'est-à-dire dioread_lock).

       i_version
              Activer la prise en charge de version d'inœud 64 bits. Cette option est désactivée par défaut.

Options de montage pour fat

       (Note :  fat  n'est  pas un système de fichiers séparé, mais une portion commune des systèmes de fichiers
       msdos, umsdos et vfat).

       blocksize={512|1024|2048}
              Définir la taille des blocs (par défaut 512). Cette option est obsolète.

       uid=valeur et gid=valeur
              Définir le propriétaire et le groupe de tous les fichiers (les valeurs par défaut sont l'UID et le
              GID du processus actuel).

       umask=valeur
              Définir l'umask (c'est-à-dire le masque de bits des permissions qui ne  sont  pas  fournies).  Par
              défaut il s'agit de l'umask du processus en cours. La valeur est donnée en octal.

       dmask=valeur
              Définir  l'umask  appliqué  aux  répertoires  seulement.  Par  défaut  c'est  l'umask du processus
              appelant. La valeur est donnée en octal.

       fmask=valeur
              Définir l'umask appliqué aux fichiers réguliers seulement. Par défaut c'est l'umask  du  processus
              appelant. La valeur est donnée en octal.

       allow_utime=valeur
              Cette option contrôle la vérification des permissions de mtime ou atime.

              20     Si le processus courant appartient au GID du fichier, l'horodatage peut être modifié.

              2      Les autres utilisateurs peuvent changer les horodatages.

              La  valeur  par  défaut  est  définie  depuis  l'option  dmask (s'il est possible d'écrire dans le
              répertoire, utime(2) est autorisé, c'est-à-dire « dmask & 022 »).

              Normalement, utime(2) vérifie que le processus actuel est le propriétaire du fichier, ou  qu'il  a
              la  propriété CAP_FOWNER. Cependant le système de fichiers FAT n'a pas d'UID ou GID sur le disque,
              donc une vérification normale est trop inflexible. Avec cette option, vous pouvez l'assouplir.

       check=valeur
              Il y a trois niveaux de vérification des noms de fichiers :

              r[elaxed]
                     Les majuscules et minuscules sont acceptées et équivalentes.  La  partie  excédentaire  des
                     noms  longs  est supprimée (par exemple nombeaucouptroplong.toto devient nombeauc.tot). Les
                     espaces en tête et dans les noms sont acceptés, tant dans le nom que dans l'extension.

              n[ormal]
                     Comme relaxed, mais de nombreux caractères spéciaux (*, ?, <, espaces, etc.) sont  refusés.
                     C'est le comportement par défaut.

              s[trict]
                     Comme  normal,  mais  les  noms ne peuvent pas contenir de partie longue, et les caractères
                     spéciaux qui sont acceptés par Linux mais pas par MS-DOS sont rejetés (+, =, espaces, etc.)

       codepage=valeur
              Définir la page de code pour convertir les caractères des noms courts des systèmes de fichiers FAT
              et VFAT. Par défaut, la page 437 est utilisée.

       conv={b[inary]|t[ext]|a[uto]}
              Le système de fichiers fat peut effectuer automatiquement les conversions  CRLF<-->NL  (format  de
              texte MS-DOS vers format de texte UNIX). Les modes de conversion suivants sont autorisés :

              binary Aucune conversion. C'est le comportement par défaut.

              text   Conversion CRLF<-->NL sur tous les fichiers.

              auto   Conversion  CRLF<-->NL  sur tous les fichiers qui n'ont pas une extension de « binaire bien
                     connu ». Cette liste, non exhaustive, se trouve au début de fs/fat/misc.c (dans  Linux 2.0,
                     la  liste  est : exe, com, bin, app, sys, drv, ovl, ovr, obj, lib, dll, pif, arc, zip, lha,
                     lzh, zoo, tar, z, arj, tz, taz, tzp, tpz, gz, tgz, deb, gif, bmp, tif, gl, jpg,  pcx,  tfm,
                     vf, gf, pk, pxl, dvi).

              Les  programmes qui calculent des positions avec lseek n'aimeront pas la conversion text du noyau.
              Plusieurs personnes ont détruit des données ainsi. Faites attention !

              Pour les systèmes de fichiers montés en mode binaire, un outil de conversion  (fromdos/todos)  est
              disponible. Cette option est obsolète.

       cvf_format=module
              Obliger  le  pilote  à  utiliser  le  module  CVF  (Compressed  Volume File) cvf_module plutôt que
              l'autodétection. Si le noyau gère kmod, l'option cvf_format=module commande aussi le chargement du
              module CVF à la demande. Cette option est obsolète.

       cvf_option=option
              Option passée au module CVF. Cette option est obsolète.

       debug  Activer l'attribut debug. Un numéro de version et une liste des paramètres du système de  fichiers
              seront affichés (ces données seront également affichées si les paramètres semblent incohérents).

       fat={12|16|32}
              Préciser  s'il s'agit d'une FAT 12, 16 ou 32 bits. Cela a priorité sur la détection automatique du
              type de FAT. À utiliser avec précaution !

       iocharset=valeur
              Jeu de caractères pour les conversions entre les  caractères  8 bits  et  les  caractères  16 bits
              Unicode.  Par  défaut  c'est iso8859-1. Les noms de fichiers longs sont conservés sur le disque au
              format Unicode.

       tz=UTC Cette option désactive la conversion des horodatages entre  le  temps  local  (comme  utilisé  par
              Windows  avec  FAT)  et  le temps universel (que Linux utilise en interne). C'est particulièrement
              utile lors de montage de périphériques  (comme  des  appareils  photo  numériques)  qui  utilisent
              l'heure universelle afin de s'affranchir des différentes heures locales.

       quiet  Activer  l'attribut  de silence. Les tentatives de modification du propriétaire ou du mode d'accès
              aux fichiers ne renverront pas d'erreurs, bien qu'elles échouent. À utiliser avec précaution !

       showexec
              Si activée,  les  bits  de  permission  d'exécution  du  fichier  seront  autorisés  seulement  si
              l'extension du nom de fichier est EXE, BAT ou COM. Désactivée par défaut.

       sys_immutable
              Si  activée,  l'attribut  FAT ATTR_SYS est géré comme un attribut immutable sous Linux. Désactivée
              par défaut.

       flush  Si activée, le système de fichiers essayera de vider vers le  disque  plus  tôt  que  la  normale.
              Désactivée par défaut.

       usefree
              Utilisez  la  valeur  de  secteurs  libres  (« free  clusters ») disponible dans FSINFO. Elle sera
              utilisée pour déterminer le nombre de secteurs libres sans analyser  le  disque.  Elle  n'est  pas
              utilisée  par  défaut  car  les versions récentes de Windows ne la mettent pas à jour correctement
              dans certains cas. Si vous êtes sûr que la valeur de secteurs  libres  sur  FSINFO  est  correcte,
              grâce à cette option vous pouvez éviter l'analyse du disque.

       dots, nodots, dotsOK=[yes|no]
              Diverses  tentatives  risquées pour forcer un comportement UNIX ou DOS dans un système de fichiers
              FAT.

Options de montage pour hfs

       creator=cccc, type=cccc
              Positionner les valeurs « creator » et « type » telles que les montre le « Finder MacOS » lors  de
              la création de nouveaux fichiers. Valeurs par défaut « ???? ».

       uid=n, gid=n
              Définir le propriétaire et le groupe de tous les fichiers (les valeurs par défaut sont l'UID et le
              GID du processus actuel).

       dir_umask=n, file_umask=n, umask=n
              Établir  l'umask  utilisé  pour  tous  les  répertoires,  tous  les fichiers réguliers ou tous les
              fichiers et répertoires. La valeur par défaut est l'umask du processus courant.

       session=n
              Choisir la session de CD-ROM à monter. La valeur par défaut  est  de  laisser  cette  décision  au
              lecteur de CD-ROM. Cette option ne fonctionne que pour les CD-ROM.

       part=n Choisir  la  partition  numéro n  du  périphérique.  Cela  n'a  de  sens  que  pour les CD-ROM. Le
              comportement par défaut est de ne pas analyser la table de partitions.

       quiet  Ne pas se plaindre dans le cas d'options de montage non valables.

Options de montage pour hpfs

       uid=valeur et gid=valeur
              Définir le propriétaire et le groupe de tous les fichiers (les valeurs par défaut sont l'UID et le
              GID du processus actuel).

       umask=valeur
              Définir l'umask (c'est-à-dire le masque de bits des permissions qui ne  sont  pas  fournies).  Par
              défaut il s'agit de l'umask du processus en cours. La valeur est donnée en octal.

       case={lower|asis}
              Convertir  les  noms  de  fichiers  en  minuscules  (lower)  ou les laisser tels quels (asis). Par
              défaut : case=lower.

       conv={binary|text|auto}
              Avec conv=text, supprimer une partie des retours chariots (en particulier tout ceux suivis par  un
              changement  de  ligne)  durant  la  lecture  des  fichiers. Avec conv=auto, choisir, plus ou moins
              aléatoirement, entre conv=binary et conv=text. Avec conv=binary, lire le contenu des fichiers sans
              les modifier (option par défaut).

       nocheck
              Ne pas interrompre le montage si un test de cohérence échoue.

Options de montage pour iso9660

       ISO 9660 est une norme décrivant la structure du système de fichiers pour les CD-ROM (ce type de  système
       de fichiers apparaît aussi sur certains DVD ; consultez également le système de fichiers udf).

       Les  noms de fichiers iso9660 normaux se présentent au format 8.3 (limite de longueur des noms comme sous
       DOS). Tous les caractères sont en majuscules. De plus, rien n'est prévu pour stocker le  propriétaire  du
       fichier, le mode d'accès, le nombre de liens, les périphériques bloc ou caractère, etc.

       Rock Ridge est une extension du format iso9660 qui permet d'offrir ces fonctionnalités UNIX. En gros, des
       données  sont ajoutées pour chaque entrée de chaque répertoire afin de fournir les informations désirées.
       Lorsque Rock Ridge est utilisée, le système de fichiers  est  complètement  semblable  à  un  système  de
       fichiers UNIX normal (sauf qu'il est en lecture seule évidemment).

       norock Ne pas utiliser les extensions Rock Ridge, même si elles sont disponibles. Consultez map.

       nojoliet
              Désactiver les extensions Microsoft Joliet, même si elles sont disponibles. Consultez map.

       check={r[elaxed]|s[trict]}
              Avec  check=relaxed,  les  noms  de  fichier  sont  convertis en minuscules. Cela n'a probablement
              d'intérêt qu'avec les options norock et map=normal. (Par défaut : check=strict.)

       uid=valeur et gid=valeur
              Définir le propriétaire et  le  groupe  de  tous  les  fichiers  en  écrasant  éventuellement  les
              informations trouvées dans les extensions Rock Ridge (par défaut : uid=0,gid=0).

       map={n[ormal]|o[ff]|a[corn]}
              Pour  les  volumes  sans  extension  Rock  Ridge,  la  conversion  des noms de fichiers change les
              majuscules en minuscules, supprime l'éventuel « ;1 » final, et transforme  « ; »  en  « . ».  Avec
              map=off  il n'y a pas de conversion. Consultez norock (map=normal par défaut). map=acorn est comme
              map=normal mais applique aussi les extensions Acorn si elles sont présentes.

       mode=valeur
              Pour les volumes non Rock Ridge, donner le mode indiqué à tous les fichiers (par défaut :  lecture
              autorisée  pour  tous).  Depuis  Linux 2.1.37  on  n'a  plus  besoin d'indiquer le mode en décimal
              (l'octal est indiqué par un 0 en tête).

       unhide Montrer également les fichiers cachés, et les fichiers d'extension (si les fichiers ordinaires  et
              les  fichiers  d'extensions  ou  cachés  ont  les  mêmes  noms, cela peut rendent inaccessible les
              fichiers ordinaires).

       block={512|1024|2048}
              Définir la taille de bloc (block=1024 par défaut).

       conv={a[uto]|b[inary]|m[text]|t[ext]}
              (conv=binary par défaut) depuis Linux 1.3.54 cette option n'a plus d'effet  (les  conversions  non
              binaires étaient dangereuses, avec un risque important de corruption de données).

       cruft  Si  l'octet  de  poids  fort  de  la longueur d'un fichier contient n'importe quoi, utilisez cette
              option de montage pour ignorer ces octets dans toutes les longueurs de  fichiers.  Cela  force  la
              longueur maximale d'un fichier à 16 Mo.

       session=x
              Indique le numéro de session sur un CD multisessions (depuis 2.3.4).

       sbsector=xxx
              La session commence au secteur xxx (depuis 2.3.4).

       Les options suivantes sont les mêmes que pour vfat et les indiquer n'a de sens que dans le cas de disques
       utilisant les extensions Joliet de Microsoft.

       iocharset=valeur
              Jeu de caractères à utiliser pour la conversion des caractères Unicode 16 bits du CD en caractères
              8 bits. Le jeu par défaut est iso8859-1.

       utf8   Convertir les caractères Unicode 16 bits du CD en UTF-8.

Options de montage pour jfs

       iocharset=nom
              Jeu  de caractères à utiliser pour la conversion de l'Unicode en ASCII. Le comportement par défaut
              est de ne pas faire de conversion.  Utiliser  iocharset=utf8  pour  les  traductions  UTF-8.  Cela
              nécessite que CONFIG_NLS_UTF8 soit positionné dans le fichier .config du noyau.

       resize=valeur
              Redimensionner  le volume à valeur blocs. JFS ne prend en charge que l'agrandissement d'un volume,
              pas sa réduction. Cette option n'est valable que lors d'un remontage, lorsque le volume est  monté
              en  lecture et écriture. Le mot clef resize sans valeur associée fera que le volume sera agrandi à
              toute la taille de la partition.

       nointegrity
              Ne pas écrire dans le journal. La première utilisation  de  cette  option  est  de  permettre  une
              meilleure  performance  lors  de  la  restauration d'un volume à partir d'un medium de sauvegarde.
              L'intégrité du volume n'est pas garantie si le système est arrêté de manière anormale.

       integrity
              C'est le comportement par défaut. Soumettre les modifications des meta-données  dans  le  journal.
              Utilisez  cette  option  pour  remonter  un volume lorsque l'option nointegrity a été précédemment
              utilisée afin de retrouver un comportement normal.

       errors={continue|remount-ro|panic}
              Définir le comportement lorsqu'une erreur  survient.  (Soit  ignorer  les  erreurs  et  simplement
              marquer  le système de fichiers comme erroné et continuer, soit remonter le système de fichiers en
              lecture seule, soit déclencher une panique du noyau et arrêter le système).

       noquota|quota|usrquota|grpquota
              Ces options sont acceptées mais ignorées.

Options de montage pour minix

       Aucune.

Options de montage pour msdos

       Consultez les options de montage pour fat. Si le système de fichiers msdos détecte des incohérences,  une
       erreur  sera indiquée, et le système de fichiers passera en lecture seule. L'écriture peut être réactivée
       en remontant le système de fichiers.

Options de montage pour ncpfs

       Tout comme nfs, l'implémentation ncpfs nécessite un paramètre binaire (une structure ncp_mount_data) lors
       de l'appel système. Cet argument est construit par ncpmount(8) et la version actuelle de mount (2.12)  ne
       connaît rien en ce qui concerne ncpfs.

Options de montage pour nfs et nfs4

       Consultez la section des options de la page de manuel nfs(5) (le paquet nfs-common doit être installé).

       L'implémentation  nfs  et  nfs4  nécessite  un  paramètre  binaire (une structure nfs_mount_data) lors de
       l'appel système. Cet argument est construit par mount.nfs(8) et la version actuelle de  mount  (2.13)  ne
       connaît rien en ce qui concerne nfs et nfs4.

Options de montage pour ntfs

       iocharset=nom
              Jeu  de  caractère  à  utiliser  pour  renvoyer  les  noms de fichiers. Contrairement à VFAT, NTFS
              supprime les noms qui contiennent des caractères non convertibles. Obsolète.

       nls=nom
              Nouveau nom pour l'option précédemment nommée iocharset.

       utf8   Utiliser UTF-8 pour convertir les noms de fichiers.

       uni_xlate={0|1|2}
              Si 0 (ou no ou false), ne pas utiliser de séquences d'échappements  pour  les  caractères  Unicode
              inconnus.  Si  1 (ou yes, ou true) ou 2, utiliser les séquences d'échappement sur quatre octets de
              style vfat en commençant par « : ». Avec 2,  un  codage  petit  boutiste  (« little-endian »)  est
              utilisé et avec 1 un codage grand boutiste (« big-endian »).

       posix=[0|1]
              Si  actif  (posix=1),  le  système  de  fichiers distingue les majuscules des minuscules. Les noms
              d'alias 8.3 sont présentés sous forme de liens physiques plutôt qu'être  supprimés.  Cette  option
              est obsolète.

       uid=valeur, gid=valeur et umask=valeur
              Définir  les permissions des fichiers sur le système de fichiers. La valeur d'umask est fournie en
              octal. Par défaut les fichiers appartiennent au superutilisateur et ne sont lisibles par  personne
              d'autre.

Options de montage pour proc

       uid=valeur et gid=valeur
              Ces options sont reconnues, mais n'ont pas d'effet semble-t-il.

Options de montage pour ramfs

       ramfs est un système de fichiers en mémoire. Montez-le et il existe. Démontez-le et il disparaît. Présent
       depuis Linux 2.3.99pre4, il n'a pas d'option de montage.

Options de montage pour reiserfs

       Reseirfs est un système de fichiers journalisé.

       conv   Indiquer  à  la  version 3.6  de  ReiserFS  de monter un système de fichiers de la version 3.5, et
              d'utiliser le format 3.6 pour les nouveaux objets. Ce système de fichiers ne sera plus  compatible
              avec les outils ReiserFS 3.5.

       hash={rupasov|tea|r5|detect}
              Choisir la fonction de hachage pour retrouver les fichiers dans les répertoires.

              rupasov
                     Une  fonction  inventée  par Yuri Yu. Rupasov. Rapide et préserve la localité : les noms de
                     fichiers proches lexicographiquement ont des valeurs de hachage  proches.  Ne  devrait  pas
                     être utilisée à cause des probabilités élevées de collisions dans la table de hachage.

              tea    Une fonction Davis-Meyer implémentée par Jeremy Fitzhardinge. Elle utilise des permutations
                     de  bits  dans les noms. Elle obtient une grande dispersion et donc de faibles probabilités
                     de collision, au prix d'un certain coût processeur. Elle peut être utilisée si des  erreurs
                     EHASHCOLLISION se produisent avec r5.

              r5     Une  version  modifiée  de la fonction hachage de rupasov. Elle est utilisée par défaut, et
                     semble le meilleur choix sauf si le système de fichiers  a  d'énormes  répertoires  et  des
                     motifs de noms de fichiers non habituels.

              detect Demander à mount de rechercher la fonction de hachage à utiliser en examinant le système de
                     fichiers  à  monter, et d'écrire cette information dans le superbloc ReiserFS. Cela ne sert
                     qu'au premier montage d'un système de fichiers d'un ancien format.

       hashed_relocation
              Ajuster l'allocation de blocs. Peut améliorer les performances dans certaines situations.

       no_unhashed_relocation
              Ajuster l'allocation de blocs. Peut améliorer les performances dans certaines situations.

       noborder
              Désactiver  l'algorithme  d'allocation  « border »  de  Yury  Yu.  Rupasov.  Peut  améliorer   les
              performances dans certaines situations.

       nolog  Désactiver la journalisation. Améliore légèrement les performances dans certains cas en perdant la
              possibilité  de  récupération  rapide après un plantage. Même avec cette option, ReiserFS effectue
              encore toutes les opérations de journalisation sauf l'écriture effective  dans  la  zone  journal.
              L'implémentation de nolog est en cours.

       notail Par  défaut,  ReiserFS  stocke  les  petits  fichiers  et les queues de fichiers (« files tails »)
              directement dans son arborescence. Cela perturbe certains utilitaires comme lilo(8). Cette  option
              désactive le groupement de fichiers dans l'arborescence.

       replayonly
              Rejouer  les  transactions  du journal, sans monter le système de fichiers. Principalement utilisé
              par reiserfsck.

       resize=nombre
              Option de remontage permettant l'extension, en  cours  d'utilisation,  d'une  partition  ReiserFS.
              Demande  à  ReiserFS de supposer que le périphérique a le nombre de blocs indiqué. À utiliser avec
              des périphériques sous gestion par volumes logiques  (LVM).  Un  utilitaire  spécial  resizer  est
              disponible sur ftp://ftp.namesys.com/pub/reiserfsprogs.

       user_xattr
              Activer les attributs étendus. Consultez la page de manuel attr(5).

       acl    Activer les listes de contrôle d'accès (ACL). Consultez la page de manuel acl(5).

       barrier=none / barrier=flush
              Cela  active  ou  désactive l'utilisation des barrières d'écriture dans le code de journalisation.
              barrier=none pour les  désactiver,  barrier=flush  pour  les  activer.  Les  barrières  d'écriture
              renforcent l'ordre des inscriptions au journal propre au disque, permettant d'utiliser en sécurité
              les  caches  d'écriture  volatiles du disque, contre quelques pertes en performance. Le système de
              fichiers ReiserFS n'active pas les barrières d'écriture par  défaut.  Assurez-vous  d'activer  les
              barrières sauf si les disques sont alimentés sans interruption d'une façon ou d'une autre. Dans le
              cas contraire, le système de fichiers risque d'être corrompu en cas de coupure de courant.

Options de montage pour romfs

       Aucune.

Options de montage pour squashfs

       Aucune.

Options de montage pour smbfs

       Tout comme nfs, l'implémentation smbfs nécessite un paramètre binaire (une structure smb_mount_data) lors
       de  l'appel  système  mount.  Ce  paramètre est construit par smbmount(8) et la version actuelle de mount
       (2.12) ne connaît rien en ce qui concerne smbfs.

Options de montage pour sysv

       Aucune.

Options de montage pour tmpfs

       size=nombre_octets
              Surcharge la taille maximale par défaut du système de fichiers. La taille est en  octet,  arrondie
              au  nombre  entier  supérieur  de  pages.  La  valeur  par  défaut est la moitié de la mémoire. Le
              paramètre de taille accepte % comme suffixe pour limiter la taille de l'instance  de  tmpfs  à  un
              pourcentage  de la mémoire physique : la valeur par défaut, quand aucune taille ou nombre de blocs
              est indiqué, est de 50 %.

       nr_blocks=
              Définie la taille en blocs de taille PAGE_CACHE_SIZE.

       nr_inodes=
              Nombre maximal d'inœuds de cette instance. La valeur par défaut est la moitié du nombre  de  pages
              de  la  mémoire RAM physique ou (sur les machines à grande capacité de mémoire) le nombre de pages
              de la mémoire RAM lowmem qui est toujours plut petite.

       Les options de taille de montage de tmpfs (size, nr_blocks, et nr_inodes) acceptent les suffixes k, m  ou
       g pour Ki, Mi, Gi (kilo, méga et giga binaires) et peuvent être changées au remontage.

       mode=  Définir les permissions initiales pour le répertoire racine.

       uid=   L'identifiant utilisateur.

       gid=   L'identifiant de groupe.

       mpol=[default|prefer:nœud|bind:liste_nœud|interleave|interleave:liste_nœud]
              Définir  la  stratégie  d'allocation  mémoire  NUMA pour tous les fichiers dans cette instance (si
              CONFIG_NUMA est activée dans le noyau) qui peut être ajustée à la volé  avec  « mount  -o  remount
              ... ».

              default
                     Préférer allouer la mémoire depuis le nœud local.

              prefer:nœud
                     Préférer allouer la mémoire depuis le nœud donné.

              bind:liste_nœud
                     Allouer la mémoire seulement depuis les nœuds de liste_nœud.

              interleave
                     Préférer allouer depuis chaque nœud chacun leur tour.

              interleave:liste_nœud
                     Allouer depuis chaque nœud de liste_nœud chacun leur tour.

              La  liste_nœud  est  une  liste  de  nombres  décimaux et intervalles séparés par une virgule ; un
              intervalle est défini par deux nombres décimaux (le plus petit et le plus grand  de  l'intervalle)
              séparés par un tiret, par exemple, mpol=bind:0-3,5,7,9-15.

              Veuillez noter qu'essayer de monter un système de fichiers temporaire avec l'option mpol= échouera
              si  le noyau en cours d'exécution ne prend pas en charge NUMA ; cette action échouera également si
              sa liste_nœud indique un nœud qui n'est pas connecté. Si le système utilise un système de fichiers
              temporaire devant être monté, mais s'exécute de temps en  temps  sur  un  noyau  compilé  sans  la
              capacité NUMA (peut-être un noyau de récupération), ou avec moins de nœuds connectés, alors il est
              conseillé  d'omettre  l'option  mpol=  des options automatiques de montage. Elle peut être ajoutée
              plus tard, une fois que le tmpfs est déjà monté sur le point_de_montage, par la  commande  « mount
              -o remount,mpol=Policy:liste_nœud point_de_montage ».

Options de montage pour ubifs

       UBIFS  est  un système de fichiers pour mémoire flash qui fonctionne au dessus des volumes UBI. Remarquez
       qu'atime n'est pas pris en charge et donc toujours désactivé.

       Le nom de périphérique peut être indiqué comme
              ubiX_Y numéro de périphérique UBI X, numéro de volume Y ;

              ubiY   numéro de périphérique UBI 0, numéro de volume Y ;

              ubiX:NOM
                     numéro de périphérique UBI X, nom de volume NOM ;

              ubi:NOM
                     numéro de périphérique UBI 0, nom de volume NOM.
       Un séparateur ! peut être utilisé à la place de :.

       Les options de montages suivantes sont disponibles :

       bulk_read
              Activer la lecture en masse. La lecture en avance (« readahead ») est désactivée car elle ralentit
              le système de fichier. La lecture en masse est une optimisation interne. Certaines mémoires  flash
              peuvent  être  plus  rapides  en  lecture si les données sont lues en une fois, plutôt que lors de
              requêtes successives. Par exemple, OneNAND permet la lecture en  charge  (« read-while-load »)  si
              plus d'une page NAND est lue.

       no_bulk_read
              Pas de lecture en masse. C'est le comportement par défaut.

       chk_data_crc
              Vérifier les sommes de contrôle CRC-32 des données. C'est le comportement par défaut.

       no_chk_data_crc.
              Ne  pas  vérifier  les  sommes  de  contrôle  CRC-32 des données. Avec cette option, le système de
              fichiers ne vérifie pas de somme de contrôle pour  les  données,  mais  il  la  vérifie  pour  les
              renseignements  d'indexation  internes.  Cette  option ne concerne que la lecture, pas l'écriture.
              CRC-32 est toujours calculé lors de l'écriture de données.

       compr={none|lzo|zlib}
              Sélectionner le type de compression à utiliser lorsque  les  nouveaux  fichiers  sont  écrits.  La
              lecture de fichiers compressés est toujours possible lors d'un montage avec l'option none.

Options de montage pour udf

       udf  est  l'« Universal Disk Format » défini par l'Optical Storage Technology Association, et est souvent
       utilisé pour les DVD-ROM. Consultez aussi iso9660.

       gid=   Définir le groupe par défaut.

       umask= Définir l'umask par défaut. La valeur est donnée en octal.

       uid=   Définir l'utilisateur par défaut.

       unhide Montrer les fichiers normalement cachés.

       undelete
              Montrer les fichiers effacés.

       nostrict
              Ne pas utiliser une conformité stricte.

       iocharset
              Définir le jeu de caractères NLS.

       bs=    Définir la taille de bloc (peut échouer si différent de 2048).

       novrs  Éviter la reconnaissance de séquence de volumes.

       session=
              Définir la session de CD-ROM, numérotée à partir de 0. Par défaut : dernière session.

       anchor=
              Surcharger l'emplacement des ancres standard. Par défaut : 256.

       volume=
              Surcharger la position du VolumeDesc (inutilisé).

       partition=
              Surcharger la position du PartitionDesc (inutilisé).

       lastblock=
              Définir le dernier bloc du système de fichiers.

       fileset=
              Surcharger l'emplacement du bloc fileset (inutilisé).

       rootdir=
              Surcharger l'emplacement du répertoire racine (inutilisé).

Options de montage pour ufs

       ufstype=valeur
              UFS est un système de fichiers largement utilisé sur différents  systèmes  d'exploitation.  Malgré
              tout, des différences existent suivant les implémentations. Certaines fonctionnalités de certaines
              implémentation  sont  mal  documentées, et il est donc difficile de reconnaître automatiquement le
              type d'UFS. C'est pourquoi l'utilisateur doit indiquer le  type  d'UFS  au  montage.  Les  valeurs
              possibles sont :

              old    Ancien format d'UFS, utilisé par défaut, en lecture seule (ne pas oublier l'option -r).

              44bsd  Pour les systèmes de fichiers créés par BSD (NetBSD, FreeBSD, OpenBSD).

              ufs2   Utilisé par FreeBSD 5.x, pris en charge en lecture/écriture.

              5xbsd  Synonyme d'ufs2.

              sun    Pour les systèmes de fichiers créés par SunOS ou Solaris sur Sparc.

              sunx86 Pour les systèmes de fichiers créés par Solaris sur x86.

              hp     Pour les systèmes de fichiers créés par HP-UX, lecture seule.

              nextstep
                     Pour   les   systèmes  de  fichiers  créés  par  NeXTStep  (station  NeXT)  (lecture  seule
                     actuellement).

              nextstep-cd
                     Pour les CD-ROM NeXTStep (block_size == 2048) (lecture seule).

              openstep
                     Pour les systèmes de fichiers créés par OpenStep  (lecture  seule  actuellement).  Le  même
                     système de fichiers est aussi utilisé par Mac OS X.

       onerror=valeur
              Définir le comportement en cas d'erreur :

              panic  Déclencher une panique du noyau en cas d'erreur.

              [lock|umount|repair]
                     Ces options ne font rien pour le moment ; seul un message est affiché sur la console en cas
                     d'erreur.

Options de montage pour umsdos

       Consultez les options de montage pour msdos. L'option dotsOK est explicitement supprimée par umsdos.

Options de montage pour vfat

       Tout  d'abord les options de montage pour fat sont reconnues. L'option dotsOK est explicitement supprimée
       par vfat. De plus, il existe :

       uni_xlate
              Conversion des caractères Unicode non gérés en séquences d'échappement spéciales. Cela  permet  de
              sauver  et  de  restaurer des fichiers dont le nom contient n'importe quel caractère Unicode. Sans
              cette option, un « ? » est utilisé à la place des caractères dont la conversion est impossible. Le
              caractère d'échappement est « : » puisqu'il est de toute manière illégal dans les noms de fichiers
              vfat. La séquence d'échappement utilisée pour remplacer le caractère unicode u est : « : »,  (u  &
              0x3f), ((u>>6) & 0x3f), (u>>12).

       posix  Autoriser  l'existence  de  deux  fichiers  dont  les  noms  ne  diffèrent que par une distinction
              majuscule/minuscule. Cette option est obsolète.

       nonumtail
              Essayer d'abord de créer un nom court sans numéro de séquence avant d'essayer nom~num.ext.

       utf8   UTF-8 est l'encodage sûr 8-bits de l'Unicode du système de fichiers utilisé  par  la  console.  Il
              peut  être  activé pour le système de fichiers avec cette option ou désactivé avec utf8=0, utf8=no
              ou utf8=false. Si uni_xlate est activé, UTF-8 est désactivé.

       shortname={lower|win95|winnt|mixed}

              Définir le comportement pour la création et l'affichage des noms de  fichiers  qui  tiennent  dans
              8.3 caractères.  L'affichage  du  nom long d'un fichier sera toujours préféré s'il existe . Il y a
              quatre modes.

              lower  Afficher le nom court en minuscules ; enregistrer un nom long quand le nom court n'est  pas
                     entièrement en majuscules.

              win95  Afficher  le nom court en majuscules ; enregistrer un nom long quand le nom court n'est pas
                     entièrement en majuscules.

              winnt  Afficher le nom court tel quel ; enregistrer un nom long  quand  le  nom  court  n'est  pas
                     entièrement en majuscules ou entièrement en minuscules.

              mixed  Afficher  le nom court tel qu'il est ; enregistrer un nom long quand le nom court n'est pas
                     entièrement en majuscules. C'est le mode par défaut depuis Linux 2.6.32.

Options de montage pour usbfs

       devuid=uid, devgid=gid et devmode=mode.
              Définir le propriétaire, le groupe et le  mode  des  fichiers  périphérique  dans  le  système  de
              fichiers usbfs (valeurs par défaut : uid=gid=0, mode=0644). Le mode est fourni en octal.

       busuid=uid, busgid=gid et busmode=mode.
              Définir  le propriétaire, le groupe et le mode des répertoires des bus dans le système de fichiers
              usbfs (valeurs par défaut : uid=gid=0, mode=0555). Le mode est fourni en octal.

       listuid=uid, listgid=gid et listmode=mode.
              Configurer le propriétaire, le groupe  et  le  mode  du  fichier  devices  (valeurs  par  défaut :
              uid=gid=0, mode=0444). Le mode est fourni en octal.

Options de montage pour xenix

       Aucune.

Options de montage pour xfs

       allocsize=taille
              Définir  la  taille  de  préallocation des tampons d'entrées sorties de fin de fichiers lors d'une
              écriture retardée (par défaut, 64 Kio). Les valeurs possibles sont les tailles des pages de  4 Kio
              à 1 Gio avec des incréments en puissance de 2.

       attr2|noattr2
              Ces  options  activent  ou  désactivent  (par  défaut,  l'option  est  activée) une « amélioration
              opportuniste » sur la façon dont sont sauvegardés sur le disque les attributs étendus. Lorsque que
              la nouvelle forme est utilisée pour  la  première  fois  (en  définissant  ou  en  supprimant  les
              attributs  étendus),  le  champ  de  bits  de configuration de cette option dans les superblocs du
              disque seront mis à jour pour refléter l'utilisation ou non de cette option.

       barrier
              Activer l'utilisation des barrières d'écriture des couches de blocs pour  les  écritures  dans  le
              journal  et la conversion des extensions non écrites. Cela permet d'activer le cache d'écriture au
              niveau du disque pour les périphériques qui prennent en charge les barrières d'écriture.

       dmapi  Activer les événements DMAPI (Data Management API). À utiliser avec l'option mtpt.

       grpid|bsdgroups et nogrpid|sysvgroups
              Ces options définissent le GID que reçoit un nouveau fichier créé. Quand grpid est positionné,  le
              fichier reçoit le GID du répertoire dans lequel il est créé. Sinon (par défaut), il prend le fsgid
              du  processus  appelant,  à  moins que le répertoire ait son bit Set-GID positionné, auquel cas il
              reçoit le GID du répertoire parent, et s'il s'agit d'un nouveau répertoire, voit son  bit  Set-GID
              positionné.

       ihashsize=valeur
              Définir  le  nombre d'ensembles de tables de hachage disponibles pour la correspondance des inœuds
              en mémoire du point de montage indiqué. Si une valeur nulle est utilisée, la  valeur  sélectionnée
              par l'algorithme par défaut est affichée dans /proc/mounts

       ikeep|noikeep
              Lorsque  des  ensembles  d'inœuds  (« clusters »)  se retrouvent sans inœuds, les conserver sur le
              disque (ikeep) ; c'est le comportement traditionnel d'XFS et  reste  le  comportement  par  défaut
              actuellement. Avec l'option noikeep, les ensembles d'inœuds sont rajoutés à l'ensemble de l'espace
              disponible.

       inode64
              Indiquer  que  XFS  est autorisé à créer des inœuds dans tout le système de fichiers, y compris si
              les numéros d'inœuds occupent plus de 32 bits. C'est proposé  par  compatibilité  ascendante  mais
              provoque  des  problèmes  pour les applications de sauvegarde qui ne gèrent pas les grands numéros
              d'inœuds.

       largeio|nolargeio
              Si nolargeio est indiquée, l'E/S optimale renvoyée dans st_blksize par stat(2) sera  aussi  petite
              que  possible  afin  d'éviter  que les applications utilisateur effectuent des E/S d'écritures, de
              lectures ou de modifications inutiles. Si  largio  est  indiquée,  un  système  de  fichiers  dont
              l'option  swidth est indiquée renverra la valeur de swidth (en octet) dans st_blksize. Si l'option
              swidth n'est pas indiquée et si l'option allocsize l'est pour un système  de  fichiers,  alors  la
              valeur  de  allocsize  (en  octet)  est  renvoyée  à la place. Si aucune de ces deux options n'est
              indiquée, alors le système de fichiers se comportera comme si l'option nolargio était indiquée.

       logbufs=valeur
              Définir le nombres de tampons journaux en mémoire. Les nombres possibles sont compris entre  2  et
              8. La valeur par défaut est de 8 tampons pour les noyaux récents.

       logbsize=valeur
              Définir  la taille des tampons journaux en mémoire. Les tailles peuvent être indiquées en octet ou
              en kilooctet avec le suffixe « k ». Les tailles valables pour les journaux de version 1 et 2  sont
              16384 (16k) et 32768 (32k). Les tailles 65536 (64k), 131072 (128k) et 262144 (256k) sont également
              valables  pour  les  journaux  de  version 2.  La valeur par défaut est 32768 pour tous les noyaux
              récents.

       logdev=périph et rtdev=périph
              Utiliser une journalisation (des métadonnées) externe ou un périphérique temps réel. Un système de
              fichiers XFS a trois composantes : une section de données, une section de journaux et une  section
              temps  réel.  La  section  temps  réel  est  facultative et la section de journalisation peut être
              séparée des données ou incluse dedans. Se reporter à xfs(5).

       mtpt=point_de_montage
              À utiliser avec l'option dmapi. La valeur indiquée ici sera incluse dans  l'événement  de  montage
              DMAPI et devra être le chemin du point_de_montage actuellement utilisé.

       noalign
              Les allocations de données ne seront pas alignées sur des frontières de bandes.

       noatime
              L'horodatage d'accès n'est pas mis à jour quand un fichier est lu.

       norecovery
              Le  système  de  fichiers  sera  monté  sans  lancer  la récupération du journal. Si le système de
              fichiers n'a pas été démonté proprement, il peut  être  incohérent  quand  on  le  monte  en  mode
              norecovery.  Certains fichiers ou répertoires ne seront peut-être pas accessibles. Les systèmes de
              fichiers montés en mode norecovery doivent être en lecture seule, sinon le montage échouera.

       nouuid Ne pas vérifier les systèmes  de  fichiers  doublement  montés  utilisant  l'UUID  du  système  de
              fichiers. C'est utile pour monter des volumes LVM.

       osyncisosync
              Véritablement implémenter les écritures avec O_SYNC. Sans cette option, XFS sous Linux se comporte
              comme  si  l'option  osyncisdsync  était utilisée, ce qui fait que les écritures dans des fichiers
              ouverts avec l'attribut O_SYNC se comporteront comme si l'attribut  O_DSYNC  était  utilisé  à  la
              place.  Cela  améliore  les  performances sans compromettre la sécurité des données. Toutefois, si
              cette option est active, les horodatages des écriture O_SYNC seront perdus en cas de  plantage  du
              système. Si la mise à jour des horodatages est critique, utilisez l'option osyncisosync.

       uquota|usrquota|uqnoenforce|quota
              Activer  les quotas d'utilisateur et imposer (facultativement) les limites. Consultez xfs_quota(8)
              pour plus de détails.

       gquota|grpquota|gqnoenforce
              Activer les quotas de groupe et imposer (facultativement) les limites. Consultez xfs_quota(8) pour
              plus de détails.

       pquota|prjquota|pqnoenforce
              Activer les quotas de projet et imposer (facultativement) les limites. Consultez xfs_quota(8) pour
              plus de détails.

       sunit=valeur et swidth=valeur
              Préciser l'unité et la largeur de la bande pour un périphérique RAID ou un  volume  de  bande.  La
              valeur est indiquée en blocs de 512 octets. Si cette option n'est pas indiquée et si le système de
              fichiers  appartient  à  un  volume  de  bande,  ou si la largeur ou l'unité de bande RAID ont été
              indiquées à mkfs, alors l'appel système mount restituera les valeurs depuis le superbloc. Pour les
              systèmes de fichiers construits directement sur un périphérique RAID, ces options peuvent servir à
              surcharger les informations dans le superbloc, si la structure du disque sous-jacent change  après
              la  création  du  système  de  fichiers.  L'option  swidth  est nécessaire si l'option sunit a été
              indiquée et doit être un multiple de la valeur de sunit.

       swalloc
              Les allocations de données seront ajustées à la taille de  la  bande  atteinte  quand  la  fin  du
              fichier  est  en  cours d'allongement et que la taille du fichier est supérieure à la taille de la
              bande.

Options de montage pour xiafs

       Aucune. Xiafs n'est pas mauvais en soi, mais il n'est plus très répandu et n'est pas  maintenu.  Il  vaut
       mieux éviter de l'utiliser. Depuis Linux 2.1.21, Xiafs n'est plus intégré dans les sources du noyau.

LE PÉRIPHÉRIQUE BOUCLE

       Il  est  possible  de  faire  un  montage  au  travers du périphérique boucle (« loop »). Par exemple, la
       commande :

              mount /tmp/disque.img /mnt -t vfat -o loop=/dev/loop

       va faire correspondre le périphérique  boucle  /dev/loop  au  fichier  /tmp/disque.img,  puis  monter  ce
       périphérique sur /mnt.

       Si  aucun  périphérique  boucle n'est explicitement mentionnée (mais qu'une simple option « -o loop » est
       donnée), alors mount essayera de trouver des périphériques boucle non  utilisés  et  les  utilisera,  par
       exemple

              mount /tmp/disque.img /mnt -o loop

       La  commande  de  montage  crée  automatiquement un périphérique boucle à partir d'un fichier régulier si
       aucun type de système de fichiers n'est indiqué, ou s'il s'agit d'un système de  fichiers  libblkid,  par
       exemple :

              mount /tmp/disque.img /mnt

              mount -t ext3 /tmp/disque.img /mnt

       Ce  type de montage dispose de quatre options, nommées loop, offset, sizelimit et encryption, qui sont en
       réalité des options pour losetup(8). Si le montage nécessite une phrase secrète,  une  invite  de  saisie
       sera  affichée  à  moins  que  vous  ayez  indiqué  un  descripteur de fichier pour la lire avec l'option
       --pass-fd (ces options peuvent être utilisées en plus de celles qui sont spécifiques au type  du  système
       de fichiers).

       Depuis Linux 2.6.25, l'autodestruction des périphériques boucle est gérée. Ainsi tout périphérique boucle
       alloué par mount sera libéré par umount indépendamment sur /etc/mtab.

       Vous pouvez aussi libérer un périphérique boucle manuellement avec « losetup -d » ou « umount -d ».

CODES DE RETOUR

       mount peut renvoyer les codes de retour suivants (les bits peuvent être associés par un OU binaire) :

       0      Succès.

       1      Invocation ou permissions incorrectes.

       2      Erreur système (plus de mémoire, échec de fork(), plus de périphérique loop disponible).

       4      Bogue interne à mount.

       8      Interruption par l'utilisateur.

       16     Problème d'écriture ou de verrouillage de /etc/mtab.

       32     Échec de montage.

       64     Succès de certains montages.

NOTES

       La syntaxe des programmes de montage externes est :

              /sbin/mount.suffixe spec rép [-sfnv] [-o options] [-t type.sous-type]

       Où  type  est  le  type de système de fichiers et les options -sfnvo ont la même signification qu'avec la
       commande mount standard. L'option -t est utilisée pour les systèmes de fichiers avec prise en charge  des
       sous-types (par exemple /sbin/mount.fuse -t fuse.sshfs).

FICHIERS

       /etc/fstab        Table des systèmes de fichiers.

       /etc/mtab         Table des systèmes de fichiers montés.

       /etc/mtab~        Fichier de verrouillage.

       /etc/mtab.tmp     Fichier temporaire.

       /etc/filesystems  Liste de systèmes de fichiers à essayer.

VOIR AUSSI

       mount(2), umount(2), fstab(5), umount(8), swapon(8), nfs(5), xfs(5), e2label(8), xfs_admin(8), mountd(8),
       nfsd(8), mke2fs(8), tune2fs(8), losetup(8)

BOGUES

       Un système de fichiers corrompu peut déclencher un plantage.

       Sous  Linux,  certains systèmes de fichiers ne gèrent pas -o sync et -o dirsync (les systèmes de fichiers
       ext2, ext3, fat et vfat gèrent les mises à jour synchrones (à la manière BSD) lorsqu'ils sont montés avec
       l'option sync).

       L'option -o remount peut s'avérer incapable de modifier les paramètres de montage (tous ceux  de  ext2fs,
       sauf sb, sont modifiables lors d'un remontage, mais vous ne pouvez pas modifier le gid ou l'umask pour un
       système de fichiers fatfs).

       Le  montage  par étiquette (« label ») ou UUID ne fonctionnera que si les périphériques ont les noms dans
       /proc/partitions. En particulier, cela peut échouer si le noyau a été compilé avec la  gestion  de  devfs
       mais que devfs n'est pas monté.

       Il est possible que les fichiers /etc/mtab et /proc/mounts ne correspondent pas. Le premier est seulement
       basé  sur  les  options  de la commande mount mais le second tient compte de la configuration du noyau et
       d'autres paramètres (par exemple, un serveur NFS distant. Dans  certains  cas,  la  commande  mount  peut
       renvoyer  des  informations  incorrectes  à  propos  des points de montage NFS et en général /proc/mounts
       contient des informations plus sûres).

       Vérifier les fichiers d'un système de fichiers NFS avec des descripteurs de fichiers (les fonctions de la
       famille fcntl et ioctl) peut renvoyer de  mauvais  résultats  à  cause  de  la  faible  vérification  des
       événements dans le noyau si l'option noac est utilisée.

HISTORIQUE

       Une commande mount existait dans UNIX AT&T Version 5.

DISPONIBILITÉ

       La    commande    mount    fait    partie    du    paquet    util-linux,    elle   est   disponible   sur
       <URL:ftp://ftp.kernel.org/pub/linux/utils/util-linux/>.

TRADUCTION

       Cette page de manuel a été traduite par Christophe Blaess en 1997. La version présente  dans  Debian  est
       maintenue par les membres de la liste <debian-l10n-french AT lists DOT debian DOT org>. Veuillez signaler
       toute erreur de traduction par un rapport de bogue sur le paquet manpages-fr-extra.

util-linux                                        décembre 2004                                         MOUNT(8)