bionic (2) mknodat.2.gz

Provided by: manpages-fr-dev_3.65d1p1-1_all bug

NOM

       mknod, mknodat - Créer un fichier (special ou ordinaire)

SYNOPSIS

       #include <sys/types.h>
       #include <sys/stat.h>
       #include <fcntl.h>
       #include <unistd.h>

       int mknod(const char *pathname, mode_t mode, dev_t dev);

       #include <fcntl.h>           /* Définition des constantes  AT_* */
       #include <sys/stat.h>

       int mknodat(int dirfd, const char *pathname, mode_t  mode,dev_t dev) ;

   Exigences de macros de test de fonctionnalités pour la glibc (consultez feature_test_macros(7)) :

       mknod() :
           _BSD_SOURCE || _SVID_SOURCE || _XOPEN_SOURCE >= 500 || _XOPEN_SOURCE && _XOPEN_SOURCE_EXTENDED

DESCRIPTION

       mknod()  crée  un  nœud  du  système de fichiers (fichier, fichier spécial de périphérique ou tube nommé)
       appelé pathname, avec les attributs mode et dev.

       L'argument mode définit à la fois les permissions d'utilisation, et le type de nœud à  créer.  C'est  une
       combinaison par OU binaire « | » entre l'un des types de nœuds ci‐dessous et les permissions d'accès pour
       le nouveau nœud.

       Les permissions sont modifiées par le umask du processus : les  permissions  effectivement  écrites  sont
       (mode & ~umask).

       Le  type de nœud doit être l'un des suivants S_IFREG, S_IFCHR, S_IFBLK, S_IFIFO ou S_IFSOCK pour indiquer
       respectivement un fichier régulier (vide à la création), un fichier spécial mode  caractère,  un  fichier
       spécial  mode  bloc,  un tube nommé (FIFO) ou une socket du domaine UNIX. Un type de fichier égal à 0 est
       équivalent à S_IFREG.

       Si le nœud est de type S_IFCHR or S_IFBLK alors dev doit indiquer  les  numéros  majeurs  et  mineurs  du
       périphérique associé (makedev(3) peut être utile pour construire la valeur de dev). Pour les autres types
       de nœuds, dev est ignoré.

       Si pathname existe déjà, ou est un lien symbolique, l'appel échoue avec l'erreur EEXIST.

       Le nœud nouvellement créé aura pour propriétaire l'UID effectif du processus. Si le répertoire  contenant
       ce nœud a son bit Set-GID à 1, ou si le système de fichiers est monté avec une sémantique BSD, le nouveau
       nœud héritera de l'appartenance au groupe de son parent. Sinon il  appartiendra  au  groupe  effectif  du
       processus.

   mknodat()
       L'appel  système  mknodat()  agit  exactement  de  la  même  façon  que l'appel mknod(2), aux différences
       suivantes près.

       Si le chemin donné dans pathname est relatif, il est interprété par rapport au répertoire  référencé  par
       le descripteur de fichier dirfd, plutôt que par rapport au répertoire courant, comme dans mknod(2).

       Si  pathname  est un chemin relatif, et si dirfd est la valeur spéciale AT_FDCWD, pathname est interprété
       comme étant relatif au répertoire courant du processus appelant, comme mknod(2).

       Si pathname est un chemin absolu, dirfd est ignoré.

       Consultez openat(2) pour une explication de la nécessité de mknodat().

VALEUR RENVOYÉE

       mknod() et mknodat() renvoient 0 si ils réussissent, ou -1 s'ils échouent, auquel cas errno  contient  le
       code d'erreur.

ERREURS

       EACCES Le  répertoire  parent n'autorise pas l'écriture au processus, ou l'un des répertoires de pathname
              n'autorise pas la consultation de son contenu. (Consultez aussi path_resolution(7).)

       EDQUOT Le quota utilisateur pour le système de fichiers a été  dépassé  (usage  de  blocs  de  disque  ou
              d'inœuds).

       EEXIST pathname existe déjà. Cela inclut le cas où pathname est un lien symbolique, pouvant pointer nulle
              part.

       EFAULT pathname pointe en‐dehors de l'espace d'adressage accessible.

       EINVAL mode demande la création d'autre chose qu'un fichier régulier, fichier  spécial  de  périphérique,
              FIFO ou socket.

       ELOOP  Trop de liens symboliques ont été rencontrés en parcourant pathname.

       ENAMETOOLONG
              pathname est trop long.

       ENOENT Un  des  répertoires  du  chemin  d'accès pathname n'existe pas ou est un lien symbolique pointant
              nulle part.

       ENOMEM Pas assez de mémoire pour le noyau.

       ENOSPC Le périphérique contenant pathname n'a pas assez de place pour le nouveau nœud.

       ENOTDIR
              Un élément du chemin d'accès pathname n'est pas un répertoire.

       EPERM  mode demande la création d'un nœud autre qu'un fichier régulier, une  FIFO  (tube  nommé)  ou  une
              socket du domaine UNIX, alors que le processus appelant n'est pas privilégié (sous Linux : n'a pas
              la capacité CAP_MKNOD). Cette erreur se produit également si  le  système  de  fichiers  contenant
              pathname ne supporte pas les nœuds du type demandé.

       EROFS  pathname est placé sur un système de fichiers en lecture seule.

       Les erreurs supplémentaires suivantes peuvent survenir pour mknodat() :

       EBADF  dirfd n'est pas un descripteur de fichier valable.

       ENOTDIR
              pathname  est  relatif,  et  le  descripteur  de  fichier dirfd est associé à un fichier, pas à un
              répertoire.

VERSIONS

       mknodat() a été ajouté au noyau Linux dans sa version 2.6.16 ; la glibc le gère depuis la version 2.4.

CONFORMITÉ

       mknod() : SVr4, BSD 4.4, POSIX.1-2001 (mais voir plus loin), POSIX.1-2008.

       mknodat() : POSIX.1-2008.

NOTES

       POSIX.1-2001 dit : « Le seul usage portable de mknod() est réservé à la  création  de  fichiers  spéciaux
       FIFO.  Si  le  mode  n'est  pas  S_IFIFO  ou  si  dev  n'est  pas 0, alors le comportement de mknod() est
       indéterminé ». Toutefois, aujourd'hui, on ne devrait jamais  utiliser  mknod()  pour  cela ;  on  devrait
       utiliser mkfifo(3), une fonction spécialement conçue pour cela.

       Sous  Linux,  mknod()  ne peut pas être utilisé pour créer des répertoires. Il faut créer les répertoires
       avec mkdir(2).

       Il y a de nombreux problèmes avec le protocole sous‐jacent à NFS, certains d'entre eux  pouvant  affecter
       mknod() et mknodat(2).

VOIR AUSSI

       chmod(2),  chown(2),  fcntl(2),  mkdir(2), mount(2), socket(2), stat(2), umask(2), unlink(2), makedev(3),
       mkfifo(3), path_resolution(7)

COLOPHON

       Cette page fait partie de la publication 3.65 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des
       instructions     pour     signaler     des     anomalies    peuvent    être    trouvées    à    l'adresse
       http://www.kernel.org/doc/man-pages/.

TRADUCTION

       Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par
       l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.

       Christophe       Blaess       <http://www.blaess.fr/christophe/>      (1996-2003),      Alain      Portal
       <http://manpagesfr.free.fr/> (2003-2006).  Julien  Cristau  et  l'équipe  francophone  de  traduction  de
       Debian (2006-2009).

       Veuillez  signaler  toute erreur de traduction en écrivant à <debian-l10n-french@lists.debian.org> ou par
       un rapport de bogue sur le paquet manpages-fr.

       Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document en utilisant la commande « man -L C
       <section> <page_de_man> ».