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NOM

       clone, __clone2, clone3 - Créer un processus enfant (child)

BIBLIOTHÈQUE

       Bibliothèque C standard (libc, -lc)

SYNOPSIS

       /* Prototype de la fonction enveloppe de la glibc */

       #define _GNU_SOURCE
       #include <sched.h>

       int clone(int (*fn)(void *_Nullable), void *stack, int flags,
                 void *_Nullable arg, ... /* pid_t *_Nullable parent_tid,
                                              void *_Nullable tls,
                                              pid_t *_Nullable child_tid */ );

       /* Pour le prototype de l'appel système clone() brut, voir REMARQUES */

       #include <linux/sched.h>    /* Définition de struct clone_args */
       #include <sched.h>          /* Définition des constantes CLONE_* */
       #include <sys/syscall.h>    /* Définition des constantes SYS_* */
       #include <unistd.h>

       long syscall(SYS_clone3, struct clone_args *cl_args, size_t size);

       Remarque :  La  glibc  ne  fournit pas d'enveloppe pour clone3() ; appelez-la en utilisant
       syscall(2).

DESCRIPTION

       Ces appels système créent un nouveau processus « enfant », de façon analogue à fork(2).

       Contrairement à fork(2), ces appels système offrent un contrôle plus  précis  du  contexte
       d'exécution  partagé  entre le processus appelant et son enfant. Par exemple, en utilisant
       ces appels système, l'appelant peut contrôler si  les  deux  processus  partagent  ou  non
       l'espace   d'adresse   virtuel,  la  table  des  descripteurs  de  fichier  et  celle  des
       gestionnaires de signal. Ces appels système  permettent  également  au  nouveau  processus
       enfant d'aller dans un namespaces(7) à part.

       Remarquez  que dans cette page de manuel, le « processus appelant » correspond en principe
       au « processus parent ». Mais voir les descriptions de  CLONE_PARENT  et  de  CLONE_THREAD
       ci-dessous.

       Cette page décrit les interfaces suivantes :

       •  Cette  page  présente  à  la  fois la fonction enveloppe clone() de la glibc et l'appel
          système sous-jacent sur lequel elle s'appuie. Le texte  principal  décrit  la  fonction
          enveloppe ;  les  différences  avec  l'appel système brut sont précisées vers la fin de
          cette page.

       •  Le nouvel appel système clone3().

       Dans la suite de cette page, le terme « appel clone » est utilisé pour évoquer les détails
       applicables à toutes ces interfaces,

   La fonction enveloppe clone()
       Quand  le  processus  enfant  est  créé  par  la fonction enveloppe clone(), il débute son
       exécution par un appel à  la  fonction  vers  laquelle  pointe  l'argument  fn  (cela  est
       différent  de  fork(2), pour lequel l'exécution continue dans le processus enfant à partir
       du moment de l'appel de fork(2)). L'argument arg est passé comme argument de  la  fonction
       fn.

       Quand  la  fonction  fn(arg)  renvoie,  le  processus enfant se termine. La valeur entière
       renvoyée par fn est utilisée comme code de retour du processus  enfant.  Ce  dernier  peut
       également  se  terminer  de manière explicite en invoquant la fonction exit(2) ou après la
       réception d'un signal fatal.

       L'argument stack indique l'emplacement de la pile utilisée par le processus enfant.  Comme
       les processus enfant et appelant peuvent partager de la mémoire, il n'est généralement pas
       possible pour l'enfant d'utiliser la même pile que son parent. Le processus appelant  doit
       donc préparer un espace mémoire pour stocker la pile de son enfant, et transmettre à clone
       un pointeur sur cet emplacement. Les piles croissent vers le bas sur tous les  processeurs
       implémentant  Linux  (sauf le HP PA), donc stack doit pointer sur la plus haute adresse de
       l'espace mémoire prévu pour la pile du processus enfant. Remarquez que clone() ne  fournit
       aucun  moyen  pour  que  l'appelant puisse informer le noyau de la taille de la zone de la
       pile.

       Les paramètres restants de clone() sont décrits ci-dessous.

   clone3()
       L'appel système clone3() fournit  un  sur-ensemble  de  la  fonctionnalité  de  l'ancienne
       interface de clone(). Il offre également un certain nombre d'améliorations de l'API dont :
       un espace pour des bits d'attributs  supplémentaires,  une  séparation  plus  propre  dans
       l'utilisation de plusieurs paramètres et la possibilité d'indiquer la taille de la zone de
       la pile de l'enfant.

       Comme avec fork(2), clone3() renvoie à la fois au parent et à l'enfant. Il renvoie 0  dans
       le processus enfant et il renvoie le PID de l'enfant dans le parent.

       Le paramètre cl_args de clone3() est une structure ayant la forme suivante :

           struct clone_args {
               u64 flags;        /* Masque de bit d'attribut */
               u64 pidfd;        /* Où stocker le descripteur de fichier du PID
                                    (int *) */
               u64 child_tid;    /* Où stocker le TID enfant,
                                    dans la mémoire de l'enfant (pid_t *) */
               u64 parent_tid;   /* Où stocker le TID enfant,
                                    dans la mémoire du parent (pid_t *) */
               u64 exit_signal;  /* Signal à envoyer au parent quand
                                    l'enfant se termine */
               u64 stack;        /* Pointeur vers l'octet le plus faible de la pile */
               u64 stack_size;   /* Taille de la pile */
               u64 tls;          /* Emplacement du nouveau TLS */
               u64 set_tid;      /* Pointeur vers un tableau pid_t
                                    (depuis Linux 5.5) */
               u64 set_tid_size; /* Nombre d'éléments dans set_tid
                                    (depuis Linux 5.5) */
               u64 cgroup;       /* Descripteur de fichier du cgroup cible
                                    de l'enfant (depuis Linux 5.7) */
           };

       Le  paramètre  size  fourni à clone3() doit être initialisé à la taille de cette structure
       (l'existence  du  paramètre  size  autorise  des  extensions  futures  de   la   structure
       clone_args).

       La  pile  du  processus enfant est indiquée avec cl_args.stack, qui pointe vers l'octet le
       plus faible de la zone de la pile, et avec cl_args.stack_size, qui indique la taille de la
       pile  en  octets. Si l'attribut CLONE_VM est indiqué (voir ci-dessous), une pile doit être
       explicitement allouée et indiquée. Sinon, ces deux champs peuvent valoir NULL et 0, ce qui
       amène  l'enfant  à utiliser la même zone de pile que son parent (dans l'espace d'adressage
       virtuel de son propre enfant).

       Les autres champs du paramètre cl_args sont abordés ci-dessous.

   Équivalence entre les paramètres de clone() et de clone3()
       Contrairement  à  l'ancienne  interface   clone(),   où   les   paramètres   sont   passés
       individuellement, ceux de la nouvelle interface clone3() sont empaquetés dans la structure
       clone_args  présentée  ci-dessus.  Cette  structure   permet   de   passer   un   ensemble
       d'informations à l’aide des arguments de clone().

       Le  tableau  suivant montre l'équivalence entre les paramètres de clone() et les champs du
       paramètre clone_args fournis à clone3() :

           clone()             clone3()        Notes
                               Champ cl_args
           attributs & ~0xff   attributs       Pour la plupart  des  attributs,
                                               détails ci-dessous
           parent_tid          pidfd           Voir CLONE_PIDFD
           child_tid           child_tid       Voir CLONE_CHILD_SETTID
           parent_tid          parent_tid      Voir CLONE_PARENT_SETTID
           attributs & 0xff    exit_signal
           stack               stack
           ---                 stack_size
           tls                 tls             Voir CLONE_SETTLS
           ---                 set_tid         Voir ci-dessous pour des détails
           ---                 set_tid_size
           ---                 cgroup          Voir CLONE_INTO_CGROUP

   Signal de fin de l'enfant
       Quand  le  processus enfant se termine, un signal peut être envoyé au parent. Le signal de
       fin  est  indiqué  dans  l'octet  de   poids   faible   de   flags   (clone())   ou   dans
       cl_args.exit_signal (clone3()). Si ce signal est différent de SIGCHLD, le processus parent
       doit également spécifier les options  __WALL  ou  __WCLONE  lorsqu'il  attend  la  fin  de
       l'enfant  avec  wait(2). Si aucun signal n'est indiqué (donc zéro), le processus parent ne
       sera pas notifié de la terminaison de l'enfant.

   Le tableau set_tid
       Par défaut, le noyau choisit le PID séquentiel suivant  pour  le  nouveau  processus  dans
       chacun  des  espaces  de noms de PID où il est présent. Lors de la création d'un processus
       avec clone3(), le tableau set_tid (depuis Linux 5.5) peut être utilisé  pour  sélectionner
       des  PID  spécifiques  pour le processus dans tout ou partie des espaces de noms où il est
       présent. Si le PID du processus  nouvellement  créé  ne  doit  être  positionné  que  dans
       l'espace  de  noms  du  processus  actuel ou dans celui du PID nouvellement créé (si flags
       contient CLONE_NEWPID), le premier élément du tableau set_tid doit être le PID souhaité et
       set_tid_size doit valoir 1.

       Si  le  PID  du  processus nouvellement créé doit avoir une certaine valeur dans plusieurs
       espaces de noms de PID, le tableau set_tid  peut  avoir  plusieurs  entrées.  La  première
       entrée  définit  le  PID  de  l'espace  de noms le plus imbriqué, puis chacune des entrées
       suivantes contient le PID de l'espace de noms supérieur correspondant. Le nombre d'espaces
       de noms de PID où un PID doit être positionné est défini par set_tid_size, qui ne peut pas
       être plus grand que le nombre d'espaces de noms de PID imbriqués.

       Pour créer un processus dont les PID suivants s'inscrivent dans la hiérarchie de  l'espace
       de noms de PID :

           Niveau esp. noms du PID   PID demandé   Notes
           0                         31496         Espace de noms du PID le plus à l'extérieur
           1                         42
           2                         7             Espace de noms du PID le plus à l'intérieur

       Positionner le tableau sur :

           set_tid[0] = 7;
           set_tid[1] = 42;
           set_tid[2] = 31496;
           set_tid_size = 3;

       Si  seuls  les  PID  des  deux  espaces de noms de PID les plus à l’intérieur doivent être
       indiqués, positionnez le tableau sur :

           set_tid[0] = 7;
           set_tid[1] = 42;
           set_tid_size = 2;

       Le PID dans les espaces de noms de PID en dehors des deux  espaces  de  noms  les  plus  à
       l’intérieur  sera  sélectionné  de  la même manière qu'on sélectionne n'importe quel autre
       PID.

       La fonctionnalité set_tid exige CAP_SYS_ADMIN ou (depuis Linux 5.9) CAP_CHECKPOINT_RESTORE
       dans tous les espaces de noms appartenant à l'utilisateur des espaces de noms du processus
       cible.

       Les appelants ne peuvent choisir qu'un PID supérieur à 1 dans un espace  de  noms  de  PID
       donné  si un processus init (à savoir un processus dont le PID est 1) existe déjà dans cet
       espace de noms. Sinon, l'entrée du PID dans cet espace de noms de PID doit valoir 1.

   Le masque flags
       Tant clone() que clone3() permettent d'utiliser un masque de bit flags pour modifier  leur
       comportement,  et  elles  permettent  à  l'appelant d'indiquer ce qui est partagé entre le
       processus appelant et son enfant. Ce masque de bit – le paramètre flags de clone()  ou  le
       champ  cl_args.flags passé à clone3() – est désigné comme le masque flags dans le reste de
       cette page.

       Le masque flags est indiqué comme un  OU  bit  à  bit  de  zéro  ou  plus  des  constantes
       ci-dessous.  Sauf  explicitement  indiqués, ces attributs sont disponibles (et ont le même
       effet) dans clone() et dans clone3().

       CLONE_CHILD_CLEARTID (depuis Linux 2.5.49)
              Effacer (zéro) l'ID du thread enfant situé là  où  pointe  child_tid  (clone())  ou
              cl_args.child_tid  (clone3())  dans la mémoire de l'enfant lorsqu'il se termine, et
              provoquer le réveil avec le futex à cette adresse. L'adresse  concernée  peut  être
              modifiée  par  l'appel  système  set_tid_address(2).  Cela  est  utilisé  dans  les
              bibliothèques de gestion de threads.

       CLONE_CHILD_SETTID (depuis Linux 2.5.49)
              Enregistrer l'ID du thread  de  l'enfant  là  où  pointe  child_tid  ((clone())  ou
              cl_args.child_tid   (clone3())   dans   la   mémoire   de   l'enfant.   L'opération
              d'enregistrement se termine avant que  l'appel  clone  ne  redonne  le  contrôle  à
              l'espace   utilisateur   dans   le  processus  enfant  (remarquez  que  l'opération
              d'enregistrement peut ne pas être terminée avant que l'appel clone  ne  renvoie  au
              processus  parent,  ce  qui  sera  pertinent  si  l'attribut CLONE_VM est également
              utilisé).

       CLONE_CLEAR_SIGHAND (depuis Linux 5.5)
              Par défaut, l'état des signaux du thread de l'enfant  est  le  même  que  celui  du
              parent.  Si  cet attribut est positionné, tous les signaux gérés par le parent sont
              réinitialisés à leur état par défaut (SIG_DFL) dans l'enfant.

              Indiquer cet attribut avec CLONE_SIGHAND n'a pas de sens et n'est pas autorisé.

       CLONE_DETACHED (historique)
              Pendant un moment (pendant la série  de  versions  au  cours  du  développement  de
              Linux 2.5), il y a eu un attribut CLONE_DETACHED, avec lequel le parent ne recevait
              pas de signal quand l'enfant se terminait. Au final, l'effet de cet attribut a  été
              inhibé  par l'attribut CLONE_THREAD et quand Linux 2.6.0 a été publié, cet attribut
              n'avait pas d'effet. À partir de Linux 2.6.2, il n'a plus été nécessaire de fournir
              cet attribut avec CLONE_THREAD.

              Cet  attribut  est toujours défini, mais il est généralement ignoré lors d'un appel
              clone(). Toutefois, voir la description de CLONE_PIDFD pour certaines exceptions.

       CLONE_FILES (depuis Linux 2.0)
              Si l'attribut CLONE_FILES est positionné, le processus  appelant  et  le  processus
              enfant  partagent  la  même table de descripteurs de fichier. Tout descripteur créé
              par un processus est également valable  pour  l'autre  processus.  De  même  si  un
              processus  ferme un descripteur, ou modifie ses attributs (en utilisant l'opération
              fcntl(2) F_SETFD), l'autre processus en est aussi  affecté.  Si  un  processus  qui
              partage  une  table  de  descripteurs  de  fichier  appelle execve(2), sa table est
              dupliquée (non partagée).

              Si CLONE_FILES n'est pas positionné, le processus enfant  hérite  d'une  copie  des
              descripteurs  de  fichier  ouverts par l'appelant au moment de l'appel clone(). Les
              opérations  d'ouverture  et  de  fermeture  ou  de  modification   d'attributs   du
              descripteur  de  fichier  subséquentes, effectuées par le processus appelant ou son
              enfant, ne concernent pas l'autre processus. Remarquez toutefois que les copies des
              descripteurs  de  fichier  dans  l'enfant  sont associées aux mêmes descriptions de
              fichiers ouverts que les descripteurs de fichier correspondants dans  le  processus
              appelant,  partageant  ainsi  les  attributs  de  position  et  d’états  du fichier
              (consultez open(2)).

       CLONE_FS (depuis Linux 2.0)
              Si l'attribut CLONE_FS est positionné, le processus appelant et le processus enfant
              partagent  les mêmes informations concernant le système de fichiers. Cela inclut la
              racine du système de fichiers, le répertoire de travail, et l'umask. Tout  appel  à
              chroot(2),  chdir(2)  ou  umask(2)  effectué  par  un  processus aura également une
              influence sur l'autre processus.

              Si CLONE_FS n'est pas positionné, le processus enfant travaille sur une  copie  des
              informations  de  l'appelant concernant le système de fichiers au moment de l'appel
              clone. Les  appels  à  chroot(2),  chdir(2),  umask(2)  effectués  ensuite  par  un
              processus n'affectent pas l'autre processus.

       CLONE_INTO_CGROUP (depuis Linux 5.7)
              Par  défaut,  un  processus  enfant  est  mis dans le même cgroup version 2 que son
              parent. L'attribut CLONE_INTO_CGROUP permet au processus enfant d'être créé dans un
              cgroup version 2 différent (remarquez que CLONE_INTO_CGROUP n'a d'effet que sur les
              cgroup version 2).

              Pour mettre le processus  enfant  dans  un  cgroup  différent,  l'appelant  indique
              CLONE_INTO_CGROUP  dans  cl_args.flags  et  passe  un descripteur de fichier qui se
              rapporte à un cgroup version 2 du champ cl_args.cgroup (le descripteur  de  fichier
              peut  être  obtenu  en  ouvrant  un  répertoire  cgroup v2, en utilisant l'attribut
              O_RDONLY ou O_PATH). Remarquez que toutes les  restrictions  habituelles  (décrites
              dans  cgroups(7))  quant  au positionnement d'un processus dans un cgroup version 2
              s'appliquent.

              Voici certains des cas d'utilisation possibles de CLONE_INTO_CGROUP :

              •  Créer un  processus  dans  un  autre  cgroup  que  celui  du  parent  permet  au
                 gestionnaire  de  service  de  placer  directement de nouveaux services dans des
                 cgroup dédiés. Cela élimine les contraintes comptables qui  existeraient  si  le
                 processus  enfant  était  créé  d'abord  dans  le même cgroup que le parent puis
                 déplacé dans un cgroup  cible.  De  plus,  la  création  d'un  processus  enfant
                 directement  dans  un  cgroup cible coûte beaucoup moins cher que de déplacer le
                 processus enfant dans le cgroup cible après l'avoir créé.

              •  L'attribut CLONE_INTO_CGROUP permet également la création de  processus  enfants
                 gelés  en  les  créant dans un cgroup gelé (voir cgroups(7) pour une description
                 des contrôleurs de gel).

              •  Pour les applications threadées (voire même les implémentations  de  thread  qui
                 utilisent  des  cgroup  pour  limiter  les threads individuels), il est possible
                 d'établir une couche de cgroup fixe avant de  créer  chaque  thread  directement
                 dans son cgroup cible.

       CLONE_IO (depuis Linux 2.6.25)
              Si   CLONE_IO   est   défini,  alors  le  nouveau  processus  partage  un  contexte
              d'entrées-sorties avec le processus appelant. Si cet  attribut  n'est  pas  défini,
              alors   (comme   pour   fork(2))   le  nouveau  processus  a  son  propre  contexte
              d'entrées-sorties.

              Le contexte d'entrées-sorties correspond à  la  visibilité  que  l'ordonnanceur  de
              disques    a    des    entrées-sorties   (c'est-à-dire,   ce   que   l'ordonnanceur
              d'entrées-sorties utilise pour modéliser l'ordonnancement des entrées-sorties  d'un
              processus). Si des processus partagent le même contexte d'entrées-sorties, ils sont
              traités comme un seul par l'ordonnanceur  d'entrées-sorties.  Par  conséquent,  ils
              partagent   le   même  temps  d'accès  aux  disques.  Pour  certains  ordonnanceurs
              d'entrées-sorties, si deux processus partagent un contexte  d'entrées-sorties,  ils
              seront  autorisés  à  intercaler leurs accès disque. Si plusieurs threads utilisent
              des  entrées-sorties  pour  le  même  processus  (aio_read(3),  par  exemple),  ils
              devraient    utiliser    CLONE_IO   pour   obtenir   de   meilleures   performances
              d'entrées-sorties.

              Si le noyau n'a pas été configuré avec  l'option  CONFIG_BLOCK,  cet  attribut  n'a
              aucun effet.

       CLONE_NEWCGROUP (depuis Linux 4.6)
              Créer  le processus dans un nouvel espace de noms cgroup. Si cet attribut n'est pas
              invoqué, alors (comme pour fork(2)) le processus est créé dans le  même  espace  de
              noms cgroup que le processus appelant.

              Pour   plus   d'informations   sur   les   espaces   de   noms   cgroup,  consultez
              cgroup_namespaces(7).

              Seul  un  processus  disposant  de   privilèges   (CAP_SYS_ADMIN)   peut   utiliser
              CLONE_NEWCGROUP.

       CLONE_NEWIPC (depuis Linux 2.6.19)
              Si  CLONE_NEWIPC  est invoqué, alors le processus est créé dans un nouvel espace de
              noms utilisateur IPC. Si cet attribut n'est pas invoqué, alors (comme pour fork(2))
              le  processus est créé dans le même espace de noms utilisateur IPC que le processus
              appelant.

              Pour  plus  d'informations  sur  les  espaces  de  noms  IPC,   reportez   vous   à
              ipc_namespaces(7).

              Seul   un   processus   disposant   de  privilèges  (CAP_SYS_ADMIN)  peut  utiliser
              CLONE_NEWIPC.  Cet  attribut  ne  peut  pas  être  employé  en   association   avec
              CLONE_SYSVSEM.

       CLONE_NEWNET (depuis Linux 2.6.24)
              (L'implémentation de cet attribut n'est complète que depuis Linux 2.6.29.)

              Si  CLONE_NEWNET  est invoqué, alors le processus est créé dans un nouvel espace de
              noms réseau. Si cet attribut n'est pas  invoqué,  alors  (comme  pour  fork(2))  le
              processus est créé dans le même espace de noms réseau que le processus appelant.

              Pour  plus  d'informations  sur  les  espaces  de  noms  réseau,  reportez  vous  à
              network_namespaces(7).

              Seul  un  processus  disposant   de   privilèges   (CAP_SYS_ADMIN)   peut   appeler
              CLONE_NEWNET.

       CLONE_NEWNS (depuis Linux 2.4.19)
              Si l'attribut CLONE_NEWNS est invoqué, l'enfant cloné démarre dans un nouvel espace
              de noms de montage, initialisé avec une copie de l'espace de  noms  du  parent.  Si
              CLONE_NEWNS n'est pas invoqué, alors l'enfant existe dans le même espace de noms de
              montage que le parent.

              Pour  plus  d'informations  sur  les  espaces  de  noms   de   montage,   consultez
              namespaces(7) et mount_namespaces(7).

              Seul  un processus disposant de privilèges (CAP_SYS_ADMIN) peut utiliser l'attribut
              CLONE_NEWNS. Il n'est pas possible de spécifier à la fois CLONE_NEWNS  et  CLONE_FS
              pour le même appel clone.

       CLONE_NEWPID (depuis Linux 2.6.24)
              Si  CLONE_NEWPID  est invoqué, alors le processus est créé dans un nouvel espace de
              noms PID. Si cet  attribut  n'est  pas  invoqué,  alors  (comme  pour  fork(2))  le
              processus est créé dans le même espace de noms PID que le processus appelant.

              Pour  plus  d'informations  sur les espaces de noms PID, consultez namespaces(7) et
              pid_namespaces(7).

              Seul  un  processus  disposant  de   privilèges   (CAP_SYS_ADMIN)   peut   utiliser
              CLONE_NEWPID.   Cet   attribut  ne  peut  pas  être  utilisé  en  association  avec
              CLONE_THREAD ou avec CLONE_PARENT.

       CLONE_NEWUSER
              (Cet attribut est apparu dans clone() pour la première fois dans Linux 2.6.23,  les
              sémantiques  actuelles  de clone() ont été ajoutées dans Linux 3.5, et les derniers
              modules rendant les espaces de noms  utilisateur  complètement  opérationnels  sont
              apparus dans Linux 3.8.)

              Si  CLONE_NEWUSER est invoqué, alors le processus est créé dans un nouvel espace de
              noms utilisateur. Si cet attribut n'est pas invoqué, alors (comme pour fork(2))  le
              processus  est  créé  dans  le  même  espace  de  noms utilisateur que le processus
              appelant.

              Pour  plus  d'informations  sur  les  espaces  de   noms   utilisateur,   consultez
              namespaces(7) et user_namespaces(7).

              Avant  Linux  3.8, les processus appelant devaient disposer de trois capacités pour
              utiliser CLONE_NEWUSER :  CAP_SYS_ADMIN, CAP_SETUID  et  CAP_SETGID.  À  partir  de
              Linux  3.8,  il  n'est  plus  nécessaire  de  disposer de privilèges pour créer des
              espaces de noms utilisateur.

              Cet attribut ne peut pas être utilisé en  association  avec  CLONE_THREAD  ou  avec
              CLONE_PARENT.  Pour des raisons de sécurité, CLONE_NEWUSER ne peut pas être utilisé
              en association avec CLONE_FS.

       CLONE_NEWUTS (depuis Linux 2.6.19)
              Si CLONE_NEWUTS est défini, créez le processus dans un nouvel espace de  noms  UTS,
              dont  les  identifiants sont initialisés en dupliquant les identifiants de l'espace
              de noms UTS du processus appelant. Si cet attribut n'est pas défini,  alors  (comme
              pour  fork(2))  le  processus  est  créé  dans  le  même  espace de noms UTS que le
              processus appelant.

              Pour  obtenir  plus  d'informations  sur  les  espaces  de  noms   UTS,   consultez
              namespaces(7).

              Seul   un   processus   disposant   de  privilèges  (CAP_SYS_ADMIN)  peut  utiliser
              CLONE_NEWUTS.

       CLONE_PARENT (depuis Linux 2.3.12)
              Si CLONE_PARENT est présent, le parent du nouvel enfant (comme il est  indiqué  par
              getppid(2)) sera le même que celui du processus appelant.

              Si CLONE_PARENT n'est pas fourni, alors (comme pour fork(2)) le parent du processus
              enfant sera le processus appelant.

              Remarquez que c'est le processus parent, tel qu'indiqué  par  getppid(2),  qui  est
              notifié lors de la fin de l'enfant. Ainsi, si CLONE_PARENT est présent, alors c'est
              le parent du processus appelant, et non ce dernier, qui sera notifié.

              L'attribut CLONE_PARENT ne peut pas être utilisé  dans  des  appels  clone  par  le
              processus  d'initialisation global (PID 1 dans l'espace de noms PID initial) et par
              les processus initiaux dans les autres  espaces  de  noms  PID.  Cette  restriction
              empêche  la  création  d'arbres  de processus à plusieurs racines ou de zombies non
              récupérables dans l'espace de noms PID initial.

       CLONE_PARENT_SETTID (depuis Linux 2.5.49)
              Enregistrer l'ID du  thread  enfant  à  l'endroit  vers  lequel  pointe  parent_tid
              (clone())  ou  cl_args.parent_tid  (clone3())  dans  la  mémoire  du  parent  (dans
              Linux 2.5.32-2.5.48 il y a un attribut CLONE_SETTID  qui  fait  cela).  L'opération
              d'enregistrement  s'achève  avant  que  l'opération  clone  ne  donne le contrôle à
              l'espace utilisateur.

       CLONE_PID (de Linux 2.0 à Linux 2.5.15)
              Si l'attribut CLONE_PID est positionné, les processus appelant  et  enfant  ont  le
              même  numéro de processus. C'est bien pour bidouiller le système, mais autrement il
              n'est plus utilisé. Depuis Linux 2.3.21, cet attribut ne peut être utilisé que  par
              le  processus  de  démarrage du système (PID 0). Il a disparu dans Linux 2.5.16. Si
              bien que le noyau ignorait silencieusement le bit s'il était indiqué dans le masque
              flags.  Bien  plus tard, le même bit a été recyclé pour être utilisé comme attribut
              de CLONE_PIDFD.

       CLONE_PIDFD (depuis Linux 5.2)
              Si cet attribut est indiqué, un descripteur de fichier PID renvoyant  au  processus
              enfant est alloué et placé à un endroit donné dans la mémoire du parent. L'attribut
              close-on-exec  est  positionné  sur  ce  nouveau  descripteur   de   fichier.   Les
              descripteurs  de  fichier PID peuvent être utilisés pour des objectifs décrits dans
              pidfd_open(2).

              •  Quand on utilise clone3(), le descripteur de fichier PID est placé à un  endroit
                 vers lequel pointe cl_args.pidfd.

              •  Quand  on  utilise clone(), le descripteur de fichier PID est placé à un endroit
                 vers lequel pointe parent_tid. Comme le paramètre parent_tid  est  utilisé  pour
                 renvoyer  le  descripteur  de  fichier PID, CLONE_PIDFD ne peut pas être utilisé
                 avec CLONE_PARENT_SETTID lors d'un appel clone().

              Il n'est pas possible actuellement d'utiliser cet attribut avec CLONE_THREAD.  Cela
              veut  dire  que  le  processus  identifié  par  le  descripteur de fichier PID sera
              toujours un leader dans le groupe de threads.

              Si l'attribut obsolète CLONE_DETACHED est indiqué avec CLONE_PIDFD lors d'un  appel
              à  clone(),  une erreur est renvoyée. Une erreur se produit aussi si CLONE_DETACHED
              est spécifié lors d'un appel à clone3(). Ce comportement garantit que  le  bit  qui
              correspond à CLONE_DETACHED pourra être utilisé à l'avenir pour des fonctionnalités
              supplémentaires du descripteur de fichier PID.

       CLONE_PTRACE (depuis Linux 2.2)
              Si l'attribut CLONE_PTRACE est  positionné  et  si  l'appelant  est  suivi  par  un
              débogueur, alors l'enfant sera également suivi (consultez ptrace(2)).

       CLONE_SETTLS (depuis Linux 2.5.32)
              Le descripteur TLS (Thread Local Storage) est positionné sur tls.

              L'interprétation de tls et les effets qui en découlent dépendent de l'architecture.
              Sur x86, tls est interprété comme une struct user_desc * (voir set_thread_area(2)).
              Sur  x86-64, il s'agit de la nouvelle valeur à positionner pour le registre de base
              %fs (voir le paramètre ARCH_SET_FS de arch_prctl(2)). Sur les  architectures  ayant
              un registre TLS dédié, il s'agit de la nouvelle valeur de ce registre.

              L'utilisation   de   cet   attribut  exige  une  connaissance  détaillée  et  n'est
              généralement pas  souhaitable,  sauf  dans  l'implémentation  de  bibliothèques  de
              gestion des threads.

       CLONE_SIGHAND (depuis Linux 2.0)
              Si  l'attribut  CLONE_SIGHAND est positionné, le processus appelant et le processus
              enfant partagent la même table de  gestionnaires  de  signaux.  Si  l'appelant,  ou
              l'enfant,  appelle  sigaction(2) pour modifier le comportement associé à un signal,
              ce comportement est également changé pour l'autre processus. Néanmoins,  l'appelant
              et  l'enfant  ont  toujours des masques de signaux distincts, et leurs ensembles de
              signaux bloqués  sont  indépendants.  L'un  des  processus  peut  donc  bloquer  ou
              débloquer un signal en utilisant sigprocmask(2) sans affecter l'autre processus.

              Si  CLONE_SIGHAND  n'est  pas  utilisé,  le processus enfant hérite d'une copie des
              gestionnaires de signaux de l'appelant lors de l'invocation de clone(). Les  appels
              à  sigaction(2)  effectués ensuite depuis l'un des processus n'ont pas d'effets sur
              l'autre processus.

              Depuis Linux 2.6.0, le masque flags doit aussi inclure  CLONE_VM  si  CLONE_SIGHAND
              est spécifié

       CLONE_STOPPED (depuis Linux 2.6.0)
              Si l'attribut CLONE_STOPPED est positionné, l'enfant est initialement stoppé (comme
              s'il avait reçu le signal SIGSTOP), et doit être relancé en lui envoyant le  signal
              SIGCONT.

              Cet  attribut  a  été  rendu obsolète par Linux 2.6.25, puis il a été supprimé dans
              Linux 2.6.38. Depuis lors, le noyau l'ignore silencieusement sans erreur. À  partir
              de Linux 4.6, le même bit a été réutilisé comme attribut de CLONE_NEWCGROUP.

       CLONE_SYSVSEM (depuis Linux 2.5.10)
              Si  CLONE_SYSVSEM  est  positionné, l'enfant et le processus appelant partagent une
              même liste de valeurs d’ajustement de  sémaphores  System V  (consultez  semop(2)).
              Dans  ce  cas,  cette  liste  regroupe  toutes  les  valeurs  semadj  des processus
              partageant cette  liste,  et  les  modifications  des  sémaphores  sont  effectuées
              seulement lorsque le dernier processus de la liste se termine (ou cesse de partager
              la liste en invoquant unshare(2)). Si cet attribut n'est pas  utilisé,  l'enfant  a
              une liste semadj séparée, initialement vide.

       CLONE_THREAD (depuis Linux 2.4.0)
              Si  CLONE_THREAD est présent, l'enfant est placé dans le même groupe de threads que
              le processus appelant. Afin de rendre l'explication de CLONE_THREAD  plus  lisible,
              le  terme  « thread »  est utilisé pour parler des processus dans un même groupe de
              threads.

              Les groupes de threads sont une fonctionnalité ajoutée dans Linux 2.4 pour gérer la
              notion  POSIX  d'ensemble  de  threads  partageant  un même PID. En interne, ce PID
              partagé est appelé identifiant de  groupe  de  threads  (TGID).  Depuis  Linux 2.4,
              l'appel getpid(2) renvoie l'identifiant du groupe de threads de l'appelant.

              Les  threads  dans un groupe peuvent être distingués par leur identifiant de thread
              (TID, unique sur le système). Le TID d'un nouveau thread  est  disponible  sous  la
              forme du résultat d'une fonction renvoyé à l'appelant et un thread peut obtenir son
              propre TID en utilisant gettid(2).

              Quand clone est appelé sans positionner CLONE_THREAD, le nouveau thread  est  placé
              dans  un  nouveau  groupe  de  threads dont le TGID est identique au TID du nouveau
              thread. Ce thread est le leader du nouveau groupe.

              Un nouveau thread créé en utilisant CLONE_THREAD a le même processus parent que  le
              processus  réalisant l'appel clone (de même qu'avec CLONE_PARENT), ainsi les appels
              à getppid(2) renvoient la même valeur à tous  les  threads  dans  un  même  groupe.
              Lorsqu'un  thread  créé avec CLONE_THREAD termine, le thread qui l’a créé ne reçoit
              pas le signal SIGCHLD (ou autre notification de terminaison) ; de même, l'état d'un
              tel thread ne peut pas être obtenu par wait(2). Le thread est dit détaché.

              Lorsque  tous  les threads d'un groupe de threads terminent, le processus parent du
              groupe reçoit un signal SIGCHLD (ou un autre indicateur de terminaison).

              Si l'un des threads dans un groupe de threads appelle execve(2), tous  les  threads
              sauf  le  leader  sont  tués, et le nouveau programme est exécuté dans le leader du
              groupe de threads.

              Si l'un des threads dans un groupe crée un enfant avec  fork(2),  n'importe  lequel
              des threads du groupe peut utiliser wait(2) sur cet enfant.

              Depuis   Linux 2.5.35,   le  masque  flags  doit  aussi  inclure  CLONE_SIGHAND  si
              CLONE_THREAD est spécifié (et remarquez que  depuis  Linux 2.6.0,  CLONE_SIGHAND  a
              également besoin de CLONE_VM).

              Les  gestions  de signaux sont définies au niveau des processus : si un signal sans
              gestionnaire est reçu par un thread, il affectera (tuera, stoppera,  relancera,  ou
              sera ignoré par) tous les membres du groupe de threads.

              Chaque thread a son propre masque de signal, tel que défini par sigprocmask(2).

              Un  signal  peut  être  adressé  à un processus ou à un thread. S'il s'adresse à un
              processus, il cible un groupe de threads (c'est-à-dire un TGID), et il est envoyé à
              un  thread  choisi arbitrairement parmi ceux ne bloquant pas les signaux. Un signal
              peut s'adresser à un processus car il est généré par le noyau pour d'autres raisons
              qu'une  exception  matérielle,  ou parce qu'il a été envoyé en utilisant kill(2) ou
              sigqueue(3). Si un signal s'adresse à un thread, il cible (donc est  envoyé)  à  un
              thread  spécifique.  Un  signal  peut s'adresser à un thread du fait d'un envoi par
              tgkill(2) ou pthread_sigqueue(3), ou parce que le thread a exécuté une  instruction
              en  langage  machine  qui  a  provoqué une exception matérielle (comme un accès non
              valable en mémoire, provoquant SIGSEGV,  ou  une  exception  de  virgule  flottante
              provoquant un SIGFPE).

              Un  appel  à  sigpending(2)  renvoie  un  jeu  de signaux qui réunit les signaux en
              attente adressés au processus et ceux en attente pour le thread appelant.

              Si un signal adressé à un processus est envoyé à un groupe de  threads,  et  si  le
              groupe  a  installé  un  gestionnaire  pour  ce  signal, alors le gestionnaire sera
              exécuté exactement dans un des membres  du  groupe  de  threads,  choisi  de  façon
              arbitraire  parmi ceux qui n'ont pas bloqué ce signal. Si plusieurs threads dans un
              groupe attendent le même signal en  utilisant  sigwaitinfo(2),  le  noyau  choisira
              arbitrairement l'un d'entre eux pour recevoir le signal.

       CLONE_UNTRACED (depuis Linux 2.5.46)
              Si  l'attribut  CLONE_UNTRACED est positionné, alors un processus traçant le parent
              ne peut pas forcer CLONE_PTRACE pour cet enfant.

       CLONE_VFORK (depuis Linux 2.2)
              Si le bit CLONE_VFORK est actif, l'exécution du processus  appelant  est  suspendue
              jusqu'à  ce  que  l'enfant  libère ses ressources de mémoire virtuelle par un appel
              execve(2) ou _exit(2) (comme avec vfork(2)).

              Si CLONE_VFORK n'est pas indiqué, alors  les  deux  processus  sont  ordonnancés  à
              partir de la fin de l'appel, et l'application ne devrait pas considérer que l'ordre
              d'exécution est déterminé dans un ordre particulier.

       CLONE_VM (depuis Linux 2.0)
              Si le bit CLONE_VM  est  actif,  le  processus  appelant  et  le  processus  enfant
              s'exécutent  dans  le même espace mémoire. En particulier, les écritures en mémoire
              effectuées par l'un  des  processus  sont  visibles  par  l'autre.  De  même  toute
              projection  en  mémoire, ou toute suppression de projection, effectuée avec mmap(2)
              ou munmap(2) par l'un des processus affectera également l'autre processus.

              Si CLONE_VM n'est pas actif, le processus enfant utilisera une copie  distincte  de
              l'espace  mémoire  de  l'appelant  au moment de l'appel clone. Les écritures ou les
              associations/désassociations de fichiers en mémoire  effectuées  par  un  processus
              n'affectent pas l'autre processus, comme cela se passe avec fork(2).

              Si l'attribut CLONE_VM est indiqué et si l'attribut CLONE_VFORK ne l'est pas, toute
              autre pile de signal mise en place par sigaltstack(2) sera vidée dans le  processus
              enfant.

VALEUR RENVOYÉE

       En  cas  de réussite, le TID du processus enfant est renvoyé dans le thread d'exécution de
       l'appelant. En cas d'échec, -1 est renvoyé dans le contexte de  l'appelant,  aucun  enfant
       n'est créé, et errno sera positionné pour indiquer l'erreur.

ERREURS

       EACCES (clone3() seulement)
              CLONE_INTO_CGROUP était indiqué dans cl_args.flags, mais les restrictions à la mise
              en place  d'un  processus  enfant  dans  un  cgroup version 2  auquel  se  rapporte
              cl_args.cgroup (décrites dans cgroups(7)) ne sont pas respectées.

       EAGAIN Trop de processus en cours d'exécution. Consultez fork(2).

       EBUSY (clone3() seulement)
              CLONE_INTO_CGROUP  était indiqué dans cl_args.flags, mais le descripteur de fichier
              indiqué dans cl_args.cgroup se rapporte à un cgroup version 2 où un  contrôleur  de
              domaine est activé.

       EEXIST (clone3() seulement)
              Un (ou plusieurs) PID indiqué dans le set_tid existe déjà dans l'espace de noms PID
              correspondant.

       EINVAL Tant CLONE_SIGHAND que CLONE_CLEAR_SIGHAND ont été indiqués dans le masque flags.

       EINVAL CLONE_SIGHAND a été spécifié dans  le  masque  flags,  mais  pas  CLONE_VM  (depuis
              Linux 2.6.0).

       EINVAL CLONE_THREAD  a  été spécifié dans le masque flags, mais pas CLONE_SIGHAND  (depuis
              Linux 2.5.35).

       EINVAL CLONE_THREAD a été indiqué dans le masque flags  mais  le  processus  actuel  avait
              appelé  unshare(2)  avec  l'attribut  CLONE_NEWPID ou il utilisait setns(2) pour se
              réassocier à l'espace de noms PID.

       EINVAL Tant CLONE_FS que CLONE_NEWNS ont été indiqués dans le masque flags.

       EINVAL (depuis Linux 3.9)
              Tant CLONE_NEWUSER que CLONE_FS ont été indiqués dans le masque flags.

       EINVAL Tant CLONE_NEWIPC que CLONE_SYSVSEM ont été indiqués dans le masque flags.

       EINVAL CLONE_NEWPID ou CLONE_NEWUSER, et CLONE_THREAD ou CLONE_PARENT, ont  été  indiqués,
              seuls ou ensemble, dans le masque flags.

       EINVAL (depuis Linux 2.6.32)
              CLONE_PARENT a été spécifié et l'appelant est un processus d'initialisation.

       EINVAL Renvoyée par l'enveloppe glibc de clone() quand fn ou stack valent NULL.

       EINVAL CLONE_NEWIPC  a  été  spécifié  dans  le  masque  flags,  mais le noyau n'a pas été
              configuré avec les options CONFIG_SYSVIPC et CONFIG_IPC_NS.

       EINVAL CLONE_NEWNET a été spécifié dans le  masque  flags,  mais  le  noyau  n'a  pas  été
              configuré avec l'option CONFIG_NET_NS.

       EINVAL CLONE_NEWPID  a  été  spécifié  dans  le  masque  flags,  mais le noyau n'a pas été
              configuré avec l'option CONFIG_PID_NS.

       EINVAL CLONE_NEWUSER a été spécifié dans le masque  flags,  mais  le  noyau  n'a  pas  été
              configuré avec l'option CONFIG_USER_NS.

       EINVAL CLONE_NEWUTS  a  été  spécifié  dans  le  masque  flags,  mais le noyau n'a pas été
              configuré avec l'option CONFIG_UTS_NS.

       EINVAL stack n'est pas alignée sur une limite adaptée à cette architecture.  Par  exemple,
              sur aarch64, stack doit être un multiple de 16.

       EINVAL (clone3() seulement)
              CLONE_DETACHED a été spécifié dans le masque flags.

       EINVAL (clone() seulement)
              CLONE_PIDFD a été indiqué avec CLONE_DETACHED dans le masque flags.

       EINVAL CLONE_PIDFD a été indiqué avec CLONE_THREAD dans le masque flags.

       EINVAL (clone() seulement)
              CLONE_PIDFD a été indiqué avec CLONE_PARENT_SETTID dans le masque flags.

       EINVAL (clone3() seulement)
              set_tid_size est supérieur au nombre de niveaux dans l'espace de noms PID.

       EINVAL (clone3() seulement)
              Un des PID indiqué dans set_tid n'était pas valable.

       EINVAL (AArch64 seulement, Linux 4.6 et antérieur)
              stack n'était pas aligné sur une limite de 128 bits.

       ENOMEM Pas  assez de mémoire pour copier les parties du contexte du processus appelant qui
              doivent être dupliquées, ou pour allouer une structure de tâche pour  le  processus
              enfant.

       ENOSPC (depuis Linux 3.7)
              CLONE_NEWPID  a  été  spécifié  dans  le  masque  flags, et l'appel provoquerait un
              dépassement de la limite du nombre maximal d'espaces de noms utilisateur imbriqués.
              Consultez pid_namespaces(7).

       ENOSPC (depuis Linux 4.9 ; auparavant EUSERS)
              CLONE_NEWUSER  a  été  spécifié  dans  le  masque flags, et l'appel provoquerait un
              dépassement de la limite du nombre maximal d'espaces de noms utilisateur imbriqués.
              Consultez user_namespaces(7).

              De Linux 3.11 à Linux 4.8, l'erreur indiquée dans ce cas était EUSERS.

       ENOSPC (depuis Linux 4.9)
              Une  des  valeurs  dans le masque flags indiquait de créer un nouvel espace de noms
              utilisateur, mais cela aurait provoqué un dépassement de la limite définie  par  le
              fichier   correspondant   dans   /proc/sys/user.   Pour   plus   de  détails,  voir
              namespaces(7).

       EOPNOTSUPP (clone3() seulement)
              CLONE_INTO_CGROUP était indiqué dans cl_args.flags, mais le descripteur de  fichier
              indiqué  dans  cl_args.cgroup  se  rapporte  à  un cgroup version 2 dont l'état est
              domain invalid.

       EPERM  CLONE_NEWCGROUP,   CLONE_NEWIPC,   CLONE_NEWNET,   CLONE_NEWNS,   CLONE_NEWPID   ou
              CLONE_NEWUTS  a  été  spécifié  par  un  processus  non  privilégié (processus sans
              CAP_SYS_ADMIN).

       EPERM  CLONE_PID a été spécifié par un processus autre que le processus  0  (cette  erreur
              n'arrive que sur Linux 2.5.15 et antérieurs).

       EPERM  CLONE_NEWUSER  a  été spécifié dans le masque flags, mais l'identifiant utilisateur
              effectif  ou  l'identifiant  de  groupe  effectif  de   l'appelant   n'a   pas   de
              correspondance dans l'espace de noms parent (consultez user_namespaces(7)).

       EPERM (depuis Linux 3.9)
              CLONE_NEWUSER  a  été spécifié dans le masque flags et l'appelant se trouve dans un
              environnement chroot (c'est-à-dire  que  le  répertoire  racine  de  l'appelant  ne
              correspond  pas  au répertoire racine de l'espace de noms de montage dans lequel il
              se trouve).

       EPERM (clone3() seulement)
              set_tid_size était supérieur à zéro et l'appelant n'a pas la capacité CAP_SYS_ADMIN
              dans  un  ou plusieurs des espaces de noms utilisateur qui possèdent les espaces de
              noms PID correspondants.

       ERESTARTNOINTR (depuis Linux 2.6.17)
              L'appel système a été interrompu par un signal et va  être  redémarré  (cela  n'est
              visible qu'à l'occasion d'un trace()).

       EUSERS (Linux 3.11 à Linux 4.8)
              CLONE_NEWUSER  a  été  spécifié  dans  le  masque flags, et l'appel provoquerait un
              dépassement de la limite du nombre maximal d'espaces de noms utilisateur imbriqués.
              Voir le point sur l'erreur ENOSPC ci-dessus.

VERSIONS

       L'appel système clone3() est apparu pour la première fois dans Linux 5.3.

STANDARDS

       Ces  appels  système  sont  spécifiques  à  Linux et ne doivent pas être utilisés dans des
       programmes conçus pour être portables.

NOTES

       Une utilisation de ces appels système consiste à implémenter des  threads :  un  programme
       est  scindé  en  plusieurs  lignes  de  contrôle, s'exécutant simultanément dans un espace
       mémoire partagée.

       Remarquez que la fonction enveloppe clone() de la glibc effectue des changements  dans  la
       mémoire  vers  laquelle pointe stack (ce sont des changements nécessaires pour positionner
       correctement la pile pour l'enfant) avant de recourir à l'appel système clone(). Dès lors,
       lorsque clone() est utilisé pour créer des enfants de manière récursive, n'utilisez pas le
       tampon servant à la pile du parent en tant que pile de l'enfant.

       L'appel système  kcmp(2) peut être utilisé pour vérifier si deux processus  partagent  des
       ressources,  telles  qu'une  table  de  descripteurs de fichier, des opérations Annuler le
       sémaphore sur System V, ou un espace d'adressage virtuel.

       Les gestionnaires enregistrés en utilisant pthread_atfork(3) ne sont pas exécutés  pendant
       un appel clone.

       Dans les séries 2.4.x de Linux, CLONE_THREAD ne fait en général pas du processus parent du
       nouveau thread un processus identique au  parent  du  processus  appelant.  Cependant,  de
       Linux 2.4.7  à  Linux 2.4.18, l'attribut CLONE_THREAD impliquait CLONE_PARENT (de même que
       dans Linux 2.6.0 et supérieurs).

       Sur i386, clone() ne devrait pas être appelé à l’aide de  vsyscall,  mais  directement  en
       utilisant int $0x80.

   différences entre bibliothèque C et noyau
       L'appel  système  clone  brut  ressemble  plus  à fork(2), en ceci que l'exécution dans le
       processus enfant continue à partir du point d'appel. À ce titre, les arguments fn  et  arg
       de la fonction enveloppe de clone() sont omis.

       Contrairement  à  l'enveloppe  de  la  glibc, l'appel système brut clone() accepte NULL en
       paramètre de stack (et de même, clone3() permet à cl_args.stack d'être NULL). Dans ce  cas
       l'enfant utilise une copie de la pile du parent (la sémantique de copie-en-écriture assure
       que l'enfant recevra une copie indépendante des pages  de  la  pile  dès  qu'un  des  deux
       processus  la  modifiera). Pour que cela fonctionne, il faut naturellement que CLONE_VM ne
       soit pas présent (si l'enfant partage la mémoire du parent du fait  d'une  utilisation  de
       CLONE_VM,  aucune  duplication  à  l’aide de la copie-en-écriture ne se produit et il peut
       s'ensuivre probablement un grand chaos).

       L'ordre des paramètres change aussi dans l'appel système brut et des  variations  existent
       dans  les  paramètres  en  fonction  des architectures, comme indiqué dans les paragraphes
       suivants.

       L'interface de l'appel système brut sur des architectures x86-64 et quelques autres  (dont
       sh, tile et alpha), est :

           long clone(unsigned long flags, void *stack,
                      int *parent_tid, int *child_tid,
                      unsigned long tls);

       Sur  x86-32  et  d'autres architectures classiques (dont score, ARM, ARM 64, PA-RISC, arc,
       Power PC, xtensa et MIPS), l'ordre des deux derniers paramètres est inversé :

           long clone(unsigned long flags, void *stack,
                     int *parent_tid, unsigned long tls,
                     int *child_tid);

       Sur les architectures cris et s390, l'ordre des deux premiers paramètres est inversé :

           long clone(void *stack, unsigned long flags,
                      int *parent_tid, int *child_tid,
                      unsigned long tls);

       Sur l'architecture microblaze, il existe un paramètre supplémentaire :

           long clone(unsigned long flags, void *stack,
                      int stack_size,         /* Taille de la pile */
                      int *parent_tid, int *child_tid,
                      unsigned long tls);

   blackfin, m68k, et sparc
       Les conventions de passage des arguments sur blackfin, m68k et sparc sont  différentes  de
       celles décrites précédemment. Pour plus de détails, se référer aux sources du noyau (et de
       la glibc).

   ia64
       Sur ia64, une interface différente est utilisée :

           int __clone2(int (*fn)(void *),
                        void *stack_base, size_t stack_size,
                        int flags, void *arg, ...
                     /* pid_t *parent_tid, struct user_desc *tls,
                        pid_t *child_tid */ );

       Le prototype présenté ci-dessus vaut pour la fonction enveloppe de la glibc ; pour l'appel
       système  lui-même,  il  peut être décrit comme suit (il est identique au prototype clone()
       sur microblaze) :

           long clone2(unsigned long flags, void *stack_base,
                       int stack_size,         /* Taille de la pile */
                       int *parent_tid, int *child_tid,
                       unsigned long tls);

       __clone2() fonctionne comme clone(), sauf que stack_base pointe sur la plus petite adresse
       de  la pile de l'enfant et que stack_size indique la taille de la pile sur laquelle pointe
       stack_base.

   Linux 2.4 et antérieurs
       Sous Linux 2.4 et plus anciens, clone() ne prend pas les paramètres  parent_tid,  tls,  et
       child_tid.

BOGUES

       Les  versions  de  la bibliothèque C GNU jusqu'à la 2.24 comprise contenaient une fonction
       enveloppe pour getpid(2) qui effectuait un cache des PID. Ce cache nécessitait  une  prise
       en  charge  par l'enveloppe de clone() de la glibc, mais des limites dans l'implémentation
       faisaient que le cache pouvait ne  pas  être  à  jour  sous  certaines  circonstances.  En
       particulier, si un signal était distribué à un enfant juste après l'appel à clone(), alors
       un appel à getpid(2) dans le gestionnaire de signaux du signal pouvait renvoyer le PID  du
       processus  appelant  (le parent), si l'enveloppe de clone n'avait toujours pas eu le temps
       de mettre le cache de PID à jour pour l'enfant. (Ce point ignore le cas où l'enfant a  été
       créé en utilisant CLONE_THREAD, quand getpid(2) doit renvoyer la même valeur pour l'enfant
       et pour le processus qui a appelé clone(), puisque l'appelant et l'enfant se trouvent dans
       le  même  groupe  de threads. Ce problème de cache n'apparaît pas non plus si le paramètre
       flags contient CLONE_VM.) Pour obtenir  la  véritable  valeur,  il  peut  être  nécessaire
       d'utiliser quelque chose comme ceci :

           #include <syscall.h>

           pid_t mypid;

           mypid = syscall(SYS_getpid);

       Suite à un problème de cache ancien, ainsi qu'à d'autres problèmes traités dans getpid(2),
       la fonctionnalité de mise en cache du PID a été supprimée de la glibc 2.25.

EXEMPLES

       Le programme suivant décrit l'usage de clone() dans le but de créer  un  processus  enfant
       qui  s'exécute  dans  un  espace  de  noms UTS distinct. Le processus enfant change le nom
       d'hôte (hostname) dans son propre espace UTS. Les processus  parent  et  enfant  affichent
       chacun  le nom d'hôte qui leur correspond, permettant ainsi de constater la différence des
       noms d'hôtes dans leurs espaces de noms UTS respectifs. Pour un exemple  d’utilisation  de
       ce programme, consultez setns(2).

       Dans  le programme d'exemple, nous allouons la mémoire qui doit être utilisée pour la pile
       de l'enfant en utilisant mmap(2) au lieu de malloc(3) pour les raisons suivantes :

       •  mmap(2) alloue un bloc de mémoire commençant à la limite  d'une  page  et  qui  est  un
          multiple  de  la  taille  de  la  page.  Cela  est utile si on veut établir une page de
          protection (avec PROT_NONE) à la fin de la pile en utilisant mprotect(2).

       •  On peut indiquer l'attribut MAP_STACK pour demander une association adaptée à une pile.
          Pour  le moment, cet attribut n'est pas opérationnel sur Linux, mais il existe et a des
          effets sur d'autres systèmes, donc on doit l'inclure pour la portabilité.

   Source du programme
       #define _GNU_SOURCE
       #include <err.h>
       #include <sched.h>
       #include <signal.h>
       #include <stdint.h>
       #include <stdio.h>
       #include <stdlib.h>
       #include <string.h>
       #include <sys/mman.h>
       #include <sys/utsname.h>
       #include <sys/wait.h>
       #include <unistd.h>

       static int              /* Commencer la fonction pour l'enfant cloné */
       childFunc(void *arg)
       {
           struct utsname uts;

           /* Modifier le nom d'hôte dans l'espace de noms UTS de l'enfant. */

           if (sethostname(arg, strlen(arg)) == -1)
               err(EXIT_FAILURE, "sethostname");

           /* Récupérer et afficher le nom d'hôte. */

           if (uname(&uts) == -1)
               err(EXIT_FAILURE, "uname");
           printf("uts.nodename dans l'enfant :  %s\n", uts.nodename);

           /* Rester en sommeil (fonction sleep) pour conserver l'espace
              de noms ouvert pendant un moment. Cela permet de réaliser
              quelques expérimentations — par exemple, un autre processus
              pourrait rejoindre l'espace de noms. */

           sleep(200);

           return 0;           /* Le processus enfant se termine à ce moment */
       }

       #define STACK_SIZE (1024 * 1024)    /* Taille de la pile pour
                                              l'enfant cloné */

       int
       main(int argc, char *argv[])
       {
           char            *stack;         /* Début du tampon de la pile */
           char            *stackTop;      /* Fin du tampon de la pile */
           pid_t           pid;
           struct utsname  uts;

           if (argc < 2) {
               fprintf(stderr, "Utilisation : %s <nom_d_hôte-enfant>\n", argv[0]);
               exit(EXIT_SUCCESS);
           }

          /* Allouer la mémoire à utiliser pour la pile du processus enfant. */

           stack = mmap(NULL, STACK_SIZE, PROT_READ | PROT_WRITE,
                        MAP_PRIVATE | MAP_ANONYMOUS | MAP_STACK, -1, 0);
           if (stack == MAP_FAILED)
               err(EXIT_FAILURE, "mmap");

           stackTop = stack + STACK_SIZE;  /* On suppose que la pile grandit vers
                                              le bas */

           /* Créer un processus enfant disposant de son propre
              espace de noms UTS ; le processus enfant débute
              son exécution dans childFunc(). */

           pid = clone(childFunc, stackTop, CLONE_NEWUTS | SIGCHLD, argv[1]);
           if (pid == -1)
               err(EXIT_FAILURE, "clone");
           printf("clone() a renvoyé %jd\n", (intmax_t) pid);

           /* Le parent se retrouve ici */

           sleep(1);           /* Laisser le temps au processus enfant de
                                  changer son nom d'hôte */

           /* Afficher le nom d'hôte pour l'espace de noms UTS du processus parent.
              Celui-ci sera différent du nom d'hôte pour l'espace de noms UTS du
              processus enfant. */

           if (uname(&uts) == -1)
               err(EXIT_FAILURE, "uname");
           printf("uts.nodename dans le parent : %s\n", uts.nodename);

           if (waitpid(pid, NULL, 0) == -1)    /* Attendre le processus enfant */
               err(EXIT_FAILURE, "waitpid");
           printf("Fin du processus enfant\n");

           exit(EXIT_SUCCESS);
       }

VOIR AUSSI

       fork(2),   futex(2),    getpid(2),    gettid(2),    kcmp(2),    mmap(2),    pidfd_open(2),
       set_thread_area(2),   set_tid_address(2),   setns(2),   tkill(2),   unshare(2),   wait(2),
       capabilities(7), namespaces(7), pthreads(7)

TRADUCTION

       La traduction française de cette  page  de  manuel  a  été  créée  par  Christophe  Blaess
       <https://www.blaess.fr/christophe/>,  Stéphan  Rafin  <stephan.rafin@laposte.net>, Thierry
       Vignaud <tvignaud@mandriva.com>, François Micaux, Alain  Portal  <aportal@univ-montp2.fr>,
       Jean-Philippe    Guérard   <fevrier@tigreraye.org>,   Jean-Luc   Coulon   (f5ibh)   <jean-
       luc.coulon@wanadoo.fr>,   Julien    Cristau    <jcristau@debian.org>,    Thomas    Huriaux
       <thomas.huriaux@gmail.com>, Nicolas François <nicolas.francois@centraliens.net>, Florentin
       Duneau <fduneau@gmail.com>, Simon Paillard <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>,  Denis
       Barbier   <barbier@debian.org>,   David   Prévot  <david@tilapin.org>,  Cédric  Boutillier
       <cedric.boutillier@gmail.com>, Frédéric Hantrais  <fhantrais@gmail.com>  et  Jean-Philippe
       MENGUAL <jpmengual@debian.org>

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